EGLISEJe vous livre aujourd’hui l’intégralité de la correspondance que j’ai eue avec Mgr Michel DUBOST, évêque d’Evry-Corbeil-Essones, suite à sa pieuse proposition de « transformer nos églises en mosquées plutôt que d’en faire des restaurants ». Plus téméraire en matière de contres-vérités que pugnace dans la défense de l’Eglise du Christ (qui n’est pas « l’Eglise de France »),  il a, dans le même temps, affirmé qu’ il serait faux de « prétendre qu’il n’y a pas d’églises dans les pays musulmans ». Il faut croire que Mgr Dubost ne sait rien de ce qui se passe en Syrie, en Irak, en Iran, en Afrique du Nord ou en Afrique subsaharienne, en Indonésie, en Afghanistan ou en Inde du Sud, entre autres, où les églises, quand il y en a, sont brûlées….Peut-être que demain Mgr Dubost nous affirmera que Mohamed Mehra ou Oussama Koulaly, étaient de chauds supporters d’Israêl et que nous n’avons rien compris à leur démarche…

J’ai étoffé le texte de départ (les deux réponses que j’ai faites à ce triste prélat) pour étayer le point de vue que je défends dans ma réaction à ses propos. Mais ces ajouts n’enlèvent rien à l’intégrité de la correspondance de départ.

A vous de juger

  • Courriel adressé à Mgr Dubost par l’intermédiaire du site de  l’évêché, le Mardi 23.06.2015 vers 14.00

Monseigneur,

Vous avez déclaré que vous préfériez  » que les églises deviennent des mosquées plutôt que des restaurants » et qu’il est  » peut-être vrai [qu’il n’y ait] pas d’églises en Arabie Saoudite mais pas vraiment ailleurs ».

« Ils ont des yeux et ne savent point voir » disent les Ecritures. En fait, c’est « ils ne veulent point voir » qu’il faudrait lire.  Il n’y a pas d’églises en Arabie Saoudite comme vous le reconnaissez  (avec un « peut-être » qui pèse tout son poids de mauvaise foi), mais il n’y en a pas non plus en Afghanistan par exemple….ou, pourtant, certains jeunes Chrétiens ont laissé leur vie pour délivrer ce pays de sa barbarie islamique endémique.

Mais surtout, vos paroles manifestent une désolante désinvolture à l’égard de la chasse aux Chrétiens pratiquée dans des dizaines de pays musulmans – y compris  la Turquie musulmane, lassée de massacrer des Kurdes ou des Arméniens – aux portes de l’Europe.

Quant à la plupart des autres pays soumis à l’islam, les églises – quand églises il y a –  sont circonscrites aux capitales et réservées au seul usage du personnel des ambassades ou des éventuels voyageurs chrétiens… Sans oublier ce fait que les musulmans autochtones qui aspirent à se convertir au christianisme sont traînés devant les tribunaux et risquent la peine de mort quand ils ne sont pas purement et simplement lynchés en public. L’actualité – malgré l’effarante entreprise de désinformation à laquelle vous participez allègrement – nous le rappelle souvent. Ne serait-ce que par le cas d’Asia Bibi et de quelques autres.

Je suis moi-même en correspondance avec des Catholiques en AFN et je sais à quels dangers ces personnes se trouvent exposées. Elles sont menacées et maltraitées dans leur propre famille[1], ce qui les oblige à devenir des « chrétiens des catacombes« . Patience, avec des prélats tels que vous, nous n’aurons plus longtemps à attendre pour suivre leur exemple, quand l’Islam devenu religion d’Etat (comme le prévoyait Mgr Lustiger), imposera sa loi en France….avec l’aide de ce qu’on appelait autrefois des « idiots utiles » et qui sont devenus, O Tempora o mores, des apostats ou des renégats. Tel évêque attribue aux musulmans des terrains pour y bâtir une mosquée, pour un euro symbolique; tel autre, imitant Catherine de Russie aveuglée par des leurres, voit des églises où il n’y en a pas; tel cardinal se vante de pouvoir dire la prière des morts sur la tombe d’un musulman…..Bref, le Français de souche et de tradition chrétienne (ce qui est tout un) n’entend que paroles de compromission et de collaboration de la part de prélats qui ne devraient avoir que le mot de « conversion » à la bouche et devraient même être prêts à sacrifier leur vie pour faire connaître le Christ aux musulmans qui occupent leurs diocèses : « allez et convertissez toutes les nations ».

 

Louis SAINT MARTIN

  • Réponse de l’évêque le même jour à 14.56

Cher ami,   

C’est avec un étonnement certain que j’ai reçu votre message… Je suis toujours heureux de voir des personnes défendre l’Eglise… mais à constater le peu de dons que je reçois pour construire des églises en banlieue, en milieu où les chrétiens se mélangent aux musulmans… cela me semble bien superficiel !

                                                                                                   +Michel Dubost

                                                                                   Évêque d’Evry-Corbeil-Essonnes     

  •  Ma réponse du 23.06.2015 à 19.05 (plus les développements que je vous ai signalés)

Monseigneur,

Quel art de botter en touche ! Avez-vous été formé par les Jésuites comme notre pape qui dit une chose et en fait une autre avec une telle virtuosité que les « experts » – et les fidèles surtout ! – en ont le tournis, certains le plaçant dans le clan des « conservateurs » (un leurre) d’autres dans le clan des « progressistes » (une quasi-certitude) ?

Vous me présentez les positions qui sont les vôtres comme rendues obligatoires par les faits auxquels vous prenez soin d’imprimer une surprenante distorsion.
Ainsi vous plaignez vous de recevoir peu de dons pour « construire des églises en banlieue« . Certes. Mais cela est hors sujet. Car, en quoi le fait de ne pouvoir construire des églises qui (si j’ai bien compris votre raisonnement) resteront vides,  justifie-t-il que vous acceptiez de livrer celles qui existent déjà, à un culte hérétique (du point de vue  catholique….au moins jusqu’à Vatican II).

D’autre part, constater le fait du « mélange » c’est bien mais c’est insuffisant. Vous demandez-vous qu’est-ce-qui légitime que les chrétiens soient contraints, en pleine Ile de France, berceau de la France chrétienne,  de se mêler aux musulmans (en fait d’être de plus en plus noyés dans la masse musulmane) et quelles conséquences à court, moyen et long terme ce « mélange » peut avoir sur l’avenir de notre pays et de notre foi quand le nombre des colonisateurs de nos villes et banlieues fera des chrétiens des minorités qui auront intérêt à raser les murs ? Vous seriez sans doute obligé de répondre :  » à cause d’une politique exponentielle et criminelle d’immigration » que je ne me souviens pas avoir entendu condamner par l’Eglise (bien au contraire) c’est à dire par ceux qui sont chargés de paître le troupeau de notre vieux pays catholique et qui « préfèrent accueillir l’étranger » ce qui est fort louable, sans faire de distinction entre le visiteur, l’envahisseur  et le colonisateur, ce qui ne l’est pas du tout.

Quelles sont les illusions voire les trahisons qui ont conduit un pays chrétien, dont le souverain était autrefois « sergent de Dieu et lieutenant du Christ » à se laisser progressivement subvertir par une religion contre laquelle saint Pie V faisait dire le chapelet à toute la Chrétienté pour en repousser les assauts à Lépante ? Alors qu’aujourd’hui un certain clergé, héritier de l’évêque Cauchon, (qui préférait les Anglais aux Arabo-musulmans) est tout prêt à céder la clé de nos églises et à se fondre dans la grande religion universelle qui doit advenir quand les temps seront venus, ces temps enténébrés  où « il n’y aura pas un seul homme capable de reconnaître le Christ quand Il nous reviendra » (je cite de mémoire car vous devriez connaître ces citations bien mieux que mois).

Vous demandez vous enfin – et c’est la question principale – comment il se fait que la seule « cathédrale » construite en France au XXème siècle – dans votre diocèse si je ne me trompe – est conçue sur une symbolique maçonnique (une tour tronquée) trahissant les règles de l’architecture sacrée adoptée par la France quand elle était encore chrétienne et qu’elle se couvrait de son splendide manteau de « vraies » cathédrales ? Vous demandez-vous quelle raison auraient les catholiques de financer des Eglises – qui ressemblent souvent à des hangars – où se pratique un culte fantaisiste auquel leurs clercs (des plus humbles aux plus mitrés) ne croient plus vraiment ?
 Qu’avez vous fait de la Présence réelle et de la Transsubstantation, du catéchisme de Trente que vous avez vidé de son contenu dogmatique, de la nature sacrificielle de la sainte Messe que vous avez travestie jusqu’à en faire un objet de scandale dans certaines paroisses, de la Royauté sociale de NSJC que vous avez découronné, comment considérez-vous désormais le Christ, désigné comme la  « Voie, la Vérité, la Vie » dans le saint Evangile de Jean,  dans ces temps de relativisme-oecuménique où le seul culte que vous serviez, à l’exemple des loges maçonniques, est celui de l’Homme (et de ses droits illusoires) et non celui de Dieu ? Vous souvenez vous encore que la France est née sur le baptistère de Reims, qu’elle a été délivrée par Jeanne d’Arc, ce qui lui a évité d’être gouvernée par des rois protestants, consacrée à la Vierge Marie en 1638 puis au Sacré Cœur par Louis XVI juste avant d’être assassiné par les plus implacables ennemis que la foi chrétienne ait connue  dans l’Histoire….si on excepte l’islam, héritiers de nos jours des révolutionnaires d’hier (et d’aujourd’hui)  qui, eux aussi, profanaient et brûlaient les Eglises et massacraient les serviteurs de Dieu ?

Il est effroyable de voir avec quelle efficacité, vous et un certain nombre de vos collègues de l’Eglise dite de France, avez allègrement sabordé notre héritage depuis cinquante ans – allant même jusqu’à faire croire à la communauté catholique que la Messe traditionnelle avait été « interdite par le pape » ce qui était un mensonge éhonté dénoncé par Benoît XVI en personne.

Et vous vous plaignez que nos concitoyens (nos frères dans la foi) ne fréquentent plus et, par conséquent, ne financent plus nos Eglises ? Vous vous en étonnez quand notre haut clergé trouve du charme au socialisme (hier au communisme – voir les déclarations de Mgr Béranger), fait les yeux doux au franc-maçonisme, voire au laïcisme lorsque par exemple Mgr Vingt Trois affirmait qu’il fallait « soumettre la foi religieuse aux lois de la république » ou lorsqu’un groupe de 28 prêtres de l’Ouest de la France s’était constitué en « Kollectif » à la fin les années 70 pour mettre en procès ceux qui, parmi leurs ouailles, s’opposaient à l’avortement ? Quoiqu’on puisse les comprendre puisque Mme Veil avait affirmé que sans la complicité de l’Eglise dite de France, la loi sur l’avortement ne serait jamais passée…..

Mais que viendraient donc chercher nos concitoyens dans vos églises désormais plus accueillantes au relativisme mondain et à ses blasphèmes, qu’à la parole du Christ telle qu’Elle nous fut enseignée pendant deux millénaires par l’Ecriture et le Magistère, qu’ils ne puissent trouver ailleurs à moindres frais ?
Ce n’est pas « l’ouverture au monde » la « liberté religieuse » (telle que pratiquée de nos jours) « l’œcuménisme » détourné de ses fins véritables (le rassemblement de l’Eglise du Christ) les concessions à l’esprit du temps, à ses moeurs, à ses dérives et à ses transgressions qui attirèrent nos Pères dans les arènes romaines pour périr sous le couteau des gladiateurs ou la dent des lions. Ce n’est pas l’esprit de compromission et de collaboration qui fit périr nos premiers martyrs par le feu, le glaive, la corde ou supporter l’huile bouillante. Ce n’est pas lui non plus qui condamne nos actuels frères chrétiens à la persécution, à la ruine, à la mise en esclavage des femmes souillées et des enfants violés, à l’exil, à l’égorgement au couteau de cuisine ou à la pendaison (dans les meilleurs des cas).

C’est l’appel à la transcendance, le souci de l’éternité et de la Vérité, la recherche du Salut qui passent par la foi – sans concession, sans compromission – dans le Christ qui ont permis hier et qui permettent aujourd’hui aux Chrétiens, de supporter – sans haine et sans colère – les terribles souffrances auxquelles ils sont soumis du fait, pour une large part, de la lâcheté de ceux qui, au lieu de les soutenir par tous les moyens possibles et de « crier par cent mille bouches« , comme Catherine de Sienne, sont prêts à céder à leurs bourreaux ces églises pour la protection desquelles, eux, dans les pays musulmans d’Afrique et d’Orient (proche, moyen ou lointain), qu’on les considère avec ou sans « amalgame« , sont en train de perdre la vie.

No frères dans la foi, n’ont nul besoin que dans leurs églises on leur resserve le discours recuit sur les « droits de l’homme sans Dieu », sur la « tolérance » qui n’est souvent que veulerie,  sur « l’ouverture au monde » qu’il s’agit, au contraire, de convertir à l’amour du Christ, sur la « laïcité » qui n’est qu’un attrape-couillons, une arme de déchristianisation, et autres thèmes à la mode de la « culture de mort« . Tout cela ils l’entendent à longueur de journée et sur tous les airs de la gamme tant l’appareil de désinformation et de conditionnement intellectuel est puissant dans notre pays depuis l’arrivée des socialo-libéro-progresso-libertaires au pouvoir. Ils n’ont pas besoin de curés qui parlent comme des francs-maçons ou d’évêques qui ont pour la religion qui persécutent leurs frères d’Orient, les yeux de Chimène.
Ils ont besoin d’une parole fort qui élève leurs âmes et leur montre où se trouve « la Voie, la Vérité, la Vie » ce que, hormis quelques rares et remarquables exceptions, vous ne faites plus depuis cinquante ans, préférant à un discours résolument religieux sans concession, les charmes de la rhétorique anthropologique, sociale, sociétale voire économique.
Ce discours ils l’ont déjà avec les pantins politiques qui s’agitent dans leurs étranges lucarnes, ils n’ont pas besoin de perroquets dans leurs églises.

Alors ils désertent vos lieux de culte et refusent d’en construire de nouveaux qui seront tout aussi inutiles, voire nocifs, que les anciens, puisque le « souffle » qui animait le saint Curé d’Ars ou Mgr Pie (qui remplissaient leurs églises sans avoir à consentir aucune concession « au monde » et à son prince) les a désertées depuis longtemps et que n’y officient plus que les « fonctionnaires gris » (comme les appelle Raspail, je crois, dans son génial roman  « Sire ») d’un culte qui n’est plus un « sacrifice » mais une « imitation » qui aurait désolé Platon …. s’il avait été catholique.  

C’est pourquoi vous conseillez de désacraliser nos églises et d’en faire des mosquées plutôt que des restaurants, au lieu de vous efforcer, comme ce serait votre rôle, de les remplir de fidèles au Christ. Mais comme désormais le Christ et Mahomet c’est tout un pour une large part du clergé en France, votre appel est logique.

Mais un catholique qui n’a pas abdiqué sa foi et qui raisonne en accord avec saint Thomas d’Aquin [2] chez qui foi et raison forment le plus céleste mariage,  peut considérer qu’il serait préférable de rendre ces lieux à un usage profane car, au moins, ils ne porteront pas atteinte au salut des âmes en répandant le message d’un faux prophète. Ils ne serviront pas à prêcher une religion destinée à les perdre quand elle en aura les moyens et qu’elle pourra lancer une Sharia universelle. Les quelques citations de saint Thomas  pilier de la doctrine chrétienne, que je vous offre en « note » devrait peut-être vous faire réfléchir si vous en avez encore le désir ou la volonté. 

Un culte qui, je le rappelle, sur le plan de la vie terrestre, affirme, entre plusieurs injonctions tout aussi charmantes les unes que les autres en sa Sourate 47,4 : « Lors donc que vous rencontrerez les non-croyants, (les non musulmans donc les chrétiens), alors frappez aux cols. Puis, quand vous avez dominé, alors serrez le garrot.»

Votre intervention, Monseigneur, qui se prétend sans doute tolérante (à moins qu’elle ne soit une réelle manifestation d’apostasie) n’est, en fait, qu’une déclaration de mort à notre Foi dans le Christ, un désarmement spirituel de nos âmes : pourquoi resterions nous fidèles au Christ et à l’Eglise face à l’Islam qui nous menace jusque dans nos vies (et on a vu de quelle cruelle façon dans l’actualité de ces dernières années) islam que nous laissons s’installer chez nous comme chez lui, si le christianisme n’est plus la Vérité révélée par Dieu Lui-même fait homme,  mais qu’une tradition religieuse parmi d’autres, tellement relative que nous pouvons lui sacrifier nos églises ?

Qu’un athée, un laïciste, un franc-mac, un socialiste, un libertaire. (une seule et même chose très souvent) disent cela, je peux le comprendre, mais un Evêque de France, dont le souverain fut « fils aîné de l’Eglise » ?  Quel chemin parcouru vers les ténèbres par l’Eglise dite de France, depuis saint Remi et saint Louis….

J’ai honte et pour vous qui trahissez votre vocation et votre sacerdoce et pour moi qui appartient désormais à un troupeau qui n’a même plus la force de bêler son indignation quand ses pseudo-bergers le livre aux « loups ravisseurs« .

Je propose à l’Eglise dite de France, qui approuve certainement vos propos puisque je n’ai pas constaté qu’elle les ait vigoureusement dénoncés, de se choisir un nouveau « Patron ». Je lui propose l’évêque Oppa,  » qui livra Tolède aux Sarrasins et vint inciter les chrétiens réfugiés dans les Asturies à traiter avec eux  » ! C’était au VIIIème siècle au moment de l’invasion sarrasin. Et après on dira que l’Histoire ne repasse pas les plats !

Une fois de plus il nous faut constater que la pseudo-religion de Mahomet, lorsqu’elle ne s’impose pas par la force des armes (et du nombre) peut toujours compter sur les volontés défaillantes et le secours des renégats pour l’y aider. Et, pour éclairer votre lanterne et vous aider à vous élever au-dessus de vos lamentables considérations pratiques lorsqu’il s’agit de l’avenir de notre pays et de sa foi, je vous livre deux  textes (j’ai déjà fait paraître le premier mais il n’est peut-être pas inutile de le republier) que vous ne connaissez sans doute pas :

Il s’agit d’un texte que nous devons au professeur de droit Yadh Ben Achour (Université de Tunis), spécialiste de l’islam politique, et que je tire de son ouvrage : « La deuxième Fâtiha, l’islam et la pensée des droits de l’homme » paru aux Presses universitaires de France, 2011 et ainsi présenté dans un ancien numéro de l’Observateur:

  • « …… Cessons de croire à la théorie de l’aberration qui veut que le salafiste ne représente pas l’islam ou que c’est l’enfant maudit de la famille. Il faut rappeler que ce dernier ne manque ni de cohérence, ni de force de conviction et de persuasion. Derrière lui, pour le soutenir, se profilent les armées du savoir religieux, avec des chefs remarquables: les ‘Ash’arî, Shâf’i [lire ses textes], ‘ibn Hanbal, Bâqillânî, Ghazâlî [note de l’Obs-I : loué par BHL], ‘ibn ‘Asâkir,Subkî, Fakh a-dine a-Râzi [loué par BHL aussi] ‘ibn Taimiyya. Derrière lui, une tradition triomphant à travers les siècles de tous les adversaires, hérétiques, libres penseurs, poètes maudits, philosophes. Devant lui, sous sa bannière, sur tout l’espace de la planète, des peuples entiers se mobilisent pour la défense et l’intégrité de leur religion. Des Etats et des gouvernements se mobilisent pour le servir. La sainte alliance n’a jamais disposé d’autant de force » (page 175)

« La version intégriste représente une interprétation possible du texte fondateur lui-même ainsi que de son expression dans l’histoire. Ce point de vue serait même le plus proche de la vérité du texte. Mais le plus important est de garder à l’esprit que les différences entre les salafistes et les autres sont plus apparentes que réelles. C’est précisément de là que provient le malentendu le plus grave. Il convient, par conséquent, de rappeler l’existence d’accords fondamentaux, avec des divergences sur la seule action politique, entre cet islam intégriste et l’islam « de tout le monde ». Sur le fond, les deux islams se retrouvent : la cité terrestre doit préparer la cité céleste, la parole incréée de Dieu définit les droits de Dieu et ceux des hommes, pour la restauration de l’ordre divin  et naturel le musulman est tenu par un « devoir de violence », qu’on ne peut nommer autrement et qui se manifeste notamment par la loi pénale (hudûd) et la théorie du djihâd. L’existence entière s’articule autour du culte et des prières qui rythment la vie, mais également autour des règles détaillées sur le licite et l’illicite moral et juridique. Le poids des anciens, salafistes, pèse également sur les uns et les autres. » page 179

Et le journal ajoute dans un NDLR : « Aveu terrible. Qui confirme que les musulmans dits modérés sont : ou des complices hypocrites ou bien, sans doute pour beaucoup d’entre eux des ignorants….»

  • Le second texte, plus court mais lapidaire, est de Tariq Ramadan, le maître à penser de l’U.O.I.F qui ne cesse de répéter, sans que le « recteur » Dalil Boubakeur ne songe à le contredire : « l’islam entre difficilement dans les limites de l’acception du mot religion », et il explique complaisamment par ailleurs que l’islam est simultanément religion et principes de gouvernement, foi et loi, et modes de vie. L’islam récuse la distinction évangélique essentielle entre ce qui est de l’ordre du gouvernement des hommes et ce qui est du domaine de la religion (et donc de la morale qu’elle fonde).

  • Nous sommes des « juifs allemands » chantait-on en 68, «  Nous serons tous des protestants » écrivait-on après Vatican II, « nous sommes tous des immigrés » braillent nos bonnes consciences grassement payées par le « système » aujourd’hui.

Dans un avenir plus ou moins proche, grâce à vous et à nos gouvernements de collaboration, nous devrons peut-être chanter : «  Nous sommes tous les fils d’Allah et Mohamed est notre prophète » accompagnés par les grandes orgues de Notre Dame.

Je vous laisse le soin, Monseigneur, d’imaginer alors les magnifiques cérémonies d’égorgement de récalcitrants chrétiens qu’organiseraient demain nos frères islamistes (qu’ils soient d’origine ou qu’ils soient convertis) dans les Eglises de France (comme hier dans le grand stade de Kaboul) après que vous les aurez livrées « aux musulmans dits modérés » – qui ne sont que « des complices hypocrites ou des ignorants » d’après l’auteur de l’ouvrage cité – quand, grâce à vous et à quelques autres de vos semblables, la Sharia se sera imposée en France.

Je terminerai avec une petite prière au Christ qui est roi de France depuis Clovis :  » Mon Dieu, protégez-nous de Vos bergers perfides et inspirez la jeunesse chrétienne de notre pays pour qu’elle se charge des loups ravisseurs  » !

Sans haine et sans violence.

Deo Gracias

 

Bien à vous.

LSM

 

 

 

 

 

 


[1] J’ai publié en son temps ma correspondance avec un un  jeune converti en Algérie. C’est très édifiant.

Pour rafraîchir la mémoire de nos « évêques de France » dont déjà Pie XII, en son temps, déplorait le manque de formation doctrinale….

« Les fondateurs de sectes ont procédé de manière inverse. C’est le cas évidemment de Mahomet qui a séduit les peuples par des promesses de voluptés charnelles au désir desquelles pousse la concupiscence de la chair. Lâchant la bride à la volupté, il a donné des commandements conformes à ses promesses, auxquels les hommes charnels peuvent obéir facilement ». ……………

« En fait de vérités, il n’en a avancé que de faciles à saisir par n’importe quel esprit médiocrement ouvert. Par contre, il a entremêlé les vérités de son enseignement de beaucoup de fables et de doctrines des plus fausses. Il n’a pas apporté de preuves surnaturelles, les seules à témoigner comme il convient en faveur de l’inspiration divine, quand une oeuvre visible qui ne peut être que l’oeuvre de Dieu prouve que le docteur de vérité est invisiblement inspiré ». …………………

« Il a prétendu au contraire qu’il était envoyé dans la puissance des armes, preuves qui ne font point défaut aux brigands et aux tyrans. D’ailleurs ceux qui dès le début crurent en lui ne furent point des sages instruits des sciences divines et humaines, mais des hommes sauvages, habitants des déserts, complètement ignorants de toute science de Dieu, dont le grand nombre aida, par la violence des armes à imposer sa loi à d’autres peuples ». ……………

« Aucune prophétie divine ne témoigne en sa faveur. Bien au contraire il déforme les enseignements de l’ancien et du nouveau testament par des récits légendaires, comme c’est évident pour qui étudie sa loi…….Aussi bien, par une mesure pleine d’astuces, il interdit à ses disciples de lire les livres de l’Ancien et du Nouveau Testament qui pourraient le convaincre de fausseté. C’est donc chose évidente que ceux qui ajoutent foi à sa parole, croient à la légère.« 

(Source: Saint Thomas d’Aquin, Somme contre les Gentils – les païens –, livre 1, questions 1 à 20, chap. 6.)

 

2 réponses à to “Entretien avec un Evêque de l’Eglise – dite – « de France ».”

  • filippi:

    Bonjour,

    merci Monsieur Louis Saint Martin d’avoir osé lever la voix pour amener à une prise de conscience du danger qui plane sur notre beau pays.

    Que votre intervention puisse trouver écho parmi tous vos lecteurs, Chrétiens ou, pratiquants ou non : nous sommes tous concernés par ce que vit la France.

    Meilleures salutations,

    Mme F. (75013)

    • Merci pour vos encouragements, chère Madame. Mais je crois sincèrement que nous sommes arrivés en ces temps sombres qui nous ont été annoncés de plusieurs façons, notamment dans l’Apocalypse de jean lorsqu’il dit que « les étoiles tomberont du ciel ». C’est l’image même, à mon avis mais je ne suis pas théologien, de cette sorte d’éclipse de la Vérité entraînée par la contagion relativiste et moderniste dans l’Eglise, notamment dite « de France ».
      Si l’institution nous désespère, il nous reste l’Espérance en la Providence qui, elle, veille toujours à tirer un bien du mal.
      Bien cordialement à vous

      LSM

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