« Toute notre vie culturelle, nos actions, nos pensées, nos sentiments sont enracinés dans la substance spirituelle de l’Occident; c’est à dire dans cet esprit qui a pris naissance dans l’Antiquité; qui, dès l’abord a engendré l’art, la poésie, la philosophie grecs; qui, ensuite, à travers le Christianisme et la fondation de l’Eglise, a subi sa grande évolution […]. Par conséquent, dans chaque domaine de la vie moderne, dès que nous allons au fond des choses d’un point de vue soit systématique, soit historique, soit philosophique, toujours nous rencontrons ces structures spirituelles qui ont pris naissance dans l’Antiquité et dans le Christianisme« 

Werner Heisenberg – « La nature dans la physique contemporaine » – Gallimard, 1962, coll. « Idées », pp.61-62.

Il est réconfortant de lire une telle profession de foi non sous la plume d’un moraliste, d’un propagandiste ou d’un « traditionaliste » (horresco referens !)  mais sous celle d’un des plus grands physiciens du XXème siècle, fondateur de la physique quantique, prix Nobel 1932. Ce qui prouve que les grands esprits, par delà les époques, les systèmes, les disciplines savent reconnaître la dette spirituelle que nous, Occidentaux et Européens, avons contracté – pour notre plus grand  bénéfice – envers cette civilisation européenne qui nous a fait ce que nous sommes et que notre im-monde moderne (l’expression est du Pr Jean-François Mattéi) : politique, culturel, universitaire, médiatique,  dans sa très grande majorité, s’active à souiller, profaner, apostasier. Et pour la remplacer par quoi ? Une « pensée unique » aplatie, avachie, indifférenciée où les repères de l’intelligence, même les plus évidents, les plus naturels, s’effacent les uns après les autres et sont remplacés par les mots d’ordre et les slogans de cette « barbarie » moderne dont les deux bras armés sont une technique de plus en plus totalitaire et déshumanisante d’un côté,  la quête effrénée à la consommation et les plaisirs « sans tabou » de l’autre ! Comment avons nous pu oublier et trahir à ce point ces « racines spirituelles » dont nous parle Heisenberg  ?

De quelle cervelle de shadock l’idée de marier des personnes du même sexe a-t-elle surgi et comment a-t-elle pu être prise au sérieux ? De quel autre esprit malade ou torturé la théorie du « genre » (qui nie l’inscription naturelle des rôles sexuels dans le corps de l’homme et de la femme est-elle née ? Et quel autre agité du bocal a-t-il décidé d’en faire la propagande dans les manuels de nos enfants à l’intérieur même de leur lycée ? Qui a lancé le projet innommable de faire fabriquer des enfants sur commande en achetant à une femme une ovule  qui sera ensuite implantée dans l’utérus d’une autre (pour éviter le désistement de l’une ou de l’autre) afin que deux messieurs  puissent jouer au papa et à la maman avant de confier la garde du bébé à la baby-sitter et d’aller boire un verre à la « Cage aux folles » du coin ! Et qui aura suggéré à une dame, d’aller se faire inséminer par le sperme d’un inconnu – comme un animal dans un centre d’insémination  – de façon à offrir à sa « compagne » le plaisir de devenir papa ? Comment accepter qu’on puisse à ce point instrumentaliser, chosifier l’être humain qu’on puisse accabler un enfant sous le poids d’une généalogie aussi dégradante pour la satisfaction de « duos » ou de « paires » (et certainement pas de « couples ») dont les statistiques montrent qu’ils n’ont – sauf rares exceptions – aucune chance de durer ? Surtout chez les hommes. Tous les éclairages de la psychogénéalogie intervenus depuis une vingtaine d’années n’ont-ils donc rien apporté concernant l’importance de l’héritage familial, qu’on puisse vouloir vouloir délibérément amputer un enfant d’un père et d’une mère authentiques ? On nous parle à juste raison de « crimes contre l’humanité » en pensant surtout à la destruction des corps; ici nous avons affaire à la profanation délibérée de l’âme d’enfants à naître dans des conditions révoltantes et répugnantes. Et tout le monde (ou presque) trouverait cela normal ? Mais que sommes nous devenus ?

Comment de telles aberrations (pour ne rien dire de celles qui nous attendent si nous cédons sur celles-la) ont-elles pu germer dans les cerveaux de (certains de) nos contemporains(e)s  ? comment nos médias – payés sur nos deniers – peuvent-ils nous les matraquer à longueur d’émissions complaisantes (France-Inter s’en faisant une spécialité) ? – comment peuvent elles mobiliser la volonté de (certains de) nos représentants et de nos gouvernants qui n’ont jamais été élus pour imposer de pareilles insanités car, à il eut mieux valu alors élire une assemblée de phoques et nommer un gouvernement de bonobos. Nous serions arrivés au même degré de délire et cela nous aurait coût moins cher.

J’arrête là ma philippique et je laisse chacun de mes lecteurs/lectrices interroger son sens de la réalité,  creuser l’idée qu’il se fait de la dignité humaine, sa façon de concevoir la santé psychique, mentale et morale d’un individu et d’une société, ce que représente une vraie famille pour lui, qu’est-ce-que sont le vrai et le faux en soi, le masculin et le féminin, le sain et le malsain, l’acceptable et l’inacceptable, le tolérable et l’intolérable, le noble et l’ignoble, etc…..

Bref je le/la laisse aux prises avec tous les éclairages que cette « substance spirituelle de l’Occident » à laquelle Heisenberg rend hommage, donne à ces questions depuis Socrate et Platon, en passant par Jésus. Ce que cet effort constant de civilisation a apporté dans la reconnaissance de la dignité de l’être humain, du rôle irremplaçable de la famille naturelle au service des jeunes vies qui lui  sont confiées et que la mère et le père, le père et la mère, se sont engagés publiquement (voire religieusement) à protéger, à faire croître dans l’amour, la pudeur, la dignité, la santé morale, le respect de leur corps et de celui de leur semblable.

LSM

4 réponses à to “Un rappel pour notre im-MONDE moderne…”

  • Robert Bell:

    Je comprends la réponse elliptique de ce lecteur .
    Il est à remarquer ,au fil des articles , que l’auteur de ces lieux ne prend que références douteuses sinon scabreuses pour démontrer sa foi en cette glorieuse civilisation qui nous a amenés là où nous sommes . Ainsi vont les fins de règne et celle du chrétien touche à son achèvement .
    Nous vous souhaitons une bonne , sainte et consciencieuse querelle .

    • « Douteux » « scabreux » vous avez oublié « nauséabond« . Notre police de la pensée – celle qui défend les déviations de toutes sortes et conspue les morales traditionnelles – a inventé toute une série de ce qu’un sociologue contemporain appelle les « mots virus« : ceux qu’on vous envoie comme des grenades « anti-personnel » pour vous déstabiliser, vous réduire au silence et éviter le débat sur le fond en vous décridibilisant. Douteux, scabreux (un comble, quand on lit mes articles…) et nauséabond en font partie. Je vous recommande de ne pas oublier ce dernier terme la prochaine fois, il manque à votre argumentaire.
      Pour le reste, vous réagissez d’une manière effroyablement conventionnelle : une série d’épithètes désagréables mais aucune démonstration, aucun argument sérieux qu’on puisse prendre en compte. Du laïus.

      Ce qui nous a amené là où nous en sommes, cher Monsieur, ce sont les lumineuses intuitions des « Lumières » qui voulaient rebâtir une société (qui avait certes besoin d’évoluer dans son organisation) et surtout, « construire un homme nouveau » en s’appuyant sur une raison amputée de sa dimension transcendante, religieuse, chrétienne. Prométhée qui avait apporté le feu aux hommes, enfin débarrassé de la tutelle de Jupiter, a transformé le feu créateur, en incendie dévastateur; au même titre que cette idiote de Pandora qui l’avait inondé de maux de toutes sortes en ouvrant, par imbécile curiosité, la boîte du même nom. Et nous assistons aux dernières convulsions de ce monde bâti sur la toute puissance d’une pseudo-raison devenue folle d’elle-même, ayant enfanté une techno-science qui se croit émancipée de toute nécessité morale, de toute mesure, de toute pudeur, de toute limite.
      Ce n’est pas le christianisme qui empoisonne l’air, la terre, les eaux des dérivés chimiques qui sont en train de rendre les hommes impuissants; ce n’est pas lui qui nous force à produire le CO2 qui fait monter la température de l’atmosphère et provoquera les cataclysmes de demain; ce n’est pas lui qui, hier, a libéré la puissance destructrice de l’atome capable de réduire plusieurs planètes en cendres; ce n’est pas lui non qui nous a amené à réduire nos individualités d’essence divine à des sortes de zombies de la production et de la consommation, dont la fonction essentielle consiste à faire tourner la machine économique et à alimenter la spéculation financière qui fait de nous des esclaves alors que nous nous croyons des hommes libres (d’accomplir toutes les c…….s qui leur passent par la tête.
      Vous vous contentez de réciter votre vulgate antichrétienne et vous voulez vous donner des allures de penseur épris de justice, alors que vous ne faites que reproduire les poncifs du décervelage généralisé auquel nous sommes soumis.
      C’est triste. Et surtout cela prouve que vous ne connaissez le christianisme que par « ouï-dire » sans quoi vous y verriez la source de notre renouveau possible car n’oubliez jamais que le Christ a promis à son Eglise que « les portes de l’Enfer ne prévaudraient point contre elle »
      Le saint curé d’Ars disait que « laissés sans prêtre, les hommes en viendraient à adorer les bêtes ».
      Nous y sommes presque. Corollaire au théorème de Jean-Marie Vanney : pour adorer les bêtes il faut d’abord nier aveuglément les bienfaits que le christianisme, religion du Dieu qui s’est fait Homme, a apportés à notre civilisation occidentale, malgré la malice et l’imperfection des hommes. Cela s’appelle une « inversion des valeurs ». On comprend mieux alors comment et pourquoi on peut prendre parti pour des aberrations telles que le pseudo-mariage homo et la pseudo-parentalité de ceux qui refusent les exigences de leur propre sexe en matière de procréation.
      Navrant.

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