avortement - Google imagesSuite à la publication de ma lettre à Marine Le Pen (1)  j’ai reçu deux messages.

  • L’un de M. Eric Domard à qui j’ai déjà répondu dans un article précédent.

  • L’autre d’une correspondante dont je n’ai pas l’autorisation de révéler l’identité.

Ce deuxième échange – à partir d’un message d’un tout autre niveau que celui de M. Domard – méritait une réponse approfondie. J’ai essayé de la fournir. J’ai pensé que cet échange pouvait intéresser d’autres personnes, se posant les mêmes questions que ma correspondante.

Bien cordialement à tou(te)s.

 MESSAGE

Correspondante : « Je suis toujours gênée par la bipolarisation de ce débat. Et, plus encore, je suis assez agacée qu’on tombe, dans un cas comme dans l’autre, sans cesse à bras raccourcis sur les femmes, en se payant un hublot avec vue imprenable sur leur intimité.

Je ne suis pas très sûr de bien comprendre ce que vous entendez par « bipolarisation » et à quoi se rapporte l’expression « dans un cas comme dans l’autre ». Pour le reste, je vous ferai remarquer que le problème concerne beaucoup plus la vie d’un enfant à naître que ce que vous appelez « l’intimité » des femmes. Le droit à la vie d’un côté, l’intimité de l’autre, cela représente-t-il vraiment un choix sur lequel on puisse hésiter ? Je pense de plus, au risque de vous indigner, que si certaines  femmes s’efforçaient de protéger un peu mieux leur « intimité », nous aurions déjà un moyen de soigner ce cancer qu’est devenu la pratique de l’avortement sans entrave.

 Peut-être serait-il utile et judicieux d’évoquer également la responsabilité masculine dans cette histoire. Je rappelle par ailleurs que la pilule contraceptive masculine serait parfaitement envisageable, mais n’est pas développée faute de demande… »

 

LSM : Je suis entièrement d’accord sur ces deux points.

Notamment sur le premier, le second attirant un certain  nombre de réserves que je ne développerai pas ici me contentant de faire remarquer qu’il y a un moyen contraceptif à la portée de tous et parfaitement moral ; c’est l’abstinence, la retenue, la chasteté (utilisez le mot que vous voulez) dans les moments nécessaires. Mais, hélas, notre éducation permissive ne nous a pas entraîné à nous maîtriser.

Sur le premier point, il est certain qu’une législation de plus en plus délibérément « féministe » c’est à dire dépouillant peu à peu les hommes (maris et pères) de leur autorité donc de leurs responsabilités – l’une n’allant pas sans l’autre – a largement contribué aux comportements que vous condamnez avec juste raison.

Dans une société libertaire comme la nôtre, om chacun(e) pense pouvoir adopter la satisfaction de ses désirs et plaisirs comme ultime norme morale et sociale, il est vain de demander aux hommes de manifester dans le domaine de la sexualité un sens des responsabilités que les femmes ont-elles mêmes jeté par-dessus les moulins.

C’est la rançon de ce « féminisme » dévoyé qui, au lieu d’influencer les mœurs du côté des exigences typiquement féminines qui sont celles de la vie, de la conjugalité, de la loyauté, des enfants, de la tendresse, de la générosité, de la pudeur – domaines dans lesquels le « féminin » excelle depuis toujours – les ont au contraire sursaturés de « masculin ». Les femmes se comportant désormais comme des hommes, en adoptant leur désinvolture et leur cynisme et en n’envisageant d’ailleurs les rapports avec eux que vous l’angle de la revendication ou de la compétition dans le pire en les surclassant dans l’ordre de l’irresponsabilité sur les questions que nous évoquons ici. Certes ce n’est pas le cas de toutes les femmes, mais c’est le modèle dominant de comportement qui leur est proposé.     

 

Corr : « Peut-être qu’avant de condamner au pilori les femmes parce qu’elles avortent, ou décident de garder leur enfant, certains hommes seraient fort inspirés de réfléchir à la raison pour laquelle ils sont si enclins à faire reposer les « conséquences » de l’acte sexuel sur leurs seules partenaires« .

LSM : Vous ne pourrez jamais changer l’ordre des choses. Sauf dans le cas d’un viol manifeste ou du mariage avec une brute, c’est la femme qui, la plupart du temps, a le dernier mot en matière sexuelle, et, par conséquent, décide aussi d’assumer ou non « les conséquences » d’une sexualité non maîtrisée. Ce n’est ni juste ni injuste c’est ainsi que les choses sont faites.

Etablir une sorte d’équivalence entre le rôle de la femme et celui de l’homme en ces domaines (comme en bien d’autres) est d’une parfaite absurdité car le « féminin » et le « masculin » pour être complémentaires, sont radicalement hétérogènes l’un à l’autre. Comment leur existence pourrait-elle se justifier autrement ?

C’est la femme qui est gardienne de la Vie et non l’homme. Relisez vos Evangiles et vous constaterez que l’Ange Gabriel n’a même pas l’idée de demander son avis à Joseph quand il vient transmettre son incroyable proposition : faire de Marie la Mère du Christ ! Je cite :  » Voici que vous concevrez, et vous enfanterez un fils, et vous lui donnerez le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera éternellement sur la maison de Jacob, et son règne n’aura point de fin. » Marie dit à l’ange : « Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais point l’homme ? » L’ange lui répondit : « L’Esprit-Saint viendra sur vous, et la vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre. C’est pourquoi l’être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu. Et voici qu’Élisabeth, votre parente, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse, et ce mois-ci est le sixième pour elle que l’on appelait stérile, car rien ne sera impossible pour Dieu. » Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur : qu’il me soit fait selon votre parole ! » Et l’ange la quitta.»  (Luc, 1, 26-38)

 « Qu’il me soit fait selon votre parole« .

C’est la décision d’une personne qui a fait son choix et qui décide, en toute connaissance, sans aucunement être forcée, de participer au projet divin en acceptant son devoir et son destin.

En s’appuyant sur ce modèle on aperçoit sans trop de difficulté  que Dieu a placé le choix de donner la vie ou de le refuser dans le cœur de la femme beaucoup plus que dans celui de l’homme.  

C’est assez compréhensible d’ailleurs.

Observons les choses sous un angle naturel. La fonction de l’homme est d’ensemencer, et (s’il en a le goût et la santé) il peut féconder plusieurs femmes tous les jours.

Au contraire la fonction de la femme se concentre sur le développement de la fameuse « petite graine » qui lui a été confiée jusqu’à la pleine manifestation de ses potentialités. Et cela lui prend 9 mois. Puis sur l’accompagnement quasi exclusif du petit être à qui elle a transmis la Vie tout au long des années suivantes….

Il faut être aveugle ou singulièrement conditionné par les théories à la mode sur la « liberté des femmes » ou « l’égalité hommes/femme » pour ignorer cet état de fait : la multiplicité infinie des possibles du côté du masculin, la concentration exclusive sur un seul projet du côté du féminin qui s’y emploie alors corps et âme……..souvent à la grande désolation des maris d’ailleurs.

Comment voulez-vous que les deux sexes approchent le rapport au don de la vie de la même façon alors qu’ils vivent la sexualité (que je considère comme une fonction « sacrée » puisqu’elle nous apparente au Créateur Lui-même) d’une manière tellement étrangère l’une et l’autre ?

Non que je veuille dédouaner les hommes de leur part de responsabilité dans la transmission de la vie et/ou dans leur rapport à l’avortement. Certes pas.
Et je méprise tout particulièrement ceux qui, étant engagés dans les vœux solennels du mariage, laissent leurs épouses se dépatouiller seules devant une situation qui devrait les remplir tous deux de bonheur et qui est ressentie comme un drame. Il est absolument vrai que, quelles que soient leur décision, les femmes, en ces circonstances, sont souvent seules à faire preuve de courage et à mériter attention et respect. Pas leur(s) partenaire(s.
Mais cela ne les dédouane aucunement de leur responsabilité dernière dans l’acte d’avorter.

 

Corr :  » La question la plus essentielle n’étant pas tant, à mon sens, de savoir si les femmes ont raison ou tort de faire appel à l’avortement, mais de réfléchir à la notion de lien, d’alliance impossible, à l’échec relationnel que pointe en creux le recours à l’avortement. Tout en écrivant cela, je ne relativise pas un instant le fait que ce sont des petits d’Hommes qui sont tués. Mais précisément, afin d’éviter au maximum le recours à l’avortement, qui est toujours traumatique pour celles et ceux qui en usent, il me semble plus pertinent de se questionner en amont sur le pourquoi et le comment. »

 

LSM : Pointer l’échec d’une relation à l’origine d’un avortement est pertinent sans doute mais me paraît bien superficiel. On ne peut approuver l’individualisme, le relativisme moral de notre époque qui n’a d’autre horizon que la satisfaction de nos désirs, voire de nos caprices; on ne peut remplacer le culte du Dieu de la Bible et surtout des Evangiles par celui des idoles modernes : la liberté écervelée, la jouissance, le sexe, l’argent, le confort; on ne peut décider qu’il n’y a pas d’autres règles à observer que celle de n’en avoir aucune…..et se poser gravement la question de l’alliance impossible.

Vous posez de bonnes questions mais vous ne remontez pas assez haut pour répondre à vos problématiques.

Corr :  » Pourquoi, donc, dans notre société ne savons-nous pas penser de manière inclusive ? Pourquoi nous faut-il toujours opposer l’un à l’autre ? L’homme à la femme.  Le « réactionnaire » au « gaucho-nihiliste ». Pourquoi ne voulons-nous pas voir dans ce sujet douloureux qu’est l’avortement une personnalisation complexe des relations homme-femme ? Pourquoi n’y voyons-nous qu’une question de femmes ? Car ce n’est pas le cas. Ce ne le serait pas autant si les Hommes étaient plus souvent invités par la société, par leur cercle familial à se responsabiliser pleinement devant l’acte sexuel. À se comporter pleinement en adulte. Je ne dis pas, certaines jeunes-femmes peuvent aussi avoir des comportements sexuels très anarchiques et irresponsables. Sauf, qu’in fine, elles en vivront les conséquences douloureuses dans leur corps…« 

LSM : Beaucoup d’observations très justes dans ce condensé.

J’ai déjà en partie répondu à la déresponsabilisation des hommes. Elle est directement proportionnelle à la féminisation (je ne trouve pas de meilleur mot) de la société et à la volonté perverse (dont l’origine ne peut être que luciférienne) soit opposer les deux sexes l’un à l’autre, soit de les nier et de le confondre (théorie du « genre »).

En un mot, les femmes (du moins certaines d’entre elles qui ont su s’organiser en groupes de pression très efficaces au plan politique, social, juridique) ont « pris le pouvoir » : disparition du chef de famille, volonté affirmée de vivre en mère célibataire (« j’ai pas besoin d’avoir un mec sur le dos « ),  responsabilité pseudo-partagée sur les enfants en cas de divorce (partagée presque toujours au détriment des pères), égalitarisme homme/femme qui tourne quelquefois à la parfaite absurdité et autres délires idéologiques modernes, n’ont pas peu contribué à encourager les hommes à se défausser de responsabilités dont, par ailleurs, on s’efforçait des les dépouiller à tout prix. Avec succès. Ainsi dans une société de plus en plus matriarcale, il me paraît parfaitement inconséquent de déplorer la « déresponsabilisation des hommes devant les conséquences de l’acte sexuel« .

De même qu’il est parfaitement inconséquent de se lamenter sur les conséquences sans s’interroger sur la dé-sacralisation, la terrible profanation de cet acte lui-même qui est devenu une sorte d’objet de consommation courante absolument neutre et purement animal.

Alors qu’il ne peut y avoir sexe que s’il y a amour et il ne peut y avoir amour véritable s’il n’y pas don de soi et donc engagement. On peut tourner autour du pot, se donner quelque latitude provisoire dans l’exercice de la sexualité, mais il arrive toujours un moment où nous sommes affrontés à la réalité de la vie amoureuse d’abord et sexuelle ensuite si nous voulons rester des Etres pleinement Humains et non des animaux ou des sexes à pattes.

Vous avouerez que nous sommes désormais bien engagés dans cette voie du défoulement et de la dégradation présentée sous la lumière flatteuse de la « libération ». Et, comme il y a toujours un prix à payer quand on veut s’affranchir des lois naturelles, nous nous sommes arrangés pour qu’il soit payé par quelqu’un d’autre : les enfants à  naître bien sûr, désormais considérés comme simples dommages collatéraux d’une sexualité qui n’est plus que promiscuité, comme la cirrhose l’est du défoulement de l’alcoolique. Mais, alors qu’il est très difficile de changer de foie, il est très facile de se débarrasser d’un enfant.

Quand vous dites que  » certaines jeunes-femmes peuvent aussi avoir des comportements sexuels très anarchiques et irresponsables  » (pas seulement les jeunes, d’ailleurs) vous pratiquez la litote je pense. Il n’y aurait pas autant de sites de rencontres, bars, discothèques et autres lieux et moyens divers de copuler à son aise si les hommes n’y rencontraient un large choix de femmes disponibles que personne ne force à se comporter comme des filles de joie. Personne n’est jamais obligé d’adopter à titre individuel des mœurs et des comportements que le libre-arbitre de chacun doit considérer comme dégradants si on y met un peu de bonne foi. Nous en sommes aujourd’hui à la multiplication d’avortement sur des jeunes filles de douze ans.

Qui est responsable sinon la carence d’une société (parents et éducateurs) convertis à une permissivité délirante ?

Bref, comme vous le voyez le problème est beaucoup plus complexe que vous ne le posez et si on ne peut approuver les hommes de fuir leurs responsabilités on ne peut non plus passer sous silence ce terrible effondrement des mœurs chez les femmes, qui ne peut qu’encourager leurs partenaires, en fait, à dédaigner de les soutenir quand les choses tournent mal. 

Une fois de plus il me faut rappeler ce qu’affirme si bien Bossuet : Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu’ils en chérissent les causes.

Remontez aux causes, métaphysiques ou spirituelles et morales et vous aurez la réponse aux questions que vous vous posez sur un plan strictement social ou relationnel.

Reste le vaste problème de l’avortement au sein d’un vrai couple, d’un mariage.

Là, je serais assez d’accord avec vous. Si les hommes étaient toujours à la hauteur de leur rôle et savaient soutenir, rassurer, aider, entourer leurs femmes au moment où un enfant s’annonce, il est probable que de nombreux avortements seraient évités.

Encore que la dégradation des mœurs est telle, le mépris de la vie, la méconnaissance de son caractère sacré sont tels eux aussi dans notre société jouissive (hommes et femmes confondus) qu’il s’en faudrait de beaucoup que le problème fût résolu. Combien de femmes avortent-elles en début de grossesse sans même juger utile d’en informer leur mari considérant l’avortement pour une méthode contraceptive aussi banale qu’une autre ? Combien de femmes « libres » sans que leur amant d’un soir ou d’une semaine – dont l’avis leur importe peu –  n’en sache rien non plus  ?     

Corr :  » Bref, tout cela pour dire qu’il me semble que d’évoquer l’avortement sans en avoir défini au préalable les différents acteurs et leurs rôles me semble vain, tant cela nous condamne à tenir un discours idéologique un peu sec qui n’aide personne. Surtout pas les jeunes femmes qui se trouvent souvent seules à devoir assumer cet acte terrible, dans l’angoisse et une situation de détresse absolue. Le débat étant biaisé, il tombe nécessairement dans l’impasse libertaires/anti-libertaires, comme une discussion de sourds. »

LSM : Vous avez parfaitement raison, le débat est toujours posé à un niveau qui ne lui convient pas en créant de fausses oppositions qui ne se justifient que parce qu’elles permettent de ne jamais sortir de l’ambiguïté favorable à l’inertie morale et aux compromissions.  

Il faut donc remonter à la source.
La vie est un don sacré qui nous est fait. De même que nous n’avons eu aucune part dans le choix divin (ou naturel si on on est vraiment fâché avec le divin) qui a été fait de nous la confier, nous ne saurions décider d’en priver quelqu’un.

L’amour sur le plan spirituel, la sexualité sur le plan physiologique, la raison sur le plan moral – ces trois plans ne pouvant être dissociés sans porter gravement atteinte à la dignité de la nature humaine – font de nous des co-Créateurs ou des pro-Créateurs si on préfère.

Nous pouvons très bien décider de ne pas mettre ces moyens en œuvre dans le domaine particulier de la procréation dans la mesure où nous nous sentons portés à servir la vie d’une autre façon, à travers une autre mission, pour répondre à un autre appel. C’est le cas des prêtres et des personnels religieux (catholiques) en général qui se consacrent au service exclusif de Dieu et, au travers d’un sacrifice librement consenti, renoncent à l’exercice de leur sexualité restant ainsi plus disponibles aux autres et à leur mission.

Mais, plus communément nous servons les desseins de Dieu et de la Vie  au moyen de notre vie amoureuse et sexuelle : couples, familles sont ces moyens que Dieu nous a justement confiés pour réaliser Ses plans sur nous.

Que nous les mettions en œuvre avec sagesse, mesure et discernement, rien de plus normal et même de plus judicieux, rien ne nous forçant à nous comporter comme des lapins ou des amibes.

Mais le choix et la réflexion ne peuvent intervenir qu’en amont de l’acte sexuel. Pas après qu’il ait entraîné ses conséquences inéluctables. Car à partir de la conception, ce ne sont plus nos volontés qui mènent le jeu mais c’est la volonté de Dieu (ou celle de la Vie) qui prend les commandes pour créer un nouvel Etre Humain. Une fois de plus nous ne sommes pas les décideurs mais les simples transmetteurs d’une volonté et d’un acte créateur qui dépassent infiniment nos possibilités car nous n’avons pas inventé la vie (ce dont nous serions bien incapables) mais nous l’avons reçue. Et toute tentative d’empêcher ce dont nous sommes les responsables au plan humain, ne peut être acceptée.

Dieu pouvait bien se passer de nous pour créer autant d’Etres Humains qu’Il voulait comme Il l’avait fait pour Adam et Eve. Mais c’est un signe de notre éminente dignité qu’Il nous ait confié le moyen de propager et de prolonger Son œuvre de Création et qu’Il l’ait fait dépendre de notre libre-arbitre.

Si bien qu’un avortement n’est pas seulement un acte directement opposé à la volonté divine et l’empêchant de s’accomplir dans Sa plénitude, c’est, avant tout un acte directement hostile à l’accomplissement de notre propre nature qui ne peut tendre (sans doute une perspective bergsonienne) qu’à favoriser l’infinie productivité des forces de vie.

Avorter c’est non seulement tuer, mais c’est aussi s’amputer, se nier, se dévaloriser, se ramener à un statut proche de la stérilité minérale, c’est se faire « chose », simple machine à copuler tournant dans le vide.

Corr :  » Le plus dommageable étant qu’à aucun moment on a vraiment parlé de désir et de liberté, la vraie, celle qui coûte. Celle qui nécessite de faire taire les pulsions pour construire en étant à l’écoute profonde et attentive de l’altérité. Car c’est bien cela le cœur de cette question. »

LSM  : Là vous touchez parfaitement  juste  parce-que vous vous approchez ce qui fonde le mal dont nous souffrons et qui touche toutes les sphères de l’existence humaine : une abêtissante approche de la liberté.

Etre « libre » ce n’est pas être dans la capacité, physique et sociale, de laisser s’exprimer ce que vous nommez nos « pulsions » de manière anarchique comme si la vie n’ayant aucun sens, toutes choses doivent pouvoir se manifester de manière indifférenciée. C’est là une conception moderne ou post-moderne de la liberté.

La liberté pour toutes les écoles de sagesse anciennes et pour la pensée chrétienne, consiste à pouvoir répondre à notre vocation véritable qui consiste à rejoindre un ordre dans lequel l’homme doit trouver sa juste place.

Il a donc à lutter à l’extérieur contre tout pouvoir qui  nierait l’ordre naturel des choses et tenterait de le subvertir : c’est le cas actuellement avec l’entreprise socialo-libertaire de nous ramener aux âges du paganisme le plus débridé.

Et, surtout, il a à lutter à l’intérieur contre ses passions : la luxure (ou la sexualité débridée) et la « gourmandise » (symbolisant la multiplicité de nos convoitises) s’avérant les deux passions les plus aptes à nous enchaîner, les plus contraires à l’exercice de la liberté humaine qui n’est pas du tout indifférence dans les choix mais, bien au contraire, orientation de ces choix vers le Bien en lequel nous pouvons seulement nous accomplir en tant que « créés à l’image et à la ressemblance de Dieu« .

C’est ce choix vers le Bien que nous ferme l’acte d’avorter de même que nous en privons l’enfant en train d’être conçu.

Il ne peut donc y avoir « écoute profonde et attentive de l’altérité » véritables que dans la mesure où cette écoute et ce respect de l’altérité nous mettent en présence d’une exigence plus profonde qui s’exprime à travers elle.

Il ne s’agit pas d’écouter et de rapprocher deux nombrils (par définition perpétuellement changeants et insatisfaits)  mais d’écouter et de rapprocher deux âmes de la source de vérité et de beauté qui leur donna naissance et, dans laquelle, elles peuvent trouver sens, acceptation et accomplissement.

Bien à vous en vous priant d’excuser cette trop longue réponse.

LSM

(1)  Une MLP qui se fait bien silencieuse depuis que l’offensive anti-Fillon a démarré sous la forme de ses éventuelles responsabilités en matière d' »emplois fictifs » au bénéfice de son épouse….Marine ayant elle même copieusement payé son concubin ainsi qu’une de ses directrice de cabinet – dont j’ai oublié le nom – en tant qu' »assistants parlementaires » à Strasbourg où la dite assistante ne mettait jamais les pieds).

 

15 réponses à to “ECHANGE AVEC UNE CORRESPONDANTE SUR L’AVORTEMENT”

  • Jeanne ASLAN:

    Cher monsieur,
    Vos idées sur l’avortement reposent sur votre foi, et vous voudriez que le monde revienne à une forme de morale, et ainsi tout serait réglé. Nous serions tous de petits anges, intelligents et responsables, etc… Et donc, vous qui avez reçu une éducation (ou qui vous êtes fait votre éducation) vous vous étonnez que le monde ne voit pas comme les choses devraient et pourraient être simples, belles, pures… Oui, mais voilà, le monde est ainsi fait, que beaucoup de jeunes et de moins jeunes (femmes ou hommes) ne reçoivent rien, vivent dans un monde floue, sans foi ni loi. Et au final, il faudrait que ces femmes, certes un peu perdue, en difficulté, mettent au monde des enfants qui grandiront dans la douleur, car une femme n’avorte pas sans raison. Si je vous dit que parfois une femme avorte par amour pour l’enfant qu’elle ne saura pas élever ou aimer comme il faut, en raison de la complexité de son existence, vous rirez sans doute. Eh bien, oui, je l’affirme. Pour un croyant, je vous trouve si peu enclin à la compréhension, à la compassion. Car ce qui ressort de vos pensées, c’est un amour infinie pour Dieu, et un mépris profond pour vos semblables. Bref, je vous trouve très prompte à « jeter la pierre » à ces p’tites bonne-femmes impures qui fautent sans vergogne et se débarrassent du résultat de leurs fautes. Pourtant, on ne vous entend pas beaucoup « jeter la pierre » à ceux qui se disent catholiques, et qui prônent la haine de l’autre, le replis sur soi, la guerre au besoin… Vous voyez de qui je veux parler, n’est ce pas?… Sont-ce là les idées véhiculées par les Saintes écritures?. Il semble que vous en ayez une lecture très sélective. Mais ça aussi, c’est bien dans l’aire du temps… n’est-ce pas ?

    En vous remerciant de bien vouloir préserver mon anonymat.

    • Madame,

      Faire une mauvaise chose pour une bonne raison n’a jamais fait en sorte que cette mauvaise chose devienne bonne.
      On ne combat pas un mal par un mal plus grand.
      Des flots de sentimentalisme déculpabilisant ne peuvent remplacer une saine conception de votre devoir envers la vie. Si une femme ne se sent ni le courage ni la force d’élever un enfant après qu’elle l’ai conçu (ce que personne ne l’avait obligé de faire, sauf, je le répète, en cas de viol) situation que je peux parfaitement comprendre, elle doit se laisser vivre et le confier à l’adoption. Elle est d’autant plus certaine que son enfant sera pris en charge qu’il existe infiniment plus de couples en recherche d’enfants à adopter qu’il n’y a d’enfants à adopter en réalité….alors qu’on en sacrifie 220000 par an dans notre pays et que notre taux de démographie française est dans l’incapacité de renouveler les générations….donc nous condamne à disparaître en tant que culture, nation, ethnie. Point.
      Je n’ai jamais écrit une seule ligne contre l’acte d’avorter avec 1975, car je comprenais que par désespoir une femme pût être amenée à le faire.
      Ce contre quoi je m’élève avec force – et je regrette que ce ne soit pas mieux compris – c’est de faire de l’avortement un acte légal et désormais pas seulement un acte « dépénalisé » comme on nous l’avait vendu au départ, mais un acte désormais « légalement encouragé, promu, défendu » à tel point qu’on va finir par emprisonner ceux qui, comme moi, s’y opposent. Ce qui est un comble : les défenseurs de la vie pourchassés comme ne l’ont jamais été ceux qui, quand le monde marchait sur ses pieds et par sur sa tête, détruisaient une vie à naître.
      Ma compréhension et ma compassion comme vous dites, vont toujours aux plus faibles et à ceux qui ne peuvent pas se défendre : les enfants à naître, ceux qui ne consomment pas et ne votent pas et dont la loi républicaine n’a absolument rien à cirer.
      Quant à votre couplet contre les « catholiques » ou vous êtes sérieusement aveugle ou vous êtes d’une mauvaise foi absolue car les catholiques appartiennent à la religion la plus agressée, la plus vilipendée, la plus massacrée dans le monde : par les musulmans d’abord bien entendu partout dans le monde, par les indouistes dans leur sphére d’influence et par notre monde médiatico-politique maçonnique et libertaire, chez nous, sous couvert de « laïcité ».
      Que me parlez vous de « haine de l’autre » dont le Coran est plein ? Que me parlez vous de « repli sur soi » alors que nous avons accueilli dix millions de musulmans fondamentalement hostile à notre culture historique en quarante ans ? et que dire alors d’Israël construisant des murs pour séparer israéliens et palestiniens exclus d’une terre où ils vivent depuis l’Antiquité.
      Que vous m’écriviez pour m’agresser ou contester mes valeurs je l’accepte bien volontiers, ces « commentaires » étant prévus pour cela, mais que ce soit pour me déverser les slogans les plus stupides du politiquement correct de ceux qui n’aiment la France qu’envahie et dissoute (ce qu’ils appellent une France « ouverte » et « tolérante ») c’est parfaiement inutile, vous perdez votre temps et vous me faites perdre le mien. Nul ne vous oblige à lire mes articles s’ils ne vous conviennent pas.
      Bien à vous.

  • Jeanne ASLAN:

    Et vous, Monsieur, que faites-vous des millions de musulmans qui n’ont strictement rien contre « notre » culture. Que faites-vous des millions de juifs, qui eux non plus n’ont strictement rien contre notre culture. Et que faites-vous des milliards d’individus que porte cette terre, et qui ne demandent qu’à fraterniser, à vivre bien, dans le meilleur des mondes, et que la montée des haines pousse au larme.
    Faire des généralités, pour mettre tous ceux qui vous sont étrangers dans le même sac, un sac à déchets, bien sûr, c’est le propre même du racisme. Et on sait très bien, l’histoire en atteste, à quoi mènent ce genre de pensées.
    Elles mènent au sang, à la mort… Et c’est là que vous êtes incohérent quand vous parlez de « défenseurs de la vie », alors même qu’une petite guerre sainte ne vous déplairait pas. Me trompe-je?
    Enfin, pour en revenir à l’avortement, et à la jolie solution toute trouvée que vous proposez, à savoir l’adoption, à savoir la nécessité de relever la démographie Française, je vous rappellerais que le monde est menacé de surpopulation, et que ce même monde va avoir bien de mal à nourrir ces habitants.

    Cher Monsieur, cessez de voir le monde par votre minuscule lucarne, cessez de vous croire menacé en tant que chrétien, ou alors, plus simplement, arrêtez les bêtes généralités.
    Vous me parlez de pensée unique, de politiquement correct, mais croyez-vous que ce que vous dites soit d’une originalité percutante? Ce ne sont là que les propos fielleux d’un homme pour qui l’étranger sera toujours un ennemi, bref, les bêtes propos d’un raciste replié sur lui-même, et se croyant le devoir de défendre « sa culture » contre des ennemis invisibles. Car certes, il y a sur terre des gens hostiles aux uns et aux autres, mais ce dont vous n’avez pas conscience, semble t’il, c’est que vous en faites partie, malheureusement.

    Ne voyez pas d’agression, dans ce que je vous dit. Je ne cherche qu’à vous éveiller sur vous-même. Il n’y a que les imbéciles qui se cramponnent à leurs idées rances. Je ne crois pas que vous soyez totalement perdu. Simplement, vous êtes dans l’obscurité, et ne vous en rendez même pas compte.

    Rallumez la lumière, cher monsieur. Rallumez la lumière.

    • Madame,

      A peu de choses près, je pense que je pourrais vous faire exactement les mêmes reproches que ceux dont vous me gratifiez de manière aussi agressive et injuste que doucereuse.
      Pour ma part je combats des idées malsaines, des comportements inacceptables, des dangers potentiels bien réels liés à des idéologies ou à des ambitions néfastes pour ma culture, mon pays, ma religion.
      Je ne combats pas des personnes en tant que telles mais seulement les sottises qu’elles peuvent vouloir nous imposer comme des vérités.
      Ce n’est pas votre cas. Vous ne contestez pas mes idées, vous me caricaturez, vous déformez mes propose et vous m’insultez. O certes, toujours poliment, comme on sait le faire dans les cultures orientales où le Coran, pour prendre un exemple, nous apprend qu’on doit toujours sourire à un ennemi…en attendant de pouvoir l’éliminer quand il ne s’y attend pas.
      A ce propos je vous recommande vivement la lecture de l’ouvrage d’Ali Sina (musulman iranien d’origine) intitulé « La psychologie de Mahomet et des musulmans ». Vous y verrez par le menu – toutes références et citations étant abondamment fournies dans cet ouvrage fort documenté – comment on transforme un peuple de « braves gens épris de paix » tels que vous les décrivez dans votre émouvante littérature, en féroces combattants prêts à détruire violemment tous ceux qui ne pensent pas comme eux. Ce qui nous guette en France quoiqu vous pensiez et disiez

      Je ne vous répondrai donc pas en détail car ce serait inutile : je réponds aux objections sensées et non aux accusations définitives.
      Ma petite lucarne (je me demande si vous entrevoyez la suffisance évoquée par les images que vous mobilisez) me permet certainement de voir des réalités que vous ne voyez pas ou ne voulez pas voir; peut-être parce qu’elles vous arrangent.
      Inversement la baie vitrée que je vous accorde bien volontiers et par laquelle vous accueillez, émerveillée, inspirée, les thèses les plus nocives à notre survie en tant que civilisation (immigration extra européenne exponentielle, anti-racisme culpabilisant, relativisme abêtissant, multiculturalisme déstructurant, droit-de-l’hommisme anesthésiant) semble plutôt vous aveugler que vous éclairer.

      Si bien que je terminerai cette brève réponse en m’inspirant un peu de votre propre cuistrerie :  » Ne voyez pas d’agression, dans ce que je vous dit. Je ne cherche qu’à vous éveiller à la différence entre réflexion et répétition de slogans usés jusqu’à la corde. Il n’y a que les imbéciles qui se cramponnent à leurs idées rances. Et ils s’y cramponnent d’autant plus qu’il se croient installés dans la voie du vrai, du bien, du généreux, de l’ouvert, du tolérant, etc…Ce n’est pas grave. C’est comme cela depuis au moins Cassandre que ces crétins de Troyens emprisonnèrent alors qu’elle leur eût évité l’invasion et la destructions s’ils l’avaient écoutée. Je me demande qui peut être qualifié de plus rance entre cette pauvre Cassandre qui criait la vérité et les Troyens qui l’abreuvaient de leurs sarcasmes. J’ai le triste sentiment que vous être irrémédiablement perdue à une considération objective, non idéologique, des choses. Simplement, vous êtes dans la certitude et la cuistrerie bien-pensantes, et vous n’avez aucun moyen de vous en rendre compte. Etant donné que vous parlez par idées toutes faites et que toute documentation véritable est absente de vos philippiques.
      Rallumez la lumière, cher Madame. Rallumez la lumière. Mais, dans votre cas, je crains que ce soit impossible, l’EDF du bon sens semblant vous avoir coupé l’électricité.
      Bien vous.

  • Jeanne ASLAN:

    Cher monsieur,

    Voir des ennemis partout est le meilleur moyen de se les fabriquer. Répétez à un enfant qu’il est mauvais, et il le deviendra. Cherchez en lui la vilaine bête, et il vous la montrera.
    Je suis d’origine Turque né de parents immigrés et sans confession religieuse, naturalisée Française, avec pour prénom d’adoption Jeanne. J’ai choisi ce prénom en référence à Jeanne d’Arc, car je trouvais l’appropriation de cette icône par le front national totalement déplacée.
    Croyez-moi, si la culture Française se trouvait menacée, elle ne trouverait pas de meilleure défenseure que moi. Et nous sommes des millions d’enfants d’immigrés dans ce cas.

    Il y a une différence très nette entre être vigilant et être paranoïaque. Je suis vigilante, vous êtes manifestement parano. (je rappelle que ce mot n’est pas une insulte, mais un état psychiatrique)

    Dire qu’il faut se méfier de ceux à qui vous avez généreusement ouverts votre porte, ça repose sur quoi? Sur quelques individus. Et les autres, qu’en faites vous? Et que faites-vous de l’apport de ces étrangers pour ce pays? Rien, bien évidemment. Ce n’est qu’une illusion de gaucho à la noix, bien sûr. Les étrangers ne font que prendre et ne donnent rien, à vous lire.

    Il se trouve qu’en plus de l’état civile cité plus haut, j’ai grandi à Verdun. (je vous invite d’ailleurs à visiter le cimetière musulman, il est plein de soldats morts pour la France). Cela vous permettra peut-être de mieux comprendre mes inquiétudes. J’ai aussi deux enfants, dont le père est Français, et que j’espère élever dans l’amour de l’autre, de tout autre. Je leur inculquerais de donner d’abord leur confiance, et de ne la retirer que si elle se trouve finalement bafouée.

    Au contraire, vous préconisez de se méfier quoi qu’il arrive, en vue du pire qui ne peut qu’advenir. C’est bien triste, et ce n’est pas comme ça que le monde deviendra meilleur.

    Comme vous le voyez, mes « pensées mielleuses » n’ont aucunement pour but de me faire la défenseure du grand « bien » contre le vilain « mal ». Simplement, je me bat pour que mes enfants vivent dans un monde juste, un monde d’amour, et de respect de chaque vie, quelle que soit son origine. Toute vie ayant la même origine, laquelle reste à définir, à mes yeux.

    Cordialement. (car effectivement, je suis cordiale, courtoise, et non fourbe. Mais cela, n’est-ce pas le défaut que vous prêtez trop volontiers à tous ceux de mon espèce. C’est-à-dire non français de souche, et même pire, issue d’un pays majoritairement musulman)

  • Jeanne ASLAN:

    Cher Monsieur,

    Je constate que vous avez affiché mon dernier message sans y apporter de réponse. C’est votre droit le plus absolu, mais pourriez vous indiquer pourquoi vous refusez de réagir à ce message. Les causes pouvant être très variées, j’aimerai savoir si j’ai perdu mon temps à tenter de vous expliquer que notre pays,_ car la France est aussi et pour toujours mon pays,_ compte aujourd’hui effectivement de nombreux Français autrefois originaires d’ailleurs, mais que ces « nouveaux Français », qui n’ont aucunement l’intention de remplacer les « anciens », ni de les « corrompre » en aucune manière, aiment et respectent leur pays d’accueil au moins autant que vous, qu’ils sont certes riches d’autres cultures, mais qu’ils sont heureux et fiers d’avoir également assimilé celle du pays des Lumières, des Droits de l’homme, et de bien d’autres belles et grandes choses encore. (je veux parler des arts, entre autres)
    Aie-je été capable de vous faire changer tant soit peu d’opinion sur « les étrangers aujourd’hui Français », ou non?
    Ou alors, ce qui me désolerais profondément, ne suis-je parvenu au contraire qu’à attiser votre allergie et votre méfiance, pour ne pas dire pire.
    En l’absence de réponse de votre part, parce que je crois en l’homme, en Dieu, et que je suis une optimiste quasi forcenée, je considérerais que vous avez peut-être un peu entendu mes propos.

    Cordialement.

    • Chère Madame,

      J’ai publié votre message tout simplement parce que vous ne me l’avez pas adressé personnellement sur mon adresse courriel, mais dans la partie « commentaires » de mon site qui est une partie publique; une sorte de mini-forum si vous préférez.
      Votre message m’a paru si intéressant que j’ai décidé de le sortir de la partie « commentaires » qui n’est pas forcément lue, mais d’en faire la matière d’un article dans lequel, en conservant l’intégralité de votre texte, je vous répondrai point par point. Cet article est en cours d’élaboration et je compte le terminer aujourd’hui car,entre temps, j’ai dû faire face à d’autres travaux que je ne pouvais repousser.
      IL est d’ailleurs possible que j’intègre le présent message de « relance » à l’article en cours car il révèle le profond hiatus qui nous sépare et qui ne pouvait aboutir qu’à une sorte de dialogue où chacun parle d’une chose différente.
      Un peu de patience donc…..
      Merci

      LSM

  • Jeanne ASLAN:

    A votre guise, monsieur. Mais en ce cas, ajoutez-y donc ceci, car un lecteur pourrait s’y perdre dans la mesure où cette conversation est partie de la question de l’avortement.
    Il me semble que ce qui divise et continuera encore longtemps de diviser sur cette question, c’est de savoir si oui ou non un fœtus est un être vivant. Et donc si l’avortement est un crime. Pour ma part, un fœtus, c’est déjà de la vie, mais pas encore une vie. De la vie, il y en a aussi dans une fleur, et cela n’en fait pas un être vivant. Quant à la question de la foi, de l’avortement vue d’un point de vue religieux, n’étant d’aucune confession religieuse, je suis mal placée pour en parler. Toutefois, j’aimerais qu’on m’explique, si l’IVG offence Dieu, quel est le dessein de Dieu Lui-même, lorsqu’il y a fausse-couche, ou pire , la perte d’un enfant.

    Enfin, dans l’un de vos messages, vous me conseillez de lire un certain Ali Sina. (auteur qui n’aurait sans doute jamais été publié si ses écrits ne répondaient pas, même involontairement, à des peurs bien d’aujourd’hui).
    Je vous répondrais ceci: Non merci. Ni lui, ni Ramadan, ni Zemmour, ni Soral, ni tel expert en terrorisme, ou qui sais-je encore. Tous ces imbéciles heureux qui font leur beurre sur les peurs qu’ils génèrent eux-même. Tout comme madame Le Pen, qui a repris la boutique à son papa, et se contente de la garder rentable.

    Ces derniers temps, je lis Flaubert, Camus, et Robert Walser. Et je vous conseille à mon tour de changer un peu de lecture, pour votre bien-être et votre hygiène psychique.

    Puisqu’il a été beaucoup question de « culture Française » dans nos échanges, laissez-moi vous dire que je rêverais de voir revenir l’un de ceux-là, entre autres, pour nous dire ce qu’ils pensent des misérables vitrines de nos librairies.

    Bien à vous.

    • J’ai désormais répondu à tous vos messages sous la forme d’un article reprenant nos échanges (en protégeant votre anonymat bien sûr).
      Je ne saurais faire mieux ni aller plus loin dans ce dialogue car j’y ai consacré à peu près une journée de travail en retardant le reste.
      Merci donc d’en rester là.
      Cordialement

      LSM

  • Jeanne ASLAN:

    Je suis navrée d’apprendre que je vous ai fait perdre une journée de travail, surtout si l’on considère l’importance capitale de vos travaux pour le reste du monde. Comment se porte le commerce des étoiles,- l’exploitation de la détresse humaine,- au fait?
    Je constate en revanche avec plaisir qu’il n’y a finalement que peu ou pas de réactions à « vos articles », et je constate également que le nombre de visiteurs sur votre site est en nette diminution. Les affaires n’iraient-elle pas si bien que ça ?

    Au bout du compte, il n’y a guère que moi, qui suis en vacances pour encore quelques jours et qui aie effectivement du temps à perdre pour cela.

    La petite immigré turque salue bien bas le petit immigré Italien. (vous remarquerez que j’ai mis une majuscule à Italien, pour vous faire plaisir). Moi qui adore les Italiens, au moins autant que le reste des habitants du monde, vous me seriez presque sympathique, rien que pour cela.

    Je ne suis repassée sur votre site-poubelle que pour voir si vous aviez assez d’honneur et d’honnêteté pour faire ce que je vous avais demandé: à savoir, ne pas dénaturer mes propos.

    Evidemment, il n’en est rien. J’aurais dû m’en douter. Comme j’aurais dû me renseigner un peu plus sur votre personne avant d’entamer un quelconque conversation. Le fait est que je ne vous savais pas si atteint par la maladie mentale dont j’ai été obligée de vous informer.

    Cette fois, c’est vraiment la dernière fois que je vous écris. Et ce n’est pas une parole comme celles dont parle ce monsieur Sina, juré.

    Vous voyez, vous m’avez obligé à me montrer méchante. Comme quoi, c’est bien à madame Dolto que revient le dernier mot.

    • Madame,

      Je pense qu’il est inutile de mobiliser mon site autour de notre seule diatribe. Cela tourne au jeu de ping-pong et je pense que nous finirons par lasser nos lecteurs.

      Je réponds donc succinctement à quelques unes de vos critiques réparties dans vos 4 derniers messages : je ne saurai le faire pour toutes tant elles sont nombreuses. MAIS CE SERA LA DERNIERE FOIS.
      Je n’ai aucunement voulu vous indisposer en tant que personne. Non plus que les musulmans en tant que personnes. En revanche je n’aurai jamais de mots assez durs sur l’idéologie violente, agressive et mortifère qui maintient un milliard de personnes dans un état de sous-développement intellectuel (le coran strictement appliqué interdit les études autres … que coraniques) d’hypocrisie morale et d’abrutissement spirituel auprès duquel le communisme, hier, apparaissait comme une aimable plaisanterie.

      Je n’ai aucunement « tronqué » vos propos ni ne les ai « déformés » de quelque façon que ce soit, puisque j’ai systématiquement procédé par copié/collé pour vous répondre. Vérifiez bien et, si vous êtes une personne de bonne foi, ce dont je ne doute pas, vous verrez que vous vous trompez.

      Je ne suis pas misogyne pour un sous, je pense que ma femme ou les femmes de ma famille pourraient vous le confirmer. En revanche cette accusation m’a fait beaucoup rire de la part d’une personne qui défend l’islam avec tant de talent. J’ai pensé qu’il s’agissait d’une manifestation de cet humour que vous revendiquez et dont je serais dépourvu et qui vous amène à prendre la défense de ceux qui égorgent leurs soeurs ou filles quand elles ont des fréquentations qui ne plaisent pas; qui les répudient sans difficultés quand elles ne plaisent plus; qui les lapident quand elles ont « fauté »; ou les condamnent à la pendaison – comme Asia Bibi en Afghanistan – quand elles veulent se convertir. Et je dirai rien du merveilleux exemple que nous offre un « prophète » en épousant une petite fille de 6 ans et en la déflorant à 9 ans. Je ne dirai rien – tant cela me paraît inutile – de ce respect des femmes qui consiste à les obliger à se voiler des pieds à la tête, leur interdit de conduire une voiture et les oblige à sortir toujours accompagnées d’un homme de la famille.

      Vous n’êtes pas seulement agressive avec moi – comme le sont tous ceux qui voient leurs certitudes mises en pièce – mais totalement inconséquente dans vos attaques qui ne visent aucunement à nous instruire – car vous ne répondez jamais sur les innombrables faits parfaitement vérifiables que je vous fournis – mais seulement à élever un nuage de fumée d’indignation purement gratuite. Une variante de la « takkyah »

      Je vous ai traité de « femme savante » justement à cause de cette volonté manifeste de ne pas vous documenter, de refuser de consulter les témoignages que je vous indiquais ou d’autres encore car ils sont innombrables sur les méfaits de l’islam partout où il s’impose. Vous êtes une femme qui argumente comme si elle savait tout alors qu’elle ne veut rien connaître qui puisse la déranger dans ses certitudes : un « bas bleu », une « femme savante », éventuellement une « précieuse ridicule », voire une »Mme Bovary » qui se noie dans ses propres illusions et mensonges. Vous apprécierez, vous qui aimez la littérature.

      Oui, je maintiens que la religion mahométane est infiniment dangereuse pour nos libertés et oui j’affirme, contrairement à ce que niez, qu’à chaque minute un attentat, un assassinat, un méfait quelconque se perpètre dans le monde au nom de l’islam et au cri de « Allahou Akbar », même si tous ne nous sont pas rapportés par les médias qui devraient y consacre l’essentiel de leurs activités.
      intitulé
      Concernant la Turquie dont l’Europe a eu à se défendre pendant des siècles, son gouvernement (je vous ai fourni quelques extraits des déclarations de son premier ministre mais je peux, si vous le souhaitez, faire un florilège des déclarations islamomenaçantes de son nouveau sultan) a parfaitement compris de quel moyen de pression sur l’Europe il disposait en « maintenant » ces trois millions de réfugiés que vous évoquez. Chassés de chez eux à cause des des massacres perpétrés soit par les islamiste de DAESH et autres groupres, soit par les troupes de Bachar El Assad, ardent Allaouite, l’allaouisme étant un des rameaux les plus anciens de l’islam. Aucune visée « humanitaire » là dedans; de la géopolitique pure. En fait d’humanitaire il faudra que vous interrogiez les Arméniens descendants de ceux qui se firent massacrer en 1895 puis pendant la Grande Guerre.

      Pour ce qui est de votre dernier message il est évident que vous considérez l’anthropocosmologie par ouï-dire, comme le reste, sans quoi vous éviteriez de la juger comme vous le faites et, vous y intéressant, vous y découvririez un trésor de sagesse traditionnelle qui a fasciné les plus grands esprits. Une discipline en tout cas assez digne d’intérêt pour m’avoir valu une mention lorsque j’ai présenté mon mémoire de DEA de philosophie sous le titre :  » L’astrologie, le réel et le vrai ».

      Vous voyez, avec moi on en revient toujours au réel et au vrai. En toutes choses.
      Ce ne semble pas être votre cas. Certes vous apparaissez comme instruite mais, en fait vous avez oubliez de vous cultiver au sens vrai; car la culture véritable ne consiste pas à « consommer » toutes sortes de lectures, mais à assimiler la pensée de quelques grands esprits de façon à développer son intelligence critique pour devenir soi même une source fiable de référence. C’est difficile et c’est un travail qui n’est jamais acquis, mais c’est le seul qui nous permette de tenter d’atteindre à quelque vérité au lieu de bavasser pour avoir le dernier mot.
      Or, l’absence totale d’arguments tirés des faits, qui caractérise votre propos purement polémique, montre assez bien que vous vous satisfaites de vos propres opinions que vous ne songez jamais à interroger. Narcissisme intellectuel ou réflexe typiquement musulman qui interdit absolument de tenter quelque réflexion critique que ce soit sur le tissus d’absurdités contradictoires présentées par le coran, sous peine de mort. Comment pourrait-on « critiquer » la parole d’Allah (en fait celle de Mahomet) : il faut se contenter de l’apprendre intégralement et de l’appliquer sans réfléchir, puisque toute vérité se trouve là….
      Partant de cette attitude, même inconsciente, vous pouvez vous contenter de m’asséner critiques (vides), sarcasmes (inopérants) et insultes qui dépeignent plus celle qui les émet que celui qui les reçoit.

      Ne vous inquiétez donc pas non plus sur le nombre de mes visiteurs qui n’a aucune importance. Il y a des périodes où j’ai eu plus de cinq cents visites par jour, il y en a d’autres où les visites sont bien plus réduites. Comme je ne parle ni de sexe, ni de bouffe, ni de vacances, ni de fringues, ni de bien-être, ni tout ce qui mobilise la convoitise de nos contemporains, cela se comprend tout à fait.
      Ne me souciant aucunement du nombre de mes visiteurs, je ne consulte jamais mon tableau statistiques. Je me contente de dire et d’écrire ce qui me paraît juste et, comme je n’ai aucune ambition à m’instituer prophète ou chef de parti, cela me suffit.
      D’ailleurs, puisqu’on parle de prophète, je vous rappelle (ou vous apprend) que Mahomet a commencé à prêcher ses délires à cinquante ans auprès de quelques garnements et traîne-savates en marge de la société mecquoise. On les prenait pour des fous, on les chassait et on leur adressait des quolibets du même ordre (peut-être même pires) que ceux dont vous me gratifiez. En pure perte.

      Vous voyez que la modestie de ses débuts ne lui a pas trop mal réussi puisqu’il a réussi à intoxiquer des milliards d’hommes au fil des siècles.

      Ne vous inquiétez donc pas non plus de me faire la morale en m’assénant l’accusation éculée de « profiter de la souffrance des gens. Je ne profite de rien, je ne fais d’ailleurs aucune publicité, aucune propagande. Quelques personnes (je ne travaille pas « à la pièce ») dûment informées sur mon travail, se contentent de venir à moi (entre Singapour et Séoul à l’Est – San Francisco, New-York ou Québec à l’Ouest) parce qu’elles savent que je m’efforcerai de les guider dans la connaissance d’elles mêmes, dans leurs choix et décisions en fonction de ce qui m’apparaît dans leurs thèmes de naissance, avec autant d’objectivité que possible. Ni « prédictions stupéfiantes » ni « révélations inouïes » mais un très sérieux travail de réflexion commune s’appuyant sur mes études de philosophie, de psychologie, d’énnéagramme, de caractérologie et sur mon expérience de la vie, l’anthropocosmologie (je préfère ce mot à celui d’astrologie, beaucoup trop connoté) étant par nature et par essence une discipline transdisciplinaire et non une simple « mancie ».

      Peu importe non plus que vous vous en preniez au nom de mon site. Cela participe de votre rage impuissante à réellement répondre à mes remarques, observations et analyses, alors vous essayez de dévaloriser tout et n’importe quoi me concernant. C’est tellement pitoyable que j’en éprouve une certaine sympathie pour vous car, si je me reconnais un esprit assez acéré dans l’ordre de la recherche du réel et du vrai, je suis incapable d’éprouver très longtemps quelque réelle antipathie pour qui que ce soit.
      « Pronoia » comme vous le savez peut-être est un terme que j’ai emprunté surtout à la philosophie stoïcienne dans laquelle il désignait « la providence » (dans un sens non chrétien mais purement cosmique) ou encore « l’intelligence organisatrice » qui avait ordonné l’univers et qu’il nous fallait imiter pour accéder à la paix et au bonheur. L’astrologie, manifestation la plus évident de cet ordre cosmique, devenant ainsi un outil privilégié pour conduire son existence. Vous trouverez une approhe assez semblable chez Plotin. Rien à vous donc avec ce que du haut de votre suffisance et de votre ignorance vous tentez de dévaloriser.

      Enfin, si vous aviez un jour le désir d’ouvrir votre propre site, – ce que je vous conseille vivement pour que vous fassiez, à votre tour – mais à l’envers – l’expérience du flot d’insanités que vos propos angéliques sur l’islam ne manqueraient pas de vous valoir de tous ceux qui « bénéficient » d’une présence musulmane importante autour d’eux – vous pourriez l’intituler « taqīyya, nom lié aux mots tuḳan, tuḳātan, taḳwā ou ittiḳāʾ signifiant prudence, crainte ou kitmān « action de dissimuler, voiler », opposé à id̲h̲āʿa « divulgation, révélation ».
      Si vous choisissiez un nom moins connoté religieusement mais en restant dans le domaine de la psychiatrie où vous voulez me cantonner, je vous conseillerais : Mythoslam ou Schizodjihad.
      Mais vous pourriez aussi l’appeler « Bobards et Déni » car je dois dire qu’en matière de poudre aux yeux et d’auto-aveuglement vous pourriez nous donner des leçons très utiles.

      Enfin, parce que vous m’êtes d’autant plus sympathique que vous accumulez les contre-vérités, je vous offre un petit extrait d’une interview d’un savant philosophe libanais Ali Harb paru dans l’Orient Littéraire (« littéraire » c’est pour vous) :

       » Tant que la religion est fondée sur l’exclusion de l’autre, sur le dualisme du croyant et de l’impie, du fidèle et de l’apostat, il est impossible de la comprendre autrement. Dans l’islam, la violence est encore accrue par un dualisme supplémentaire, celui de la pureté et de la souillure. C’est le scandale de la pensée religieuse islamique : le non-musulman est un être souillé, impur ; c’est une des plus viles formes de violence symbolique. De là vient mon affirmation qu’il n’y a pas de musulman fidèle aux dogmes et pratiques de sa religion qui soit modéré ou tolérant, sauf s’il est hypocrite, ignorant de sa doctrine ou en a honte [NDR : vous entrez visiblement dans un de ces trois cas]. L’exemple le plus flagrant est la relation entre sunnites et chiites. L’ouverture de ces deux groupes, l’un vis-à-vis de l’autre, ne s’est pas faite, après des siècles de conflits et d’hostilité, grâce à de prétendues valeurs de modération et de tolérance qui seraient inhérentes à leurs doctrines, mais à cause de leur intégration dans les institutions de la société moderne : l’école, l’université, le marché économique, l’entreprise… Et lorsque chacun a régressé vers sa doctrine originelle, le conflit a éclaté de nouveau, mais d’une manière encore plus cruelle et destructrice, comme en témoignent actuellement les guerres dévastatrices entre les milices sunnites et chiites, ce qui me fait dire que nous sommes en présence de deux « religions » plus hostiles l’une à l’autre qu’envers l’Occident ou Israël. Tel est le sort de celui qui tient radicalement à préserver la pureté de son identité et de ses origines : exercer le racisme, l’extrémisme et la violence sous leurs formes les plus horribles. Ainsi, les jihadistes sunnites et chiites sont pareils, tous étant fondamentalement takfiristes, mus par la vengeance et la volonté d’éradiquer l’autre. »

      Toute l’interview est intelligente, passionnante et intéressante : https://www.lorientlejour.com/article/975213/ali-harb-lislam-ne-peut-pas-etre-reforme-.html

      Allez, passez un bon dimanche et tâchez de mettre à profit ces quelques jours de congé qui vous restent pour vous remettre des chagrins que je vous ai – bien involontairement – causés.
      Bien à vous.

  • ROLLAND:

    Je suis souvent intriguée, « destabilisée » pour employer notre novlangue, par la charge de haine que reflètent certains commentaires, même si en même temps, ils posent des questions intéressantes. Pourquoi laisser nos (mauvaises) émotions l’emporter sur notre raison, quand il s’agit de discuter, d’engager un dialogue? Je ne suis pas radicalement contre l’avortement, ayant vu trop d’enfants détruits par le manque d’amour de leurs parents qui ne leur prêtent pas plus d’attention qu’à un meuble, un rebus laisser chez eux ils ne savent pas par qui.Mais il reste un meurtre, à assumer pour ceux qui en prennent la décision, qu’ils le fassent cependant sans se mettre des oeillères: c’est un meurtre. D’autre part il me semble que l’acte sexuel, parce qu’il peut engendrer une vie ne doit pas être pris à la légère, comme une bonne soirée, un bon repas. Ce n’est même pas de la morale, c’est juste de la logique. Envisagez-vous d’enlever la vie à telle personne déplaisante? Non. Alors pourquoi envisager de la donner si facilement?

    • -Je suis souvent intriguée, « destabilisée » pour employer notre novlangue, par la charge de haine que reflètent certains commentaires, même si en même temps, ils posent des questions intéressantes. Pourquoi laisser nos (mauvaises) émotions l’emporter sur notre raison, quand il s’agit de discuter, d’engager un dialogue?

      – Plusieurs raisons :
      1) Ces polémiques touchent généralement à des questions vitales et non au sexe des anges. Or, les questions vitales sont celles qui, par définition, engagent sinon notre existence au sens réel, du moins ce qui justifie que nous vivions à nos propres yeux. Or, il est très difficile de s’arracher soi-même à ses propres convictions sans se sentir comme dépouillé de soi même.
      2) La plupart du temps ces dites convictions qui mobilisent nos semblables et leur font voir rouge sont purement idéologiques. L’idéologie c’est ce qui, méprisant la réalité, décide de la nature des choses a priori, dans l’absolu, dans le « transcendantal » dirait Kant, sans se soucier de l’application au monde réel. C’est ce qui – d’après l’idéologue « devrait être », jamais ce qui est.
      Alors qu’un concept issu du contact avec le monde et non sorti tout armé de la cervelle de son concepteur, peut être envisagé de plusieurs points de vue et favorise des adaptations et des compromis.
      Une « idée » absolue, mobilise un seul point de vue sauf à ne nier elle-même. L’affectif et le sensible étant évacués dans la construction d’une idée « pure », ils se vengent en transformant ce qui se voulait conceptuel, rationnel, idéal, en passionnel, arbitraire, irrationnel, dogmatique, fanatique….Rien de plus dogmatique (et de plus arbitraire à la fois qu’un Uranien dissonant par exemple.
      Gare au « retour du réel » dans ce cas : il est souvent destructeur. Il faudrait demander à tous les idéologues qui ont enfanté les monstruosités que furent le nazisme, le communisme, la maoisme ou l’islamisme, ce qu’ils en pensent.

      -Je ne suis pas radicalement contre l’avortement, ayant vu trop d’enfants détruits par le manque d’amour de leurs parents qui ne leur prêtent pas plus d’attention qu’à un meuble, un rebus laissé chez eux ils ne savent pas par qui.

      – Là, pour le coup, vous versez dans une « rationalisation » souvent invoquée par les mauvaises consciences mais qui ne tient pas la route.
      Notre droit à la vie, et l’obligation de la respecter lorsque – volontairement ou non – elle nous a été transmise, ne dépend pas du fait que nos parents soient capables de nous aimer ou non, de s’occuper de nous ou non. C’est leur problème de parents dignes ou indignes mais cela n’interfère absolument pas sur le droit de l’enfant à vivre. Leur comportement ne peut légitimer notre mort, puisque ce don de la vie qui nous est fait et dont ils ont été bénéficiaires avant nous, ne leur appartient pas et qu’ils se doivent de nous le transmettre. En condamnant les futurs enfants à mort sous prétexte qu’il y a de mauvais parents, d’une part vous ouvrez la porte à toutes les « rationalisations » possibles et imaginables (je serais un « trop mauvais parent » parce que je suis pauvre, parce que je suis mauvais éducateur, parce que je ne suis pas assez instruit, parce que j’ai trop de travail, parce que j’ai une jambe de bois, etc, etc,) toutes justifications qui se terminent par la même conclusion : « il vaut mieux le flinguer lui, que de me forcer moi à affronter mes problèmes » ).
      D’autre part vous ne pouvez pas justifier de la destruction d’une personne en vous focalisant sur les conditions qui seront celles dans lesquelles elle a vécu enfant. Si on acceptait l’idée de détruire dans l’oeuf les enfants qui seront malheureux, il n’y aurait pas grand-monde sur terre. Bien au contraire, nous connaissons tous des enfants qui ont eu des enfances pour le moins désagréables qui sont devenus des adultes épanouis et généreux, ouverts aux autres et soucieux de protéger les enfants des misères qu’ils ont pu connaître. Beethoven, par exemple, en est un magnifique exemple.
      Que diriez vous d’une mère qui laisserait mourir son bébé pour la raison qu’elle n’a pas un assez bon lait ou, plus tard, qu’elle ne sait pas ou n’aime pas faire la cuisine.
      En fait votre raisonnement, si on le transférait au plan juridique, consisterait à éliminer les honnêtes gens pour les empêcher de tomber sous les coup des voyous.
      C’est le parfait raisonnement »libéral » : le libéralisme consistant à décréter que le mal est le bien pour n’avoir pas à l’affronter. On ne peut éradiquer la drogue, et bien, libéralisons-là. N’étant plus un délit, l’Etat et la société pourraient s’en laver les mains et toute bonne conscience. Macron ne dit pas autre chose actuellement. Il vient en effet de déclarer « ce qui est moral est ce qui est légal ». Vous voyez les perspectives que cela ouvre à l’exercice de toutes les dépravations ?

      Mais il reste un meurtre, à assumer pour ceux qui en prennent la décision, qu’ils le fassent cependant sans se mettre des œillères: c’est un meurtre. D’autre part il me semble que l’acte sexuel, parce qu’il peut engendrer une vie ne doit pas être pris à la légère, comme une bonne soirée, un bon repas. Ce n’est même pas de la morale, c’est juste de la logique. Envisagez-vous d’enlever la vie à telle personne déplaisante ? Non. Alors pourquoi envisager de la donner si facilement ?.

      – La véritable question à poser aurait dû être :  » alors, pourquoi envisagez-vous de l’enlever à quelqu’un de parfaitement aimable a priori ? »
      Hormis cette remarque, il n’y a rien à redire à cette position bien sur….sauf sa conclusion qui me paraît renouer avec l’erreur de raisonnement précédente (erreur à mon avis bien entendu).
      Je crois que le problème est mal posé ou insuffisamment présenté. Attirer l’attention des personnes sur leur responsabilité quant à la maîtrise de leur sexualité et de ses conséquences – sa dimension sacrée et non simple besoin érotique à satisfaire – est absolument nécessaire mais insuffisant. Il faudrait transformer votre question en une ferme admonestation :  » Vivez votre sexualité comme vous l’entendez si cela vous chante, mais n’en faites pas payer le prix à l’enfant que vous aurez conçu. Car, à l’irresponsabilité, vous associeriez la lâcheté et le meurtre« .

      Bien cordialement à vous

      LSM

  • ROLLAND:

    J’apprécie toujours une discussion avec vous. En particulier la dernière phrase.

Laisser un commentaire

Statistiques
  • 636826Visiteurs Total:
  • 37Visiteurs aujourd'hui:
  • 107Visiteurs hier:
  • 0Visiteur(s) en ligne:
Archives