Il était amusant, pour qui s’intéresse un peu à l’anthropocosmologie, d’entendre les commentaires des folliculaires sur les qualités (on n’insiste pas tellement sur les défauts, mais il faut dire que le personnage offre bien peu de prise à la critique) de Sa Majesté the Queen of England, Scotland, Wales and other Countries….à l’occasion des cérémonies fort émouvantes qui ont marqué ses soixante ans de règne. Au-delà du personnage lui même sur lequel nous allons revenir, le peuple anglais et sa souveraine nous ont offert l’image archétypale de ce qu’est, de ce que doit être le rapport entre un peuple évolué et celui ou celle qui est chargé(e) de le représenter, de l’incarner même, au regard de l’Histoire.

Après l’agitation simiesque d’un personnage qui paraissant accoutumé à s’asseoir sur une fourmilière, se trouve contraint de grimacer, se contorsionner, s’agiter en tout sens  au mépris de toute dignité; ou la raideur un rien emphatique d’un dindon cherchant à poser au lion devant l’Histoire tout en donnant toujours une irréductible impression de « négligé »; après ces images qui tiennent plus du cirque et de la ménagerie que de celle d’un magistère politique   qui a remplacé celui de ces rois qui faisaient l’admiration de l’Europe du temps où elle était encore berceau de civilisation, l’attitude de cette très vieille dame et de sa famille, naturellement, spontanément, dignes, pleins de « classe« , avait quelque chose de réjouissant et de consolant pour le spectateur de la chose publique qui pouvait aussi constater l’osmose et la complicité qui s’établissent entre les citoyens et leurs dirigeants quand ils les aiment et les respectent. N’est-ce pas Rivarol qui écrivait  « quand les peuples cessent d’estimer, ils cessent d’obéir » ? Nous en savons quelque chose nous Français qui passons la moitié de notre temps à insulter ceux qui nous gouvernent (alors que nous les avons élus) et l’autre moitié à défiler dans les rues pour « protester », « revendiquer » contre eux….

Les Anglais nous ont donné l’image d’une famille réunie pour l’anniversaire de l’aïeule, aimée et respectée, aimée parce que respectée car on sait qu’elle ne décevra jamais l’attente et la confiance qu’on a placées en elle.

Cela changeait tellement avec les attitudes vociférantes et hargneuses de notre peuple dont une partie croit toujours devoir humilier ou « battre » l’autre partie; d’un peuple qui méprise tant son drapeau et son hymne qu’il est  heureux de manifester son hystérie à l’ombre d’étendards qui ne sont pas les siens [et qui souvent même lui sont hostiles] en chantant des hymnes qui le nient en tant que peuple [l’Internationale, par exemple] comme on le voit et l’entend si souvent sur nos places publiques au soir des grandes élections où flottent plus de drapeaux algériens, palestiniens, israéliens ou volapukiens que français, que ce jubilé pourra rester comme un « signe » que la vie nous fait que rien n’est jamais définitivement perdu et que « tout désespoir en politique est d’une sottise absolue« .

Pour en revenir à dame Elisabeth, il aurait suffi à nos commentateurs de jeter un coup d’œil à la carte du ciel de la souveraine pour y trouver la marque de ces traits de caractère qui en font un cas emblématique sous divers rapports.

La plupart tournent autour des valeurs traditionnellement accordées, soit séparément, soit en synergie, à la combinaison Soleil Taureau, Ascendant Capricorne qui accompagnent la naissance de la princesse le 21 avril 1926 à 02.40 à Londres.

A propos de cette combinaison, Barbault écrivait il y a plus d’un demi-siècle : « Les deux signes de Terre se renforcent et donnent une robustesse, une puissance de concentration massive. Le caractère est laborieux, persévérant; il ne lâche pas son but : il y met le prix mais l’atteint. C’est Staline, c’est Turgot« 

Qu’avons-nous entendu dans la bouche des commentateurs ?

Le sens aigu de la continuité monarchique de la reine a été souligné à plusieurs reprises, ainsi que son sens exemplaire des responsabilités qui sont les siennes et dont elle n’a jamais dérogé.

Quelle meilleure illustration peut-on trouver des valeurs « capricorne » qui sont celles-là même que la conscience humaine peut opposer au temps qui emporte tout, dans le but de durer, de « traverser l’hiver » en assumant sa tâche, même ingrate ?

Un auteur que je révère particulièrement (Claire Santagostini) écrivait à propos du Capricorne qu’il est celui qui « accumule le réel, le conserve et l’approfondit. Puis l’élabore et le centre [pour en découvrir la loi constante, le principe qui résiste au temps] ce qui lui donne une pensée réfléchie, objective, concentrée, prudente et régulière ». Dans un autre texte, elle évoquera l' » effort puissant pour atteindre aux sommets » que le Capricorne est prêt à consentir.

Toute la personnalité d’Elisabeth est déjà là : parfaitement consciente de la charge qui pèse sur ses épaules, celle d’incarner la pérennité de la nation anglaise par delà les vicissitudes et les évolutions liées au temps qui passe inéluctablement. Et décidée à l’assumer jusqu’au bout; ce qui relève de qualités complémentaires que nous découvrirons plus loin. Les choses changent mais la nation doit pouvoir demeurer fidèle à elle même et la Reine en est le symbole le plus haut. Là où est le Roi, là est la France, disait-on sous l’Ancien Régime. Il en est visiblement de même en Angleterre.

L’un des chroniqueurs déclara à un moment du reportage : « …en soixante ans, Elisabeth, a appris à maîtriser le temps…. » c’est à dire à incarner ce qui demeure au fondement de l’âme et de la culture anglaise, ce qui doit être conservé comme l’essence même de l’identité de la nation. Idée typiquement capricornienne.

Ce sens du devoir et des responsabilités est tellement ancré chez la reine, qu’à 86 ans, elle assure une activité quotidienne, d’un bout à l’autre de l’année, du bout à l’autre de son île  natale et du bout à l’autre de cette immense portion du monde qui vit sous l’étendard moral et spirituel du « Commonwealth », que bien peu de partisans de la retraite à 60 ans peuvent imaginer.

Songez, pour donner un seul petit exemple, que pendant plus de deux heures qu’aura duré la parade nautique sur la Tamise, la reine est restée imperturbablement debout….ainsi que son mari d’ailleurs qui aura 91 ans le 10 juin prochain !
Cette femme mourra sans doute debout, à son poste.

Une autre caractéristique typiquement capricornienne – qu’on peut d’ailleurs aussi associer au Taureau – c’est l’horreur de la reine pour l’improvisation et l’amateurisme. Cela a été souligné par Stephane Bern, celui qui a l’œil en trou se serrure comme aurait dit le duc de Saint Simon revisité par Raymond Devos.

Tout dans son activité de reine est organisé, programmé, quasi minuté pour qu’elle ne soit jamais surprise dans le déroulement de sa journée d’obligations (toujours la maîtrise du temps, mais quotidien celui-ci…). Rien, chez elle n’est jamais improvisé. La reine sait toujours qui elle va voir, ce qu’elle devra faire ou répondre en telle ou telle circonstance; de plus elle se renseigne sur tout et se tient au courant de tout, d’abord pour répondre à la curiosité du Taureau, signe de printemps et plutôt extraverti, mais aussi sans doute pour rester toujours à la hauteur de la situation et ne pas faillir à sa tâche. Et, quand on connaît la mémoire proverbiale du Taureau et l’intellect rigoureux du Capricorne, on se doute qu’on à affaire à un des cerveaux les mieux organisés qui soit.

Avec  ses limites bien sûr : une certaine rigidité, un goût pour la routine et le répétitif, voire le rituel, un manque d’adaptation rapide ou une difficulté d’improvisation déjà signalée, mais une stabilité, un sens pratique et un « bon sens » tout court,  à toute épreuve.

Sur le plan moral, et en oubliant même son rôle de souveraine, Elisabeth répond naturellement à l’injonction du Christ quand, dans Matthieu 5:34-37, il recommande : « Mais moi, je vous dis ….. Que votre parole soit oui, oui, non, non; ce qu’on y ajoute vient du malin ».

La Reine (un extrait diffusé dimanche nous l’a rappelé) s’est engagée solennellement à servir son peuple jusqu’au bout dans le respect des devoirs de sa tâche et, pour une personne comme elle, ce n’était pas des paroles en l’air. Une fois prononcé, ce serment a constitué la ligne directrice de toute son existence. Quant à dire « oui » puis « non » puis encore « oui » ou « peut-être« , ce serait mal connaître la force et la rigueur morales d’une telle combinaison de signes pour l’imaginer un seul instant. Elisabeth est sans doute un des personnages officiels les plus fiables de la planète. Certes, elle ne peut pas faire ou dire ce qu’elle veut, étant soumise à un devoir de réserve politique, mais, inversement, je ne vois qu’on puisse l’obliger à dire ou faire quelque chose qui serait en contradiction avec sa conscience.

Une anecdote me revient à l’esprit quand j’évoque ce thème de l’honnêteté intellectuelle et du respect de la parole donnée. Je revois Nicolas Sarkozy affirmer au peuple français, sur le petit écran (je cite de mémoire) :  » Je tiendrai parole, je ne vous trahirai pas…etc…. »

Quelque temps plus tard, le peuple français ayant rejeté le projet de constitution européenne concocté par Giscard dit d’Estaing, le même Sarkozy respecta ce peuple qu’il avait juré de ne pas trahir en lui imposant cette même constitution par l’artifice du traité de Lisbonne. En matière commerciale cela s’appelle une escroquerie. En matière politique une forfaiture. Mais la Cinquième République ne s’est-elle pas bâtie sur une forfaiture originelle, celle de De Gaulle suscitant un coup d’Etat, en prétendant être le seul à pouvoir l’éviter, pour sauver une Algérie Française qu’il allait abandonner quatre ans plus tard aux mains des égorgeurs, malgré les référendums qui avaient approuvé cette politique de préservation qui l’avait ramené au pouvoir ?

Je me demande si Elisabeth, en tant que personne et en tant que souveraine, pourrait cautionner de telles forfaitures, malgré la fameuse « raison d’Etat » ?

Peu à peu, nous avons glissé des caractéristique Capricorne pour entrer dans celles du Taureau. C’est d’autant plus facile et inévitable que les deux signes ont de multiples points communs puisque signes « de Terre » comme je l’ai signalé au début de ce petit essai.

Puisque nous avons pris Claire Santagostini pour guide dans l’étude des astralités d’Elisabeth, continuons. Mon aînée voyait dans le signe d’abord « sensualité, attachement à la Matière, à la Terre » puis, une forme d’élaboration de la conscience « par rumination, d’où lenteur, concentration, application,  besoin d’être « chauffé » et un forme de présence au monde se caractérisant par une action « lente mais stable, persévérante, volontaire, tenace « . Et pour résumer les caractéristiques générales du signe elle utilisait un seul mot « se taire » !

Ce qui en dit long sur le mutisme et la discrétion proverbiaux de la Reine.

Dans un autre texte Santagostini nous parle de « Signe Fixe et de Terre, d’énergie centripète » De « Principe structurant originel (Terre). L’Œuf du Monde (Fixe) »

Ce qui , pour elle qualifie « Le Tenace [celui qui] rumine son but et le poursuit tout le temps nécessaire. » Et elle ajoute un mot-clef : « Incarnation« 

Vous avez là un condensé de tous les adjectifs utilisés à foison par les commentateurs radiophoniques et télévisuels tout au long du jubilé de la Reine ! Rien, vous le constatez, que le thème de la souveraine ne nous dévoilât dès l’origine.

Ainsi, le deux signes (solaire et ascendant) qui marquent la naissance d’Elisabeth, relèvent de la stabilité et de la force de résistance : le Capricorne doit symboliquement affronter l’hiver et assurer la pérennité de la vie à travers cette épreuve de grand dépouillement de la nature. Et le Taureau, au printemps revenu, doit condenser les forces de la vie renaissante, en manifester la permanence et en incarner toute la fertilité : les herbes sont grasses et nourrissantes  les naissances se multiplient dans le bétail, commence aussi la longue période de maturation des fruits et légumes, la levée du blé dans les champs. Victoire de la vie sur la mort dont la représentation la plus élevée se condense dans le sens religieux des fêtes de Pâques qui ouvrent la période de printemps.

Stabilité, fermeté, continuité, renaissance, forces indestructibles de la vie sont au menu des deux signes : valeurs plus austères, plus liées aux capacités prévisionnelles et industrieuses de l’industrie humaine au Capricorne, plus sensuelles, plus sensorielles, plus charnelles et plus naturelles au Taureau. D’ailleurs, pour insister un peu sur les forces matricielles-maternelles de ce signe placé sous la maîtrise conjuguée des deux principes féminin de la fécondité – Vénus et la Lune – j’ai entendu une Anglaise répondre à un journaliste qui lui demandait ce que la Reine représentait pour elle : « la mère de la nation« . Quel est le Français qui aurait l’idée de qualifier Sarkozy ou Hollande de « pères de la Nation » ?

C’est avec le Taureau bien entendu qu’apparaît un des traits majeurs d’Elisabeth, son principal trait de caractère pour certains : l’amour de la nature, des animaux qui fait d’elle une véritable « paysanne » (toujours d’après les commentaires entendus). Elle n’aime rien tant que résider dans sa propriété de Windsor qui comporte un parc de 10.000 ha (si mes renseignements sont bons) et vivre en compagnie de ses chiens et ses chevaux (qu’elle adore) au grand air.

Connaissez-vous un signe plus marqué par le rapport à la nature, en tant que manifestation de la vie, que le signe du Taureau ?

On a souligné à plusieurs reprises combien Elisabeth, la femme sans doute la plus connue au monde, est, en même temps un véritable « mystère » pour certains. Elle n’a jamais accordé une interview à un journaliste quelconque en soixante ans de règne et elle n’est pas du style à se répandre sur ses états d’âme comme adorent le faire les « people » ou la défunte duchesse de Galles, plus connue sous le nom de Diana et qui avait confondu la monarchie anglaise et sa tâche de future reine d’Angleterre avec un premier rôle dans une opérette d’Offenbach, genre « La vie parisienne » au Chatelet. Erreur de casting, erreur d’époque, erreur de mari, erreur de statut, erreur de chauffeur aussi (il aurait fallu en choisir un plus sobre) bref une série d’erreurs qui ont imposé à cette pauvre jeune femme, égarée dans un rôle trop subtil pour elle, une fin aussi terrible et pitoyable que celle de Marylin, d’Isadora Duncan ou Jayne Mansfield.

Elisabeth, donc, est une « taiseuse » (nous avons vu que Santagostini résume l’idée principale du Taureau par « se taire« ). Traditionnellement le « Taureau » signe souvent méfiant et toujours réservé et prudent (comme le Capricorne) fut qualifié de « signe muet » par certains auteurs de la tradition. On tourne sa langue sept fois dans sa  bouche avant de parler quand on est Taureau/Capricorne et on n’aime pas se livrer. Au contraire on se protège contre une sensibilité qui risque de s’avérer d’autant plus douloureuse qu’elle est profonde.

Elisabeth est-elle inémotive ou insensible comme l’en ont accusée les pleureurs et pleureuses médiatiques lors du décès de Diana ? On sait quel sort il faut réserver à ces jugements orientés (souvent par l’ignorance et la bêtise)  qui  affirment que Louis XVI était un imbécile, Louis XI un bourreau sadique et Marie-Antoinette une gourgandine folle de son corps.

 Observons le thème et voyons quelle réponse il nous donne.

Elisabeth possède une Vénus en Poissons et une Lune (conjointe à Neptune) en Lion, signe profondément émotionnel et souvent généreux, ce qui veut dire que la reine  a le cœur « haut placé », pas celui d’une midinette lectrice (ou lecteur) de « Voici » ou « Gala ». D’ailleurs l’axe Lion/Verseau en général est fort valorisé et évoque de hautes qualités de courage et de générosité. J’y reviens plus avant.

Au-delà de cette générosité et de ce cœur « haut placé » Vénus en Poissons donne à la reine une affectivité particulièrement osmotique et universelle (de plus, les Poissons sont un signe très impressionnable) associée à de fortes valeurs compassionnelles qui la rendent sensible et attentive à la souffrance et au malheur au sens le plus large, le plus universel.

De plus, Vénus, est la planète la plus puissante du thème si on en croit la classification d’André Barbault pour désigner ce qu’il appelle le « maître de nativité« . Si on constate, de plus, que Vénus gouverne à la fois la Maison 8 (celle des crises) et la Maison 4 (celle de la famille au sens large) on comprend que la reine, non seulement est liée à son peuple par son sens du devoir et le respect inconditionnel de la tradition royale anglaise qui ont déterminé sa place dans l’existence, mais aussi et surtout par un amour quasi mystique (valeurs mystiques des Poissons) qui la lie à son peuple, à sa communauté, notamment dans les périodes de « crise », de difficulté, de danger. Comme on a pu le constater d’ailleurs, quand toute jeune fille, elle a dû remplir son devoir sous l’uniforme de l’armée britannique alors que son pays explosait sous les bombes allemandes qui le dévastaient.

Mais elle ne se croit pas obligée de clamer ses sentiments humanistes, sa sensibilité particulière à la condition humaine, sa compassion, sur tous les toits. Sans oublier qu’une part non négligeable de cette dimension affective, lui vient de ses sentiments chrétiens, de sa foi sincère et profonde. Elisabeth n’est pas une chrétienne d’apparence, comme beaucoup d’hommes politiques américains par exemple, qui jurent la main sur la Bible mas se comportent en gangsters. C’est une Chrétienne pleinement convaincue et sincère; ce qui rajoute encore à son sens des responsabilités, à sa détermination à remplir son « devoir d’Etat », celui dont Dieu l’a chargée le jour où elle fut couronnée, et surtout où elle reçut, de l’archevêque de Westminster (je crois) l’onction sacrée qui la désignait comme Reine d’
Angleterre. Dans un pays apostat comme le nôtre qui a tellement oublié les valeurs sur lesquelles il s’est constitué qu’il en perd toute consistance, cette évocation du sens moral et religieux d’Elisabeth peut faire sourire ou entraîner quelques uns des sarcasmes par lesquels nous voulons faire oublier notre profonde corruption morale, mais cette dimension me paraît constitutive de la personnalité de la reine, de sa dignité, de sa réserve, de son courage et de son véritable stoïcisme en de nombreuses circonstances.

Qualités non spectaculaires qui l’ont desservie pendant la crise liée à la mort de Diana comme je le faisais remarquer plus haut, mais l’Histoire dira laquelle, de ces deux personnes, était la plus authentiquement humaine et généreuse.

Pour mieux comprendre l’ensemble des qualités et comportements que j’ai essayés de décrire jusqu’à présent, il faut aussi évoquer la présence de Saturne (le devoir, le sens des responsabilités, la maîtrise de soi, l’abnégation même) dans le signe du Scorpion (la maîtrise des passions jointe et la volonté de résister aux circonstances les plus destructrices) dans le secteur de la carrière (le MC, la Maison X).

Ce Saturne, très fort, puisque situé dans la zone la plus stratégique du thème et qu’il gouverne l’Ascendant Capricorne, s’appuie sur un trigone à Uranus. C’est une figure de discipline inflexible et, mieux encore, de pleine adhésion personnelle aux exigences de la charge et aux renoncements qu’elle impose.

Saturne forme, d’un côté, un carré à Neptune : on cherche à incarner un idéal, des valeurs, une mystique, une vision de la société.

Et, de l’autre, un carré à une puissante conjonction Mars/Jupiter, symbole de courage et de combativité, contrôlée, retenue, canalisée vers ces valeurs de devoir, de continuité, de résistance et de pérennité que j’ai déjà évoquées à propos de Saturne et du Capricorne.

Chose amusante, cette conjonction Mars/Jupiter en Verseau, signe de liberté et d’émancipation, qui aurait pu amener la reine à ruer dans les brancards et à faire preuve d’une propension un peu trop vive à secouer les cocotiers de l’institution, semble avoir tout au contraire, contribué à renforcer encore, s’il était possible, le  sens du devoir de la reine et sa volonté de maintenir l’héritage en l’état, sans doute à cause de ce puissant contrôle imposé par Saturne lui même appuyé sur Uranus.

Amusant, parce que nous pouvons comparer ce que donne la même configuration chez un personnage qu’ Elisabeth a bien connu, très jeune, pendant la guerre, et dont elle disait un jour qu’il l’impressionnait beaucoup, à savoir le général De Gaulle, qui, lui aussi, possédait une conjonction Mars/Jupiter en Verseau. Mais sur une valorisation  non pas saturnienne (maintenir, se contrôler et résister) mais Uranienne (se révolter, se rebeller, s’insurger, s’affirmer et s’émanciper).

Ce qui nous ramène à ce que De Gaulle disait lui même au colonel Rémy qui me l’a confirmé personnellement et qu’il a souvent rappelé dans ses livres et conférences :

Je cite de mémoire bien sûr : « Voyez vous, Rémy, la France avait  besoin d’un bouclier et d’une épée. Le maréchal Pétain a été le bouclier et j’ai assumé le rôle de l’épée« . Ou quelque chose d’approchant.

Nul doute qu’Elisabeth II, malgré son absence de pouvoir politique réel, ne constitue pour la nation anglaise, le bouclier le plus efficace qui soit grâce à ses vertus morales, à la foi qu’elle nourrit en sa fonction et à la dignité irréprochable qu’elle manifeste dans la façon de l’incarner.

God bless you, Madam !

LSM

9 réponses à to “GOD SAVE THE QUEEN….”

  • Cher Monsieur,

    Il est évident que rien ne saurait vous plaire de ce que j’écris et j’en suis navré pour vous.
    Un détail : vous évoquez Dickens pour caractériser la société anglaise, je pourrais vous citer Hugo ou Zola, voire Balzac pour montrer que la nôtre n’avait rien à lui envier. Mais laissons le dix-neuvième siècle de côté, puisque dans mon article je ne parlais de l’ici et maintenant. Je ne veux ni vous convaincre ni polémiquer, chacun de nous deux ayant le droit de penser ce qu’il veut sans l’imposer à l’autre.
    Ce qui m’amène à me demander pourquoi vous vous obstinez à me lire alors que vous appréciez si peu ce que j’écris ?
    Avez-vous du temps à perdre que de fréquenter un site qui ne vous convient nullement ? Il y aurait tellement de choses plus intéressantes à lire pour vous, des propos qui conviendraient mieux à vos opinions, voire à vos certitudes… Ou alors peut-on penser que vous m’avez choisi comme « tête de Turc », comme défouloir ? Pourquoi pas. Si cela peut purifier vos humeurs comme aurait dit Molière, mes articles ne vous auront pas été inutiles. En tout cas c’est la seule justification que je puisse trouver à vos « commentaires » qui n’apportent pas grand-chose au débat.

    Mais il y a mieux. Ayant doublé ma réponse sur ce site d’un message que je vous ai envoyé à l’adresse courriel que vous indiquez dans vote commentaire, j’ai reçu une réponse fort courtoise d’un Monsieur dont les initiales sont identiques à celles que vous utilisez et qui, tout ébaubi, me fait savoir qu’il n’a rien à voir avec la personne que vous prétendez être, car c’est chez lui que mon message a abouti !!!
    Donc, beau donneur de leçons, non seulement vous n’avez pas le courage d’assumer vos critiques, mais il semble que vous utilisiez l’adresse courriel d’un autre pour dissimuler votre petite personne.

    Je reproduis ci-dessous le message reçu ce matin 09 juin à 11.26 et chacun se fera l’opinion qui convient :

    « Bonjour cher écrivain,

    Je ne suis en rien, concerné par ce message, ne vous connaissant pas !…
    Je vous remercie de bien vouloir vilipender la personne à qui vous en voulez…
    Petite question : Est-ce une erreur d’orthographe de l’adresse courriel ou la personne en question a-t-elle l’outrecuidance de se cacher en utilisant mon adresse ?
    Si c’était le cas, je souhaite que vous me donniez toute information me permettant de l’identifier.

    Bien cordialement

    (Suit la signature que je ne publierai pas pour des raisons évidentes de discrétion, n’ayant pas envie d’entraîner cette personne victime d’un méprisable « usage de fausse identité » dans une méprisable controverse )

    Inutile de préciser que j’ai aussitôt répondu à ce Monsieur pour lui préciser que j’avais bien utilisé l’adresse qui m’avez été indiquée, sans aucune erreur de ma part.
    J’attends la suite.

  • ROLLAND:

    Il y a de nombreuses années (vers 1973) un discours d’un chef Gaulois de l’époque, m’est tombé sous les yeux: il se plaignait déjà (à Jules César ou au Sénat romain) de tous les défauts que vous citez de nos compatriotes! Malheureusement, je ne me souviens plus du nom de ce chef. Je le rechercherai,… quand j’aurai plus de temps. Mais le contenu m’est resté en mémoire. Evidemment, les circonstances étaient les mêmes: un peuple sur le point de courir à son asservissement.
    En ce qui concerne la « Chèèère Di », je vais vous faire sourire et me faire vilipender par d’aucuns. Mes élèves de collège étant sans dessus dessous à l’annonce de sa mort, je leur avais demandé pourquoi ils se lamentaient tant sur le sort d’une femme adultère ayant abandonné ses enfants aux mains d’une nurse quelconque pour « s’éclater » avec son amant. Hurlements, bien sûr. Alors je leur avais demandé laquelle de mes affirmations était fausse. Grand silence, ce qui est rare dans nos classe.
    Même genre de réflexion à propos du tonton d’Elisabeth II, toujours cruelle, sans doute. Encore un homme préférant une vie choyée, bien à l’abri du besoin, au respect de sa parole: « Le titre est grand, mais l’homme est patit » a dit de lui, encore roi, un de ses contemporains.
    J’arrête là mes commentaires de commère.

    • S’il est un personnage totalement « fabriqué » par les médias qui en ont fait une icône adulée par le public pour de mauvaises raisons, c’est effectivement cette fameuse Lady D.
      Valérie Lemercier en a fait une caricature fort convaincante dans le film « Palais Royal » où il apparaît très clairement que la tendre sollicitude de cette princesse de pacotille pour « le peuple » est inversement proportionnelle à la proximité d’une caméra télé.
      Quant à Edouard VIII je préfère éviter de dire ce que j’en pense…..
      La démonstration que vous avez faite avec votre classe, si elle montre de degré de stupidité à laquelle les médias hissent nos contemporains, montre aussi, que lorsque quelqu’un a le courage d’opposer un jugement de bon sens au « politiquement correct » il finit par être entendu. En fait, dans notre affaissement culturel actuel, c’est plutôt encourageant !

      J’espère que Michel va bien et je vous adresse mes fidèles amitiés à tous les deux.

      Louis

  • Je le dit direct, GOD SAVE THE QUEEN !, Pronoia détient tout pour devenir un site web inévitable.

    • Vos appréciations sont sans doute excessives mais je vous en remercie bien vivement.
      Tout le monde ne partage pas votre enthousiasme, mais les opinions sont libres et je les accueille toutes tant qu’elles ne s’expriment pas de manière insultante et sans aucune argumentation.
      Bien à vous.

      LSM

  • A. Ph. Gérard:

    Monsieur,
    Je ne vous connaissais ni d’ici, ni d’ailleurs, je ne suis pas amateur de votre art mais un peu de sentimentalisme et de besoins astraux en cette automne me fit découvrir votre site… agréablement surpris par plus de philosophie et de réflexions « politicolo-historiques » que de thèmes astrologiques, je vais désormais visiter votre lettre qui je l’espère restera pérenne.J’ai beaucoup aimé lire la connaissance que vous démontrez de notre caractère humain et en particulier de celui d’une « femme »… je devrais dire d’une « Dame » que je n’ai pas toujours apprécié par méconnaissance mais que j’ai toujours admiré et respecté en tant qu’Institution. La Grande Bretagne nous a toujours considéré du haut de son île comme d’indécrottables volailles affectionnant les ragoûts de limaces. Gallinacés chamailleurs et gonflés d’orgueil républicain. Était-ce par jalousie de notre amour du joyeux vivre ou plutôt par fidélité indéfectible à la Tradition incarnée par cette grande Reine… Mais que veux dire ce terme de Reine de nos jours et à nos yeux de descendants de Révolutionnaires rejouant éternellement la prise d’une Prison un jour de Mai ou de juillet: Peu de choses hélas… ce peu qui nous fera nous dissoudre dans un meltingpot marécageux pendant que l’union jack continuera à flotter sur l’Albion gardienne de ses valeurs éternelles.
    God saved by the Queen…
    alphilge

    • Merci, cher Monsieur, pour votre commentaire.
      En effet, l’anthroppocosmologie constitue pour moi un outil privilégié pour la réflexion philosophique (au sens le plus large). Un thème natal nous interroge tout autant qu’il ne nous renseigne, je dirais même qu’il ne nous renseigne que pour autant qu’il nous interroge. Et ce double regard que nous devons porter sur un thème natal constitue à proprement parler l’activité philosophique.
      C’est pourquoi je me plais à envisager les comportements des personnages publics à la lumière de leurs éclairages astraux, car beaucoup de choses deviennent évidentes lorsqu’on a jeté un coup d’oeil sur un thème de naissance.
      Concernant vos réflexions sur Elisabeth et l’institution monarchique, il est évident pour moi – légitimiste indécrottable – que notre pays a perdu la tête le jour où il a coupé celle de son roi. Quelle que soit l’évidence des réformes inévitables qu’il fallait accomplir à cette époque (et que Louis XVI avait entreprises en rencontrant l’hostilité permanente des Parlements soucieux de garder leurs prérogatives) le Roi, sergent de Dieu, incarnait les valeurs constitutives, permanentes, sur lesquelles la France s’était construite. Les idéologies qui s’attaquèrent à cette civilisation dont il était le symbole, arrivent actuellement au bout de leur pouvoir de nuisance et nous conduisent à disparaître en tant que nation, tant politique – avec l’Europe technocratique et libérale et une immigration exponentielle colonisatrice, totalement étrangère au génie de notre nation – que culturelle : l’ostracisme officiel de plus en plus virulent contre cette culture chrétienne qui fut la nôtre. Le pire c’est que cette haine destructrice est entretenue par ceux là même qui devraient la défendre en première ligne : nos politiques, notre université, nos médias, tous héritiers des idées mises en oeuvre par la secte qui prit le pouvoir en 1792 et qui nous ramène à la barbarie. Certes une barbarie très technicisée, mais une barbarie tout de même, dans les moeurs, les idées, les comportements, les choix dits « éthiques ».
      Il ne reste plus qu’à compter sur la Providence, toujours à l’oeuvre quoiqu’on en pense. La Résurrection ne suit-elle pas l’abomination du sacrifice et de la descente aux enfers ?
      Bien à vous

      LSM

  • Jean-Claude Moro:

    Encore un peu de patience ,Marine arrive et va nettoyer tout ça . on va voir ce qu’on va voir .

    • Cela s’appelle un procès d’intention….purement gratuit car notre civilisation est tellement malade que je ne vois personne d’humainement capable de la « nettoyer », pour reprendre votre propose expression. Ni Marine, ni Sarko, ni Hollande, ni qui que ce soit d’autre. Le couple Mitterrand/Delanoë peut-être, quand la loi sera passée ?
      Il faut bien rire un peu n’est-ce-pas quand on est obligé de lire des commentaires aussi convenus.

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