NOTRE DAME EN FLAMMES     

BAPTEME DE CLOVIS

Dans ce deuxième article nous essaierons d’entrer dans la signification de cet événement grâce à l’herméneutique astrologique. Nous verrons bien où cela nous mène.

Vous remarquerez aisément, si vous êtes un peu familiarisés avec l’Astrologie, un certain nombre de points caractéristiques :

  • Soit dans le thème de l’incendie lui-même,

  • Soit dans sa comparaison avec d’autres thèmes importants pour l’histoire de notre pays.

Commençons par le thème de la catastrophe que j’envisage à travers un horaire unique :

  • Celui de 18H50, heure qui s’est imposée dans tous les commentaires et qui est devenu l’heure officielle de l’événement

  • Celui de 18H20 concerne probablement le moment où l’incendie a été allumé. Comment, par qui ? C’est ce que l’enquête approfondie s’efforcera sans doute d’éclairer avec autant de rigueur que la Commission Warren en fit preuve sur l’assassinat de Kennedy en novembre 1963 ou, l’année précédent cet assassinat, celle du FBI sur la mort de cette bavarde de Marylin Monroe. Mais nous ne sommes plus en 1963 et les moyens d’investigation et de communication sont tels désormais qu’il sera difficile de nous cacher la vérité… même si l’empressement universel à nous affirmer qu’il s’agissait d’un accident avant que la moindre constatation ait été effectuée in situ n’est pas de nature à nous rassurer.

Quoiqu’il en soit, cet horaire ne nous apprend rien de plus ou de différent que celui de 18H50 qui se montre beaucoup plus « parlant ».

Que constatons-nous dans la carte du ciel de cet incendie :

  • Qu’elle repose sur une très redoutable conjonction SATURNE/PLUTON au FC et en CAPRICORNE, au carré du SOLEIL en BÉLIER.

  • Puis nous observons un MARS, assez agressif, puisqu’il agresse les deux luminaires, symboles de vie : le SOLEIL par demi carré et la LUNE par carré.

  • Un JUPITER,  dans son signe du SAGITTAIRE, au carré d’une triple conjonction NEPTUNE/VENUS/MERCURE en POISSONS. Je sais, le carré à NEPTUNE est assez large, mais en Astrologie globale lorsqu’un corps céleste est au carré d’un autre corps céleste appartenant à un amas (ensemble de trois corps célestes et plus) on considère qu’il est au carré de tout l’amas.

  • Signalons encore une conjonction SOLEIL/URANUS qui est peut-être aussi à prendre en compte dans le contexte de cet événement exceptionnel.

Essayons de décrypter ces correspondances symboliques.

La conjonction SATURNE/PLUTON qui marque toute la période qui va, grosso modo, de janvier 2019 à février 2021 – si on compte une orbe de 10° pour une conjonction  – et qui n’est exacte qu’une seule fois pendant toute la période, le 12 janvier 2020 pour être très exact, suscite à elle seule une floraison de correspondances symboliques.

Je considère que je m’adresse à des personnes déjà averties en la matière, je ne détaillerai donc pas trop longuement ces correspondances dont le sens est pratiquement inépuisable. Évoquons-en malgré tout quelques-unes.

SATURNE par sa position ultime dans l’ordre des corps célestes visibles évoque l’achèvement, le lent travail du temps sans lequel rien de durable ne s’accomplit. Son premier cycle (environ 29 ans) signale l’âge de la maturité et de la prise de responsabilité définitive pour un être humain – son deuxième cycle (58/60 ans) celui de la sagesse et du détachement… (de la retraite ?) dans les entreprises de la vie. Rien ne s’accomplit sans effort, sans renoncements parfois douloureux, sans travail persévérant, c’est pourquoi il jouit d’une si mauvaise réputation auprès des gens superficiels ou distraits. SATURNE fait des cadeaux, mais ce sont des cadeaux qui se méritent.

Il est en analogie avec le squelette et plus particulièrement  avec l’épine dorsale (qui nous permet de nous tenir droit) dans le corps humain – c’est la fiabilité, le sens des responsabilités, l’engagement en profondeur sur le plan moral – c’est ce qui permet de gravir la montagne ou de tenir un effort de longue durée (le marathon par exemple) sur le plan physique et, bien entendu, ce sont les connaissances et les raisonnements rigoureux (scientifiques, philosophiques, religieuses) sur le plan intellectuel et spirituel dont, bien entendu, l’architecture, les travaux publics, les réalisations technoscientifiques de tous ordres.

Et, dans le domaine de l’architecture SATURNE représentera plus particulièrement ce qui permet à un monument de tenir debout longtemps. On conçoit donc qu’il ait une importance particulière en ce qui concerne la charpente, ce qui nous intéresse au premier chef aujourd’hui.

SATURNE est le maître du CAPRICORNE, c’est à dire qu’il est « en acte » ce que le CAPRICORNE nous propose « en potentiel ». C’est dire que les affinités entre les deux symboles (planétaire et zodiacal) sont plus que remarquables, elles sont essentielles.

L’axe CANCER/CAPRICORNE en Astrologie évoque la construction d’un être humain, son accomplissement, son achèvement par la réalisation (Pôle CAPRICORNE) d’un potentiel originel (pôle CANCER). Le premier est au second ce que l’arbre est au plant de départ, ce que le père est au nourrisson, ce que l’adulte est à l’enfant. C’est pourquoi ce axe est essentiel dans la relation famille/parents/enfants/croissance.

Je crois qu’on aura compris l’idée générale sans difficulté.

PLUTON est beaucoup plus délicat à cerner car il symbolise des notions plus complexes et, d’une certaine façon, contradictoires (en apparence).

Sur le plan cosmologique, Pluton termine la série des corps célestes qui gravitent autour du Soleil. Il marque à la fois la sortie du système solaire (il remplace donc SATURNE qui tenait ce rôle jusqu’au dix-huitième siècle) qu’on pourrait assimiler à un être vivant avec ses multiples puissances symbolisées par les différentes fonctions zodiacales et planétaires. Mais si Pluton paraît « fermer » le système solaire,  il nous ouvre à une autre dimension – je dirais presque extra-terrestre (sans mauvais jeu de mots) – car son orbite très excentrée par rapport à l’écliptique et au plan sur lequel évolue tous les autres corps célestes que nous utilisons en Astrologie, laisse deviner que son rôle consiste à nous ouvrir à une autre dimension, à un autre ordre de réalités que celles qui nous sont communes. J’ai consacré plus d’une vingtaine de pages au symbolisme plutonien dans mon ouvrage « Initiation à l’Astrologie Comparée » (L’Harmattan) et il n’est pas question de les reproduire ici.

Je me contenterai de résumer sa fonction en évoquant ce qui, au plus profond de toute forme d’existence, conditionne le passage de la vie à la mort et inversement. C’est donc Pluton qui « décide » par-delà toute forme de volonté humaine, ce qui répond aux exigences de la vie ou ce qui n’y répond pas ou n’y répond plus. Et sa fonction est aussi radicale dans toutes les formes d’activités ou d’expériences humaines, qu’elle ne l’est en biologie à quoi nous serions tentés de le cantonner.

Le couple SATURNE/PLUTON présente donc l’apparence d’une sorte de « fatalité » aveugle qui frappe d’obsolescence ou condamne à mort les valeurs ou les objets auxquels il s’attaque. Sauf que cette action n’est pas arbitraire du tout comme on pourrait le croire : la « fatalité » n’est jamais que la manifestation d’un processus dont nous méconnaissons la nature et arrivé à son terme.  Il faut donc la considérer comme l’aboutissement inéluctable de ce qui doit se transformer pour survivre… ou accepter de disparaître.

La « littérature » astrologique ne s’y est pas trompé qui y énumère sans trop nous l’expliquer « une longue suite d’afflictions, telles que deuils, ruines, trahisons, emprisonnement, exil, internement » (Jean-Pierre Nicola – Le Grand Livre de l’Astrologue – Sand & Tchou).

En fait, la conjonction constitue ce que nous pouvons imaginer de plus explicite en matière de « répression ». Surtout si SATURNE domine… ce qui est le cas ici puisque SATURNE non seulement est valorisé par son « angularité » – par la présence d’un Asc. BALANCE où il est « exalté » et enfin par sa présence dans son propre « signe ». SATURNE, la loi, contrôle PLUTON, la force vitale, instinctive qui anime toute chose sous une forme ou une autre.

Dans le cas où PLUTON domine, c’est la pulsion de vie/mort qui l’emporte sur la loi et les complications entraînées par cette situation vont du renoncement pur et simple par le sacrifice des instincts les plus vitaux à une forme quelconque de transgression anarchique absolument étrangère à toute forme de considération morale ou légale

C’est pourquoi on trouve cette configuration très valorisée chez tous ceux dont la fonction consiste à soupçonner, contrôler, suspecter, vérifier et surtout réprimer : les hommes de loi, la police, le fisc, les scientifiques, les analystes de toute sorte dont le rôle consiste à débusquer la faille ou l’erreur ; c’est à dire là où SATURNE domine

Mais on la trouve aussi, très fréquemment, chez les criminels et pervers de tout poil où PLUTON peut s’en donner à cœur joie sans aucune trace de culpabilité

L’aspect répressif et destructeur dans le thème de l’incendie n’est pas difficile à constater : SATURNE/PLUTON s’attaquent au SOLEIL, principe d’éclat, de chaleur, de générosité et de vie spirituelle (non avons affaire à une cathédrale) intenses (BELIER).

En dépassant la lecture au raz des pâquerettes de ce genre de correspondances, on peut voir sans difficulté dans le SOLEIL, l’image du Christ : autorité,  noblesse, pouvoir, pourvoyeur de vie. Image encore confirmée par la forme prise par l’incendie : une grande Croix de flammes qui couronnait la cathédrale, maison de Sa Mère

Comment oublier en voyant le feu se focaliser avec autant d’insistance sur la charpente de l’édifice, que  Jésus était charpentier (jusqu’à ce qu’il entreprenne sa prédication) et fils de charpentier ? Comment oublier que la foi dans le Christ doit constituer la charpente de toute entreprise humaine : morale et individuelle mais aussi sociale et politique ?

Comment oublier que cette charpente, rongée par les termites du modernisme, du relativisme, de l’hédonisme et du libertarisme a subi les coups les plus rudes sous l’impact de la conjonction URANUS/PLUTON qui, au cours des années 60 (Vatican II et révolution libertarienne de mai 68) s’est spécifiquement opposée à SATURNE dans l’axe VIERGE/POISSONS, axe spécifique du christianisme ?

Comment oublier que, depuis cette époque (mais le mouvement avait commencé bien avant) la charpente religieuse et morale de nos institutions a été systématique livrée aux démolisseurs (gaucho-progressistes sournoisement appuyés, toute honte bue, par la fausse droite) de telle sorte que désormais la loi (SATURNE) prescrit et protège aujourd’hui les transgressions et ignominies (PLUTON non contrôlé) qu’elle sanctionnait autrefois ?

Vous voyez combien une simple configuration peut nous dire de choses quand on veut bien l’interroger avec tout l’appareil comparatif nécessaire.

En approfondissant encore cette image,  nous constatons que la conjonction SATURNE/PLUTON fonctionne au plus profond du thème, autour du FC (Fond du Ciel) pour être précis.

On pourrait trouver étrange que la destruction d’une charpente et d’une flèche (parties les plus hautes) soit figurée dans la partie inférieur du thème et non dans sa partie supérieure.

C’est tout simplement que cette configuration n’accompagne pas simplement l’événement en lui-même (l’incendie de la cathédrale) mais reflète d’abord et avant tout la destruction des fondements sur lesquels notre civilisation a été bâtie au cours de l’Histoire et que nous avons apostasiés.

Je vous rappelais un peu plus haut que l’axe CANCER/CAPRICORNE était celui de la construction, de l’édification de la personnalité et, plus largement, de l’édification toutes les institutions qui doivent encadrer et protéger une nation : l’État au plan politique, l’Église au plan religieux.

L’État n’a plus rien de chrétien ni même de français. L’État français, les institutions françaises n’existent plus que virtuellement depuis plus de quarante ans désormais. Et ce n’est pas la rhétorique verbeuse de l’espèce d’apprenti-comédien plus ou moins pervers qu’on nous a donné à élire en 2017 qui peut  donner le change.

Quant à l’Église, reportez-vous à l’article qui précède celui-ci pour savoir ce que je pense de son discours, de son action, du degré d’autorité qu’on peut désormais lui accorder.

Mais le plus important c’est l’état de la LUNE (maître du CANCER et significative des valeurs matricielles-maternelles qui s’attachent à l’Église et à ND à qui la cathédrale est dédiée).

La LUNE est en VIERGE, signe de service et de dévouement – en Maison XI : les lieux culturels et cultuels.

Et surtout on ne peut pas ne pas remarquer qu’elle est violemment agressée par MARS (le fer et le feu de la fureur) en Maison VIII : destruction, crise et mort, mais aussi, en Astrologie collective, les sectes, les conspirations, les deuils nationaux… les suicides.

Quant à MARS qui est le maître du BÉLIER (où se trouve le Soleil) il gouverne la Maison VII : « les oppositions et les ennemis déclarés » affirme depuis toujours l’Astrologie traditionnelle.

Si bien qu’il apparaît désormais évident que les deux « luminaires » symboles fondamentaux de la « vie » sous ses deux aspects : biologiques-charnels-Lune/identitaires et spirituels-Soleil, que ces deux symboles de vie donc, sont soit agressés soit sous la domination d’ennemis violent et déterminés.

Remarquons, au passage, que le SOLEIL lui-même est agressé par MARS qui lui lance un demi-carré très actif.

URANUS, en conjonction du SOLEIL et trigone à JUPITER apportant à cet ensemble détonant la marque évidente du fanatisme idéologique.

Ce sont là bien sûr les configurations les plus évocatrices

  • Et de la catastrophe dans sa signification symbolique

  • Et de son origine plus que supposément criminelle.

On doit aussi s’interroger sur le sens des rapports suivants :

Conjonction VENUS/MERCURE qu’il me paraît assez facile de rapporter à la mentalité collective et notamment chrétienne actuelle

– en POISSONS : certes signe des chrétiens mais signe aussi de l’ambiguïté, de l’indétermination, du louvoiement, de la confusion,

– sextile à SATURNE MIV en IV, donc en accord avec le sens de l’événement lui-même, ce qui pourrait vouloir dire que les chrétiens n’ont pas à s’étonner de ce qui arrive à ND étant donné le degré de laxisme et de relativisme dans lequel ils se sont installés (Maison IV)

– mais carré à JUPITER qui semble vouloir là impulser une direction nouvelle « vers le haut » si je puis dire puisqu’il se trouve en SAGITTAIRE dont la flèche est toujours dirigée vers le ciel.

– son trigone au SOLEIL et à URANUS, outre qu’il souligne le retentissement extraordinaire (certainement  voulu) de l’événement, a ceci de réconfortant que tout en jouant en faveur du côté publicitaire, très emblématique, voulu par ceux qui ont éventuellement concocté cet attentat inouï, indique par ailleurs la possibilité de voir l’événement, justement à cause du choc international qu’il a créé, se retourner en une prise de conscience collective et se transformer en outil de redressement religieux et spirituel.

La Providence ne tire-t-elle pas d’un mal quelconque un bien supérieur ?

« Comparaison n’est pas Raison » certes, mais « n’est pas l’inverse non plus ».

 Mais à quoi comparer l’agression de Notre Dame, sainte Patronne de la France, devant sainte Jeanne d’Arc, sainte Thérèse et sainte Geneviève ?

1/ Et bien tout naturellement la source même de  cette dévolution : le baptême de Clovis, graine fondamentale d’où sortit, cinq siècles plus tard, le royaume de France avec Hugues Capet.

Désormais nous connaissons la date exacte de ce baptême, grâce aux recherches de Philippe de Villiers : 25.12.508 (carte du ciel de droite en tête de cet article). J’ai choisi 00H00 comme heure de l’événement, car c’est l’heure la plus probable pour accomplir un rituel aussi chargé de sens : la conversion des Francs Saliens, jusque-là idolâtres de leurs dieux germaniques, en un peuple chrétien à la pointe d’un nouveau j our. N’oublions pas que trois mille antrustions[1], soit l’intégralité de la caste dominante du peuple franc (aujourd’hui on dirait « les cadres du peuple franc ») furent baptisés en cette même nuit.

Vous remarquez aussitôt que la domification des deux thèmes est identique :

  • Asc à 7° (j’arrondis) de la BALANCE pur Clovis

  • 17° pour l’incendie.

Le SOLEIL est carré à SATURNE dans les deux cas et souligne la gravité et la portée du moment dans la durée

  • MARS est à 7° GEMEAUX et demi-carré LUNE chez Clovis.

  • A 10° GEMEAUX et carré LUNE pour ND

Nous avons une conjonction VENUS/MERCURE dans les deux thèmes. Conjonction qui, du fait de la domification commune, assure les mêmes maîtrises. Mais alors qu’elle se trouve en CAPRICORNE (les fondations solides et durables) chez Clovis, elle transite en POISSONS (confusion, perte de sens) chez ND.

Et, ce qui est très remarquable, c’est que cette conjonction se superpose très exactement à la conjonction SATURNE/PLUTON du l’incendie !

Il semble évident que l’interprétation d’une telle superposition ne peut aller que dans le sens d’une sévère « remise à niveau », pour ne pas dire d’une sanction/purification radicale.

Nous observons aussi le même rapport JUPITER/URANUS donnant à ces deux événements éclat  et sens collectif.

SATURNE, pour revenir à lui, est dissonant aux deux Asc. Ce qui ne surprend guère dans la mesure où ces événements ne relèvent pas du domaine de la facilité. CLOVIS risquait gros en abandonnant ses anciennes divinités germaniques et toutes les coutumes qui en découlaient. Il risquait rien moins que de se voir détrôné ou pire pour ses anciens guerriers s’ils ne l’avaient pas suivis dans sa conversion. Quant à l’incendie, outre son côté physique, il ne peut être interprété autrement que comme un « signe providentiel » que nous devons savoir décrypter.

Mais il y a une dimension qui en elle-même évoque toute la portée religieuse et spirituelle des deux événements :

  • Le SOLEIL de l’incendie tombe au trigone du NEPTUNE (foi, idéal, mysticisme) du thème du baptême alors même que JUPITER (religion, organisation collective, valeurs culturelles, etc…) transite très exactement la position de ce même NEPTUNE du baptême à 24/25° SAGITTAIRE.

L’astrologie, faut-il le répéter, n’est pas une science démonstrative mais un langage monstratif. Il ne peut nous apprendre quelque chose que dans la mesure où nous nous ouvrons à sa dimension analogique et correspondancielle qui, elle-même, ne peut déployer toutes ses possibilités herméneutiques que dans un esprit prêt à les accueillir.

À chacun donc d’accorder le sens qui lui convient – ou pas de sens du tout – aux rapprochements que nous avons établis entre ces deux moments de notre Histoire spirituelle et politique.

Signalons, pour en terminer avec le chapitre des comparaisons que nous devons avoir compris désormais que la conjonction SATURNE/PLUTON signale le point d’aboutissement inéluctable de forces actives dans tous les domaines de l’existence et qu’elle entraîne une période nécessaire de crise, de transformation et de renouvellement éventuel (période de purgatio, disait la philosophie médiévale). Tout naît, croît, se développe, décline, et doit se renouvelle pour échapper à la mort (de toute façon) inéluctable, semble nous dire les deux compères (l’un qui édifie, l’autre qui use, sape et condamne à l’obsolescence). Car la transformation et la mort constituent les lois mêmes de la vie.  Mais comme les énergies essentielles à l’entretien de la vie (comme par exemple nos mécanismes biologiques) et les rythmes  qui structurent l’existence de toute forme de réalisation nous sont inconscients[2] nous avons l’impression lorsqu’une de leurs échéances se manifeste dans un domaine ou un autre de notre existence, de nous heurter à une sorte de volonté inflexible de destruction (alors qu’il ne s’agit que d’un processus parfaitement naturel) et nous qualifions les périodes considérées des couleurs sombres d’une sorte de fatalité aveugle et absurde décidée à nous détruire.

Vous comprendrez mieux la dynamique SATURNE/PLUTON lorsque vous saurez que leur rencontre se fait environ tous les quarante ans. Quarante ans, cela ne vous dit rien ?

Quarante est toujours associé aux périodes de mise à l’épreuve, de détachement, de jeûne, de carême, bref de purification dans les religions monothéistes.

La dernière conjonction SATURNE/PLUTON a eu lieu en 1982 et 1983 et a déclenché le « tournant de la rigueur » décrété par Mitterrand en MARS 1983 après que la prodigieuse activité du couple inénarrable Mitterrand/Mauroy ait multiplié les chômeurs par 3 et vidé les caisses de l’État. Ce qui échappait au second qui voyait « tous les feux passer au vert » en matière économique, mais obligeait le premier à décréter le « tournant de la rigueur » en MARS 1983 au moment de la seconde conjonction. Inconséquence, punition, purgation, restriction.

Mais le plus important à remarquer consiste à observer que la dite conjonction SATURNE/PLUTON ne se reproduit dans le même signe que tous les… cinq cents ans environ !

Ainsi la dernière conjonction SATURNE/PLUTON en CAPRICORNE a eu lieu dans les années 1517 à 1519 !

Ceux d’entre vous qui ont quelques connaissances historiques se souviendront forcément – comment pourrait-il en être autrement ? – que ce sont les années de naissance du luthéranisme[3] bientôt devenu protestantisme. Hérésie qui va mettre l’Europe à feu et à sang et porter un coup terrible à l’Église occidentale désormais divisée entre Catholicisme et poussière de sectes (environ 300) plus ou moins rattachées à la mouvance dite « protestante » ou « évangélique ». Non qu’il n’y eût rien à changer dans les pratiques de l’Église et les comportements de ses dignitaires, mais la corruption des uns ne peut justifier la profonde transgression des autres qui vont, sous prétexte de Réforme, corrompre la doctrine troublant et désorientant le peuple chrétien au XVIème siècle, avant de le faire sombrer dans les pièges du libéralisme et du relativisme, fruits de la pensée luthérienne.

 

Vous pouvez observer, ci-dessus, la carte du ciel qui accompagna la publication des 95 thèses que LUTHER placarda le 31.10.1517 sur la porte de l’église de Wittemberg, calculée pour le lever du soleil.

Sans tenir compte de la domification (incertaine) on peut remarquer :

– l’agression inouïe du SOLEIL (autorité) par MARS (violence) dans le signe de mort du Scorpion. Un MARS radicalisé par une opposition d’ URANUS (intransigeance, émancipation, idéologie) dans le signe obstiné du Taureau.

– la division de l’opinion chrétienne exprimée par l’opposition de la LUNE (le peuple) à la conjonction VENUS/MERCURE (les idées, croyances et valeurs)

– et, bien entendu, la conjonction SATURNE à la toute fin du Sagittaire (signe dévolu à la religion) à PLUTON au tout début du Capricorne (les structures, l’institution).

Mon confrère Patrick Giani a consacré un article à cette conjonction et j’en reproduis bien volontiers quelques extraits ici.

Je cite :

« La précédente conjonction de Saturne et Pluton en Capricorne eut lieu dans les années 1518 à 1520, dont nous retiendrons deux faits majeurs : la naissance du protestantisme et l’arrivée des conquistadors en Amérique centrale (découverte de la civilisation Mayas en février 1517 et celle des Aztèques en mai 1518).

Concernant la naissance du protestantisme c’est Martin Luther qui en est l’instigateur, en placardant en octobre 1517 sur les portes de l’église de Wittemberg ses 95 thèses condamnant le commerce des indulgences (la rémission des péchés contre « espèces sonnantes et trébuchantes ») pratiqué par l’Église catholique, et plus durement encore les pratiques du haut clergé, principalement de la papauté, qui s’octroyait quelques libertés (sexuelles notamment).
L’histoire semble donc se répéter puisque de nos jours l’église catholique romaine, suite aux scandales des prêtres pédophiles, perd de plus en plus de fidèles. Quant à la religion islamiste, elle aussi perd de sa crédibilité depuis la série des attentats commis par les djihadistes. On constate donc un éloignement – voire un rejet – des religions et, parallèlement, un intérêt croissant envers tout ce qui touche à la spiritualité, sans règles ni dogmes il va de soi…
Au XVIè siècle, on rêvait d’un « nouveau monde » en s’élançant à la conquête de terres nouvelles au delà des océans, mais comme il n’y a plus de terres sur notre globe à conquérir alors l’on se tourne vers l’INTERIEUR. C’est la recherche du bonheur, du bien-être et de l’Amour véritable qui motive maintenant les explorateurs de l’inconscient et de l’âme, en quête d’une Nouvelle Terre. »

Je lui laisse la responsabilité de cette analyse et surtout des conclusions qu’il tire de faits et situations comparables. Notamment dans sa dernière phrase qui me paraît marquée  d’une ahurissante naïveté, eu égard à ce que nous pouvons observer dans les priorités et les comportements de nos contemporains si profondément marqué par l’égalitarisme (jalousie) la réussite matérielle (cupidité, avarice) la jouissance (luxure, dépravation, inversions de toutes sortes). Si c’est cela « l’amour » et « l’intériorité » alors il vaut mieux les fuir le plus loin possible.

Je lui laisse aussi la responsabilité des prévisions qu’il établit sur la manière dont cette nouvelle conjonction qui se reproduit à trois reprises (début avril 2019, janvier 2020 et novembre 2020) va se manifester dans les faits : réformes administratives, scolaires, juridiques, pénitentiaires, économique et autres.  Non que ce qu’il écrit me paraisse inexact, mais parce-que je crois que son analyse ne décrit que les manifestations les plus superficielles de cette très rare rencontre qui « mérite » mieux qu’un train de mesures qui n’en justifient pas la gravité et le caractère exceptionnel.  

Il faut sans doute nous attendre à une crise – que nous sentons poindre depuis des lustres – et qui, de près ou de loin, ressemblera à une crise aussi grave et aussi radicale que de la pseudo-Réforme au XVIème siècle.

Tout dans la marche des affaires du monde s’y prête du fait de la convergence inouïes, à l’échelle mondiale, d’intérêts, de forces et de volontés hostiles à la vie des peuples, des nations, des cultures et de la foi chrétienne. Donc foncièrement antihumaines. En fait lucifériennes.

LSM

[1] « Chez les Francs et les Mérovingiens, l’antrustion (on parle aussi de leude) était un homme libre qui avait juré fidélité à la personne du roi et l’accompagnait notamment dans ses campagnes guerrières ; il appartenait à sa truste, c’est-à-dire sa « garde personnelle ». Wikipédia.

[2] Sans doute parce-qu’ils obscurciraient inutilement notre vie psychique et psycho-affective en focalisant notre conscience sur leur bon déroulement, devenant angoisse obsessionnelle d’auto-conservation.

[3] Les fameuses 95 thèses du moine libidineux et rebelle, sont placardées sur la porte de l’église de Wittemberg  le 31 octobre 1517 et publiées le 10 novembre 1517. La conjonction, compte tenu d’un orbe d’environ 10° a fonctionné de début 1517 à fin 1519, soient trois années pleines, cruciales pour l’avenir de la Chrétienté.

Une réponse à to “L’INCENDIE DE ND DE PARIS DANS UNE PERSPECTIVE HISTORIQUE ET ESCHATOLOGIQUE”

  • Isa Releber:

    Merci beaucoup M. Saint Martin pour cette comparaison de thèmes édifiante-sans jeu de mots- et qui éclaire ce que j’ai perçu dès l’annonce (prise au vol à la radio) du 15 avril à 18h37 +/- de l’annonce d’un incendie à ND. Me précipitant pour ouvrir mon ordinateur, internet puis mon logiciel astrologique, j’ai constaté à 18h48 (BFMTV je crois mais c’était un site internet d’info TV que j’ai pu ouvrir n’ayant pas de poste télé) ) les fumées filmées sortant déjà du toit de ND. J’ai calculé immédiatement le thème qui à une minute près correspond à un flambage déjà bien en train et au thème que j’ai dressé. Je tiens juste à faire une remarque: J’ai fait une magistrale erreur en 2017 travaillant sur le thème des candidats à la présidentielle, en ne tenant pas compte du rôle funeste d’une éclipse sur la RS de Marine LP, alors que j’en avais déjà eu des illustrations (des éclipses) à plusieurs reprises. Bref! Aveuglement….
    Ceci dit, je réïtère auprès de vous ce que je pronostique depuis des années. L’ascendant de la Vème R.française de 1958 se situe très probablement entre 17° et 24° du bélier. Et la conjonction Saturne/pluton/Noeud nord du 15 avril 2019 se fait à l’opposition de la Lune en IVème maîtresse du FC radical en cancer . Admettons qu’il s’agit d’une « attaque » de destinée sur la France, ce en quoi je crois. Alors, que pouvons-nous envisager pour le printemps 2020 ? A bientôt, cordialement. Isa LB

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