HAMON - Google imagesJe reçois un article qui porte sur les déclarations du candidat socialiste Benoît Hamon qui réaffirme saOverdose - Google images volonté de légaliser le cannabis pour mieux l’encadrer : « Pour lutter contre les trafics, je veux légaliser le cannabis. Nous ne pouvons pas rester passifs face aux dangers engendrés. »
Est-il plus grande imbécilité que celle qui consiste à rendre légal ce qui est destructeur sous prétexte de le combattre ?

C’est du libéralisme pur-jus : Nommons « bien » ce qui est « mal« , appelons « acceptable » ce qui est « inacceptable« , « vertueux » ce qui est « ignoble » et la Terre deviendra Paradis, nous pourrons alors y vivre heureux en donnant satisfaction à toutes nos jouissances, même les plus ignobles avec bonne conscience puisqu’elles seront devenues « légales ».

Vous me direz :  » Ce n’est pas simplement imbécile, c’est criminel« . J’en suis d’accord.

Mais l’imbécilité et le cynisme apparaîtront encore plus clairement dans la suite de cet articulet.

Car on peut lire ensuite dans l’article sur le sujet publié par le « Salon Beige » (http://www.lesalonbeige.fr/) :

 » La vague de décès par overdose qui frappe le Canada bénéficie aux dons d’organes.

David Landsberg, directeur des services médicaux de transplantation de la province de la côte pacifique, explique : « Il y a plus d’organes disponibles pour des transplantations et une partie de ces organes provient de victimes d’overdoses de drogue« .

Le quart des organes greffés cette année ont été prélevés sur des victimes d’overdose. La Colombie-Britannique a déploré 914 décès par overdose en 2016, 80% de plus qu’en 2015. Les prélèvements sont opérés une fois la drogue éliminée par les organes de la victime.« 

(Fin de citation)

Peut-on m’expliquer quel intérêt véritable peut-il y avoir à laisser des centaines de jeunes (ou moins jeunes) personnes se détruire par overdose d’un côté et s’en consoler (sinon même s’en réjouir) du fait que la mort des premiers permet de tenter de sauver les seconds en pratiquant des greffes d’organes ?

Quel effroyable bilan nul est-ce là et comment peut-on seulement l’évoquer ?

Autrefois on disait qu’il était absurde de déshabiller Pierre pour habiller Paul.

Ici l’absurdité touche au cynique. Non ? Les trafiquants d’organes ont au moins le sinistre mérite d’éviter l’hypocrisie. Ce sont des monstres, ils le savent et ne dissimulent pas l’horreur de leurs activités sous une quelconque excuse humaniste.

Mais là nous sommes dans un tout autre cas de figure car il s’agit de faire bénéficier certains du malheur des autres. Il s’agit de se redonner une santé en vampirisant des pièces détachées prélevées sur nos semblables sans même que ceux-ci n’aient donné leur accord, si je comprends bien ce que l’article ne précise pas.

Ne faudrait-il pas plutôt tout tenter, tout entreprendre pour empêcher que la drogue ne tue autant de personnes ? Et je ne sache pas que la « libéralisation » d’un poison en ait diminué la nuisance depuis que le monde est monde.

Alors on nous dit que la libéralisation permettra de « lutter contre les trafics« .

C’est absurde car on déplace le problème sournoisement.

Les drogues sont nocives, mortelles à terme. Elles doivent donc être proscrites et combattues dans quelque pays civilisé que ce soit soucieux de la santé de ses citoyens, non parce qu’elles sont l’objet de trafics, mais parce qu’elles sont inacceptables en soi et non (ou pas seulement) parce qu’elles « font l’objet de trafics » (sur lesquels il n’y a pas de    TVA à percevoir).

Voyez le cercle absurde dans lequel s’enferme la morale libérale :

  • si les drogues font l’objet de trafic c’est bien parce qu’on cherche à en empêcher la consommation

  • mais si on veut l’empêcher c’est bien parce qu’elles sont contraires au Bien Commun, en matière de santé particulièrement  mais pas seulement ?

  • dés lors comment penser que libéraliser ce qui est destructeur puisse le rendre moins destructeur ?

Contre quoi veut-on vraiment lutter en définitive ? Contre la drogue ou contre la notion de trafic ?

Dans ce cas pourquoi ne pas « dépénaliser » le trafic de monnaie, le trafic d’œuvres d’art, le trafic d’humains – femmes et enfant surtout – bref les activités commerciales humaines ignobles qui font l’objet de « trafics » et qui, du point de vue de M. Hamon (qui ne sera jamais président de la république, Dieu merci !)  ne sont « ignobles » que pour autant qu’elles alimentent un « trafic »  et non par elles-mêmes ?

C’est d’une imbécilité radicale. Et, bien entendu, la comparaison qui s’impose c’est celle qu’on peut établir avec la « libéralisation » de l’avortement.

Mme Veil et tous ceux qui l’ont soutenue, proclamait que les avortements clandestins étaient dangereux et mettaient en cause la santé des femmes. Fort bien. Elle a donc fait « dépénaliser »   l’avortement comme mesure de santé publique. Qu’est-il arrivé ? Cette « dépénalisation » qui s’est par la suite aggravée jusqu’à devenir une loi de Moïse gravée dans le marbre à l’origine de fatwas contre ceux qui la dénonceraient, s’est transformée en un droit, tellement coercitif qu’on veut interdire de parole ceux qui attirent justement l’attention des femmes (et des hommes) sur les dangers de l’avortement.

Car les nuisances de l’avortement n’ont pas disparu du fait de la « légalisation« , bien au contraire : tout d’abord ils se soldent par la mise à mort de 220.000 enfants dans le ventre de leur « maman » (dans un temps de profonde dénatalité favorisant une immigration-colonisation qui nous rendra étrangers chez nous très bientôt) et ensuite la « légalisation » n’a pas du tout protégé les femmes des séquelles physiques, émotionnelles, psychologiques d’un acte qu’on s’efforce de nous présenter comme anodin.

De nombreuses études existent sur le sujet, je vous y renvoie.

Ainsi, pour en revenir à la drogue, la libéralisation, si elle fait concurrence aux trafics, et même si elle devait les faire disparaître totalement, ne fera pas diminuer le taux d’overdose car ces comportements destructeurs ne tiennent pas à la légalité ou non de la vente de la drogue mais à bien d’autres facteurs qu’il s’agit de prendre en compte et de traiter vigoureusement.

 

Mais voilà, il y a le fric !

D’abord celui des grands pourvoyeurs qui s’arrangeront toujours pour organiser leurs circuits de distribution de telle sorte que celle-ci puisse épouser les dispositions de la loi de libéralisation si, par malheur, elle devait être votée.  Seuls les dealers de quartier seraient peut-être gênés, mais pas les grands importateurs, bien propres sur eux, qui ont leurs entrées dans les milieux bancaires, médiatiques et politiques.

Ensuite il y a le fric généré par les greffes elles-mêmes. Ne fermons pas les yeux. Le don d’organe est – théoriquement – gratuit, mais il entraîne une activité d’ordre techno-scientifique et médical qui permet à des gens – sans doute fort bien intentionnés – de vendre un matériel de pointe très coûteux et à des équipes de « soignants » (toutes spécialités confondues) de toucher de très hauts salaires, à des services spécialisés et à des hôpitaux de très hautes subventions. Etc, etc….

Bref, le don d’organes est une industrie juteuse parfaitement intégrée dans le système économique actuel qui ne se préoccupe jamais de « santé » que pour autant et pour autant seulement, que les marges bénéficiaires soient confortables et assurées.

Quelle aubaine pour ce système que de bénéficier d’une matière première (pas de premier choix peut-être, d’où la nécessité de dépolluer les organes prélevés de la drogue qu’ils contiennent) sans avoir à la chercher bien loin, en la prenant sur le corps de ceux qui sont les premières victimes du laxisme et de l’hédonisme dont le libéralisme moral et économique a pollué notre culture. Quel que soit le nombre de victimes qu’on puisse attribuer à ce libéralisme qui prospère et se développe à proportion des malheurs qu’il provoque.

 

Louis SAINT MARTIN

 

 

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