Des interventions de lecteurs ont été déposées dans la partie « Commentaires » de mon site où elles sont publiées, après la parution de mon dernier article « Science, Voyance et Astrologie ».
Mais l’intérêt qu’elles présentent m’ont incité à les extirper de lieu où elles se trouvent pour les publier sous forme d’article,car tout le monde ne visite pas la partie « Commentaires » de mon site.

Je précise que cette publication se fait avec l’accord des intéressé(e) bien entendu, mais en protégeant leur anonymat.
Ce n’est pas le secret de la confession bien sûr, mais l’objectif est le même : convaincre pleinement les personnes qui ont envie de s’exprimer sur le site, qu’elles peuvent le faire en toute franchise,  en toute liberté, sans aucun risque de subir critiques ou polémiques.

  • Première Contribution :

Auteur : M……. M…..-S….
E-mail : (anonymat réservé)
URL : (anonymat conservé)

Commentaire :

Bonjour Monsieur Saint Martin,

Je vous remercie pour votre article que je trouve remarquable d’intelligence, d’instruction et de bon sens. C’est très rare de voir un bon théoricien de la valeur de l’astrologie. Cet art-science peut s’avérer très utile à nos contemporains. Le problème, c’est que le public croit qu’elle se réduit aux horoscopes des magazines. Il faudra un persévérant travail de communication pour changer cette « croyance ».

J’étudie moi-même l’astrologie depuis 9 ans, et l’enseigne dans l’Indre (36) depuis 4 ans (je ne suis qu’une « jeune » astrologue qui a encore beaucoup à apprendre, mais je suis passionnée par ses possibilités). Je connais personnellement Bertrand Méheust car il est de ma région du Berry (son nom est bien Méheust, et non Maheust). Ses travaux sont également très intéressants. S’il est toujours bibliothécaire de l’Institut métapsychique de Paris, il a un fonds d’archives extraordinaire.

Au sujet de la voyance, je ne pense pas qu’elle soit déterministe comme vous le dites. J’ai de nombreux voyants dans mon entourage et j’observe qu’ils peuvent annoncer de nombreuses choses qui ne se produisent pas. Ce n’est pas qu’ils se trompent, ils ont pu vraiment « voir » qu’il pouvait se passer tel ou tel type d’événement. Les gens croient que ce qui est annoncé va immanquablement se produire, mais ce n’est pas vrai. J’ai coutume de dire que le futur en soi n’existe pas. Ce n’est qu’un prolongement du présent. On pourrait dire que le futur est un éventail déployé de possibilités, certaines plus probables que d’autres en fonction du positionnement de la personne dans le présent, de ses décisions et actions. En se focalisant sur quelque chose (c’est le principe de la loi d’Attraction, très bien expliquée par Esther et Jerry Hicks, et d’autres spécialistes de développement personnel), on augmente les chances que ce « quelque chose » arrive. Si la personne se focalise sur ce que le voyant a annoncé, cela a de très fortes chances d’arriver. Mais si la personne a la force mentale et spirituelle de changer ses idées (c’est là où réside notre libre-arbitre), cela peut tout changer du déroulement des événements suivants. Je parle d’événements personnels, par des grands événements collectifs comme la 2ème Guerre mondiale, où il y a convergence de choses qui nous dépassent individuellement. D’où la grande responsabilité des voyants de ne pas annoncer brutalement des événements négatifs, enfermant les personnes dans une sorte de prison mentale (en annonçant des morts ou accidents par exemple) mais d’ouvrir les possibilités vers quelque chose de meilleur.

C’est comme s’il y avait trois étapes pour arriver à la manifestation d’un événement : il y a d’abord une sorte d’embryon d’événement dans « l’éther », dans l’Univers, qui peut ne jamais donner naissance à quelque chose s’il n’y a pas – deuxième étape – une prise de conscience ou de non-conscience, une décision individuelle. Cette deuxième étape peut enrayer la troisième, qui est la survenue (ou non) de l’événement.

J’utilise la même métaphore que vous en consultation : nous sommes chacun capitaine de notre navire, et il nous faut des outils de navigation pour mener notre barque. Cela ne nous évite pas de traverser des tempêtes, mais cela nous permet de les traverser plus sereinement.

Ceci n’était qu’une modeste réflexion basée sur des observations personnelles.

Je vous remercie encore pour la richesse de votre pensée,

Bien à vous,

Chère madame,

Je vous remercie de l’accueil que vous avez réservé à mon article, de vos encouragements et plus encore des développements que vous lui avez apportés que je trouve tout à fait pertinents. D’autant qu’ils rejoignent la lecture de que je suis en train de faire de l’oeuvre de Philippe Guillemant –  » La Route du Temps » – qui corrobore pleinement votre approche du passé et de l’avenir. Donc de la « voyance ».

Je trouve très féconde votre approche des mécanismes mis en œuvre par la voyance.
Pourrait-on traduire vos propos en suggérant que les voyants n’ont accès qu’au « psychique » le lieu de nos conditionnements mentaux et existentiels, et que leur intervention aboutit, sans qu’ils le veuillent, à accentuer la tendance dominante ou l’orientation majeure prise par le sujet lui-même, sans qu’il le sache quelquefois ? En fait le sujet porte cette évolution « en potentiel » et le voyant le perçoit « en acte » (en prenant une terminologie aristotélicienne). Ainsi se vérifierait votre affirmation que le futur – sur lequel le voyant prend un peu d’avance –  n’existe pas et qu’il n’est que le prolongement du présent.

Ce serait une réponse, mais insatisfaisante sur le plan logique car elle ne prend en compte que le sujet dans son « agir «  en méconnaissant son « subir » ; ce qui fait que, par exemple, il vivra telle situation parfaitement étrangère à la logique de sa situation présente : une rencontre, un accident, un événement quelconque hors de ses préoccupations et de sa prise de décision. Je veux bien croire que ce qui apparaît comme contingent et fortuit intègre un itinéraire plus fondamental de la personne. Une sorte de « variable cachée » comme disent les esprits critiques à la dimension indéterminée de la physique quantique. Un itinéraire d’accomplissement qui s’adapterait à toutes les circonstance de notre vie sans qu’on pût songer à le changer ?

Vous précisez par ailleurs que « si la personne a la force mentale et spirituelle de changer ses idées (c’est là où réside notre libre-arbitre), cela peut tout changer du déroulement des événements suivants ».
Je serai assez de votre avis tout en l’exprimant cependant de manière différente.
Il y a effectivement une dimension en nous qui échappe au « psychique » : c’est le plan « spirituel ». Ce plan est celui où nous épousons notre nature originelle qui est faite pour la vérité et le bien. On confond sottement, à notre époque, liberté et indétermination foncière, consubstantielle au sujet humain, alors que la liberté n’est que la possibilité de ne pas être détourné de notre accomplissement qui est retour vers la source de perfection qui nous a appelés à l’existence. Elle exige, et vous le dites très bien, « force mentale et spirituelle », capacité à nous abstraire des situations, des sources d’intérêt et de distraction multiples et surtout des passions que l’existence nous offre, auxquelles nous nous abandonnons souvent et qui mobilisent notre psychisme, empêchent l’Esprit agir en nous, d’aiguiser notre lucidité spirituelle, d’inspirer ce libre-arbitre que vous évoquez et qui, seul, doit mobiliser notre volonté. Tous artifices qui nous donnent l’illusion de la liberté alors qu’ils ne font que nous en détourner ou la retarder.

Seuls les saints, les « réalisés » – comme le saint curé d’Ars ou  padre Pio ou Marthe Robin au cours des deux derniers siècles – sont arrivés à un tel niveau de liberté intérieure – c’est à dire entièrement occupés par l’Esprit source de toute vérité – que la « voyance » leur est devenue naturelle et qu’ils pouvaient lire dans l’âme de la personne qui se présentait à eux comme dans un livre ouvert.

Je doute que les cent mille voyants évoqués par mon article, interviennent à ce niveau, même si certains d’entre eux présentent de très sérieuses prédispositions. Mais, si on observe ces cas isolés, on s’apercevra qu’ils manifestent une pureté de mœurs et une qualité supérieure de vie, très rares à notre époque.

Merci encore de votre contribution … et pardon pour la « coquille » qui a affecté le nom de Bertrand Méheust (et non « Maheust ») : je tape quelquefois trop vite sur mon clavier. Je vous promettrais bien que cela ne se reproduira plus… mais je risquerais d’être démenti par les faits.

Très cordialement à vous.

LSM

  • Deuxième Contribution

Auteur : E…….. R…… (adresse IP – anonymat : E-mail : anonymat) – URL : néant

Commentaire :

J’ai pris l’habitude quand j’étais enseignante, de préciser à mes élèves lorsque nous abordions un point scientifique, apparemment purement objectif : « en l’état actuel de nos connaissances » et je leur demandais de toujours garder ceci en tête dès qu’une information leur parvenait, de quelque ‘ordre qu’elle soit. Depuis que j’ai commencé mes études (collège, lycée, fac, curiosité) j’ai vu bouleversées des données « scientifiques » considérées comme sûres. Je ne comprends même plus (enfin, j’ai du mal à accepter) que les scientifiques, même dans les domaines les moins « vivants », les plus mathématiques ou physiques, par exemple, s’arque-boutent sur leur position quand une découverte nouvelle la démontre erronée. Même en restant disons « au ras du sol », il n’y a pas de science exacte, seulement des bonnes et moins bonnes compréhension de notre monde, au sens le plus large du mot.

E…….. R……

Chère amie,

Vous parlez d’or, comme toujours.
Heureux les élèves qui vous ont eu comme professeur, car ils auront échappé au matraquage idéologique qui s’est attaqué depuis des décennies aux esprits de nos pauvres enfants : tant sur le plan des « certitudes » scientifiques que sur celui des « certitudes » idéologiques, philosophiques et (a)morales.
Après que protestantisme et maçonnerie aient porté l’enseignement public, laïque et obligatoire sur les fonds baptismaux de la IIIème république, qu’il ait été relayé, sans disparaître vraiment, par le marxisme puis par le libertarisme ou le progressisme, sur un fond permanent de rationaliste à prétention scientifique (c’est à dire ne souffrant pas la discussion et la contradiction) il faudra beaucoup de temps – si nous y arrivons jamais – pour renouer avec les sources de la vérité.
Ce sera la tâche des générations qui vont nous succéder.
je leur souhaite beaucoup de courage.

Bien amicalement à vous.

LSM

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