Simone VEIL 2Je reçois d’une de mes consultantes d’Allemagne, grande spécialiste de médecine naturelle, un aimable message lié à la sortie de mon livre mais dans lequel elle me demande incidemment :  » Avez-vous avez pris connaissance de cette loi pour les 11 vaccins ? Bon sang, mais ils sont devenus fous au gouvernement ! »

A quoi on peut répondre qu’ils ne sont pas « devenus fous«  mais qu’ils renvoient peut-être l’ascenseur à des laboratoires pharmaceutiques qui, ayant probablement « arrosé » la campagne de Little Brother à la conquête de l’Elysée, pourront maintenant faire leur beurre à nos frais et au détriment de la santé de nos enfants. Qui sait ? Dans la république macronienne, version achevée du cynisme gaucho-libertaire en politique, tout me paraît possible.

Et ma consultante ajoute à son message le « PS » suivant :  » Sans parler de Simone Veil que l’on semble vouloir canoniser…« 

avortement 3 - google imagesMalgré l’écoeurante servilité de l’Eglise catholique dite de France qui, pour l’occasion, a cru bon d’exprimer ses condoléances au lieu de dénoncer vigoureusement  l’œuvre démoniaque de l’égérie giscardienne, nous n’en sommes pas encore à la canonisation, mais à la panthéonisation qui, en régime républicain, est à la canonisation ce qu’une messe noire peut être au saint Sacrifice de la Messe : un simulacre, une caricature, une singerie.

Quel dommage que le Panthéon n’ait pas existé du temps d’Hérode le Grand qui fit massacrer les Innocents au nombre desquels devait se trouver Jésus, ou de Pharaon qui fit égorger les premiers nés mâles des esclaves hébreux ! Quels candidats magnifiques à la panthéonisations ils eussent constitué  ! Aujourd’hui, éventuellement accompagnée de Médée, panthéonisée elle aussi en tant que figure hautement symbolique d’une certaine « libération de la femme », très en avance sur son temps, Mme Veil aurait pu entamer avec ces trois charmants comparses, une joyeuse Danse Macabre. De quoi distraire cette canaille de Marat – lui aussi panthéonisé pendant quelques mois – dont les encouragements à l’égorgement généralisé en France furent trop tôt interrompus par une jeune provinciale éprise d’héroïsme.

Or donc, ma consultante s’étonne et même s’indigne de la « panthéonisation » d’une femme dont l’action, pour moi, représente le mal absolu car elle a fait plus et mieux que de commettre le mal : elle a convaincu ceux de ses compatriotes qui ne demandaient que cela, que le crime n’en était pas un et même – en respectant certaines conditions purement tactiques et vite oubliées –  qu’il constituait un progrès moral, une œuvre de justice; elle a convaincu nos député(e)s, dont nous apprécions tous les jours  les hautes exigences morales et le souci du Bien Commun, que le bon moyen de résoudre un problème douloureux, consistait à lui appliquer une solution plus destructrice et criminelle encore : l’avortement légalisé.  

Les actes et les faits dans la bouche de Mme Veil, grande représentante de ce nominalisme et de ce relativisme qui ont gangrené toutes les couches de notre vie intellectuelle, politique et sociale depuis 1945 en gros, n’ont aucune valeur en eux-mêmes. Ils n’ont de sens que celui que nous voulons bien leur accorder : la destruction d’un enfant à naître dans le ventre de sa mère qui constituait un crime abominable et sanctionné comme tel avant qu’elle ne se fît la porte-parole des « élites » de la culture de mort que j’évoquais plus haut, devient un acte d’une haute portée humaniste quand il est désigné par trois initiale – IVG – pratiqué par un personnel médical qualifié qui n’a rien à envier aux comportements de certains personnels médicaux sous les deux totalitarismes que nous avons connus en Europe au XXème siècle. Quelle dérision que de s’horrifier des expériences du Dr Josef Mengele, de célèbre mémoire, et d’accepter qu’un fœtus puisse subir toutes sortes de manipulations ou être vendu en pièces détachées comme le proposait, il y a peu, la directrice du Planning familial américain !

Mais on nous dit que l’IVG est du côté du bien. La preuve ? Elle « délivre » la femme d’une « grossesse non désirée » assimilée à une maladie honteuse. Elle est même remboursée par la Sécu qui désormais encourage l’ensemble du corps médical à se livrer à des pratiques criminelles en finançant la destruction de l’espère humaine que l’un et l’autre étaient censés protéger contre vents et marées.

Depuis que l’humanité a inventé l’écriture (et sans doute avant) elle a toujours considéré la procréation comme une bénédiction, un signe particulièrement éloquent de la faveur divine, la maternité comme une dimension sacrée du genre féminin, et son interruption volontaire encore plus comme un sacrilège et un crime. La loi de Mme Veil, et ses aggravations successives, a inversé tout cela. Plus de sacrilège, plus de crime : la bénédiction divine est devenue malédiction à exorciser par tous les moyens, même les plus ignobles (je conseille de se renseigner sur les méthodes abortives) – l’enfant à venir est devenu un intrus, une tumeur à arracher du corps féminin et à jeter au fond d’une poubelle, l’expansion de la Vie un danger qui menace le confort, les habitudes, la carrière, que sais-je encore. Une idée me vient en écrivant ces lignes : pourquoi ne panthéoniserait-on pas aussi Guy Desnoyers, ce fameux curé à Uruffe qui clôtura le cycle de ses nombreuses turpitudes (c’est un mot qu’aimait bien feu François Hollande qui s’y connaissait en la matière) en assassinant sa jeune maîtresse du moment en 1956 je crois ?   Quel rapport, me demanderez vous ? C’est bien simple. Il n’assassina cette pauvre jeune fille que parce qu’il l’avait mise enceinte et qu’une naissance à lui attribuée aurait fait désordre. Si l’héroïque Mme Veil avait sévi vingt ans plus tôt, ce drame eut été évité car, en fait, ce curé, dans une logique criminelle à peine plus radicale que celle que nous avons adoptée en 1975, ne révolvérisa sa maîtresse que pour l’obliger à avorter. C’est pourquoi il l’éventra ensuite et massacra le foetus à coups de couteau, non sans prendre soin de le baptiser avant. On est Chrétien ou ou ne l’est pas, n’est-il pas ? Quant à la méthode : en quoi le couteau serait-il plus barbare que l’aspiration, la RU 486, le curetage, ou le bistouri ?

En fait Guy Desnoyers était un anticipateur et j’espère qu’un jour un hôpital donnera son nom à son service d’avortement en hommage à ce précurseur.
Et, tant qu’à faire, pourquoi ne pas réhabiliter et panthéoniser Marie-Louise G. guillotinée en 1943 pour avoir pratiqué près de 30 avortements à Cherbourg ? N’allez pas croire qu’il s’agit encore là d’une des abominations de ce gouvernement exécré qui eut à affronter « les heures les plus sombres de notre Histoire » car, avant la guerre, sous le gouvernement Daladier (un Radical, homme de gauche et Franc-Façon bon teint) le décret-loi du 29 juillet 1939, dit « Code de la famille », fit entrer dans la définition de l’avortement toute tentative abortive sur une femme supposée enceinte. L’État français instauré par Pétain n’a fit que renforcer cette législation par la suite.
Alors ? Opprobre et guillotine en 1943 et en 1956, félicitations et encouragements du Jury en 1975 et suivantes, jusqu’à nos jours où l’avortement est devenu le cheval de bataille des « féministes » les plus enragées comme gage d’émancipation, de libération de la femme ?

Bref, si comme l’écrivait Jean Genet (peu suspect de conformisme moral ou religieux) « tuer sans que rien ne compense cette perte de vie, c’est le Mal, Mal absolu », la loi de Mme Veil (quelles que soient les motivations profondes de cette femme dont nous reproduisons ci-dessous l’analyse astrologique que nous lui avions consacrée il y a quelque temps) a légalisé le Mal absolu devenu désormais une norme morale qui ne peut plus être remise en question.
Fallait le faire. Elle l’a fait.

Cette capacité à susciter l’exercice du mal chez l’autre et à le désarmer moralement et spirituellement pour mieux le perdre ou le détruire, est généralement le fait des pervers narcissiques de haute volée. Notamment de la plupart des tueurs en série (quel que soit le mode opératoire). La société occidentale, depuis cinquante ans et plus, a choisi de se livrer au pouvoir des plus doués de ces pervers (ambitieux et cyniques) qui peuplent les bancs de Science Po ou de l’ENA avant d’accéder aux postes de responsabilité qui leur permettront de satisfaire leurs fantasmes de toute puissance au détriment du salut de nos âmes et de notre dignité d’êtres humains. Il suffit d’écouter ou de lire les déclarations de certains de nos hommes et (surtout malheureusement) de nos femmes politiques, victimes d’un « animus » exacerbé, pour constater le degré de fureur destructrice qu’ils et elles entretiennent à l’égard des fondamentaux de notre civilisation chrétienne, contre les institutions naturelles que sont la procréation, la famille, la patrie, la maîtrise des passions et des égoïsmes individuels sans lesquelles il n’y pas de vie collective harmonieuse et sûre possible.

Tout cela constaté et dénoncé, on peut quand même  s’étonner d’une canonisation aussi spectaculaire. Vouloir nous faire prendre les vessies du crime pour les lanternes de l' »humanisme » oui, mais fallait-il tellement en rajouter ?
Je subodore que les plus enragé(e)s partisan(e)s de la loi Veil et de ses aggravations successives, savent au fond d’eux-mêmes que leur position n’est pas tenable anthropologiquement et moralement parlant. C’est pourquoi, me semble-t-il, ils inventent toutes sortes de rhétoriques pour nous persuader que l’avortement n’est pas un acte de mort injustifiable et injustifié et même qu’il est le seul recours envisageable pour régler les situations difficiles dans lesquelles se trouvent certaines femmes. S’ils avaient vraiment la conscience tranquille ils et elles n’ergoteraient pas et n’éprouveraient aucun désir de se justifier ou de justifier cette abomination par une argumentation « scientifique » aussi digne d’intérêt que celle de Lyssenko en URSS ou celle des « savants » nazis il y a quelques dizaines d’années. Nous savons tous que « qui veut noyer son chien….. » finit par sombrer dans l’absurdité ou l’abjection. Aussi on peut se demander :

  • Pourquoi Simone Veil à l’Académie Française, noble institution qui n’a jamais raté une occasion de se déshonorer en refusant – par exemple – d’accueillir Balzac ? Institution qui (à ma connaissance mais je ne suis pas un spécialiste) a ignoré Proust, Céline, Raspail. Institution qui a ignominieusement rejeté Maurras, Weygand et Pétain, quand les fossoyeurs de cette nation française qu’il avaient cherché à défendre ou protéger, imposaient leur « servilement correct » ?

  • Pourquoi Simone Veil au Panthéon ?
    Même si on peut le comprendre en considérant certains des personnages peu reluisants qu’elle va y rejoindre.

  • Pourquoi cette célébration quasi païenne, tellement bruyante qu’elle en devient suspecte, si ce n’est pour détourner notre attention de ce qu’il ne faut pas voir ?

  • Pourquoi en faire une idole ?

  • Une seule explication : il s’agit de justifier l’injustifiable à travers elle ?

Raisonnons. En bon Thomiste je serais tenté d’émettre l’hypothèse suivante.

L’intelligence de l’homme est naturellement orientée vers le Bien et la Vérité, sources de toute justice en ce monde. Le cœur de l’homme est aimanté vers l’amour divin, source de toute Vie.

Malheureusement, ce que nous appelons (faute de mieux) le « péché originel« , c’est à dire cette volonté orgueilleuse de devenir « comme des dieux« , de nous émanciper de toute loi encadrant notre volonté et fondant notre liberté, voire de transgresser les lois divines les plus sacrées, cette attitude (inspirée par Lucifer ne l’oublions pas) a créé dans la nature humaine une distorsion à l’origine de toutes les souffrances et perversions qu’elle a eu à subir depuis la sortie du paradis terrestre (quelle que soit la forme que nous lui attribuions).

Cependant la blessure, la souillure, la perversion que nous nous sommes infligées du fait de notre arrogance, ne peuvent faire que cette Nature Humaine – telle qu’elle a été créée, je le rappelle – ne soit bonne, comme nous l’apprend la Genèse. Ce qui implique que, bien que blessée, elle n’a pas été détruite.

Sauf que désormais elle demande à être restaurée dans sa dignité première. Et c’est la tâche du Christ, par Son Sacrifice renouvelé à chaque Messe, et des Sacrements délivrés par son Eglise (quelle que soit l’indignité de certains de ses membres) que d’en assurer la rédemption  comme se le rappellent quelquefois quelques- uns d’entre nous.

Ce rappel des réalités sur lesquelles repose toute la foi chrétienne authentique et la civilisation française d’origine, n’est pas inutile, à mon avis, pour comprendre cette monstruosité que ma correspondante appelle « panthéonisation » de Mme Veil.

En quittant le domaine religieux et en évitant l’explication psychanalytique du « surmoi », il existe un principe, initialement défini par Claude Bernard, qu’on appelle le principe d’homéostasie (du grec ὅμοιος, hómoios, « similaire », et στάσις (ἡ), stásis, « stabilité, action de se tenir debout »).

Ce principe est d’une si grande efficacité qu’il s’est ensuite imposé dans l’étude de toutes sortes de systèmes scientifiques : en biologie, sociologie, politique, etc….. Ainsi que dans les neurosciences, où l’homéostasie joue un rôle clé dans les phénomènes de conscience et du sentiment d’unité du Soi qui tendent à retrouver stabilité, unité, équilibre après les périodes de perturbation.

Traduisons. C’est assez simple à comprendre : sur le plan moral et spirituel, lorsque nous nous efforçons de nier, voire de détruire, dans un sens qui satisfasse nos caprices et nos passions malsaines, la Vérité qui nous habite, nous créons en nous une tension et une culpabilité très déstabilisatrices qui demandent à être compensées. Même chez le plus fieffé coquin, chez le plus grand criminel ce retour à l’équilibre moral demandera à se manifester. Comment ? Souvent sous la forme d’erreurs de comportement et de mises en échec inexplicables qui permettront au criminel de se faire prendre et d’être jugé pour son crime…. pour son plus grand soulagement.
Et le nôtre certes. Sauf, semble-t-il, chez les pervers et les psychopathes qui échappent à toute forme de conscience morale, donc de culpabilité.

Ce principe pourrait ainsi inspirer, par analogie, une explication de ce que nous observons sur le plan des comportements collectifs où on assiste souvent à des mises en scène qui ne sont que des exorcismes dérisoires, censés éloigner de nous la crainte (quelquefois justifiée) d’une punition divine [1] à venir en transformant la transgression souvent abominable et parfaitement perçue comme telle par la conscience, en cérémonies officielles et réjouissances populaires. Ex : les scènes de meurtre et de cannibalisme du 14 juillet 1789 (et toutes les abominations qui ont suivi pendant ces années de plomb de la révolution) transformées d’abord en « Fête de la Fédération » et de la réconciliation nationale (fallait le faire) puis en « Fête Nationale » tout court !

Plus communément, on choisira d’encenser l’auteur de la transgression au-delà de toute mesure en espérant, par un tour de passe-passe qui ne trompe que ceux qui veulent bien l’être, le transformer en héros ! La charogne qui séjourne dans le mausolée de Lénine (grand massacreur et persécuteur devant l’Eternel) sur la place rouge à Moscou, la statue d’Oliver Cromwell – l’assassin de Charles 1er, et le bourreau de l’Irlande où il faisait brûler hommes,femmes et enfants catholiques dans leurs églises – devant le palais de Westminster, les statues de Mao (si elles n’ont pas encore été détruites) dont la « révolution culturelle » fit une cinquantaine de millions de morts, la statue de Kim Il Sung (le tortionnaire du peuple coréen) partout présente en Corée, et maintenant les cendres de Mme Veil – la pourvoyeuse des avortoirs – au Panthéon (et de son mari, on se demande en quel honneur ?), participent de ce même processus : il s’agit en honorant un personnage ou un événement au-delà de toute possibilité critique, de faire de l’héroïque avec ce qui nous fait honte.
Et de le faire d’autant plus héroïque qu’il nous fait plus honte.

Au plan individuel c’est ce que font certaines personnes affectées de tares physiques quelconque en ne cherchant nullement à les dissimuler mais plutôt à les exhiber pour anticiper toute forme de moquerie. Et on ne peut que les comprendre.

C’est aussi ce que font certaines personnes affectées de tares morales, qui pensent s’en sortir en versant dans  la provocation, le cynisme, quelquefois le mensonge outrecuidant qui ne trompe personne mais qui procure une certaine jouissance à l’égo vicié du personnage : Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Cahuzac, entre autres, se sont illustrés dans le genre et nous subodorons que Macron les surpassera tous. C’est d’ailleurs déjà fait. NOus y reviendrons peut-être.

S’agissant de Mme Simone Veil, on pourrait peut-être dire que nous assistons une démarche inversée de celle du « bouc émissaire » mise en évidence par René Girard.

En effet, dans la tradition du bouc émissaire, on  charge une personne (ou un animal) de tous les péchés collectifs et on la condamne au bannissement ou à la mort dans un but de purification collective. Ce qui implique que le groupe se sent et se sait coupable. Il ne le nie pas mais cherche seulement un moyen de se délivrer du fardeau de la faute et, on l’espère, de repartir du bon pied.
Dans le deuxième cas qui nous occupe, au lieu d’un « bouc », on fabrique une « idole émissaire« . C’est une méthode qui ne peut intervenir que dans les sociétés ayant évolué vers le plus haut (ou le plus bas, au choix) degré de perversion car le rôle de l' »idole émissaire »  ne consiste pas à se décharger d’une faute collective reconnue et admise pour s’en purifier, mais, bien au contraire, de sanctifier les pratiques inhumaines auxquelles la collectivité s’est abandonnée. Ce qui implique qu’elle n’aura donc pas à les expier. Et,  bien entendu, elle pourra continuer à se livrer à ses turpitudes en toute bonne conscience au lieu de se repentir.
Dans le premier cas on se délivrait de la faute et on restaurait l’intégrité morale du groupe en chargeant symboliquement un de ses membres de l’expurger.
Dans le second, on présente la faute de telle façon qu’elle puisse « enrichir » l’unité morale de ce même groupe. Ce qui veut dire – et c’est un coup de maître –  que la faute devient accomplissement et le vice, vertu. Excellent moyen de s’abandonner aux pires dérèglements en toute bonne conscience.

Vous avouerez que cette façon de faire est absolument géniale : si dans le cas du « bouc émissaire » la complicité de la collectivité ne pouvant être niée, elle était simplement transférée et déléguée….en laissant malgré tout quelque chose de sa puanteur sur ceux qui pensaient s’en être lavé les mains, dans le cas de l' »idole émissaire » tout est bénéfice du fait que le péché ayant été transformé, grâce à une sophistique adéquate, en acte héroïque, le mal en bien, le crime en acte compassionnel, le calcul égoïste en témoignage de charité, la barbarie en progrès, toute la collectivité se trouve revêtue du lin blanc de l’innocence et l’abcès purulent transformé en source de vie. Ainsi la puanteur du crime devient, sous l’effet pervers du « sociétalement correct« , senteurs de lys et de roses chantées par la Bible. Ce sont ces effluves qu’on doit pouvoir respirer  dans les allées du Panthéon qui sont à la Révolution maçonnique et républicaine ce que le Temple de Salomon était aux Hébreux et la cloaca maxima aux travées de saint Pierre de Rome.

La canonisation outrancière de cette femme dont je me demande quel bienfait elle a apporté à la communauté nationale (et à la communauté religieuse dont elle se réclamait avec ostentation),  participe éminemment de cette mascarade trop absurde pour être véritablement satanique où le mal absolu, qualifié d’exaltante bénédiction, manifeste trop sa lamentable réalité pour qu’on puisse prendre tout cette comédie au sérieux.

Nous vivons bien, sans même en avoir conscience la plupart du temps, un temps luciférien où la bête a définitivement étendu son emprise sur le monde puisque désormais, toutes les valeurs sont inversées, ce qui est sa marque caractéristique.

Mais aucune société ne peut survivre en s’abreuvant délibérément aux multiples sources empoisonnées du monde représenté par Mme Veil, la philosophie qu’elle incarne avec toutes celles et tous ceux qui ont pris la tête de la plus vaste entreprise de corruption des mœurs que le monde occidental ait connu depuis JC.
Entreprise menée par des personnes dont la communauté de pensée ne s’arrête pas à quelques principes idéologiques mais qui s’enracine dans une commune détestation originelle du Christ et de la civilisation qu’Il a inspirée. Une civilisation « frappée au cœur » comme l’écrivait Jean Madiran il y a quelque temps, car elle a le tort, dans sa nature même, de dénoncer les multiples messianismes agressifs, bien terrestres, auxquels doit s’affronter ce Royaume Eternel « qui n’est pas de ce monde » mais qu’il nous faut commencer à construire dès ce monde, même si nous nous sentons quelquefois bien désarmés devant l’urgence et l’écrasante impossibilité de la tâche.

Là encore l’homéostasie – pour en rester à cette notion simple – devrait jouer et nous aider à retrouver les principes qui, en renversant le cours actuel de notre suicide collectif – tant physique que spirituel – assureront notre survie et la restauration de notre dignité de fils de Dieu : « Je suis la Voie, la Vérité, la Vie » affirme le Christ. Et même si l’Eglise actuelle nous désespère tant elle est polluée d’idéologies dites « humanistes »,  nous n’avons aucune raison de ne pas Le croire.

D’ailleurs 2017 est l’année du Centenaire de Fatima où la Vierge Marie, après description des tribulations qui nous attendent et dont nous n’avons dégusté que les hors d’oeuvres, a affirmé « A la fin mon Cœur Immaculé triomphera !« 

Attendons donc la suite avec confiance et équanimité car la fermeté à vouloir rester dans la Vérité – quelles que soient nos insuffisances et nos limitations naturelles – prouve que le monde peut et sera sauvé.

Les liens suivants permettront à ceux que cela intéresse de retrouver deux études que j’avais consacrées aux joies de l’avortement et, notamment, à la nouvelle divinité que notre gouvernement a installée sur les autels de son pandémonium républicain.

http://www.astrophilo.com/2014/02/27/les-goules1-republique-1-licone-simone-veil/

http://www.astrophilo.com/2014/04/17/5694/


[1] La punition divine n’en est pas une, car le Dieu auquel je crois, n’est pas un Dieu punisseur ou vengeur. En revanche, la nature – qu’elle soit physique ou morale – obéit à des lois inflexibles et tout déséquilibre en un sens, provoque une réaction naturelle dans le sens contraire jusqu’à retour à l’équilibre, ce qui veut dire que  nous nous punissons nous mêmes de notre arrogance et de notre futilité.
Nous continuerons donc à supporter les conséquences inévitables de la doctrine révolutionnaire – d’essence luciférienne – jusqu’à ce que nous nous « convertissions » retrouvions notre vocation première au service du Christ en retrouvant le sens de l’ordre spirituel qui gouverne toute chose.

2 réponses à to “HECATE AU PANTHEON”

  • M.P:

    Bonjour Monsieur Saint-Martin,

    Juste une question: Avez-vous lu: Festugière sur Hermès Trismégiste. Il parle beaucoup d’Hécate, qu’il associe à l’inconscient.

    M….P…., lectrice fidèle (même si mes propos ne vous plaisent pas….)

    • > Juste une question: Avez-vous lu: Festugière sur Hermès Trismégiste. Il parle beaucoup d’Hécate, qu’il associe à l’inconscient.

      > Non, je ne l’ai pas lu et je dois dire que je le regrette car sa lecture est certainement d’un très haut intérêt. Mais, que voulez-vous, on ne peut pas tout lire.
      > Cependant je dois dire qu’associer Hécate à l’inconscient me laisse perplexe car – toute révérence gardée pour ce grand auteur – c’est enfoncer une porte ouverte…donc qui ne nous apprend pas grand-chose.
      > Qu’est-ce que Hécate nous apprend sur nous-même ou sur les forces qui s’agitent dans notre inconscient et pourquoi placer ces forces sous son patronage ?
      > En anthropocosmologie, différents auteurs ont décidé d’associer tantôt le mythe d’Hécate, tantôt celui de Lilith à la Lune Noire (2ème foyer de l’orbite terrestre) suivant le contexte.
      > Cela me paraît une proposition assez fertile. Mais il ne faut jamais oublier qu’en symbolisme, en mythologie, donc en anthropocosmologie, on ne peut jamais enfermer une dimension symbolique dans une seule définition. Il faut toujours explorer autour du noyau sémantique pour ajuster le symbole à ce qu’il peut désigner dans tel ou tel cas particulier. D’où la difficulté de la chose…et l’intérêt de cet art.
      > Dans la tradition grecque Hécate apparaît comme déesse souterraine, sous deux aspects principaux :
       » Déité souveraine du royaume ténébreux, elle jouit d’un pouvoir immense, et porte les surnoms de Chthonia (souterraine); Amaimacetos basileia (reine invincible); Nerteron prytanis, (prytane des Enfers). Les purifications et les expiations sont sous sa présidence. Son cortège est composé de chiens dévorants.
       » Déesse nocturne et magique, elle préside aux enchantements, aux incantations, et envoie sur la terre les monstres et les démons évoqués des enfers. C’est elle qui enseigne les arts magiques. La nuit, entourée de chiens infernaux, elle s’arrête dans les carrefours, auprès des tombeaux, et dans les lieux souillés par quelque crime, faisant aboyer ses horribles compagnons pour jeter l’épouvante dans l’âme des meurtriers » (C’est moi qui souligne)
      >
      > Si ce que dit ce texte est vrai, on n’a pas fini d’entendre aboyer les chiens infernaux autour et à l’intérieur du Panthéon

      M….P…., lectrice fidèle (même si mes propos ne vous plaisent pas….)
      > Je vais peut-être vous décevoir là encore, mais je ne me souviens pas que nous ayons déjà échangé ni – forcément – que vos propos m’aient déplu.
      > Je suis néanmoins heureux que mes articles vous intéressent et je vous remercie de ce témoignage bien sympathique.
      LSM

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