Le thème auquel nous allons nous intéresser ici évoque de bien tristes événements. En cette période de Noël il est bien d’autres sujets à traiter dont la nature peut nous réjouir. La naissance d’un Sauveur constitue effectivement le plus beau message d’Espérance qu’on puisse délivrer aux hommes. Mais il est évident que si nous avons besoin d’un Sauveur pour entretenir notre Espérance  et assurer notre salut éternel, c’est bien que les hommes, touchés par le péché originel, sont portés à commettre tous les excès, toutes les bassesses, tous les crimes et à en subir toutes les conséquences. On peut vouloir fermer les yeux pendant un certain temps sur cet aspect essentiel de notre humaine nature, soigneusement occulté par la culture moderne et post-moderne, mais la réalité nous revient toujours en plein visage.

Le cas de Chérif Chekatt (entre autres multiples exemples) est là pour le confirmer.

Mais choisir son cas parmi tous ceux qui accueillis, élevés, nourris, civilisés sur le sol français, nous ont récompensés par leurs multiples méfaits et agressions avant de passer aux crimes et au massacre, n’est pas totalement arbitraire.

Quand l’actualité m’a appris l’existence de ce jeune tueur et que j’ai monté son thème, j’ai été surpris par ce que j’y découvrais. Et je me suis dit qu’il pourrait constituer une excellente démonstration dont la morale pourrait être : ne jamais se fier aux apparences.

Bien entendu ce genre d’article sollicite de la part du lecteur une certaine culture astrologique puisque la démonstration s’appuie sur des données techniques appartenant à cette discipline. J’essaierai de faire en sorte d’alléger au maximum cet aspect des choses mais, comme je l’ai déjà fait souvent remarquer par le passé (bis ou ter repetita, placent), nous sommes sur un blog à vocation didactique ; on ne peut donc s’étonner de ce qu’un site astrologique utilise la langue astrologique pour obéir à sa vocation.

LE THÈME DE NAISSANCE

Le thème se présente d’abord sur un fond Poissons (signe de naissance) Balance (signe ascendant) et cette combinaison, a priori, n’est pas peu étonnante pour illustrer une destinée de « tueur ». André Barbault la présente de la façon suivante : Ici, la balance est plus hésitante et indécise que jamais, en raison d’un Moi incertain et velléitaire, qui se cherche. La volonté peut donc être mal assurée et le caractère flottant, car la sensibilité a la haute main chez cette nature émotive, impressionnable et vulnérable. Elle prend ordinairement l’aspect de la beauté, de l’oubli et du don de soi dans l’amour.

André Barbault est un bon astrologue psychanalysant et son analyse ne participe pas d’une quelconque aberration de sa part mais d’une fine perception du symbolisme zodiacal, même s’il n’en reste qu’à l’aspect comportemental en ignorant la recherche des motivations profondes qui mobilisent une existence.
En acceptant sa vision des choses on peut se demander : par quel prodige de telles prédispositions ont-elles pu aboutir à produire ce criminel agressif et multirécidiviste, ce tueur impitoyable dont la cruauté ne le cède en rien à la lâcheté[1] ?

C’est ce que nous allons essayer de débrouiller.

Une personnalité fragile, infantile, « féminine ».

Remarquons immédiatement, car cela frappe le regard dès qu’on observe ce thème, la présence de la Lune à l’Ascendant dans le signe de la Balance au trigone d’une très belle Vénus dans le signe du Verseau.

La Lune ainsi placée évoque un coefficient maximum, d’émotivité, de réceptivité, de passivité avec une très nette tendance à la soumission du fait même de l’immaturité, voire de l’infantilisme, évoqués par un tel symbole. Un être profondément lunaire est souvent le jouet des circonstances plus que l’auteur de sa propre destinée tant il est impressionnable et influençable ; surtout sur le terrain de la Balance qui a trop souvent tendance à vouloir ménager la chèvre et le chou.

Cette Lune est en relation très positive (trigone) avec Vénus ai-je souligné.

Configuration d’autant plus intéressante que Vénus étant Maître de l’Ascendant (ou Gouverneur du thème) constitue une projection essentielle du « moi » du sujet. Un sujet qui apparaît donc comme particulièrement « féminin » du fait que dès le départ il est marqué par des valeurs féminines de charme, de séduction et de soumission.

L’harmonie entre la Lune et Vénus montre que Chérif recherche équilibre et satisfaction dans le regard des autres ; l’estime, l’affection, le sentiment de communion avec les autres – un être, des amis, un groupe, un clan – lui sont indispensables pour se sentir exister. D’autant, paraît-il, que son éducation ne semble pas avoir beaucoup préoccupé ses parents (hors la perception des allocations familiales) et qu’il a pu se sentir ignoré, abandonné à lui-même, voire mésestimé dans son contexte familial.

Vénus dans le signe du Verseau ajoute à cette tendance une forme de sélectivité ou d’élitisme : on ne cherche pas à plaire à tout le monde, on cherche à plaire à des élus avec lesquels on se sent en affinités électives, comme dirait Goethe.

Une conscience perturbée, un milieu profondément nocif.

Quant à la destinée tout dépendra bien sûr, pour un être aussi influençable, du milieu dans lequel il sera formé, des modèles auxquels il tendra à s’identifier car il les admire… et qu’il n’en a pas d’autres.

Si nous prenons la Maison IV comme expressive de ce milieu (familial essentiellement, mais aussi social et culturel) le Verseau qui l’occupe, tendra, suivant son inclination spécifique, à vouloir affranchir l’être des règles communes au profit d’un « progressisme » qui peut prendre de multiples formes. Sur le plan individuel, du fait même que Mercure et Vénus (symboles de la conscience avec le Soleil) sont dans le signe, on peut penser aussi que le sujet a pu être orienté dans la voie d’une performance quelconque très propre au besoin de surpassement Verseau qui tend souvent à se vouloir « original », « exceptionnel ».

Mais ce n’est pas tout.

Observons ce qui influence ou conditionne la conscience (c’est le mot le plus global, mais on pourrait aussi dire le psychisme, les idées, le mental, etc…) de Chérif :

  • Mercure est au carré de Pluton en Scorpion

  • Vénus est au double carré d’une violente conjonction Mars/Jupiter en Taureau

  • À noter que, tout logiquement, Pluton se trouve en opposition à Mars/Pluton.

Il n’y a plus rien d’idyllique dans cette configuration par rapport à ce que nous pouvions dire tout à l’heure de la Lune, de la Balance, de Vénus et du Verseau.

Il nous faut prendre ici le rapport entre Mercure et Vénus comme celui d’une conjonction, même si l’écart qui les sépare dépasse largement 10°. La vision globale des choses ou, si on préfère, la vision synthétique d’un thème natal exclut la pesée des ailes de mouche et les calculs d’apothicaire.

En fait, nous avons affaire à une conjonction Mercure/Vénus en Verseau au double carré d’une redoutable opposition Pluton/Mars/Jupiter dans l’axe Scorpion/Taureau : une conscience qui se veut libre et indépendante au service d’une tendance à la contestation et à la revendication par frustration extrême; cette tendance pouvant aboutir à se réaliser dans la perversion. Le caractère apparaît colérique, emporté, volontiers autoritaire et surtout profondément asocial, Jupiter étant le symbole même des rapports qui nous unissent la société.

L’axe Taureau/Scorpion traditionnellement dévolu aux besoins matériels et sexuels, à tout ce qui concerne les satisfactions du corps, l’avoir et le jouir, introduit dans cette analyse l’hypothèse d’une profonde distorsion de ses valeurs dans le contexte familial qui m’apparaît comme particulièrement nocif.

Et, puisque je reviens sur le contexte familial, j’ajouterai que le contexte « amical » n’est pas plus rassurant. La Maison XI, celle où nous nous faisons des amis, tombe dans la Vierge. Pourquoi pas ? La Vierge peut donner des amis sérieux, réfléchis, serviables, des compagnons choisis dans le milieu des études ou du travail, non ? Vraisemblablement pas ici : nous avons déjà la présence de la Lune Noire dans cette Maison XI qui évoque une difficulté récurrente et des expériences éprouvantes dans ce domaine. Mais surtout nous observons, comme évoqué plus haut, la dissonance de Mercure (Maître de la Maison XI donc) en Verseau (individualisme fondamental) au carré de Pluton/Scorpion (esprit destructeur, corrupteur, contestataire, pervers ?). À travers ce que nous pouvons comprendre de cette configuration on devine que seuls les « marginaux » de tout poil et notamment les transgressifs aux lois de la société, attiraient tout spécifiquement ce bon Chérif qui avait peu à voir avec les shérifs de nos westerns malgré l’assonance du mot.

On sait aussi combien dans l’islam la manifestation d’un machisme volontiers agressif, comment la survalorisation de la puissance sexuelle de l’homme s’exerçant sur les femmes en tant que simplement destinées à satisfaire le mâle (j’ai beaucoup vécu en Algérie et je pourrais donner des exemples qui feraient dresser les cheveux sur la tête du lecteur), et, dans le meilleur des cas, à lui donner de nombreux enfants pour mieux répandre l’islam partout dans le monde, combien ce machisme imbécile  conditionne les comportements des jeunes de banlieue que ce soit à Paris, dans le 93, à Berlin ou à Bruxelles, pour ne rien dire de Marseille, de Strasbourg ou de Villeurbanne. En attendant mieux.

Or il se trouve qu’avec un thème comme celui de Chérif dont on dira qu’il est pour le moins extrêmement « féminisé » – je vous rappelle que nous avons la Lune à l’ascendant, au trigone d’une belle Vénus Maître de l’ascendant et un Soleil en Poissons signe hyper-influençable qui a souvent du mal à se construire une identité qu’elle soit intellectuelle, morale ou sexuelle – la personnalité des « amis » (éventuels amants) de Chérif jouera un rôle essentiel dans la constitution de la sienne propre. Ne serait-ce que pour chercher à leur plaire et à bénéficier de leur estime.

Une faille dans la personnalité ?

On peut donc voir ces aspects violents, destructeurs et autodestructeurs comme une tentative de surcompensation à une faiblesse du « moi » qui se ressent intérieurement comme plus doué pour subir la loi du mâle que pour l’incarner et encore moins l’imposer, mais qui doit pourtant s’imposer dans un milieu qui survalorise le « masculin » (ou plutôt sa caricature style « roulage des mécaniques » quand on est à 5 contre 1 ) et méprise le « féminin ».

Je ne peux, en examinant ce thème, m’empêcher de penser à celui d’Adolf Hitler. Notamment à cause de ce Mars en exil en Taureau conjoint à Vénus, Maître de l’Ascendant au double carré de Saturne en exil en Lion (marque d’une castration et d’une frustration extrêmes) dans le thème du Führer comme dans celui de Chérif. Sauf que chez ce dernier Mars et Vénus sont au carré l’un de l’autre. De même que la conjonction des deux compères opposés à Uranus à l’Ascendant et carré à Saturne en exil en Lion chez Hitler, fait écho à la présence de Vénus en Verseau, signe d’Uranus comme chacun le sait.

Hitler cherchait une surcompensation à son homosexualité déclarée parfaitement assumée aussi bien pendant la guerre de 14/18 qu’à Munich, par la suite, quand il se prostituait auprès de riches personnages qui ne se firent pas faute de l’aider dans sa progression politique quand ils découvrirent  – outre ses charmes – les  talents de tribun du jeune homme.

Homosexualité qu’il ressentait forcément comme une tare étant donnée la morale sexuelle de l’époque. Ce qui l’amena ensuite, à survaloriser les valeurs viriles qui devaient inspirer l’éducation de la jeunesse allemande, à magnifier la virilité de ces nobles descendants de l’illustre race de guerriers aryens… et donc à condamner officiellement l’homosexualité dans son pays. Sauf pour les SA et autres groupes militaires ou paramilitaires qui voyaient, bien au contraire, dans les amours masculines, comme une forme de célébration et de sublimation quasi religieuse de leur généreuse vitalité.
Que l’homosexualité refoulée aboutisse souvent à une forme de paranoïa comme le pensait Freud, ou que, assumée avec éclat elle débouche sur la mégalomanie, il n’en demeure pas moins que – sans en arriver à de telles extrêmes – elle constitue toujours un défi à assumer pour celui ou celle qui en est affecté(e). C’est du moins l’expérience que j’en ai à travers quarante ans de consultations où mon cabinet a vu défiler tous les types humains possibles et imaginables.

Suis-je en train de suggérer que Chérif était un homo qui devait à tout prix donner le change pour mériter l’estime des milieux ultra-machistes et violents qui peuplent le milieu carcéral où il avait régulièrement élu domicile ? Disons que cela ne me surprendrait pas outre mesure, même s’il n’y a jamais eu passage à l’acte. Quoique en prison quand on est jeune et mignon…

L’essentiel n’est pas là.

Trop souvent l’astrologie se contente de décrire alors que son rôle, dans la mesure du possible, est d’expliquer, voire de révéler. De ce point de vue :

  • Les motivations sont essentielles : ici la violence sur-compensatrice à une forme de mal-être liée à une nature difficile à assumer dans un contexte aussi peu favorable que possible à son expression et à sa compréhension.

  • Les comportements eux, à partir de la même motivation, seront aussi variés que possible. L’homosexualité ou simplement un sentiment aigu de vulnérabilité et de dépendance excessive peuvent expliquer le passage à la violence qui n’est jamais qu’une pâle caricature d’une force virile authentique. Chérif Chekatt a adopté ceux qui correspondaient le mieux à sa situation, à sa culture, à ses modèles et à son endoctrinement religieux.

     

Pourquoi l’engagement religieux ?

Je pense qu’il nous faut convoquer là une autre famille d’aspects qui conditionnent étroitement l’exercice de la volonté et de l’intelligence (représentés en  gros par le Soleil associé à Mercure et à Vénus) chez ce jeune frappadingue.

Le Soleil de Chérif, nous l’avons dit, transite dans le signe des Poissons.

La trame profonde du type Poissons peut être envisagée à travers une forme de plasticité psychique exceptionnelle. Ce signe/étape, le dernier du zodiaque, – c’est à dire le moment où un cycle se dissout, se désorganise pour laisser advenir un nouveau cycle -, évoque la malléabilité, la destructuration bien sûr, la plasticité, la vulnérabilité, l’intense réceptivité. Ce qui renforce, on le devine, l’influence de la Lune à l’ascendant autre facteur de sensibilité et d’hyper réceptivité, débouchant très souvent sur la naïveté pour ne pas dire l’immaturité.
L’astrologie statistique relève souvent cette position d’une Lune en zone de forte intensité chez les écrivains et les poètes. Soit. Peut-être qu’entre deux larcins ou agressions le jeune Chérif écrivait des vers. Qui sait ?

Dans leur désir de communion universelle protéiforme les Poissons – signe d’Eau,  je le rappelle, comme la Lune est un symbole d’Eau aussi – sont sujets à une forme d’inflation émotionnelle qui fait fi d’une quelconque exigence structurelle, le mouvement intérieur consistant à accéder à la plus haute dilatation de l’être en vue d’une participation/communion avec le grand Tout. Ce Tout prenant le nom de Dieu, de l’Humanité, du Cosmos et, dans le cas d’un musulman, de l’Oumma, la grande famille, la grande communauté des musulmans sur terre… en attendant le passage au paradis d’Allah où il pourra se  nourrir de lait et de miel et enfourcher jusqu’à plus épuisement (jamais atteint) l’une ou l’un des très jeunes éphèbes (jamais plus de 16 ans précise le Coran) mis à son entière dispositions. Mais de tels délices, si aptes à enflammer l’imagination d’un « poète » comme Chérif, se méritent. Et le moyen le plus radical est encore de participer à l’oeuvre de conquête et de conversion, par tous les moyens possibles, de ceux qui ne font pas (encore) partie de cette grande et chaleureuse famille où le couteau supplée efficacement à une prédication fort peu convaincante.

Bien sûr, et d’une manière générale, ce désir de communion est aussi, il est surtout, un désir de communion amoureuse : se perdre dans l’être aimé comme un fleuve se perd dans l’océan et ne faire qu’un avec lui (ou elle) et, inversement, accueillir l’autre en soi pour que, ne faisant qu’un avec lui (ou elle) nos limites individuelles étant effacées, nous puissions rejoindre, à travers cette fusion-communion, une sorte de dimension universelle. C’est là le désir qui gît dans l’âme de tout Poissons… de haute mer (si je puis me permettre quelque humour).  C’est aussi par cette fusion-communion que toutes les contradictions auxquelles la vie terrestre et l’existence humaine nous soumettent – et qui prennent une tournure si dramatique chez le Poissons – seront dépassées.
Pour bien comprendre cette problématique, il nous faut sortir de la vision unique « Poissons = Fin de Cycle » et envisager le signe sous la perspective complémentaire suivante : « Poissons = Matrice d’un nouveau cycle de réintégration ».

  • Dans la première perspective ce qui apparaît c’est, comme nous venons de le voir, le désir de sortir de nos limitations individuelles pour accéder à une forme d ‘universalité par fusion/communion ressentie comme une issue à tous nos conflits intérieurs et extérieurs et à nos contradictions.  C’est le Poissons de l’exil. L’exil qualifiant notre destinée terrestre où  nous nous sentons comme séparés, abandonnés, perdus. C’est donc le Poissons de la déréliction et même du désespoir dans certains cas : nous sommes prisonniers dans cette vallée de larmes et de désenchantement qu’est la Terre. Et l’attention du pauvre Poissons est entièrement polarisé sur ses malheurs. Seule la sortie de vie nous libérera de nos chaînes terrestres. Une analogie peut être ici établie avec l’image du peuple juif pleurant ses malheurs et implorant un Dieu lointain et inaccessible pendant sa captivité en Egypte ou à Babylone

  • Dans la seconde perspective ce qui marque fort la conscience c’est l’attente et l’espoir par certitude à recouvrer cet état de béatitude dans lequel nous nous trouvions lorsque nous ne faisions qu’un avec le Grand-Tout (encore une fois : quelle que soit la forme sous laquelle nous imaginions ce Grand-Tout) quand nos consciences n’étaient pas distinctes de la Toute-Conscience infinie; quand nous ne nous étions pas encore engagés dans une voie individuelle; que nous ne nous étions pas détachés de la Grande Matrice universelle. Quand nous n’avions pas été séparés de Dieu par le péché.
    Dans cet état délicieux – celui de l’Eden – nous étions totalement indéterminés et toutes les voies de réalisation nous étaient ouvertes (sauf celle représentée par l’Arbre de la Connaissance). Nous pouvions nous concevoir dans tous les rôles et toutes les situations possibles, développant toutes sortes de potentialités particulièrement créatives.

  • Notre âme garde la prégnante nostalgie de cet état dont il nous a fallu sortir et où nous vivions en parfaite communion avec Dieu et avec le monde qui se présentait à nous sous la forme d’un paradis. Que nous adoptions cette explication chrétienne ou que nous préférions imaginer que nous avons appartenu à une Grande Matrice où toutes les âmes vivaient dans un état de riche coexistence indifférenciée dont il nous a fallu nous séparer pour nous engager dans une voie individuelle ne change rien au fait que, à partir du Bélier, étape qui suit les Poissons, nous entrons dans une existence spécifique, détachée, séparée du Grand Tout pour aborder d’un cycle existentiel, terrestre, figuré par le processus zodiacal.
    Alors que jusque là nous vivions dans la totale indétermination et dans la vision quasi béatifique de toutes les potentialités que nous pourrions actualiser, l’entrée dans la vie terrestre nous a tout de suite mis en face de la réalité : pour vivre il allait nous falloir épouser un certain nombre de déterminations inévitables : biologiques, physiques, intellectuelles, familiales, culturelles, religieuses, linguistiques, historiques, géographiques et j’en passe. Notre âme, chargée de toutes les virtualités dont elle gardait un souvenir ineffaçable, devait d’abord et avant tout endosser un costume et animer un personnage, s’inscrire dans une histoire dont nos aïeux avaient écrit les tout premiers paragraphes et dont elle devait inventer les paragraphes suivants. Et tous les efforts qu’elle ferait pour sortir de l ‘histoire, ne feraient que l’y ramener par des voies et moyens que les meilleurs scénaristes ou romanciers étaient bien incapables d’inventer.
    Néanmoins le Poissons qui se place dans la perspective « nouveau cycle » au lieu de rester dans le Poissons « fin de cycle » parce qu’il sait que le cycle dans lequel il entre aura une fin qui lui permettra de rejoindre sa béatitude première, est le Poissons de l’Attente, voire de l’Espoir. Et son attitude envers la vie sera fort différente : au lieu de geindre et de se lamenter il essaiera de re
    trouver les moyens d’exprimer sa volonté de restaurer sa communion avec le Grand Tout par le biais d’un idéal universel quelconque (j’en ai évoqués quelque suns plus haut mais il y en a bien d’autres). Tout ce qui peut, sur un plan universel, donner sens à nos expériences temporelles et individuelles, nous soulager des divisions dont nous nous sentons trop souvent déchirés et nous donner les moyens d’attendre le moment de la libération avec sérénité par l’acceptation des épreuves et l’humilité, est alors bienvenu.
    Et, en effet, le peuple juif voit les eaux de la Mer Rouge devant lui après qu’il se soit libéré des chaînes de Pharaon et, après une période de déchirement-purification au désert, doté de ses Lois par Moïse monté au Sinaï  (Moïse est souvent représenté avec des cornes de Bélier, je vous le rappelle) il peut rejoindre le « paradis » qui se présente à lui sous la forme du pays de Canaan si je ne me trompe pas.

Une autre comparaison qui nous est plus proche et vient à l’esprit à ce moment de notre réflexion pour évoquer cette phase Poissons conçue comme attente et naissance à un nouveau cycle, est celle de l’enfant baignant encore dans les eaux amniotiques, ne faisant qu’un avec le corps nourricier, protecteur, chaleureux d’une mère aimante pourvoyeuse de tous les bonheurs; un bébé en attente de ce don merveilleux qu’est la Vie car il ne devine pas encore toutes les limitations que son existence individualisée lui imposera. Ce n’est qu’une comparaison mais elle doit servir à nous faire réfléchir à ces deux orientations possibles du signe du Poissons.
Quoiqu’il en soit de notre vie, ce moment unique où nous vivions dans la non-séparation avec un être aimé et qui nous aime sans condition, hantera toujours nos mémoires et nous aurons tendance à tout évaluer à l’aune de cette expérience fondamentale et, ne la retrouvant pas, à nous sentir déchirés et portés à espérer revivre cette expérience par tous les moyens possibles.
C’est, bien sûr là que se dessine l’ouverture à la foi et à la communion avec Dicu, si nous avons su nous y préparer. C’est l’attente et l’espoir de vivre dans la vision béatifique après que nous ayons quitté cette écorce terrestre.

Dans tous les cas il y a désir d’échapper au monde ressenti comme trop limitatif par rapport à ce désir de communion universelle ; de se libérer d’une finitude insupportable qui entre en contradiction avec cette certitude d’appartenir à l’infini qui habite les Poissons plus que tout autre mortel. On comprend que cette double situation où la conscience se trouve à la fois habitée par le désir de rejoindre cet Infini qu’elle ressent comme son lieu naturel et, dans le même temps, affrontée au monde de la finitude dans lequel elle est enfermée, rendent particulièrement  douloureux les limites que le réel dresse autour d’elle comme les murs d’une prison. Ou les parois d’un bocal.
Mais les deux attitude que j’ai tenté de tracer de manière rudimentaire, répondront à ce désir de manière très différente vous vous en doutez.

A ce propos je ferai remarquer que ce n’est pas pour rien que la Maison 12 en astrologie, analogique au 12e signe des Poissons, a été nommée carcer (la prison) dans l’astrologie traditionnelle. Quant au signe des Poissons lui-même, le sentiment d’enfermement et de mise à l’épreuve est d’autant plus grand qu’il est doué d’une forme d’imagination et d’intuition qui par nature ne saurait connaître aucun obstacle, aucune limite. Il dispose ainsi d’un mode de conscience qui pourra alors privilégier toutes sortes d’idées, de sentiments, d’impressions qui n’ont rien à voir avec le monde commun de la logique ou de la raison limitatrice et ordonnatrice, et tout à voir avec les mouvements incessants de flux et de reflux d’une âme à la recherche de cette Toute-Réalité avec laquelle elle aspire à communier pour l’un, à retrouver pour l’autre, sans pouvoir encore s’arracher à ses entraves terrestres. ,

On comprend que le signe des Poissons soit le signe mystique, visionnaire, intuitif, osmotique, amoureux (dans la mesure où amour = communion) poétique par excellence. Et qu’il soit, forcément, souvent déçu et tenté par le désespoir, le renoncement, la plainte et les lamentations.

Ce qui veut dire qu’il faut, pour atteindre à l’expression de ses virtualités les plus hautes, que le sujet ait réalisé son unité intérieure, trouvé son centre de gravité et intégré les multiples contradictions dont il se sent agité sous peine de rester en permanence dans l’irrésolution, la confusion, la fuite, l’irresponsabilité,  l’errance et l’instabilité existentielles. Il lui faut savoir regarder  hors du bocal et au-delà des murs existentiels qui l’emprisonnent.

A l’inverse on aboutit à l’abdication de toute forme de volonté, au mépris de toute exigence morale, physique, spirituelle,  au culte du moindre effort,  à l’abandon aux seuls mouvements du plaisir et à la quête des satisfactions souvent les plus grossières ou les plus élémentaires. Bref à une forme quelconque de désespoir. C’est souvent là que les addictions entrent en jeu : alcool, drogue, sexe. La perte de toute forme de dignité et d’exigence envers soi-même donnent naissance au culte de la clochardise. Non la clochardise imposée par les circonstances d’une vie éprouvante qui nous brise, mais la clochardise comme mode de vie privilégié par effondrement de la personnalité, par « noyade psychique » disait un de mes anciens collègues.

Encore un degré et l’esprit de compassion qui habite le signe au plus profond de lui-même puisque, plus que tout autre, il est sensible à ce qui entrave le plein épanouissement de l’homme : la souffrance physique et morale, la maladie, la misère, la pauvreté, la persécution, l’ignorance, etc…cet esprit de compassion se dégradera en appétit de persécution morbide, en esprit d’exploitation de la souffrance humaine sinon en sadisme.  Il s’agit alors de bâtir ses propres satisfactions en exploitant les faiblesses, les manques et les misères des autres. Le Poissons particulièrement  désintégré se fera proxénète, dealer, escroc, tueur à gages… que sais-je encore ? Il exploitera tous les manques et les failles des autres.  Antoine Guérini, Francis Heaulme, Bernard Cantat, Wayne Gacy, Nordhal Lelandais (Soleil à la limite Verseau/Poissons) pourraient illustrer ce type de Poissons déchus sensibles à la souffrance que dans la mesure où elle leur procure plaisir et satisfactions personnels.

J’ai tenté ici d’évoquer les différents niveaux d’expression des valeurs Poissons, des plus élevées aux plus ignobles. Bien entendu l’exploration fouillée d’un signe d’une telle richesse demanderait de nombreux développements qu’il n’est pas question d’aborder ici.

Cependant pour la clarté de l’étude concernant Chérif, apportons une autre précision qui permettra de mieux le comprendre.

Rien de flou, de nébuleux, de velléitaire ou de confus ne semble avoir conduit sa démarche. Elle ressortirait plutôt à sorte d’explosion hors des cadres de la morale et de la loi. Outre ses tares personnelles, sa nocivité foncière et son désir de se distinguer (Soleil sextile Uranus, liaison sur laquelle je reviendrai)  la motivation objective de ses crimes semble se cristalliser en une manifestation de sa « religiosité ».

Pour ma part et après avoir étudié plusieurs ouvrages sur l’islam rien ne me paraît plus éloigné de l’esprit religieux authentique incarné par le signe des Poissons, que ce système totalitaire agressif et violent que les dhimis appelent islamisme pour n’avoir pas à dénoncer l’islam qui seul est en cause dans ces agressions multiples et dégradantes pour ceux qui les commettent, contre les pays non musulmans.

La plénitude des valeurs Poissons, si on en cherche une illustration convaincante, s’incarne et se manifeste, tout au contraire, dans la religion chrétienne dont la Charité est le maître mot et dont le Fondateur et Sa mère par leur vie, leur témoignage et leurs sacrifices, donnent au mot « religion » toute sa haute portée spirituelle véritable, c’est à dire la communion avec le Bien suprême. Là où Mahomet et ses sectateurs utilisent le sabre et l’égorgement pour convertir les hommes à la beauté de la religion d’Allah, le Christ choisit la Croix pour sauver les âmes qui se donnent à lui et Il ne consent qu’à un seul sacrifice, à un seul sang versé : les Siens.

La différence est tellement abyssale qu’elle devrait crever les yeux de nos politiques et commentateurs même les plus veules, même les des plus engagés dans la voie de la soumission et de l’asservissement.

Ouverture, Évasion ou Enfermement et Fanatisme ?

Quand on observe autour de soi afin de distinguer les différents types de comportements humains, on s’aperçoit qu’on peut essayer de définir ceux des deux grands types de Poissons esquissés plus haut, à nouveaux frais.

Je reprends ici les distinctions majeures que Barbault avait établies. S’il distinguait très clairement :

  • le Poissons dilaté dont le Moi aspire à un essor cosmique, par soif de grande évasion, d’une grande dimension…habité par une poussée vitale vers l’infini ou d’une totalité aussi vaste que possible….ayant besoin du vaste univers pour s’y confondre,

il remarquait qu’il existait aussi un type de :

  • Poissons extrêmement resserré, captif de quelque filet ou demeurant dans l’asile de sa petite île. Prisonnier d’un petit espace, il risque d’échouer sur les rives d’un monde de l’épreuve qui est celui d’une prison, d’une captivité ou d’un exil intérieur, sinon extérieur.

Donc, dans cette nouvelle approche, on peut dire que l’extrême ouverture coexiste chez les Poissons (signe double, je le rappelle) avec l’extrême resserrement, avec toutes les variations intermédiaires qu’on peut imaginer.

Sur le plan philosophique et moral, il est évident que l’appel à l’illimité qui habite l’âme et la conscience Poissons, peut créer une sorte de reflux, de repli, en bref une défense qui permette à l’être débordé, insécurisé par une telle tendance à la dilatation et à la dissolution de la conscience de soi, à se mettre à l’abri en se fixant sur quelque point fixe. Comme une vague s’aventurant à l’assaut du rivage reflue, se retire et disparaît laissant derrière elle un rocher immuable. On songe à ces personnes qui disent n’avoir échappé à la folie qu’en se raccrochant à quelques gestes, quelquefois absurdes, quelques manies, qui leur permettent de garder équilibre et contact avec la réalité. Extérieur et intérieure.

Mais l’attitude la plus commune consiste à s’enfermer dans un univers (philosophique, moral, religieux, professionnel, intellectuel, voire même physique (comme un couvent par exemple) peu importe…) qui se trouve identifié à un grand Tout. Pour faire simple, disons que ces personnes réagissent comme le poisson rouge qui transférerait à son bocal l’infini de l’océan parce qu’il s’y sent plus en sécurité. Inutile de faire remarquer que cette tendance s’accomplit parfaitement dans toutes les formes de sectarisme absolu, qu’il soit religieux, politique ou autre.
Sur le plan astrologique cette tendance se manifeste à travers l’importance du rôle dévolu dans le thème à Saturne ou Uranus, valeurs hyper-sèches d’exigence et de contrôle et souvent de fermeture.

Or reprenons le thème de Chekatt et nous constaterons la présence d’un amas de trois corps célestes sur le terrain dogmatique du Capricorne en Maison III qui conditionne la pensée, les études, les opinions, la formation… Ces trois corps célestes sont Uranus, Saturne et Neptune (maître des Poissons).

Ce qui veut dire que le Soleil en  Poissons est placé sous la maîtrise de Neptune, lui-même sous la maîtrise de Saturne (présent dans son propre signe) et imposant sa loi à Uranus. Ajoutons, pour affiner encore cette observation, que Saturne et Uranus ont les mêmes maîtrises sur le Capricorne et sur le Verseau. Ce qui implique qu’ils sont tous les deux « maîtres » de la M.IV : milieu familial, sociologique et culturel, ce qui ne le suggère que d’autant plus fermé, rigide, sectaire. Comme l’univers mental de la Maison III elle-même.

Si on voulait tracer ce que nous appelons « chaîne planétaire » dans notre jargon professionnel nous établirions la hiérarchie suivante : SATURNE – URANUS/NEPTUNE – SOLEIL. Saturne devant donc tête de la chaîne planétaire.

Ainsi Neptune, archétype de l’extensivité, de la dilatation extrême, de la dissolution et de l’intégration, de la contemplation, de la communion, de la perméabilité au milieu, de la participation à toute forme de mystique ou d’idéal, se trouve, par le fait, placé sous les fourches caudines de la configuration la plus fermée, la plus dogmatique, la plus systématique ou fanatique (au choix) qui soit, à savoir la double maîtrise de Saturne/Uranus dont le symbolisme imprègne et les valeurs de la Maison III (les éducateurs) et celle de la Maison IV (milieu familial et culturel, comme déjà précisé) et de Mercure et Vénus : l’ensemble des rapports au monde extérieur et aux autres.

J.P Nicola le fondateur de l’École Conditionaliste, dirait de Chérif que par cette combinaison il se sentait comme une victime mise en quarantaine et que  par cette attitude il ne contribuait pas peu à élargir l’abîme qui le séparait des autres et le protégeait de toute communication éprouvante. Que ce Saturne tellement puissant ici, favorisait la rupture avec l’ambiance affective et l’isolement dans une solitude glacée qui l’éloignait de la vie, l’expression émotionnelle de Neptune (le grand symbole de l’exaltation romantique ne l’oublions pas) étant bloquée ne pouvant aboutir qu’à des troubles organiques ou psychologiques.

On commence à entrevoir combien le fragile et influençable jeune homme constituait une proie facile à toute forme d’endoctrinement autistique qui lui permettrait sinon de guérir, du moins d’exprimer son mal-être constitutionnel.
On le conçoit d’autant mieux quand on a vu son père doté d’une longue barbe dans le plus pur style islamiste et coiffé d’un bonnet à l’effigie du psychopathe Guevara ! Quel double parrainage : le fanatisme et la haine religieuse et politique ! Haine de la société  (notamment de sa société d’accueil corrompue par les valeurs « bourgeoises ») sur le plan politique, admiration de la révolution violente et de ses hécatombes en matière d’action, enfin adhésion à une religion qui réunit et satisfait à ces deux exigences : l’islam.

Et voilà notre Chérif Chekatt – Poissons enfermé dans son bocal et y baignant dans la haine et la violence comme une truite dans son vivier.

On peut y voir la manifestation d’une sorte de schizophrénie partagée entre TROIS personnalités :

– l’une soumise, dévirilisée, infantile, en mal d’affection et de reconnaissance,

– l’autre, violente, asociale, destructrice,

– la dernière fermée, rigide, sectaire, fanatique.

Le tout signalant une inadaptation foncière cherchant un moyen de dépassement dans une doctrine prête à l’emploi capable de  justifier les pires atrocités sous le manteau d’un Prophète expert en la matière.

Excellent moyen de réaliser à la fois :

  • la dimension sadique du Poissons sectaire et fanatique par ses innombrables méfaits

  • et sa dimension victimaire et masochiste d’abord en se déclarant persécuté dans un monde non-musulman, ensuite en se faisant flinguer au terme d’une cavale sans issue pour rejoindre à coup sûr le paradis d’Allah et son atmosphère de lupanar de luxe.

Belle leçon d’astrologie que nous donne là ce jeune taré pseudo- Strasbourgeois, dont on s’évertue à nous dire qu’il est Français mais dont le père exige le rapatriement du corps en Algérie.

Encore une chance pour la France qui nous quitte.
Dommage qu’elle ne l’ait pas fait plus tôt avant de laisser dans ce pays d’accueil tant haï, un héritage de sang et de larmes.

[1] Car s’il est un point commun à tous ces terroristes c’est bien la lâcheté dans la mesure où ils ne s’attaquent – à de rares exceptions près – qu’à des personnes sans défense. Lâcheté qui culmine avec Mohamed Mehra capable de poursuivre des enfants dans une cour d’école pour leur loger une balle dans la tête ! Pour la plus grande gloire d’Allah bien entendu.

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