Rassurez-vous nous n’allons pas consacrer à ce personnage dont les vicissitudes de notre vie politique – de plus en plus dégradée au fur et à mesure que se dissolvent les fondements de notre civilisation et que s’effacent les  traits distinctifs de notre identité – nous obligent à nous préoccuper, plus de temps qu’il n’en mérite.

Qui s’intéresserait à M. J.M Eyrault s’il n’était premier ministre ? et si, de plus, il n’attirait actuellement l’attention en donnant l’impression d’une inactivité brouillonne et contradictoire, ne s’autorisait des interventions qualifiées de « bourdes » ou de « couacs » et ne manifestait en toute occasion une froideur marmoréenne (probablement fallacieuse) qui évoque une sorte d’abrutissement (au sens médical du terme  bien sûr) ? A tel point que j’imaginais qu’il était Taureau dont certains natifs (pas tous, rassurez-vous) ne sont pas ce qu’on pourrait appeler des réactifs ou des « excités ».

Raymond Barre (pourtant Bélier Ascendant Bélier – Mars en Capricorne) – une pointure intellectuelle d’une tout autre envergure que celle de notre ministre  – donnait déjà cette impression de somnolence, surpris qu’il fut à plusieurs reprises s’endormant sur les bancs de l’Assemblée Nationale (quoique, sur ce point, on  puisse le comprendre). Mais, pour bien connaître son thème et pour l’avoir personnellement rencontré à Nîmes pendant sa campagne présidentielle où il m’avait accordé quelques minutes d’entretien privé, je peux affirmer que c’était un masque commode. Cet homme était un réservoir d’énergie concentrée. Ses yeux notamment m’avait profondément impressionné : ils étaient d’une couleur verte irisée de flammes dorées et portaient sur vous un regard d’une rare intensité, celui qu’on rencontre chez les grands fauves. C’était tout simplement un homme de granit (l’expression est d’André Barbault) qui se cachait derrière un « Babar » un peu enveloppé, et le granit cela ne bouge pas beaucoup, cela résiste et cela dure. Ajoutez à cette stabilité minérale le goût de la bonne chère et des repas interminables et vous comprendrez certaines des somnolences du « premier économiste de France » (Giscard dixit).

– « Oui, bon ! »  pourrait-on me répondre malicieusement, « Ayrault  n’est pas Barre et de loin, il n’a pas écrit d’ouvrages d’économie qui ont fait autorité pendant des décennies comme son prédecesseur, mais, bourdes et somnolence ou pas, il est devenu premier ministre. Comment a-t-il  fait ? »

Bonnes questions. Essayons d’y répondre en allant à l’essentiel.

Comme je ne le répèterai jamais assez il n’y a pas de thème qui nous destine, quoi que nous fassions, à devenir premier ministre sans que nous ne puissions rien y changer; il n’y a pas de destinée absolue et inévitable, dans quelque domaine que ce soit. Ce fatalisme est absolument proscrit de ma vision AnthropoCosmologique, comme il l’est de mes conceptions morales et philosophiques, le premier reflétant les deux autres.

En revanche, nos dispositions anthropocosmologiques évoquent un potentiel qui s’actualisera mieux dans certaines voies, dans certaines carrières que dans d’autres. Lorsque ces voies sont fortement indiquées, on peut voir naître ce qu’on appelle justement « une vocation » qui se manifestera souvent très tôt et conduira à s’accomplir dans un « destin« .

Dans l’immense majorité des cas, seules notre volonté et les circonstances dans lesquelles nous sommes amenés à vivre (et que nous ne choisissons pas) contribueront à exploiter jusqu’à leur terme naturel, la ou les voies qui nous sont offertes pour nous réaliser et réaliser les potentialités que la vie s’offre à travers nous.

 Dans le cas de notre sujet, le potentiel est clair:

–         il est fait pour décider et conduire, voire commander : Ascendant Bélier + Mars angulaire en Maison VII (les autres)

–         pour Représenter avec un grand « R », c’est à dire incarner une autorité collective, symboliser une référence (morale, intellectuelle, politique, culturelle) : amas Soleil/Jupiter

–         orienter ses forces en faveur des valeurs ainsi représentées : trigone à Mars.

–         cette autorité se manifestera souvent sous les couleurs de la diplomatie, de la séduction, de la courtoisie, du charme, du sens des compromis : Vénus

–         dans le domaine de la culture et de l’éducation, et dans celui que nous qualifions de « sociétal » surtout – Maison XI et Verseau, onzième signe – dont la politique (l’art de gouverner la cité) fait partie.

M Ayrault a d’abord été professeur d’allemand. Profession éminemment Verseau.

Il y a au fond de chaque Verseau  une vocation d’éducateur qui sommeille, associée à un intérêt plus ou moins prononcé pour les objets culturels, le Verseau étant d’abord et avant tout un « cérébral » voire un « idéaliste ». Le tout marqué du  désir (plus ou moins prométhéen) d’émanciper, d’éduquer, de faire « progresser », d’améliorer, de conduire vers un idéal, d’ouvrir des voies vers le futur. Noble préoccupation.

Mais nous sommes dans le monde des humains et non dans celui de l’absolu. Ce qui veut dire que si l’idéal n’est pas oreinté par une transcendance (morale, spirituelle, religieuse) sa qualité sera proportionnelle à la qualité de celui ou de celle qui l’incarne mais aussi et surtout à la culture ambiante dans laquelle il intervient.

Or dans une société marquée par le relativisme, l’individualisme, le scepticisme voire le cynisme comme la nôtre, l’idéal d’un homme qui avait dix huit ans en 1968 et qui, très tôt, débordera de son rôle de professeur pour entamer une brillante carrière d’édile d’une des plus grandes villes de France, puis de haut responsable socialiste – carrière pour laquelle il faut savoir plaire, séduire, manier le compromis, voire la compromission (voir plus haut) – cet idéal donc ne pourra que reproduire les fondamentaux de la culture ambiante : l’hédonisme, le plaisir immédiat, le refus de quelque repère et limitation de quelque ordre que ce soit.

Qui, de nos jours pourrait être élu et accéder aux plus hautes charges de l’Etat s’il n’adhérait à la vulgate devenue un véritable terrorisme intellectuel,  imposé aux forces vives de la nation par médias, réseaux plus ou moins occultes et groupes de pression experts en techniques de manipulation et conditionnement des esprits ?  Et qi ne cherchent même plus à s’en cacher depuis que les socialistes sont au pouvoir dans toutes nos institutions représentatives et/ou exécutives.

Pensez au sort réservé à un député comme M. Christian Vanneste qui, sur des sujets de société où il n’a fait qu’exprimer le plus élémentaire  bon sens, s’est retrouvé cloué au pilori et mis au ban de son propre parti….

A rebours, pensez au cas de Nicolas Ceausescu, incarnation paradigmatique du Verseau quand il se fait luciférien, qui voulait faire installer des micros dans chaque foyer roumain « pour mieux connaître les désirs de ses concitoyens et les réaliser » !

Ceausescu, marionnette du Kremlin, qui jouait le rôle convenu de l’opposant revendicatif à, de l’émancipateur (Verseau) de la tutelle soviétique.

Ceausescu, éducateur du peuple roumain et conduisant sa marche vers le progrès : Verseau ascendant Verseau, avec Uranus et Vénus dans le signe !

Ceausescu qui, titillé  par le prurit culturel du signe, se faisait intituler « Danube de la pensée« , s’était fait élire à l’Académie roumaine, et n’avait sur les étagères de son bureau…que ses propres « œuvres »…écrites avec les pieds par Dieu seul sait qui !

« Comme vous y allez ! » m’objecterez-vous, « Ayrault, émule de Ceausescu !!! Est-ce bien raisonnable ?  »

Je ne dis rien de tel. Je m’attache à montrer :

1/ Combien le Verseau (considéré en lui même) représente avant tout une dimension cérébrale de notre itinéraire, orientée vers un univers théorique, re-créatif et idéaliste, souvent déconnecté des aspects concrets de la vie (c’est pourquoi il est en conflit avec l’axe Taureau/Scorpion : celui de la vie incarnée).  Une dimension qui, légitimement chargée d’envisager les choses dans leurs possibilités d’amélioration ou de reviviscence,  tend souvent à refuser le monde tel qu’il est pour le remplacer par un monde « idéal » réduit aux limites intellectuelles de celui qui le conçoit…et elles sont vite atteintes.

2/ Que le Verseau est donc particulièrement bien représenté par « ‘l’idéalisme philosophique » mâtiné de « progressisme » deux  postures politiques qui refusent l’existence d’un monde en soi et de ses exigences (notamment morales), de réalités en soi, pour ne les concevoir que comme des produits, des projections de notre volonté et de notre représentation (comme dirait Schopenhauer)…ce qui justifie toutes les possibilités idéologiques et totalitaires pour les « améliorer »

Données qui font qu’un homme travaillé par les délires de son « complexe faustien » ou « prométhéen » (Sarkozy, Verseau lui aussi, dans son genre, n’échappait pas à cette « maladie » de l’esprit) imagine d’une part pouvoir façonner la société à l’image de ce qu’il pense être le « bien »; et qui, d’autre part, inféodé, bon gré mal gré, à la pensée dominante de son temps à laquelle il faut bien se soumettre si on veut réussir, se propose de mettre en oeuvre des lois iniques qui feront descendre dans la rue même les plus placides de ceux d »entre nous qui ont conservé un minimum de sens critique et de sens moral.

Il n’est qu’à lire l’adresse que cet autre grand méchant mou de Monseigneur Vingt Trois (qui oublie un peu trop souvent l’alacrité de son amas Vénus/Mars/Soleil en Scorpion au profit de son Ascendant « diplomatique » en Balance mâtiné des illusions neptuniennes) vient d’adresser aux députés, les incitant en voter les lois « en fonction de leur conscience » et non des consignes de vote de leur parti, pour comprendre à quel point d’exaspération en est arrivé un peuple dont « la liberté doit se gagner et se défendre face aux lobbys qui saturent les espaces de communication » (cf Le Figaro du 31.10.2012).

On ne peut si bien dire. Mais la « diplomatie » que j’évoquais plus haut chez Mgr Vingt Trois fausse quelque peu sa vision des choses, car les lobbys ne « sursaturent » pas les médias de l’extérieur comme il feint de le croire, ils sont installés « dans » les médias, en fait ils « sont » les médias et n’ont nul besoin qu’on fasse pression sur eux, tant leur personnel est coopté suivant des affinités idéologiques, communautaristes, voire plus occultes, qui vont toutes dans le sens d’un « progressisme » avoué, qui se ramène, en fait, à la volonté de corrompre nos mœurs, nos lois, les fondements de notre identité culturelle et civilisationnelle. Surtout quand elles se réclament du Christianisme.

Si bien que si la volonté de façonner un monde à l’image que l’homme s’en fait, pouvait se ramener à une dimension « luciférienne » (vous serez comme des Dieux) la volonté de perversion morale qui s’exerce maintenant par le biais de la loi et atteint nos plus jeunes enfants, se fait proprement satanique. Une récente étude montrait que la pornographie qui, autrefois, concernait une minorité « d’habitués » au fin fond de boutiques spécialisées, touche maintenant l’ensemble de la société jusqu’aux enfants à partir de 12 ans…en attendant mieux. Dévergondage, déviation et libération sexuelle encouragée par la pseudo Education dite nationale à travers certains cours d’éducation sexuelle qui ne sont que des séances de prosélytisme déguisé.

Ainsi, comme évoqué ci-dessus, dans notre vocabulaire symbolique traditionnel, ce n’est plus Lucifer qui apparaît : Lucifer est la figuration de l’orgueil intellectuel qui aveugle l’homme en l’appelant à vouloir prendre la place du Dieu créateur. Mais c’est Satan ou plutôt Belzébuth qui s’imposent. Belzébuth, est le « dieu des mouches » ou du « fumier » (suivant les traductions) celui qui incarne les égarements et la décrépitude dans lesquels nous entraînent obsessions, aberrations et déviations sexuelles.

Revenons à notre cher premier ministre et observons ce qui dans son thème corrompt de si belles et si hautes valeurs attribuées au Verseau.

Le thème répond : l’opposition de Pluton, corrupteur, destructeur, négateur (« je suis celui qui nie« ) à Vénus (l’amour et la sexualité) au Soleil (la vie, l’idéal de soi, la noblesse des mœurs) Jupiter (les règles, les mœurs, les lois morales et sociales qui permettent à une population de s’ériger en société civilisée). Il s’agit là de tout nier et de tout réinventer dans le sens permissif qui est à la mode.

Ajouter-y la dissonance active que forme Uranus (maître du Verseau) au FC (le passé, les origines, la tradition) à l’Asc Bélier (la révolte, le conflit, le combat) et vous aurez vraiment l’image d’un dynamiteur à l’air endormi (que d’un œil).

On peut d’ailleurs interpréter cette disposition uranienne du thème sous deux angles de vue différents :

–         S’émanciper d’une origine fort modeste (voir la biographie du sujet) pour obéir aux exigences de Représentation, de reconnaissance et de gloire personnelle entraînée par la conjonction hyper-égotique : Soleil/Jupiter/Vénus en Verseau (l’organisateur, le guide, le conducteur de la société, celui que tout le monde doit admirer et prendre comme modèle).

–         L’autre interprétation intervient à un autre niveau : il s’agit de s’émanciper des « origines » entendues non comme simplement familiales mais fondamentalement culturelles et religieuses (surtout quand on sait que le petit Ayrault a fréquenté une école catholique) pour imposer de nouveaux cadres logiques et culturels  – sociaux, moraux, sociétaux – aux hommes de son temps.

Je vous laisse choisir la bonne version.

 Intervient dans cette hypothèse interprétative, la présence de la Lune à l’Asc.

Cette position est toujours interprété par les écoles anthropocosmologiques comme un facteur dévirilisant évoquant une soumission naturelle à la mère, à la femme…à l’opinion ?

Or, la Lune gouverne le Cancer (c’est connu) qui occupe ici la Maison IV (famille, foyer, origine). Ce qui est moins courant. Et constitue un nouvel indice d’une sorte de volonté émancipatrice d’un héritage ressenti comme infériorisant ou « castrateur » comme disent les freudiens.

Et c’est là où nous touchons à la question que nous nous étions posée en début de cet article et que nous pouvons mieux reformuler désormais.

Pourquoi un thème qu’on peut considérer comme brillant – les harmonies Ascendant/Soleil+amas Verseau/Mars Balance, sont très belles et expliquent une bonne part de la réussite sociale du sujet – pourquoi ce thème donc, peut-il accompagner la carrière d’un homme qui, parvenu à l’avant-dernière marche du pouvoir, semble trébucher à chaque pas, désespérer ceux qui attendent une action vigoureuse de sa part, amuser ceux ne se font aucune illusion sur la politique cahotante choisie par le gouvernement, et désoler tous les Français(es) qui espéraient voir leur pays se redresser ?

Plusieurs facteurs interviennent à mon avis pour expliquer cet état de chose qui paraît tellement étonnant. Dans l’absolu j’ai démontré que JM Eyrault est fait pour incarner une autorité intellectuelle ou morale, donner des idées,  enseigner, informer, éduquer,  concevoir un programme ou, tout au moins, conduire une réflexion, représenter ou présider, mais il n’est pas fait pour gouverner. Il ferait un très bon président d’Assemblée, surtout du Sénat où on dort un peu plus qu’à l’Assemblée nationale, mais pas un premier ministre en charge d’agir puissamment et efficacement sur le cours des choses (quelle que soit la politique suivie par ailleurs). Bref, il est à contre-emploi dans une période aussi cruciale que celle que nous traversons car ce n’est pas un homme d’action (ce qui, a contrario, pourrait l’empêcher de faire beaucoup de bêtises étant données les idées qu’il professe) ce n’est pas un barreur.

« Ah bon ! Comment cela est-il possible ? »

Plusieurs facteurs interviennent ici que je ne développerai pas outre mesure, voulant respecter ma promesse de faire court.

1/ Mars, symbole d’action et de virilité conquérante, maître de l’Ascendant, est rejeté par celui-ci dans son exil de la Balance : la volonté active est ici, soumise au besoin de conciliation, de collaboration et, plus encore, à un besoin d’approbation et de soutien (sous la domination de Vénus en Verseau). C’est pourquoi Mars est au trigone de la triple conjonction en Verseau : on ne  peut à la fois et sous le même rapport vouloir incarner l’image d’une autorité fraternelle (Soleil/Jupiter en Verseau) avenante et accueillante à tous (Vénus) et se comporter comme un « martien » (le chien dans le jeu de quilles) impulsif, directif, explosif (quoiqu’avec la Lune dans le signe, j’imagine que notre premier ministre doit « piquer quelques petites crises » quand on le contrarie; il y a toujours un peu d’enfant révolté dans une Lune en Bélier).

Donc image de président de parti, de conciliateur, de négociateur, voire d’acteur ou de présentateur télé (ceux qui commentent les bêtises des autres) mais pas de chef au sens traditionnel du terme. Eyrault n’aurait jamais dû dépasser la présidence du PS à l’Assemblée, ou à défaut le secrétariat général du parti.

2 Le relai entre la réflexion et l’action ne se fait pas dans le thème. Mercure est en Capricorne au trigone de Saturne en Vierge. Ce qui veut dire que les deux symboles travaillent l’un pour l’autre dans le sens de la réflexion, de l’analyse, de l’abstraction avec des possibilités manifestes vers les sciences exactes comme les mathématiques ou vers la réflexion philosophique ou la collection de timbres….aspect de sérieux certes mais c’est un aspect besogneux de chercheur, de collectionneur, pas d’un homme d’action. A la rigueur excellent aspect pour conseiller.

En résumé, quand il faut réfléchir, écrire, forger des théories d’une part – « paraître » « pontifier » et « représenter » d’autre part : parfait ! C’est l’homme de la situation.

Mais quand il s’agit de descendre dans la mêlée et de mettre les mains dans le charbon….c’est une autre paire de manches car l’oscillation entre deux pôles opposés (Mars en Balance) pour concilier l’inconciliable et satisfaire tout le monde, risque de faire prendre des décisions qui, fâchant les uns, seront remises en question par la suite. Jimmy Carter – Soleil et Ascendant Balance – fut un champion, en son temps, de ce pas de rigodon….qui lui coûta la présidentielle de 1980. En revanche ce fut un excellent médiateur en matière de politique étrangère (accords de Camp David entre Israël et l’Egypte) et de conflits internationaux après qu’il eut quitté la présidence.

A ces dernières dispositions s’ajoute une dissonance qui, outre qu’elle renforce la propension du personnage à obéir à une idéologie plutôt qu’à une appréciation pragmatique de la réalité, peut expliquer cette attitude d’inémotivité, de passivité, voire de léthargie conduisant à la catastrophe, que les caricaturistes actuels (voir les sketches de Nicolas Canteloup) se plaisent à épingler.

 Il s’agit de la conjonction de Mars (encore une fois : l’action, la décision, la fermeté dans les choix) à Neptune opposé à la Lune.

La conjonction de Mars (en exil, donc dévirilisé ne l’oublions pas) à Neptune évoque une action hésitante conduite par une vision idéologique ou religieuse assez floue, comme toutes les visions; dans une version optimiste, le sujet se met au service d’un projet collectif reposant sur une approche généreuse et humanitaire de la réalité, il se pense inspiré par une vision prophétique qui lui indique la direction dans laquelle l’humanité doit s’engager pour accéder au bonheur. L’histoire des idées du XIXème siècle (époque où apparaît Neptune dans le ciel occidental) est pleine de ces « visionnaires » qui croyaient inventer de nouvelles formes idéales du vivre ensemble. On sait ce qu’il en est advenu

Au pire le sujet est obsédé d’un fantasme, d’une illusion, d’un espoir qui ne repose sur rien de réel. Le délire interprétatif, la scission de la personnalité, l’enfermement dans un monde imaginaire sont au bout de ce processus quand il se produit dans une personnalité mal équilibrée (ce qui n’est pas le cas ici). Un de mes amis anthropocosmologiques (j’en ai quelques uns) appelle cela la « configuration du coup d’épée dans l’eau » car le sujet poursuit des chimères, pourchasse la dame à la licorne et sa quête – dont rien ne le fait démordre – le précipite – et précipite ceux qui le suivent – dans la catastrophe et la déréliction.

De plus, Neptune est affecté ici d’une opposition à la Lune (dont nous avons parlé) mettant en synergie le caractère irrationnel des deux symboles et indiquant, peut-être, que de vieux fantasmes non élaborés émergeant de l’histoire familiale, des non-dits, des « mystères », appelant des compensations à caractère transgénérationnel,  alimentent les projections idéalistes du sujet. Nous en sommes tous plus ou moins là dans la mesure où nous sommes tous le produit d’une histoire qui a commencé bien avant que nous ne naissions.

En général cela n’affecte que nous et nos proches. Cela devient plus problématique lorsque nous occupons un poste ou une fonction de responsabilité. Nos illusions et délires risquent alors de blesser les autres sans même que nous le voulions.

Songez à ce que les « projections » liées aux relations Lune-Jupiter/Neptune/Pluton dans le thème d’Hitler ont produit dans l’Histoire de l’Allemagne…

L’opposition Lune/Neptune évoque toujours des tendances à la désorganisation (psychique, morale et pratique) plus ou moins prononcée, mais aussi un monde dans lequel on s’enferme et qui n’a plus de contact avec le monde réel. Ce qu’on appelle couramment des tendances schizoïdes. D’où des risques de confusion, de désordre, d’irrationalité quelquefois même apparaissent la fuite dans la paresse, le relâchement, le laisser-aller, l’alcool, les paradis artificiels….

Est-ce une raison pour vouloir « dépénaliser » les drogues douces ?

Cela y participe sans doute sans même que le sujet s’en rende compte.

Et ces dispositions expliquent-elles ces comportements passifs, « endormis », velléitaires, incompréhensibles, ces « couacs », ces « bourdes » du premier ministre lui même et d’une équipe qui reflète les choix et la personnalité de celui qui l’a constituée ? Sans aucun doute à mon avis.

Jean Marc Ayrault avance dans un brouillard idéologique, voire même psychologique qu’un dernier aspect de son thème ne peut que confirmer et renforcer de manière regrettable. Il s’agit du « carré » (= conflit) entre Mercure (la raison) et Neptune (l’imagination, le rêve, l’illusion).

Certes Mercure est solidement arrimé au socle logique structurel du Capricorne et il est accordé à Saturne qui, situé en Vierge, évoque cet esprit d’analyse à l’infini qu’on se plaît à accorder aux talmudistes.

Mais l’ensemble :

1/ conduit à une introversion excessive qui coupe le sujet et de la réalité objective : il ne contemple que ses propres productions mentales circonscrites à la sphère de l’idéologie « humaniste » dans lequel il s’est enfermé ( un univers mental enfermé dans un univers idéologique : cela fait deux prisons l’une dans l’autre)

2/  la réflexion (voire le doute) l’emporte de loin sur les capacités d’action, l’analyse l’emporte sur la décision et le flou idéologique sur la détermination de choix clairs et définitifs qui puissent guider l’action (et la communication) d’une équipe qu’on jugera aux résultats obtenus. S’il y en a.

Pour le moment, après cinq mois de gouvernement absolu, puisque émancipé d’une opposition réduite à néant dans toutes les instances de notre organisation administrative et politique, on ne peut pas dire qu’il y ait matière à satisfaction.

Quant on est un contemplatif, il ne faut pas se prendre pour un homme d’action. [Il est assez remarquable, de ce point de vue, de constater que les trois symboles de la « virilité » sont comme désactivés par les symboles de la « féminité » : l’Asc Bélier (masculin) reçoit la Lune (hyper-féminin) – le Soleil (masculin) est associé à Vénus (hyper-féminin) Mars (super-viril) est influencé par Neptune/Lune (féminin)]

Et quand on est enfermé dans une idéologie quelle qu’elle soit – et le socialisme a déjà prouvé sa capacité de nuisance dans nombre d’autres pays que le nôtre – il ne faut pas s’attendre à déchaîner l’enthousiasme des foules, même de celles qui se sont laissées abuser par les promesses de « lendemains qui chantent » de la part d’amateurs sectaires. Le propre d’une idéologie et des idéologues qui la servent, étant de ne jamais pouvoir se remettre en question puisqu’elle occupe tout le champ de la réflexion comme « horizon indépassable », il est à craindre que seul le retour du réel réveille cruellement notre Droopy national. Et ce « réel » pourrait  bien prendre la forme de contestations véhémentes dans les rues par ceux là mêmes qui l’ont porté au pouvoir, lui et son mentor, avec tant de naïve espérance.

De ce point de vue le carré que Saturne va réaliser à partir du Scorpion ( signe/étape dans lequel il vient d’entrer) avec les positions du premier ministre en Verseau et celles de son président en Lion durant toute l’année 2013 leur réserve sans doute bien du plaisir…..et bien des déboires pour nous.

Louis SAINT MARTIN 

 

PS : Cet article a été entièrement écrit et publié à la date du 31 octobre. Le lendemain, 1er novembre, j’entends à la radio que les médias comparent le ministère Ayrault à celui d’Edith Cresson ! Ayrault serait, pour certains, « un Cresson en pantalon » !

« Mon Dieu que la vie est riche et amusante! » répétait souvent un de mes amis d’autrefois. Quel clin d’oeil l’actualité fait-elle à notre discipline lorsqu’elle nous ramène, de manière détournée et involontaire, à la « dévirilisation » du thème d’un premier ministre qui, pour le moment, ne se signale que par ses bourdes, son apathie et son manque de caractère véritable !

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