Voici une tentative d’exploration des conditionnements anthropocosmologiques de Matthieu M……, 17 ans, dont on ne peut dévoiler encore l’identité (18 ans à la fin décembre) et qui s’est tristement illustré dans l’actualité criminelle récente.

J’ai repris un certain nombre d’articles de presse (qui se répètent tous plus ou moins) et j’ai inséré mes propres commentaires entre les différents paragraphes de ces articles.

MOULINAS Matthieu, Marius - 30.12.1993 - 14.25 - Nîmes

Une méthode qui a le mérite de la démonstration évidente car, comme à chaque fois, la comparaison entre les deux discours – celui de la presse et celui de l’anthropocosmologue – ne peut que nous ébahir en mettant en lumière la convergence évidente entre la tentative explicative des faits et comportements entreprise par des observateurs totalement étrangers à la chose anthropocosmologique et les informations que celle-ci met à notre disposition pour dire l’aventure humaine.

J’essaierai d’en tirer quelques conclusions de portée générale en fin d’étude.

Il est évident que cet article s’adresse particulièrement à ceux qui, amateurs ou professionnels, pourraient être intéressés par mes méthodes d’interprétation qu’ils pourront comparer avec les leurs propres.

  • Le texte des différents articles de presse consacrés à Matthieu seront imprimés en marron et mes commentaires en vert, ce qui, j’espère, facilitera la lecture de l’ensemble.

  » Un portrait de Matthieu en 2011

Au départ, de bonnes fées semblaient s’être penchées sur son berceau: né à la veille de la Saint-Sylvestre 1993, Mathieu grandit au côté de ses deux sœurs cadettes dans une famille aimante et stable… »

  • La LUNE est en domicile en CANCER. Elle est harmonieusement intégrée par l’Ascendant TAUREAU, autre signe « lunaire » et vénusien.  Cela évoque donc, effectivement, une ambiance familiale et maternelle harmonieuse. Mais, aussi, et c’est sans doute plus ennuyeux dans le contexte qui nous occupe, une prédominance  données aux valeurs du maternage infantilisant et déresponsabilisant sur celles de structuration et de maîtrise de soi.

C’est le propre de la dés-éducation moderne où l’apprentissage des règles et contraintes qui permettent de s’ériger en adulte (fonction essentiellement paternelle), apparaît – dans la lignée de « 68 » – comme élément « traumatisant » et « perturbateur » dans l’élevage des enfants. Nous voyons tous les jours se manifester à des degrés divers, dans la presse, dans la rue, dans la cour de nos écoles et collèges,  les conséquences de cet abandon de nos enfants livrés à leurs pulsions primitives….quand elles ne sont pas encouragées par le « système » mercantilo-médiatique qui a tout à y gagner[1]

Disons que, sur le plan psychologique, Matthieu présente au départ, une nature marquée par une évidente immaturité, une difficulté à quitter le monde de l’enfance où tout est donné et tout est permis (LUNE/CANCER très valorisée car angulaire), mise au service d’une orientation générale de la personnalité (Ascendant) vers les valeurs sensuelles, sexuelles, matérielles et égocentriques du TAUREAU de base.

 » Son père, professeur, dirige une petite société de formation continue pour adultes. Sa mère assure la comptabilité d’une clinique privée. Après de premières années à Nîmes, il déménage à Nages-et-Solorgues, village de 1 500 âmes dans le canton de Sommières. Inscrit au collège voisin de Calvisson, puis au lycée Dhuoda à Nîmes, Mathieu cultive un profil tranché à la Janus. Versé dans les domaines scientifiques, il s’adonne à sa passion dévorante, l’informatique… »

  • Le thème reflète parfaitement cette situation.

– La LUNE en CANCER peut fort bien évoquer une maman qui travaille dans un « lieu protecteur, fermé sur lui même » : une clinique en l’occurrence ; mais cela aurait pu être une école, un dispensaire, voire même un hôtel ou un restaurant.

– Pourtant, la liaison avec PLUTON nous entraîne sur la piste, à la fois de la médecine (chirurgie, lieux de souffrance et de mort) et de l’argent (Plutos est le dieu des richesses cachées et intervient souvent dans les questions d’économie et de gestion)

Mais c’est l’image du papa qui est intéressante ici.

On peut envisager le père sous trois anges dans un thème (c’est le contexte qui décide du meilleur)

– SOLEIL : le modèle, la référence, l’idéal que l’enfant (au moins jusqu’à sa puberté parce qu’après ça se gâte) cherchera à « mimer ».

– SATURNE : la loi, l’exigence, le tuteur (celui qui permet voire oblige à « se tenir droit »)

– Maison X : l’axe IV/X est l’axe parental en anthropocosmologie. Je ne peux développer ici, mais cet axe nous fournit d’intéressantes indications sur ce que l’origine familiale (hérédité, histoire familiale, généalogie, etc) a transmis à un enfant et sur ce qu’il cherchera à reproduire à travers une carrière et une destinée.

Remarquons que le SOLEIL est au centre d’un amas de 6 corps célestes (sur 10 !!!) en CAPRICORNE (dixième signe, analogique à la 10ème Maison donc) qui prend ainsi une importance tout à fait essentielle dans ce thème de naissance.

Cet amas est situé en Maison IX : très favorable à l’enseignement, d’autant qu’on y trouve MERCURE le responsable des activités mentales et intellectuelles (au sens général du terme).

On peut y déceler aussi, en se référant aux qualités traditionnelles du Capricorne, sérieux, sens des responsabilités, sens du devoir, souci de la « durée » c’est à dire de préparer l’avenir, de construire une œuvre ou une carrière ;  bref toutes qualités que se doit d’avoir un maître soucieux de l’avenir de ses élèves.

Pourquoi être passé de l’enseignement à la formation d’adultes ?

Plusieurs raisons peuvent sans doute être évoquées ici.

Les Capricornes n’aiment pas déléguer, ils sont portés à tout contrôler, ce qui prédispose à créer sa propre structure (mot très capricorne) – ce désir d’autonomie est peut-être encore souligné par la présence d’Uranus qui gouverne le MC (carrière et destinée).

Sur un autre plan, ce même URANUS plus  SATURNE en VERSEAU dans cette même Maison X soulignent, à la fois les préoccupations scientifiques et  la vocation de formation (là aussi, il serait trop long de développer).

En fait, cette orientation que je viens de qualifier de scientifique est, avant tout, essentiellement technique et pratique : le Soleil en Capricorne (signe porté à construire, édifier, élever, etc..) est étroitement accompagné de MARS : il ne s’agit pas simplement de concevoir mais d’exécuter, de réaliser, MARS étant le significateur traditionnel des « outils et des armes ». de ce qui nous donne prise et maîtrise sur la nature, par la technique (le soc de la charrue ou le tracteur) ou la violence (l’épée ou la kalachnikov).  

– MARS est lui même accompagné de MERCURE (alliance entre l’intelligence et l’action, la théorie et la pratique) et enfin de VENUS (capacité de donner forme, d’incarner) ce qui confère au sujet, en gros, la volonté et la capacité de concevoir et de réaliser ses désirs, ses attentes.

On devrait commencer à entrevoir combien, dans cet assemblage, tout se polarise et se complète pour satisfaire une volonté (Soleil) : le désir (Vénus) et l’action (Mars) – combinaison très passionnelle puisqu’elles mobilisent tous les instincts et tous les appétits – trouvent en Mercure (le mental, le calcul) pour réaliser les objectifs du Soleil.

Comme on le voit, cette première approche possible, est rigoureusement positive et pourrait signaler un grand pouvoir de réalisation.

Mais on a vu qu’il n’en était pas ainsi. Pourquoi ?

Continuons l’examen du portrait de Matthieu tel qu’il nous est tracé par les enquêteurs de la presse quotidienne.

  » De façon plus sourde, ce petit fumeur de joints est tenaillé par des perversions sexuelles longtemps inassouvies. En août 2010, il est accusé du viol d’une adolescente de 15 ans de son village. L’agression, d’une violence inouïe, a déjà été orchestrée à l’avance. Mathieu avait notamment préparé les liens pour l’entraver et la bâillonner. Mis en examen pour viol avec violences, le lycéen purge quatre mois de détention provisoire avant d’être libéré en novembre. »

  • Arrêtons nous là. Beaucoup d’informations en peu de mots.

D’abord la « fumette » : c’est à la mode. Il y a en occident tout un courant d’opinion libertaire favorable à la dépénalisation des drogues dites « douces » malgré les études qui en démontrent les ravages sur l’attention, la concentration, la mémoire, la scolarité, etc….

Et qui montrent aussi que tous les consommateurs de drogues « dures » ont commencé par la drogue « douce ». Comme tous les violeurs ont commencé par les vidéos porno.

Mais nous en sommes arrivés à un tel niveau de décomposition et de haine de nous-mêmes que le système, sous couvert de « liberté individuelle », ne conçoit de mettre à l’honneur que ce qui entraîne l’avilissement de nos enfants…et de leurs parents.

Sans oublier les intérêts financiers liés au trafic de drogue(s).

Dans le thème de Matthieu, l’angularité (c’est à dire la forte valorisation) de l’opposition LUNE/NEPTUNE (rêverie, affabulation, fantasme, déconnexion du réel, immaturité psychique et affective) indique une forte prédisposition à l’usage des stupéfiants (domaine éminent de Neptune). Raison de plus pour l’encadrer solidement (et affectueusement bien sûr : une éducation rigoureuse n’est pas une torture). Cet encadrement, visiblement, n’a pas été réalisé puisqu’on nous parle d’un « petit fumeur de joints ».

Où étaient papa et maman, quand Matthieu fumait ses joints ?

J’ai sept petits enfants, que des garçons, qui s’étagent entre 2 ans 13 ans. Je puis vous assurer qu’aucun d’entre eux ne pourrait toucher à un seul «joint » sans que leurs parents ne s’en aperçoivent et ne réagissent, tout simplement parce-qu’ils ont à cœur d’éduquer vraiment leurs enfants, qu’ils ne considèrent pas le temps qu’ils passent avec eux pour du temps perdu au détriment de leur carrière ou de leur plaisir. Bref.

Les addictions de Matthieu étaient-ils un reflet du laxisme de ses parents ? En d’autres termes plus clairs, fumaient-ils eux-mêmes ? Je ne sais et je n’épiloguerai pas sur une pure hypothèse.

Ensuite la violence, les pulsions sexuelles inassouvies, l’orchestration préméditée, etc….

La violence est manifeste : elle est exprimée avant tout par la conjonction SOLEIL/MARS sur laquelle il y aurait des pages à écrire. Faisons un petit détour par Platon dont le génie nous évitera de longues explications. Pour lui, l’âme – ce qui nous constitue comme Etre Humain où les Idées (le monde divin, la toute réalité dirait Jean Borella) se reflètent – qui bénéficie d’une vie, d’une autonomie propre et jouit de l’immortalité, se compose de trois puissances :

  • L’épithumia ou l’« appétit », élément concupiscible, désirant, le siège du désir (faim, sexualité), des passions. Vous devinez aisément que cette fonction correspond à VENUS dans le langage anthropocosmologique. Vénus dont vous vous souvenez qu’elle est maîtresse du thème de Matthieu par son Ascendant Taureau.

  • Le thumos ou la « colère », élément irascible, agressif. Il ne faut pas y voir a priori une connotation péjorative. Le Thumos ce qui nous permet d’agir, de réagir, de faire, de nous défendre, de modifier notre environnement, etc. Certes cette partie de l’âme est susceptible d’emportement, de colère, d’agressivité, mais aussi de courage et de noblesse.

  • Le logistikon, le « raisonnable », l’élément rationnel, immortel, divin ; c’est à lui que s’adresse le daimon de Socrate (facultés intellectuelles supérieures, si on veut)

Où  l’on s’aperçoit que le « logistikon » (SOLEIL+MERCURE, le siège de l’esprit, les fonctions les plus élaborées de la personnalité, de la psyché) de Matthieu est littéralement débordé par :

– l’epithumia – la nature sensuelle, concupiscente, passionnelle qui donne sa coloration à tout l’amas en Capricorne car, je le répète, VENUS est une projection essentielle de la nature du sujet

– et par le thumos, les désirs impérieux, la violence, la colère, Mars étant étroitement associé à Soleil/Mercure.

Poursuivons.

 » Pendant sa première incarcération, quatre experts diligentés par la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), dont un psychologue, l’ont visité en cellule avant de pondre un rapport d’investigation et d’orientation éducative (IOE). Bien qu’assez fouillé et destiné à éclairer les magistrats dans leur décision, ce document épais de plusieurs dizaines de pages n’a, à aucun moment, décelé la venimosité latente du personnage… Je vais y revenir plus loin…. Dans leurs conclusions, les experts psychiatriques avaient jugé le garçon «réadaptable, réinsérable et ne présentant pas de dangerosité ».

«Nous sommes devant un cas très rare, capable d’une manipulation extrême», observe un proche du dossier. Lors de ses auditions, Mathieu n’a fait jamais preuve de la moindre émotion. Animal à sang-froid, ce calculateur a même nié toute idée de préméditation pour obtenir une remise en liberté en un délai record. «Depuis lors, il a toujours observé les termes du contrôle judiciaire lui interdisant de revenir dans le Gard et ma cliente ne l’a jamais revu», confie au Figaro Me Valérie Devez, conseil de la première victime. »

  • Matthieu est un hyper-Capricorne et les termes employés dans cet article semblent avoir été sélectionnés dans un glossaire des qualificatifs attribués au Capricorne : « pas d’émotion » (c’est le propre d’une Vénus en Capricorne, « animal à sang-froid » (voir ci-après), « calculateur » (surtout avec Mercure dans le signe). Dans un autre langage on parlera peut-être d’un « introverti » : un animal à sang-froid qui calcule et prévoit ses « coups » bien longtemps avant de les exécuter et sait anticiper les difficultés qu’il aura à affronter et à vaincre pour réaliser son projet.

C’est le rôle de la fonction capricornienne que d’assurer l’avenir en s’appuyant sur l’expérience du passé pour organiser le présent et traverser l’hiver symbolique (c’est à dire les nécessités de l’existence) sans dommage.  Période éprouvante de l’année qui évoque, par analogie, une volonté froide et déterminée, une pensée hyper-rationnelle, ne laissant rien au hasard ; des sentiments contrôlés et maîtrisés, (quand ils ne sont pas refoulés) totalement assujettis au projet de vie, à l’ambition, au désir d’accomplissement, quel qu’en soit la qualité ; une volonté de contrôle infaillible sur les choses et les gens. Pensez à des carrières comme celles de Staline, Mao-Tsé-Toung, Edgard Hoover….ou du Dr Petiot et vous aurez une idée, de ce que peut symboliser le « capricorne » en matière d’ambition et de pouvoir à travers ces illustres représentants.

Un prédateur redoutable

« Très froid et sans émotion. » C’est ainsi que Jean-Yves Coquillat, procureur de la République de Clermont-Ferrand, qualifie Matthieu, l’assassin présumé de la jeune Agnès, une collégienne de 13 ans, durant sa garde à vue, au moment de ses aveux. Une froideur qui frappe d’autant plus que le jeune homme n’est âgé que de 17 ans et que le récit partiel qu’il a fait aux gendarmes de la section de recherches de Clermont-Ferrand montre que la jeune fille « a été tuée de façon extrêmement violente et brutale »…

Le scénario des événements d’alors, rapporté par le Midi-libre après les aveux du jeune homme, laisse penser à celui révélé dans le cas d’Agnès : un guet-apens préparé. « La fois précédente, explique le procureur, les circonstances étaient identiques. C’était la même chose, sauf que la victime est restée en vie. » Dimanche 1er août 2010, le jeune lycéen aurait appelé la jeune fille de 15 ans pour lui rendre 10 €. Il l’aurait entraînée à l’extérieur du village de Nages-et-Solorgues (Gard), avant de l’attacher par les poignets à un arbre et de lui imposer des rapports sexuels sous la menace d’un couteau. »

Je ne reviens pas sur la « froideur » et le « manque d’émotion » (ce qui veut dire exactement la même chose, mais le « journaliste ne le sait peut-être pas…) caractéristique commune à tous les psychopathes et sociopathes. Je ne reviens pas non plus sur la préparation du guet-apens, du viol et de  l’assassinat ; en fait de la préméditation en termes juridiques. Matthieu, comme tous les Capricornes, n’a rien d’un spontané ou d’un impulsif, qualités attribuées (entre autres) au BÉLIER dont la position dans le Zodiaque est conflictuelle avec celle du Capricorne. L’un ouvre la période explosive du Printemps toute animée de forces neuves et du renouveau de la nature ((pensez au « Sacre du Printemps » de Stravinsky, par exemple) ; l’autre prend acte de sa mort (l’automne) et nous introduit dans une période de manque, de frustration, de mise à l’épreuve et de deuil (l’hiver).

 Autre article consulté:

 » Le trouble jeu de Mathieu, lycéen pervers

« Une personnalité hors norme dans un cadre familial classique…» : en une formule lapidaire, un magistrat tente de résumer la trouble personnalité de Mathieu, où se mêlent l’image du «gentil copain» de lycée et celle d’un monstre glaçant qui piège avec méthode les jeunes filles au fond des bois avant de leur faire endurer un indicible calvaire. Sa dernière victime présumée, Agnès, scolarisée comme lui au collège-lycée Cévenol, établissement privé du Chambon-sur-Lignon, a été retrouvée carbonisée. Elle avait 13 ans. Depuis des mois, Mathieu l’avait désignée comme sa proie. L’atroce assassinat qu’il a commis a sidéré ses camarades et désarçonné une administration qui n’a jamais compris que l’adolescent recelait en lui une bombe sur le point d’exploser [….] Mathieu cultive un profil tranché à la Janus. Versé dans les domaines scientifiques, il s’adonne à sa passion dévorante, l’informatique. »

  • Il est évident que les caractéristiques ci-dessus décrites, notamment celles qui mettent en relief l’objectivité, la rationalité, la rigueur intellectuelle ou, tout simplement, l’esprit calculateur, prédisposent à des études scientifiques. Et notamment à l’informatique.

Mais qu’y-a-t-il de plus insensible qu’un ordinateur ? Plus largement, qu’y-a-t-il de plus étranger à la nature humaine, à ses sentiments à ses souffrances qu’une arme ou un outil, fussent-ils aussi perfectionnés et complexes qu’un programme informatique de la NASA ou qu’une bombe à neutrons ?

L’outil informatique, en particulier, est d’autant plus dangereux qu’il donne l’impression fallacieuse, à celui qui le manipule, d’être intelligent et cultivé, du fait qu’il nous fournit, grâce à Internet, toutes les informations dont nous pensons avoir besoin. Or, internet (et l’enseignement technique en général) se soucient comme d’une guigne de développer notre réflexion, notre sens critique, notre discernement, qui seuls peuvent favoriser une authentique intelligence de la vie, celle qui sait choisir et garder l’essentiel, le valable, et rejeter l’inutile ou le malsain dans la masse d’informations qui nous sont offertes. Il nous donne, de par sa logique même,  l’illusion de la rationalité en mettant les calculs les plus savants à notre portée ; mais il oublie de nous apprendre que la logique binaire, purement pragmatique, qu’il utilise, n’est pas celle de la vie, des relations humaines et de notre salut. Il encourage notre prétention infantile au sentiment de toute-puissance puisque, grâce à ses enchantements, nous n’avons plus besoin de savoir pour connaître ni de comprendre pour agir, la techno-science imposant sa grille de lecture à l’ensemble de la condition humaine. Mais cette grille est déformante et réductrice, elle établit une déconnection de plus en plus manifeste entre le raisonnement et la vie qui n’est jamais pure logique et calculs.

Et voilà le règne de la « technocratie » qui s’impose et nous livre à la tyrannie de robots humains. Combien de parents ravis des performances de leurs enfants dans les matières dites scientifiques « qui leur assureront un bon avenir » qui ne se sont jamais souciés de cultiver ni leur esprit ni leur âme et qui s’étonnent que de « si bons résultats scolaires » aient pu marquer la scolarité d’un « monstre » ?

On ne peut s’empêcher de se poser toutes ces questions devant les dérives, de plus en plus précoces, de certains de nos enfants à qui, au départ, « il ne manquait rien pour s’épanouir »…. Sauf l’essentiel peut-être : la culture de la transcendance.


En novembre 2010, il débarque au lycée Cévenol où il est perçu tantôt comme un «garçon calme» «très sympa » et «amical», tantôt comme un personnage «secret et solitaire», tantôt comme un «mythomane» qui fait croire à ses proches qu’il a «19 ans, un passé de braqueur de pharmacie ayant fait une cure de désintoxication…»

  • Où vous retrouvez la marque de la grande dissonance relative à l’opposition LUNE/NEPTUNE qui associe l’immaturité lunaire aux tendances mythomaniaques de Neptune (fuite, réelle ou fantasmée, hors de la réalité dans la drogue, les substances pharmaceutiques, le sexe souvent; fabrication d’une fausse personnalité jugée intéressante ou originale; goût du travestissement, de l’affabulation, du trompe-l’oeil, etc…) –

 » Lui qui aimait porter de gros pulls à l’effigie de ses groupes de rock préférés et jouait tranquillement au Yo-Yo ces dernières semaines, avait jusqu’au printemps 2011 une petite amie au lycée, «qui canalisait probablement ses pulsions sexuelles», analyse une élève. Son attitude «bizarre» avait fini par attirer l’attention de l’établissement: «Il passait son temps à lui toucher les seins, à l’embrasser goulûment. Cela nous écœurait», racontent trois jeunes filles, «il a d’ailleurs été réprimandé à plusieurs reprises pendant la récréation par des surveillants ».

C’est cette attitude provocatrice qui lui aurait valu de passer devant un conseil de vie scolaire en juin dernier. Les responsables de l’établissement auraient alors pensé refuser une réinscription pour l’année suivante, surtout connaissant son passif de quatre mois de prison. La «petite amie» du moment, elle, aurait quitté l’établissement dans la foulée. «On n’était pas enthousiastes mais nous avons fini par accepter pour lui donner une deuxième chance», raconte Jean-Michel Hieaux, vice-président du conseil d’administration du lycée.

De fait, en septembre, l’adolescent serait revenu «transformé». Fin octobre, à un moment de l’année où tous les élèves sont jaugés, le jeune Mathieu, bon élève en première, est même jugé «irréprochable» par l’équipe éducative. Trois semaines plus tard, il convainc Agnès de le suivre dans un bois, pour lui montrer un coin à champignons. »

  • Nous avons là des informations dont  nous avons déjà établi les corrélations anthropocosmologiques : la dissimulation et le calcul, la duplicité et la préméditation, la froideur et l’inémotivité, le goût épisodique de la solitude (très capricornien/saturnien). Tout cela nous l’avons plus ou moins abordé, même si je ne prétends pas à l’exhaustivité dans cette tentative d’approche d’un tel personnage.

Il nous reste à relever deux comportements nouveaux :

  • L’alternance sociabilité/agressivité et le goût de la provocation

La sociabilité s’explique très bien : Matthieu est Ascendant Taureau, donc vénusien. Il est aussi lunaire, ce qui est souvent un facteur de gentillesse et de sociabilité au moins épisodique car ces valeurs féminines le rendent dépendant du regard ou de l’attention, voire de la protection, des autres.

De plus, il « bénéficie » d’une conjonction de VENUS (maître du Taureau) à MERCURE (goût des contacts et des échanges) et au SOLEIL (besoin de plaire et de séduire). Le narcissisme n’est pas loin.

Pour l’astrologie « conditionaliste » qui dispose d’un discours très élaboré sur les rapports entre corps célestes, une telle association (SOLEIL/MERCURE/VENUS) est celle-là même qui favorise la « sociabilité » : « sens de la communication, sensible et mentale, et de l’animation. Éclectisme. Facteur d’extraversion ou de spontanéité. Art de faire passer idées, images, valeurs » (« Guide d’astrologie conditionaliste » – Christine Saint-Pierre – Coll. Astrologie – Ed. ST MICHEL – 4ème trim. 1994 p.69).

L’article montre bien combien Matthieu sait se rendre « populaire » quand il lui en prend l’envie, ce qui correspond bien à la dimension « extravertie » du thème. Mais nous avons vu aussi que l’importance du Capricorne (plus d’autres éléments non encore analysés) favorisent surtout l’introversion…donc la solitude et le repliement sur soi qui apparaissent à d’autres moments de son existence.

Arrive maintenant le chapitre de l’agressivité et de la violence, voire de la cruauté sadique quand on sait comment Matthieu a traité ses proies avant et après les avoir violées. Je ne m’étendrai pas sur la question.

  •  Il faut bien apercevoir dans le thème que VENUS (le nœud central du problème) se livre à une double identification[2] :

–        La première à MERCURE (facultés de communication, relative extraversion)

–        La seconde au pôle MARS/SOLEIL….qui évoque un tout autre climat.

Je ne peux pas trop développer les valeurs qui s’attachent à la conjonction SOLEIL/MARS mais elle est la plupart du temps malheureuse dans un thème natal. Pourquoi ? Parce qu’elle associe le pôle même de la conscience morale et spirituelle, la représentation du « surmoi » ou de l’« idéal de soi » diraient les psychanalystes,  à la manifestation du « ça » c’est à dire des instincts primitifs.

Pour reprendre la typologie platonicienne utilisée plus haut (que je préfère à la terminologie freudienne), le « logistikon » est enchaîné au même piquet que le « thumos » ; les facults les plus élaborées de l’âme aux pulsions les plus archaïques. L’esprit ne dispose plus de la distance nécessaire pour maîtriser et gouverner les appétîts.

Que s’ensuit-il ?

Si le Soleil est en mesure d’imposer sa loi à Mars, le sujet n’ose certes plus s’affirmer, affronter sa force à celle d’un adversaire ; il fuit la compétition et la confrontation, il est prudent, il a peur…mais la colère et la violence n’en sont pas maîtrisées pour autant. Elles s’exprimeront le plus souvent par du « mauvais esprit », des critiques, de chicaneries, des mesquineries, des remarques acerbes, des revendications à n’en plus finir, qui exaspéreront l’adversaire (et pas seulement l’adversaire hélas) mais sans jamais le détruire ou le dominer.

C’est l’image même du râleur, dur et méprisant aux faibles, servile devant les forts qu’on flatte mais qu’on déteste d’autant plus qu’ils reflètent une dimension solaire. Pour les gens de ma génération, le coureur cycliste Jean Robic, éternel râleur qui trouvait toujours mille et une raisons d’accuser les autres de ses propres échecs, était très représentatif de ce genre de dissonance avec une conjonction SOLEIL/MARS en Gémeaux.

Mais il arrive que ce soit l’inverse.

C’est MARS (les instincts, le désir, la colère, la violence…ou tout à la fois) qui l’emporte sur le SOLEIL (la conscience et l’autorité responsable). Nous avons alors affaire à la « tête brûlée ». Le personnage qui ne supporte de devoir obéir à quiconque, (le père, le chef, le patron, Dieu….) ni à quelque principe supérieur (Dieu, la morale, le droit….) s’opposant à ses désirs et surtout à son infantile besoin de dominer, d’agresser, d’humilier, d’imposer…

Or, ici, le SOLEIL ne fait pas le poids face à MARS.

–        Nous sommes en Capricorne où les valeurs solaires sont en déclin (hiver) et où MARS, au contraire, est très valorisé (la tradition accorde une « exaltation » aux valeurs martiennes en Capricorne : ténacité, intransigeance, renforcement du désir et de la volonté par la résistance de l’obstacle, goût de la confrontation…etc…)

–        La conjonction MARS/SOLEIL valorise MARS et non le SOLEIL

–        La conjonction VENUS/MARS elle aussi valorise MARS, car une planète en conjonction au maître de l’Asc. est toujours valorisée.

On comprend mieux combien le  « viol » (qui consiste à imposer sa volonté à l’autre, à le dominer sexuellement et l’humilier) peut s’avérer excitant pour un tel personnage.

 – Remarquons aussi le sextile que forme la conjonction SOLEIL/MARS à JUPITER en Scorpion : sentiment de supériorité, désir de conquête, prise d’initiatives hardies …

Or, je l’ai dit JUPITER est en Scorpion : intensité des désirs amoureux, exaltation des instincts, magnétisme, volonté impérieuse… C’est la position de Jupiter chez Louis XIV et Napoléon, mais aussi chez Rodin (puissance érotique de la sculpture) Jouvet (magnétisme) Monet (extraordinaire fécondité picturale).

Plus généralement JUPITER est un amplificateur, un exagérateur. C’est lui qui commande à notre besoin d’expansion naturel, à  notre désir de croissance par absorption de tout ce que la vie peut offrir à notre désir de croissance dans tous les domaines, des plus matériels aux plus élevés.

C’est donc lui qui est chargé d’organiser les conditions de la vie sociale, morale et politique de telle sorte que le désir d’expansion et de réussite de chacun puisse se concilier et se coordonner avec ceux de ses semblables à l’intérieur d’une société. Mais, de même qu’un célèbre humoriste affirmait autrefois que « certains conducteurs tiennent si bien leur droite qu’ils tiennent aussi celle des autres » la nature même de Jupiter, quand il n’est pas contrôlé par les valeurs inverses de retenue, de discipline, voire de renoncement exprimées par SATURNE, son compère en matière de civilisation, fait qu’il est tout naturellement porté à reculer les limites qu’il devrait respecter. C’est alors le « toujours plus » ou le « jamais assez » qui aboutit, dans la phase ultime de cette propension à l’ùbris qui constitue son plus grave danger, à la conviction que les règles sont faites pour assurer pleinement les conditions de notre satisfaction ou de notre prospérité. Attitude très courante chez les politiques, les managers et les financiers, de quelque bord qu’ils soient. 

– Vous remarquez que JUPITER, comme je le disais plus haut, est en « harmonie » sans restriction avec la conjonction SOLEIL/MARS/MERCURE/VENUS. Cela veut dire tout simplement qu’il est chargé d’accorder sa caution morale aux valeurs exprimées par cette quadruple conjonction (que j’ai détaillée plus haut) pour satisfaire les tendances comportementales qui s’y expriment avec le maximum d’efficacité, tant du côté de la conscience (qu’il s’agit de circonvenir en se trouvant de bons prétextes) que du côté de la loi (en évitant au maximum les désagréments possibles).

On aboutit à une forme de morale qui convient très bien au loup de la fable face à l’agneau qui – entre parenthèses – la morale de notre société post-libérale.

Inversement (car une configuration travaille dans les deux sens) l’ensemble des dispositions de la quadruple conjonction, sont, à leur tour, chargées d’inspirer au sujet les idées, le plan, les moyens à mettre en œuvre pour satisfaire à la réalisation des appétits jupitériens dans le domaine où ils sont destinés à se déployer : ici en Scorpion, c’est à dire le sexe, l’argent et la mort….

– Remarquons encore que JUPITER gouverne la Maison VIII dont les significations regroupent, comme par hasard, celles de la mort et de la sexualité.

– Que VENUS gouverne la Maison VI : les amours, le plaisir ; la Maison I : le sujet lui-même comme déjà vu : une grande partie de la MAISON XII : les grandes épreuves à subir…dont celui de la prison.

MARS n’est pas mieux loti puisqu’il gouverne la Maison XII (voir ci-dessus) et – par le Scorpion – la Maison VII (voir ci-dessus).

Comment comprendre une telle convergence qui associe sexualité, domination, violence, relations aux autres, mort et grandes épreuves ???

Cela ne se comprend pas : cela se constate car l’explication ultime des destinées humaines nous échappera toujours quelles que soient les tentatives que nous tentions pour rationaliser l’irrationalité apparentes des existences individuelles.

 » Agnès : Matthieu, 17 ans, présumé violeur et assassin

Le jeune homme accusé d’avoir violé, tué et brûlé Agnès, 13 ans, aurait déjà violé une adolescente il y a dix-huit mois. Il avait été estimé « réinsérable ».

 « Très froid et sans émotion. » C’est ainsi que Jean-Yves Coquillat, procureur de la République de Clermont-Ferrand, qualifie Matthieu, l’assassin présumé de la jeune Agnès, une collégienne de 13 ans, durant sa garde à vue, au moment de ses aveux. Une froideur qui frappe d’autant plus que le jeune homme n’est âgé que de 17 ans et que le récit partiel qu’il a fait aux gendarmes de la section de recherches de Clermont-Ferrand montre que la jeune fille « a été tuée de façon extrêmement violente et brutale ». Qui est Matthieu, mis en examen pour viol et assassinat ?

Des éducateurs aveugles sur son cas

En apparence, le jeune homme respirait le même air de sérénité et de bonne éducation que ses camarades du collège-lycée Cévenol-International, un internat privé du Chambon-sur-Lignon, à l’écart de la violence des « ghettos », de la « haine de l’autre », comme l’indique une brochure de l’établissement. Un jeune homme intégré socialement, fils d’un enseignant et d’une mère comptable. Un nouveau qui ne semblait pas avoir fait parler de lui dans l’établissement. Au point que, si Philippe Bauwens, le chef d’établissement, reconnaît avoir eu vent de son passé, ce n’était que de manière floue. « Nous avions des éléments de sa scolarité, mais pas connaissance de son passé judiciaire », a-t-il déclaré dimanche. « On savait qu’il avait eu des ennuis avec la justice, mais on n’en connaissait pas la nature. Et nous n’avions aucun contact avec les services de justice. » Le garçon ne différait des autres qu’en raison de son suivi médico-judiciaire par un psychiatre du Puy-en-Velay et par un psychologue dans l’établissement.

 « Réinsérable »

Pourtant, Matthieu était un élève un peu particulier, inscrit depuis novembre 2010 et dernièrement en classe de première STG (sciences et techniques de gestion). Car il était encore sous le coup d’un contrôle judiciaire pour des faits remontant au mois d’août 2010. Des faits de viol. Alors domicilié dans le Gard avec ses parents et ses deux sœurs, il a été accusé par une jeune fille de 15 ans, une « copine », de l’avoir violée.

Le scénario des événements d’alors, rapporté par le Midi-libre après les aveux du jeune homme, laisse penser à celui révélé dans le cas d’Agnès : un guet-apens préparé. « La fois précédente, explique le procureur, les circonstances étaient identiques. C’était la même chose, sauf que la victime est restée en vie. » Dimanche 1er août 2010, le jeune lycéen aurait appelé la jeune fille de 15 ans pour lui rendre 10 €. Il l’aurait entraînée à l’extérieur du village de Nages-et-Solorgues (Gard), avant de l’attacher par les poignets à un arbre et de lui imposer des rapports sexuels sous la menace d’un couteau.

  • Fin de la citation des coupures de presse. 

Rien de réellement nouveau par rapport aux précédents articles.

Comme nous l’avons vu la structure anthropocosmologique prédispose certainement  Matthieu à un certain nombre de comportements : sensualité dépravée, égocentrisme et narcissisme, immaturité, affabulation et mythomanie au service de désirs impérieux ; satisfaction privilégiant un rapport agressif et humiliant pour la partenaire, rejet quasi bestial de toute forme de transcendance ou d’autorité….

Bref, tout pour plaire à mon récent interlocuteur épris de ce « sadisme » qui lui est présenté de façon si éloquente par ses professeurs de Terminale.

Le plan que nous avons suivi, a tenté de faire ressortir une hiérarchie dans l’organisation du thème natal de Matthieu, de mettre en lumière les points saillants et les convergences qui peuvent expliquer l’orientation délibérément criminelle et perverse prise par sa trajectoire de vie.

Cependant il nous reste comme un doute.

Aurait-il pu échapper aux pièges de ses déterminations les plus destructrices ?

Cela paraît difficile et je vais essayer de faire comprendre pourquoi.

  •  

    Il reste une configuration – essentielle – que nous n’avons pas encore abordée. C’est celle de la dissonance SATURNE/PLUTON avec l’ascendant de Matthieu

SATURNE est au « carré » de cet Ascendant – PLUTON est à son « opposition ».

Remarquons tout de suite que ces deux symboles sont au maximum de leur capacité d’expression car tous deux sont en domicile, « chez eux » :

–        SATURNE est en Verseau, son 2ème domicile : pureté, détachement spirituel, tendances sacrificielles, nous dit la littérature astrologique qui arrive rarement à éviter les connotations morales dans l’analyse des facteurs planétaires; car Saturne en Verseau peut aussi signaler une forme de cérébralité froide, intransigeeante et sèche, un goût de l’abstraction qui éloigne le sujet de toute forme d’émotion ou de considération « sentimentale ». Excellente position pour un informaticien caricatural.

–        PLUTON est en Scorpion, son propre signe où il exerce pleinement sa fonction instinct de vie/instinct de mort indissolublement liés car (et c’est toute l’ambigüité du Scorpion et de Pluton) toute vie (ce que les Grecs appelaient génération) naît d’une mort nécessaire (corruption, chez les mêmes). Ainsi la fleur naît de la mort de la graine, le fruit de la mort de la fleur…et la future nouvelle graine de la mort du fruit, etc… ; l’embryon naît de la mort du spermatozoïde et de l’ovule, les enfants croissent et se nourrissent des dépossessions que leurs parents sont prêts à assumer (« avec tous les sacrifices que j’ai faits pour toi !»…vous connaissez la chanson, elle est parfaitement juste). Et cela va, dans les cas extrêmes, jusqu’au sacrifice de leur vie ; par exemple la maman qui meurt en mettant son enfant au monde ; le papa qui se jette sous les roues d’une voiture pour protéger son enfant, etc, etc).

–        Sans oublier nos actes quotidiens d’autoconservation qui n’entretiennent notre vie et satisfont nos appétits (quelquefois démesurés) qu’en détruisant d’autres vies : celles des animaux et des végétaux que nous consommons.

–        Sans oublier non plus, tous les conforts et jouissances (souvent inutiles) que la vie moderne met à notre disposition… en déclarant la mort aux ressources naturelles de la planète, au bien-être et à la santé d’autres populations moins avantagées par la nature… mais tout aussi potentiellement prédatrices que nous le sommes, rassurez-vous.

Vous comprenez que PLUTON (le corps céleste le plus éloigné du SOLEIL) représente le noyau vital, la source des forces instinctives qui nous poussent à nous maintenir notre survie physique par tous les moyens. Il les représente dans leur forme la plus aveugle, la plus impersonnelle, souvent la plus implacable. Ces forces que l’humanité a mis des millénaires à discipliner, à socialiser, à christianiser surtout. Il est acquis désormais que l’anthropophagie, le viol, l’inceste, le meurtre, l’esclavagisme même (qui consiste à s’approprier l’existence, le travail ou le corps de l’autre) et toutes les dérives où nous entraînent les passions exacerbées d’instincts exaltés, sont contraires à l’accomplissement véritable de l’homme en tant qu’homme, celui qui accepte que morale et vie spirituelle ne peuvent se déployer qu’en contrôlant cette nature, disons, animale que le péché originel a libéré en nous..

Il faut s’appeler M. Bertolone, M. Hollande, Mme Veil ou Mme Vallaud- Bécassem pour considérer que les transgressions plutoniennes qui torturent la nature humaine depuis sa Création, deviennent des « avancées sociétales » quand on les libère en jetant sur elles le manteau de Noé de la légalisation. Une « IVG » est toujours un acte de mort et un pseudo-mariage homo relève toujours au mieux de la farce, au pire de la psychopathologie sociale. Pour ne pas parler du commerce de ventres maternels, du trafic d’ovaires, de la vente de bébés sur catalogue (mais oui, cela existe) ou du trafic d’organes humains prélevés sur des personnes enlevées et assassinées ou amputées pour de l’argent dans le moins pire des cas ; toutes pratiques que notre im-monde moderne tolère – plutôt plus que moins – car chacun pense pouvoir avoir à en profiter un jour. 

Tout cela relève de PLUTON (en fait de Satan, mais restons en à l’anthropocosmologie) c’est à dire d’une force brutale et incoercible. La force de la Vie biologique, qui, lorsqu’elle est coupée de la source lumineuse qui seule peut la conduire vers des buts conformes à la Création, s’inverse irrémédiablement en force de mort.

Ce qui nous ramène tout naturellement à la sexualité et à ses rapports avec la vie qu’elle est destinée à servir quand elle est canalisée par les plus hautes facultés de l’âme (le « logistikon ») ; avec la mort quand elle est livrée à elle même et orientée vers des satisfactions purement égoïstes.

L’autre ne devient alors que le moyen de ma satisfaction, il est réduit à l’état d’objet à consommer aussi peu digne de compassion ou de reconnaissance que le steack que je découpe dans mon assiette. 

C’est l’attitude même de ceux qui prônent la « libération » sexuelle tous azimuts ; un monde où chacun devient objet de convoitise et de consommation pour chacun ; un monde où chacun se transforme et transforme le partenaire en esclave sexuel.

Quand il s’agit de sexualité saine et joyeuse, cela peut paraître une façon de vivre comme une autre qui ne regarde que le sujet lui même qui ne doit pourtant pas oublier qu’il n’y a que de la solitude et de l’amertume au bout du chemin.

Mais, lorsque la sexualité est abandonnée à elle-même, quand on n’a pas doté l’enfant puis l’adolescent, des repères et des freins nécessaires à épanouir sa sexualité au lieu de l’abandonner à la tyrannie des fantasmes qui en feront  d’abord le jouet puis l’esclave de sa sensualité, la voie est ouverte vers toutes les perversions. La répétition épuise le désir sans l’éteindre. L’inédit, l’interdit,  le transgressif sont alors appelés à la rescousse. La voie vers alors ouverte vers le pire…. 

C’est cette voie qu’a suivie Matthieu, très jeune : un premier viol sous la menace d’un couteau à 15 ans, un second avec crimes et « brutalité inouïe » à 17 ans.

 

  • C’est là où il nous faut revenir à SATURNE et PLUTON dont la dissonance (ainsi que les dissonances SATURNE/MARS et URANUS/MARS) est une des plus destructrices et criminogènes qui soit.

Parlons d’abord de PLUTON dans le thème de Matthieu, sans revenir sur les significations que je vous ai amplement suggérées plus haut.

Situé à la pointe de la Maison VII, il faut le voir dans sa double fonction :

–        Opposé à l’Ascendant, il évoque une très difficile problème d’intégration des valeurs instinctives et sexuelles dans la personnalité du sujet. Ces valeurs pourront cependant s’exprimer car PLUTON est très puissant : placé sur un des points stratégiques du thème (un « angle ») et, de plus, il est en dominicile. Mais elles s’exprimeront non sur le mode élaboré et créatif mais sur un mode archaïque, bestial, car il renforcera la sensualité naturelle de l’Ascendant TAUREAU (capter, consommer, avaler, absorber, manger…rien de bien oblatif dans cette énumération).

–        Situé sur le « Descendant » il qualifie les dispositions relationnelles du sujet : attirances pour les personnes ou les situations marginales favorables à l’assouvissement de la volonté de jouissance exprimée par Pluton dans le contexte. Mépris radical des règles, conventions ou toutes autres considérations morales dans le rapport à l’autre. Notamment en matière affective et sexuelles où rien ne doit entraver le plaisir et la jouissance.

–        Or la jouissance (nous l’avons vu quand nous avons examiné les dispositions révélées par l’amas de corps célestes en Capricorne) est radicalement associée ici au besoin de dominer, voire d’agresser, ce qui souligne la tendance perverse dans les rapports humains.

Là encore, on peut penser que, malgré ces dispositions plutoniennes, le pire aurait pu être évité. Mais c’est là où SATURNE entre en jeu.

  • Il faut voir ici le jeu saturnien sous deux angles complémentaires :

–        Le premier consiste à envisager le « carré » saturnien dans son aspect positif. En effet, dire que Saturne est carré de l’Ascendant TAUREAU et de PLUTON en Scorpion, c’est tout simplement dire que la conscience morale, la maîtrise de soi, le sens du devoir et de la loi essayent de contrôler, de limiter, de bloquer même, la nature instinctive, sensuelle et sexuelle exprimée par la combinaison Asc/Taureau/Scorpion/Pluton. Et tous cas de la construire, de l’élaborer vers une expression adulte et intégrée sur le plan de la vie sociale.  En Verseau, Saturne cherche à orienter la nature du sujet vers une forme d’humanisation, de sociabilisation, de détachement vis-à-vis de la vie instinctive. Visiblement en vain.

–        Le second point de vue, consiste à prendre en compte le « rejet » de Saturne par l’Asc Taureau, le sujet ressentant toute limitation de son « oralité » (Taureau) et de son « analité » (Pluton/Scorpion) comme insupportablement frustrantes. En fait, une dissonance aussi sévère d’un Saturne très puissant, très dignifié, à l’Asc évoque toujours la présence de ce que la psychologie appellerait un puissant « complexe de sevrage » lié à une frustration affective.

Un « complexe de sevrage » quand il n’est pas pris en compte et traité (si tant est qu’on puisse en guérir…) se résout toujours de deux façons :

–        soit par le renoncement (anorexie, détachement, indifférences, psycho-rigidité, constipation, déprime…)

–        soit par l’avidité : financière, affective, alimentaire, sexuelle avec cas de boulimie, de jalousie, de possessivité maladive, etc…. 

Il semble que Matthieu ait globalement opté pour la seconde éventualité.

Et les conséquences de ce « rejet » sont dramatiques ici.

–        D’abord si l’Asc « rejette » Saturne, il intègre parfaitement  URANUS. Regardez le thème et vous verrez que URANUS en Capricorne forme un trigone avec l’Ascendant TAUREAU.

Conclusion : Matthieu n’obéira qu’à ses propres lois et principes, il se veut libre (quoique sans doute assez confusément car il est encore très jeune) et décidé à conduire sa vie comme il l’entend ; URANUS est en Maison IX, celle où nous nous forgeons nos règles de vie, et il gouverne la Maison X par le Verseau : celle de la destinée et de la carrière et le choix de l’informatique et sans doute d’un statut de travailleurs indépendant aurait bien convenu au garçon. Mais sa vie a pris une tout autre tournure.

 – Vous remarquerez aussi que URANUS est chez SATURNE (il est en Capricorne) et que SATURNE est chez URANUS (il est en Verseau).

Ces deux corps célestes sont donc en « réception réciproque » c’est à dire dans le domicile l’un de l’autre. En fait, on pourrait interpréter cette situation comme une sorte de conjonction SATURNE/URANUS.

Ce qui pose le problème de l’adaptation de sujet à la société. En effet une telle conjonction dominante, signale raideur, intransigeance excessive, radicale. Elle condamne le sujet qui en est « affecté » au blocage, à l’isolement ; il se construit un univers sélectif, original……et même et surtout « marginal » si on se souvient que PLUTON est l’autre élément du thème.

Bien sûr, plus on avance dans l’analyse de ce thème, plus la problème de l’éducation, de l’ambiance familiale, de l’histoire et des scenarii dont Matthieu est l’héritier, se pose de plus en plus. Mais comme nous n’avons aucune information à ce sujet, je préfère m’abstenir de toute interprétation « sauvage ».

Mais il y a un autre point à observer et dont il faut absolument tenir compte dans l’étude de ce thème. Il est moins évident pour un œil peu exercé, mais il n’échappera pas (je pense) au professionnel. Le voici : 6 corps célestes sur 10 (en Capricorne comme nous l’avons déjà observé) « travaillent » sous la maîtrise de Saturne, pour le compte de Saturne.

Or, nous l’avons constaté, Saturne n’est pas en mesure d’imposer sa loi structurante et responsable dans ce thème ; les puissances contraires (instinctives, passionnelles) sont trop puissantes. Du moins pour le moment.

Quand Saturne ne peut « construire » une fonction et l’amener à son achèvement, à sa perfection (ce qui est son rôle spécifique):

–        Soit il la bloque et elle reste à l’état inachevé, indifférencié, elle ne peut s’exprimer (ex : passivité, soumission, voire veulerie et lâcheté avec le SOLEIL sévèrement inhibé par Saturne)

–        Soit il la libère, comme un barrage qui s’effondre sous la poussée des eaux qu’il ne peut plus contenir et qui alors emportent tout sur leur passage. Autrement dit, il laisse la fonction s’exprimer mais sur un mode non élaboré, régressif, primaire, infantile, improductif. En d’autres termes, c’est la face sombre ou négative de la fonction qui peut alors pleinement s’exprimer.

Ici, nous avons :

URANUS : rigidité, sectarisme, insensibilité, sécheresse, inhumanité

– NEPTUNE ; fantasme, irresponsabilité, mythomanie, sensualisme débridé, addiction aux drogues, à l’alcool, etc…

– SOLEIL ; orgueil, suffisance, arrogance…ou lâcheté, veulerie

– MARS : agressivité, violence, sadisme, destruction

– MERCURE : mensonge, affabulation, manipulation

– VENUS ; gourmandise, paresse, sensualité, cupidité…

 Ces différentes possibilités s’exprimant sur tous les degrés d’intensité possible, des plus marqués au plus subtils, suivant le sujet et sa prise de conscience de lui même, son désir éventuel de se corriger, suivant aussi les circonstances de l’existence, l’environnement social, etc….

Pour en revenir à la dissonance SATURNE/PLUTON particulièrement  valorisée du fait de l’angularité qui la met au contact de ce que la personnalité de Matthieu a de plus individuel, il nous faut bien voir qu’elle représente le combat que tout homme doit mener contre les forces du mal et qui risquent à tout moment de l’emporter quand il relâche sa volonté de résister. Vous connaissez (pour ceux et celles qui me lisent quelquefois) mon goût pour les comparaisons cinématographiques, en voici une qui vous plaira peut-être : PLUTON est du côté de la « force obscure » et il est représenté par l’Empereur et Dark Valdor  Luke, SATURNE du côté de Maitre Yoda et de Skywalker (héros plutôt solaire que saturnien) et de toutes les déclinaisons imaginées par Lukas dans sa magnifique épopée intersidérale.

Dark Valdor s’est trouvé, dans sa jeunesse, du côté lumineux de la force ; il était le « major » des jeunes jeddaïs. Mais, par dépit et frustration égotique, il est passé au côté « obscur » et s’est vendu à l’Empereur. Cependant, à la fin de l’épopée, il se convertit par amour pour son fils et réintégre sa pureté originelle. 

Les cinq épisodes de cette magnifique saga ne sont qu’une sorte de projection des conflits qui mobilisent les parties nobles de l’âme humaine affrontés aux ténèbres de l’animalité aveugle éprise de ses seules satisfactions.

Aussi, pourrait-on classer les êtres profondément marqués par un conflit SATURNE/PLUTON en deux grandes familles (avec toutes les nuances que l’ensemble du thème et ses multiples dispositions secondaires peut apporter à cette note de base) :

Ceux chez qui PLUTON l’emporte d’une lutte contre Saturne dont il ressort blessé donc corrompu, frustré, amer, avide, cynique : les transgressifs, les pervers, les cruels, les criminels, les sadiques, etc…. ceux qui ne rêvent que sang et ruines pour satisfaire leurs tourments intérieurs et ne voient chez les autres que des victimes potentielles à sacrifier à leurs délires. Ceux qui s’intéressent à la littérature policière américaine toute encombrée de « serial-killers » fauteurs de crimes dont la monstruosité et la cruauté dépassent tout entendement ou bien ceux qui apprécient des séries comme « Esprits Criminels » connaissant les ravages que peut entraîner une dissonance entre les représentants de la conscience morale (Soleil, Saturne, Uranus dans une moindre mesure) et ceux des pulsions instinctives animales (Pluton, Mars). Or Matthieu cumule ce genre de conflits. Et il n’est pas le seul : il suffit de suivre l’actualité pour constater que ces comportements déviants et criminels se multiplient. On ne peut impunément « interdire d’interdire », pousser à « jouir et consommer sans entraves » refuser d’éduquer nos enfants sous prétexte de « respecter leur libre-arbitre », valoriser les « déviances » sous prétexte d’égalité (où va-t-elle se nicher ?) et de droits-de-l’homme sans autoriser du même coup les débordements inévitables. 

Et il y a ceux chez qui SATURNE l’emporte dans le combat qu’il mène contre Pluton ; combat dont il ne sort pas indemne non plus : angoisse existentielle, pessimisme, avidité/insensibilité, psychorigidité, culpabilité quasi métaphysique, besoin de dominer et de castrer (Saturne a castré son propre père et il mangeait ses enfants…). 

Ce sont, à un niveau élevé, les défenseurs de la loi (dans toutes ses manifestations, jusqu’aux plus imprescriptibles), de ses rigueurs et de ses nécessités, les chercheurs de vérité (morale, philosophique, scientifique) souvent les contempteurs, les fustigateurs, les lucides (ou prétendus tels) les sceptiques, voire les nihilistes.

Un degré de plus et nous avons les punitifs avérés, les  répressifs, les procureurs, les justiciers de quelque cause que ce soit pourvu qu’elle leur donne le moyen d’exercer leur rigueur morale (au moins apparente). On pense irrésistiblement aux magistrats et policiers, tous ceux qui se reconnaissent aptes à juger, éventuellement à condamner et punir leurs semblables. Tâche sans doute indispensable mais qui demande un profil particulier quand même, car, un pas de plus et les grandes et nobles intentions ne font que favoriser dureté, mysanthropie, mépris souverain, comme on peut le constater chez certains magistrats.

Encore que, de nos jours, une bonne part de la magistrature verserait plutôt du côté de PLUTON. Elle considérerait le « droit » comme outil politique pour accomplir le bouleversement des mœurs, la « purification » de la société (à la place des politiques) et considérant les criminels comme des « victimes » de la dite société et comme des agents favorables, par leurs mœurs, à la destruction de structures obsolètes, les lâcherait assez volontiers dans la nature pour accomplir un authentique travail révolutionnaire, c’est à dire plutonien : créer le désordre nécessaire favorisant la chute du système et l’accouchement d’un ordre nouveau selon leurs voeux.

Quant aux victimes, elles n’ont qu’à bien se tenir et se faire oublier.

Sait-on par exemple que le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats de Paris, demande à ses jeunes confrères de refuser leur assistance aux parties civiles pour ne se consacrer qu’aux seuls accusés ? En clair : ils doivent défendre les criminels gratuitement et laisser les honnêtes gens se débrouiller par leurs propres moyens….mêm quand ils n’en ont pas !

Se souvient-on encore du fameux « Mur des cons » placardé dans les locaux du Syndicat de la Magistrature et qui montre à l’évidence où vont les sympathies et antipathies de ces nobles magistrats : vers la canaille pour celles là et les « bofs » pour celles-ci, comme vous et moi qui avons le tort de n’être ni violeurs,  ni dealers, ni amateurs de tournantes, ni « sans-papier », ni caillasseurs de policiers, incendaires d’écoles et de voitures, insulteurs et tabasseurs de professeurs, de personnel médical et de vieilles dames, ou encore d’écraseurs de gendarmettes, bref des cas désespérément et honteusement franchouillards d’olibrius respectant les lois d’un pays qu’ils aiment et admirent.

Nous avons aussi, la cohorte des vérificateurs, contrôleurs, inspecteurs en tous domaines ; tous ceux qui ont pour fonction de traquer la faute ou l’erreur….ce qui les conduit quelquefois à satisfaire leur sadisme latent en s’acharnant sur de pauvres citoyens ou de pauvres contribuables qui n’en peuvent mais…

Le cas le plus monstrueux et le plus destructeur se rencontre chez ceux qui mettent leur sadisme au service d’une loi supérieure ou d’une cause impersonnelle dont ils s’affirment les exécuteurs dociles : c’est le cas des djihadistes aujourd’hui dont la loi islamique couvre les viols et massacres de masse (femmes et enfants compris après tortures bien évidemment), les éventrements de femmes enceintes, égorgements rituels, etc…..

C’est le cas de nombreux « serial-killers » qui justifient leurs monstruosités par la nécessité de purifier la société.

Rappelez-vous, hier, le film « Seven » et du cinglé qui punit – avec quel sadisme – sept cas emblématiques (pour lui) des 7 péchés capitaux.

Rappelez-vous, avant-hier, Charles Manson (Saturne Verseau « carré » amas de 4 planètes en Scorpion – un peu comme Matthieu – + Pluton « carré » le même amas par Mercure et Jupiter interposés) massacrant Sharon Tate enceinte et ses amis, pour les punir de leur laxisme et de leur dévergondage et écrivant « Pigs ! «  (cochons) sur le mur avec le sang de ses victimes.

Rappelez-vous, ce n’est pas si vieux, l’entreprise de « purification » entreprise par Hitler : Saturne/Lion carré Mars/Vénus/Taureau (à peu près les mêmes significations que si nous avions affaire à Pluton).

Il est difficile d’imaginer comment Matthieu aurait pu passer à travers l’effroyable destinée qui est la sienne sans avoir reçu l’aide et l’attention nécessaires. Ce qui semble ne pas avoir été le cas.

 et, c’est là-dessus que je voudrais terminer.

Quand on lit les analyses des journalistes et qu’on rapproche leurs observations des valeurs traditionnellement dévolues aux données anthropocosmologiques telles qu’elles se présentent dans le thème de Matthieu, on ne peut pas ne pas rester médusé et désolé car tout ce qu’ils nous apprennent se trouvait, potentiellement mais clairement exposé à nos regards, dans le thème natal du jeune homme.

Dans un deuxième temps, quand on fait l’effort d’engager quelques recherches pour comparer le thème de Matthieu avec celui d’autres personnages présentant les mêmes données ou équivalents (suivant les canons de la méthode expérimentale chère à nos scientifiques) on tombe sur une sacrée collection de criminels pervers et sadiques.

Mesure-t-on alors le gâchis qui consiste à écarter l’anthropocosmologie des outils du psychologue, du pédagogue, de l’éducateur, des parents ???

Tout dans ce thème annonce un profond déséquilibre :

–        Déséquilibre affectif et émotionnel : complexe de sevrage et ses multiples manifestations possibles sur le plan comportemental

–        Déséquilibre de base : hyper-valorisation d’un signe (ici le Capricorne) au détriment d’une répartition plus harmonieuse des facteurs planétaires dans la carte du ciel, nuisant à l’ouverture de la personnalité, à ses capacités d’adaptation et de recul.

–         Déséquibre instinctuel : extrême valorisation des planètes sexuelles (Vénus/Mars/Pluton) sur un mode dissonant

–        Déséquilibre moral et psychologique avec le conflit entre les représentants de la conscience morale, de la maturité, du sens des responsabilités et ceux des instincts primaires, avec suprématie des seconds sur les premiers. Déséquilibre d’autant plus accentué que VENUS, maître de l’Asc donc expressive de la nature première du sujet (affectivité, sentimentalité, goût du plaisir) est prise dans le conflit et ne dispose pas des moyens nécessaires pour s’en libérer n’ayant d’autre recours que MARS (la violence) et JUPITER (la démesure, la jouissance maximum, la complaisance morale).

–        Le Soleil lui même, pôle majeur de la conscience morale et de la tenue de soi, se trouve, comme nous l’avons vu, débordé par les valeurs sexuelles représentées par la conjonction Vénus/Mars. Le tout rendu d’autant plus négatif que Saturne qui gouverne l’ensemble de ces facteurs célestes est en conflit avec le moi et n’a pas les moyens d’imposer sa fonction édificatrice, réfrénatrice, strucurante, renonciatrice….et ne peut que libérer les tendances telles qu’elles se présentent, mais sur le mode le moins élaboré qui soit.

Bref. Je ne sais pas s’il aurait été possible de redresser ce qui demande à l’être dans cette personnalité. Toute la destinée de Matthieu (et de ses victimes) était peut-être déjà joué à la naissance comme héritage d’un très lourd passif familial transgénéalogique…..ou par le simple caprice du destin, aussi aveugle que la fortune comme on le sait.

Mais ce que je sais, c’est que s’il y avait un moyen de mettre en échec cette inéluctabilité apparente du destin il fallait le tenter. Et comment éviter le drame d’un destin qu’on ne connaît pas, qu’on ne pressent pas ?

C’est là où intervient justement l’anthropocosmologie. Car on aura compris que si tout ce que nous sommes individuellement et avons à vivre ne peut toujours être perçu et compris dans toute sa profondeur dans une carte du ciel (sauf Dieu peut sonder les reins et les cœurs, comme dit l’adage) en revanche, tout s’y trouve indiqué de manière symbolique et il ne tient qu’à nous d’approfondir notre connaissance par tous les moyens possibles, dont une recherche persévérante et exigeante tout au long de sa vie.

L’exhaustivité d’une interprétation intégrale étant écartée – car relevant de l’illusion ou de la mythomanie – il n’en demeure pas moins que les caractéristiques principales, les points saillants d’une personnalité, sont parfaitement compréhensibles dans une carte du ciel quand on s’en donne la peine et les moyens.

Nous avons vu comment Matthieu a leurré les experts, psychiatres et psychologues de tout poil qui l’ont examiné, ce qui les a conduit à estimer, en toute bonne fois, qu’il était parfaitement réinsérable. Ce qui les fait les complices (involontaires certes) de l’assassinat particulièrement atroce de la jeune condisciple de Matthieu ; loup qu’on avait introduit dans la bergerie en déclarant qu’en fait il avait une nature d’agneau…et sans en avertir le berger (directeur de l’établissement) .

Il y a des moments où je comprends qu’on puisse constituer chez soi un « mur des cons » car l’irresponsabilité et la jobardise atteignent ici une dimension dramatique.

Or, si ces multiples experts des services psychosociaux et judiciaires, préalablement formés à la pratique de l’anthropocosmologie, avaient jeté un coup d’œil sur le thème de Matthieu, ils auraient immédiatement entrevu que ce jeune homme était dangereux et très manipulateur et je pense qu’ils auraient pris les précautions nécessaires…..sans que j’en sois sûr. Notre « justice » connaît un tel disfonctionnements depuis quelques lustres, que je doute que le  bon sens et surtout la bonne foi y aient encore leur mot à dire. Mais enfin, ne préjugeons d’heureuses surprises toujours possibles.

Reste la grande question. A laquelle personne ne pourra jamais répondre, et c’est peut-être mieux ainsi.

Connaissant, grâce à une étude anthropocosmologique fouillée, les déséquilibres évidents que présentait la personnalité de Matthieu qu’on peut présenter, je crois, comme un sociopathe et anticipant les conséquences qu’ils pouvaient entraîner :  le viol, le sadisme et le meurtre, était-il possible d’éviter la catastrophe ?

Je répondrais assez volontiers oui. Mais en nuançant. En mettant en place tout un encadrement adapté et en engageant dès que possible le travail nécessaire dans le domaine de la pédo-psychiatrie au lieu de le laisser livré à lui même, à son ordinateur, à ses « fumettes », à ses délires mythomaniaques, on aurait sans doute pu éviter – pour autant que de telles thérapies soient efficaces – éviter que Matthieu nuise aux autres.

En revanche, je ne suis pas sûr qu’on aurait pu guérir son âme car il serait fallacieux de penser que Matthieu soit devenu ce qu’il est sous l’effet d’un traumatisme quelconque qui, dans son cas, s’il s’est produit, n’a pu jouer que le rôle de déclencheur.

C’est la racine même de la personnalité (je ne trouve pas d’expression mieux adaptée) qui est malade avant l’apparition de toute cause efficiente extérieure probablement à la suite d’un lourd héritage transgénérationnel. Ces racines ont alimenté un arbre qui pousse de travers. On ne guérit pas un psychopathe ou un pervers par les moyens que la science médicale ou psychologique met à notre disposition. De même qu’on ne redresse pas un olivier tordu par le mistral.

Mais on peut peut-être assister à une « conversion ». C’est à dire non à une guérison d’une âme enténébrée mais à sa radicale transformation par ouverture à la lumière.

Cela se réalise notamment quand, à la suite d’un travail approfondi accompli sur les héritages transgénéalogiques, les transgressions éventuelles qui apparaissent et qui sont à la source de la pathologie morale (et non mentale) du sujet, sont levées, exprimées, symbolisées et purifiées par une démarche de style religieux.

On peut aussi penser à Jacques Fesch, assassin d’un policier et condamné à mort,  qui a trouvé la foi en prison et s’est converti d’une manière absolument exemplaire. La seule différence est que Jacques Fesch n’était pas un pervers ou un psychopathe, mais un simple garçon mal élevé qui avait versé dans la mauvaise vie.

Je garde pourtant un espoir pour Matthieu. A cause de ce SATURNE en Verseau qui me pose problème et qui, visiblement, cherche à amender les comportements déviants, à redresser l’arbre tordu.

 Les années 2022/23 et 2036/37 où Saturne s’affrontera à lui même pourraient être déterminantes pour le salut de ce jeune homme si, comme je l’espère, il y a quelque chose à sauver en lui.

 

 

 

   

 

 

 

 

 

 

 

 


[1] J’entendais l’autre jour sur une radio nationale, un distingué spécialiste assurer qu’un enfant de 8 ans connaissait désormais tout ce que la sexualité peut nous inspirer de plus bestial et de plus violent grâce à internet et à l’immense réseau  de sites pornographiques qu’il  offre à la convoitise de nos chères têtes blondes, jusque dans leur chambre à côté des nunucheries rapportées de Disney’Land….. Or, Matthieu ést un champion en matière informatique d’après ce que j’ai  lu.

Quant à ce que nous nous obstinons à appeler « éducation nationale » alors qu’y fleurit désormais la promotion des théories  les plus inacceptables en matière sexuelle (avec  travaux pratiques quelquefois,  comme à Sciences Po) elle est devenue une sorte de  lieu préparatoire à la transgression. « L’échange avec un jeune sadique » publié il y a peu de temps sur ce site,  ainsi que l’article que j’avais consacré à la Semaine Queer de Sciences Po, devrait ouvrir les yeux des plus  aveugles…..

[2] Comme j’ai déjà eu l’occasion de le préciser dans d’autres articles, lorsque le gouverneur du thème (ou maître de l’Asc.) est en conjonction avec un autre corps céleste, il tend à épouser les valeurs de celui-ci et à abandonner les comportements qui lui sont propres.

13 réponses à to “ » Aux âmes bien nées, l’horreur n’attend pas le nombre des années… »”

  • Alain:

    Merci encore pour cette étude très impressionnante, comme toujours. Un amateur d’astrologie et occasionnellement joueur de castagnettes qui vous suit régulièrement.

    • Merci pour ce commentaire très réconfortant car je me demande quelquefois si ces études servent à quelque chose.
      Cependant vous avez un avantage sur moi : c’est que je sais pas jouer des castagnettes….et je le regrette sincèrement.
      Encore merci et bien à vous.

      LSM

  • Marie:

    Article très intéressant , mais il ne faut pas oublier qu’au delà du conditionnement trans générationnel c’est l’articulation du rapport entre les parents entre eux et l’enfant qui est la noyau de la structure psychique : selon différentes études la triangulation père /mère /enfant est la clé qui peut expliquer la criminalité .

    Chez les pervers il y a fixation à la mère , la résolution du complexe d’Œdipe ne peut se faire .

    Et donc dans le cas de Mathieu , la presse ne dit rien ou pas grand chose des parents et de leurs relations , sauf que c’est un couple en apparence sans histoire ;ce qui n’est certainement pas le cas .

    L’analyse de nombreux pervers montre que la mise en place du « triangle oedipien » ne s’effectue pas normalement car la mère entretient la dépendance du petit garçon dans un climat incestueux , le père étant effacé ou au contraire très autoritaire , homosexuel refoulé , en tout cas ne pouvant prendre sa place de mari face à la mère dans une sexualité normale .La relation entre le père et la mère n’est pas normale (génitale hétérosexuelle mature) .

    Le petit garçon ne pouvant pas vivre et résoudre son complexe d’OEdipe, il ne pourra pas accéder à la sexualité « normale » (génitale et hétérosexuée), il va investir sexuellement des objets détournés, des fétiches. Il élabore ainsi peu à peu des scénarios érotiques pervers qui visent à lutter contre le traumatisme initial (impossibilité d’une triangulation normale ) et à maintenir la cohérence de son moi. Il ne vise donc pas le plaisir érotique mais la satisfaction narcissique car sa structure est perverse .

    On ne peut pas être très optimiste quant à la rédemption de ce type de personnalité (et les études sur la perversion le montrent ) , ca les structures psychiques sont fixés dès l’enfance .

    Il ne peut y avoir qu’une prise de conscience avec une volonté de ne pas céder à ses pulsions , donc d’aller contre sa nature propre (ce qui est quand même assez rare) , exactement comme les personnes à structure pédophiles peuvent avoir une prise de conscience et ne pas céder à leurs penchants , ce qui ne veut pas dire qu’elles ne sont plus pédophile :elles continue à avoir cette tendance mais sans passer à l’acte .

    L’arbre reste tordu mais avec assez de conscience pour ne pas nuire aux autres .

    • Merci pour cet excellent commentaire qui a le mérite de nous décrire clairement comment s’installe une structure perverse (au sens psychologique et en abandonnant toute connotation morale bien sûr…. »quoique« , aurait dit Raymond Devos).

      Mérite supplémentaire, et non des moindres à notre époque déboussolée, c’est de faire apparaître encore plus clairement que l’homosexualité n’est pas l’équivalent de l’hétérosexualité entre lesquelles nous aurions à choisir (ce qui est le discours actuel) mais doit être définit comme déviation ou désorientation de la sexualité tout court. Celle-ci étant – toujours pour utiliser le langage à la mode – « hétérosexuelle » par nature. De même que la chaleur fait partie intégrante de la définition du feu.
      Le scénario que vous décrivez est exactement celui que j’ai observé à de nombreuses reprises dans ma longue carrière (plus de trente ans, hélas !) chez mes consultants homosexuels : une mère toute puissante et possessive, un père absent dans sa dimension paternelle et virile. C’est dire si la disqualification délirante de la fonction paternelle dans notre législation de plus en plus soumise aux idéologies à la mode (féminisme, genre, etc…) va nous fabriquer quantité de phoques ou d’escargots.

      Ceci dit, je ne suis pas de ceux qui accordent aux théories freudiennes plus qu’elles sont habilitées à nous apprendre sur l’âme humaine pour des raisons que je ne peux développer dans le cadre de cette rubrique « commentaires ».

      Première objection : nombre de personnes ont été élevées dans le cadre des rapports inter-parentaux que vous décrivez et se sont constituées de manière parfaitement saine et mature.
      Deuxième objection : dans une fratrie de deux enfants ou plus, soumis à ces mêmes rapports, il est rare que tous évoluent de manière identique vers la perversion (homosexualité ou autres formes de « fétichisme »).
      Enfin et surtout, je ne perçois pas en quoi le scenario que vous décrivez – et, malheureusement assez courant de nos jours – peut aboutir au crime particulièrement violent et sadique comme celui du sujet de mon article….

      Il y a forcément là une dimension qui nous reste inconnue. D’où mon recours – au moins provisoire en attendant de nouvelles connaissances en ce domaine – à la psychogénéalogie.
      Ce qui voudrait dire que les scenarii morbides et délétères que vous décrivez, s’ils conditionnent les comportements déviants, ne le peuvent que dans la mesure où ils favorisent l’émergence de tendances innées. Et ce que le mécanisme freudien prend pour une cause, n’est, en fait, qu’une condition secondaire (une cause seconde dirait Aristote) de la manifestation d’une tendance plus fondamentale ou plus archaïque. Le péché originel par exemple ???
      Sans aller jusque là (car le péché originel est présent en chacun de nous et, Dieu merci, nous évitions la plupart du temps ses conséquences les plus destructrices) on peut penser à la manifestation de transgressions inscrites dans la structure même de la psyché familiale, transgressions non élaborées, non assimilées, secrets odieux et honteux, faussant les rapports humains génération après génération jusqu’à la manifestation explosive et scandaleuse du traumatisme initial chez un descendant littéralement « possédé » par le scenario de départ et n’ayant pas d’autre moyen de l’exprimer que le passage à l’acte.
      Je persiste donc à penser que si on admet l’idée que de pareils comportements ont vraiment un sens, seule une étude radicale de l’histoire familiale sur les trois ou quatre générations qui ont précédé celle de Matthieu, pourrait nous donner la clé de son comportement déviant et criminel.
      Autrement il ne nous reste que la transgression originelle : celle d’Adam et Eve qui est à la base de toutes les catastrophes postérieures. Je ne vois rien d’autre.
      Bien cordialement à vous et encore merci de votre commentaire très instructif.
      Bonne Année
      LSM

  • Marie:

    Bonjour et merci pour votre réponse très instructive .

    Je m’intéresse depuis longtemps aux grands criminel et aux tueurs en série , pour essayer de comprendre leurs dénominateurs communs , leurs motivations , leurs capacité d’évolution .

    On retrouve toujours à la base un déséquilibre familial , la famille peut paraître normale en apparence mais à l’analyse on trouve toujours des rapports parentaux problématiques . Mais en effet tout milieu familial dysfonctionnel ne génère pas une fratrie de pervers ou de psychopathes parce que :

    -d’une part chaque être humain a un potentiel différent à la naissance (conscience innée) qui va moduler le conditionnement familial auquel il est soumis, ce qui explique qu’un tel de la fratrie se structurera selon le mode pathologique , un autre dépassera ce stade .

    – d’autre part il y a le libre arbitre:certains vont l’utiliser pour s’extraire du conditionnement de leur milieu, d’autres vont s’y complaire pour aller vers le mal .Il y a toujours un choix possible dans un sens ou dans un autre , sinon l’être humain ne serait qu’un pantin conditionné non responsable de ses actes , un animal .

    On pourrait rajouter certaines rencontres fondamentales (éducateurs etc) , qui peuvent fléchir un déterminisme désastreux par une influence et une prise de conscience.

    Les astres et l’ histoire familiale s’inscrivent dans le chemin de vie de l’être humain , dont la partie la plus visible au final reste les rapports parentaux d’où mon intervention (et les structures psychiques pathologiques ont été bien étudiées qui peuvent prédire l’ évolution ou pas de la personne ) ,mais ce déterminisme n’exonère pas l’individu de sa responsabilité à cause du libre arbitre dont jouit tout être humain.

    C’est ce libre arbitre qui a mon avis en est la clé le mystère , car avec un même conditionnement désastreux (astrologique , familial ) telle personne subira son déterminisme fatal vers la destruction , une autre se redressera .

    bien cordialement
    et Bonne année

    Marie

    • Nous sommes bien d’accord. Sauf que vous invoquez les seules théories de Freud et sa monomanie pansexualiste comme horizon insurpassable de l’explication des comportements humains : donc une théorie mécaniste et matérialiste entièrement basée sur les heurs et malheurs de la « libido » conçue comme processus relevant presque exclusivement de la physique, de la puissance vitale.
      Je suis formé à d’autres écoles et, tout en respectant vos explications, il me paraît indispensable de les dépasser car le freudisme n’est qu’un moment ou un point de vue possibles sur l’âme humaine. Et un point de vue qui n’est ni absolu ni définitif car particulièrement dépendant des illusions scientistes et positivistes de la période moderne.
      Il lui manque donc ce fondement métaphysique qui n’envisage notre existence physique que par rapport à une Réalité qui la dépasse, la fonde et la justifie.
      Au-delà des explications commodes empruntées aux aléas des phases pré-oedipiennes (ce fameux « oedipe » contesté par Adler ou Jung par exemple) qui, selon vous, expliqueraient perversions, psychopathologie, sociopathologie, il resterait à nous interroger plus profondément sur ce qu’est le Mal absolu et à sa façon de se manifester en nous.
      Vous me parlez des relations inter-familiales, de fixation à des étapes infantiles, etc, et ce n’est sans doute pas entièrement faux. Mais, en prenant du recul, vous devez bien vous rendre compte que cela « décrit » mais « n’explique » pas. Vous connaissez sans doute la chanson « Tout va très bien, madame la Marquise » dans laquelle cette brava dame apprend la mort de sa jument grise, elle même conséquence de l’incendie des écuries, elle même causée par une chandelle que le Marquis a renversé, chute elle même provoquée par le suicide du Marquis, lui même entraîné par sa ruine. Mais la cause véritable et ultime de la mort de la jument grise et de toute la série pseudo-explicative qui la précède est dépendante des raisons qui ont provoqué la ruine du Marquis : raisons pratiques d’abord : il a fait de mauvaises affaires, il a perdu au jeu, il a spéculé de manière irréfléchie ? Etc. Et, plus encore, des raisons morales qui ont entraîné le suicide : le Marquis était incapable de faire face à une situation de crise, il était trop lâche pour affronter la ruine et il a préféré laisser sa femme se débrouiller seul. La voilà la seule et vraie cause de la mort de la jument grise.
      Pardonnez moi cette petite incursion du côté de la variété pour évoquer ce souci permanent des causes premières que nous devons avoir pour sonder le mystère de la nature humaine et de ses dérèglements : la psychologie – et singulièrement la psychanalyse – affirme détenir la vérité ultime sur l’âme humaine, comme la physique quantique croit détenir la clé de l’explication cosmique, l’économie, la clé du fonctionnement harmonieux des sociétés, etc,….toutes ces connaissances – précieuses certes – ne sont que des fenêtres que nous tâchons d’ouvrir sur Réalité qui se joue de nos prétentions et de nos certitudes.
      Le Mal s’est installé dans l’âme de Matthieu, il s’est peut-être nourri des éventuelles dissensions familiales (qui en d’autres circonstances n’auraient probablement eu aucun effet) mais il trouve sa source bien au delà d’elles.
      C’est dans cette ouverture du regard hors des paradigmes à la mode, culturels, psychologiques, idéologiques, politiques et autres, que peut résider vraiment l’exercice de l’intelligence et de la volonté, les deux qualités qui nous font « à l’image et à la ressemblance de Dieu ».
      Merci de m’avoir donné l’occasion de réfléchir, comme à haute voix, grâce à vos commentaires….même si cette réflexion ne répond sans doute pas à votre attente.
      Bien cordialement à vous

      LSM

  • Marie:

    Bonjour et merci pour votre réponse qui répond tout à fait à mes attentes grâce à vos explications plus détaillées : vous pensez que je n’ai que la psychanalyse et Freud comme repère ce qui n’est pas le cas :je trouve juste que la construction psycho -sexuelle décrite pas Freud est assez proche de la réalité , je l’ai remarqué et expérimenté.

    Freud a été limité par son athéisme /matérialisme sur certains points ,mais sa description des différents stades de croissance par lesquels il faut passer sous peine de déviance donne un assez bonne idée de ce qu’est la normalité et les structures déviantes (même si il y a certains erreurs ET OUBLIS comme chez tout auteur) .
    Il ne faut pas oublier qu’il décrit la sexualité génitale hétérosexuelle mature comme un aboutissement et une excellence , et c’est pour cela que la psychanalyse a été attaquée par les modernes qjui ne supportent pas cette idée de normalité sexuelle .Les psychanalystes honnêtes n’osent pas s’exprimer dans les médias sous peine d’être taxés d’homophobie .
    Donc je pense qu’il faut lui reconnaître celà :ses études sur la psyché ne font pas le jeu des ennemis de l’ordre des choses et du bon sens, qui veulent mettre les tendances sexuelles au même niveau et c’est pour cela qu’ils le combattent et qu’on voit fleurir des livres noirs de la psychanalyse remettant en cause par la même occasion la suprématie du mariage homme/femme .

    Le travail de Freud loin « d’affirmer détenir la vérité ultime  » n’est qu’un moyen de plus de compréhension de l’être humain , même si je vous l’accorde , il a pu se tromper sur certains points.

    Je suis d’accord avec vous sur l’importance déterminisme des astres et de la psycho généalogie sur la destinée , mais il n’est pas toujours possible de faire cette étude .
    Pour Matthieu le problème viendrait plutôt de sa mère d’après les journaux , car celle-ci est née en prison de père inconnu et d’une mère défaillante , et fut maltraitée et abusée dans son enfance , ballotée de foyers en foyers .Mère protectrice ayant tendance à idéaliser son fils, donc pas besoin de monter très haut dans sa généalogie le cas de Matthieu pour trouver des causes .

    A mon humble avis , Matthieu a plus une structure perverse que les 3 jeunes criminels sous le feu de l’actualité récente , car lui est un prédateur qui prend plaisir (jouit) de dominer les femmes et de la souffrance qu’il leur procure et dont il se nourrit .la destruction de l’autre lui procure du plaisir .Alors que les 3 autres se sentent missionnés (ce sont êtres à la dérive sans repères , manipulés par une idéologie ) vers un noble but mais ne sont des prédateurs , ils ne cherchent pas à dominer , ils croient naïvement ( de façon illusoire et pathologique) à leur mission rédemptrice .

    Bien cordialement

    Marie

    • Merci très vivement pour ce commentaire, absolument passionnant, que vous nous offrez. Vous nous donnez de Freud une image qui se démarque de la tendance actuelle qui tend plutôt à sa remise en cause, voire à son rejet, après quasi un siècle de suprématie inconditionnelle sur le monde de la psychologie, voire de la philosophie.
      Votre propos suivant lequel Freud « décrit la sexualité génitale hétérosexuelle mature comme un aboutissement et une excellence » a, effectivement, de quoi rendre fous/folles furieu(ses)x les agité(e)s et excité(e)s divers(es) et varié(e)s qui dominent actuellement notre monde culturel, éducatif et médiatique. N’ revenons pas.
      Ce qu’on reproche à Freud n’est d’ailleurs pas lié à sa théorie de la constitution de la psyché et donc de ce qu’est la déviance et la normalité, c’est essentiellement (c’est très net chez Michel Onfray) sur le mensonge absolu qui consiste à faire croire que sa théorie résulte d’observations et d’expérimentations alors qu’elles n’existent pas…et qu’elles ne restent donc que des théories habilement présentées comme des certitudes; sur le peu d’efficacité de la méthode puisque la recherche a montré que les rares cas de « guérison » qui pourraient justifier le terme « d’expérimentation » et décrits complaisamment par Freud lui-même, ont abouti à des catastrophes sur le long terme ce qui montre que les sujets n’ont jamais été « guéris »; pire : que son entourage proche est marqué par de nombreux drames, rejets, exclusions, suicides (j’évoque tout cela de mémoire car mes lectures sur le sujet sont assez anciennes); que sa fille Anna avec qui il entretenait une relation fusionnelle proprement incestuelle, a eu une existence affective lamentable; et je ne dis rien des rapports possessifs de Freud avec sa belle-soeur avec qui il partait en vacances sans sa femme et qui devait traverser la chambre des époux Freud pour rejoindre sa propre chambre; rien non plus de son énorme fortune amassée à travers des gens qu’il n’aurait donc jamais guéris, etc, etc. Les Ecritures saintes nous disent qu’on « doit juger l’arbre à ses fruits ».
      Il semblerait que ces « fruits » pour l’entourage de Freud, comme pour celui de Picasso par exemple, dont la propre petite-fille disait tout récemment à la télé qu’il n’avait pas réussi à la détruire comme il avait détruit le reste de la famille, que ces « fruits » donc fussent bien amers.
      Quant aux fruits de la méthode elle même ils sont encore plus évidents : la psychanalyse freudienne tient le haut du pavé dans nos universités depuis cinquante ans et plus, elle est largement répandue dans le public et les cabinets de psychanalyse sont nombreux en France…..or nous sommes le pays plus gros consommateur de psychotropes de la planète, donc le plus angoissé ! Cherchez l’erreur……

      « Moyen de compréhension de l’être humain » m’écrivez-vous. Peut-être. Mais l’observation montre que le plus souvent ce « moyen de compréhension » disparait sous la volonté d’orienter l’analyse vers la construction d’une histoire où les éléments seront sélectionnés et traités de façon à valider la théorie dans son ensemble et les présupposés de l’analyste en particulier.

      S’agissant du cas qui nous occupe et puisque certaines distorsions survenues à un âge pré-oedipien sont irrécupérables et se manifesteront sous forme de perversions diverses à l’adolescence ou à l’âge adulte, il est évident que la psychanalyse ne nous est d’aucun secours. Si je comprends bien et que je résume : les névrosés continueront d’être névrosés même au bout de dix ans d’analyse assidue; peut-être un peu plus lucides sur eux-mêmes et donc d’autant plus désespérés qu’ils en sont quasi au même point. Idem pour les psychotiques sur lesquels la psychanalyse a peu d’effets. Quant aux pervers psychopathes et sociopathes (j’aimerais d’ailleurs, si vous le voulez bien, que vous nous expliquiez les différencie car ce n’est pas toujours très clair) ils n’ont aucune chance de voir une méthode quelconque les sortir de l’enfer dans lequel ils plongent les autres et sont plongés eux-mêmes.

      Ne serait-ce pas parce que le niveau de prise en compte de la réalité psychique – mécaniste, athée/matérialiste – n’est pas à la hauteur de la nature essentielle de l’âme humaine : spirituelle en voie de divinisation ?

      Voila ma façon de voir les choses, notamment en matière de freudisme, et voilà les questions que je me pose. Sans prétendre avoir les réponses bien sûr.

      Ce que vous nous apprenez sur les origines maternelles de Matthieu est très révélateur du poids que la transmission transgénérationnelle – qui n’a rien à voir avec la notion d’hérédité purement matérialiste – peut avoir sur nos existences.
      Qui accepte transmission transgénérationnelle, fait appel immanquablement à la présence dans la destinées humaine d’une distorsion d’origine à laquelle la suites des générations offrira toutes les diversifications où la blessure d’origine peut se manifester. Et voilà justifié le « péché originel » qui fait sourire certains.

      Encore merci pour votre contribution, en espérant que vous ne m’en voudrez pas trop de rester obstinément ancré dans une solide méfiance vis à vis de Freud. Le freudisme me paraissant avoir eu pour vocation ultime, de nous offrir une façon commode de nous tromper sur nous même en évitant de nous poser les questions essentielles et de porter le regard là il peut être vraiment éclairé. Bref, c’est ce qu’on appelle un « leurre » en matière de manipulation politique ou diplomatique. Le « leurre » ici consistant à nous en mettre plein la vue avec le développement de la sexualité sans jamais nous révéler l’essence divine de la sexualité.

      J’arrête là mon bavardage.
      Bien à vous et encore merci.

      LSM

  • Marie:

    Les accusations infondées portés contre Freud par M Onfray (athé et hédoniste ) et consorts ,sont du même ordre que celles qui consistent à affirmer que Léonard de Vinci était homosexuel :aucune preuve , juste de la diffamation par des gens qui ont intérêt à propager l’idée que l’homosexualité est une tendance aussi aboutie que la relation homme/femme monogame .

    Que retire Freud de ses patients analysés ? que la sexualité la plus aboutie est hétérosexuelle génitale et que la différence des sexes fondent la construction de l’identité .On peut comprendre qu’il soit attaqué à une époque ou les ennemis du bon sens cherchent à nier la différence des sexes pour déconstruire la famille dans le but de fabriquer beaucoup de petits pervers et névrosés , voir des robots .

    Il faut considérer d’un coté l’analyse qui permet de décortiquer la psyché et donc de savoir comment se forme les syndromes , et se construit la structure psychique , d’autre part la thérapie psychanalytique qui effectivement peut prêter à critique , parce que le risque est de déconstruire le psychisme en plusieurs pièces d’un puzzle et d’être incapable de les remonter .

    La partie intéressante n’est pas la thérapie , mais bien ce qu’on peut observer des résultats des analyses des patients :ce n’est que de l’observation ,il n’y a pas une théorie au départ et si vous lisez des comptes rendus de psychanalyses des auteurs thérapeutes actuels on voit qu’ils aboutissent aux mêmes résultats que Freud qui montre bien les étapes de maturation du psychisme.

    Les faits doivent primer sur la théorie , les psychanalystes ne font qu’observer et affirmer la primauté de la clinique sur la théorie .

    Les différents termes psychopathes ou sociopathes sont des modes et décrivent la forme et varient donc en fonction de la sensibilité des auteurs. Il y a une diversité d’individus qu’il est difficile de placer dans des cases selon leurs symptômes qui peuvent être très variés .La description de Freud est toujours d’actualité , les tendances actuelles tendant à complexifier pour mieux noyer le poisson .

    Grosso modo et pour résumer , il y a les névrosés qui sont capable de dépression et donc de prise de conscience (ce sont les plus évolués car ils ont atteint le complexe d’Œdipe ) ils sont capables d’évolution du fait qu’ils soit capable de dépression ,

    les psychotiques qui sont dans le délire (ceux qu’on appelait les fous), ils n’ont pas conscience de leurs actes et donc sont souvent déclarés irresponsables quand ils passent aux actes violents , ce sont des fanatiques qui croient œuvrer pour de grandes causes, peuvent entendre des voix et tuer quand ils croient en avoir reçu l’ordre ,

    les pervers qui sont toujours narcissiques et n’agissent que pour renforcer leur moi grandiose sans moralité ni émotion , seul leur moi compte , ils sont conscient et donc responsables , ils n’ont pas dépassé le complexe de castration (et nient donc la différence des sexes inconsciemment ) il y a tous les degrés :du degré le plus intégré familialement et socialement qui passent inaperçu (Picasso , Maurice Herzog)) , se contentant d’asseoir leur autorité sur certaines personnes de leur entourage ,ils sont mégalomanes et aiment dominer et les situations prestigieuses dans lesquels ils vont briller , jusqu’au degré le plus meurtrier (prédateurs tueurs en série comme Guy Georges , Emile Louis , Fourniret ) ils sont restés psychiquement au stade pré-eodipien de l’enfant tout puissant (alors que leur intellect a lui évolué , ils peuvent donc être très intelligents) sont incapable de relation amoureuse normale , ils jouent à la normalité par mimétisme mais ne ressentent pas ; même ceux qui sont bien intégrés peuvent faire semblant physiquement (et avoir une vie de famille en apparence normale avec une femme et des enfants , femme qui croira avoir des relations sexuelles normales , seulement ils vont toujours tenter de pimenter : films porno , sites de rencontres , libertinage , jeux sado maso qu’ils vont proposer à leur conjoint sous prétexte d’épanouissement, adultère en mettant leur insatisfaction sur le compte du conjoint qu’ils cherchent à culpabiliser ) , ils sont capables d’être attaché à un conjoint pour ce que celui ci leur apporte , ils tiendront à l’objet mais n’aimeront pas réellement le sujet .

    Le problème est que la personne structurée au stade pré-oedipien a une libido (énergie sous forme de pulsion ) qu’elle ne sera pas capable de canaliser dans une sexualité épanouissante comme les gens normaux , telle que la décrit Freud (hétérosexuelle génitale ) , ils ont des pulsions qui vont s’exprimer selon le stade psychique ou ils sont restée coincés et faire les dégâts que l’ont sait .Le mérite de la psychanalyse est de penser que toute personne restée coincé à un stade peut évoluer par la parole et le transfert , ce n’est pas sot .Le problème est la formation , la connaissance des thérapeutes :les échecs proviennent de là , car le thérapeute doit être un passeur et il n’y a jamais de certitude qu’il soit à la hauteur et pas lui-même pervers ou tout simplement incompétent .

    Quand Freud dit tout est sexuel il a raison en un sens , car tout être humain possède cette énergie (libido) qu’il faut arriver à gérer , à canaliser , à transcender dans le meilleur des cas .Même les religieux ont une sexualité et une libido qu’ils leur faut gérer.

    Et c’est là qu’on rejoint la vision chrétienne , compatible avec les observations freudiennes , qui dit par la voix se St Paul , que ceux qui le peuvent se doivent d’être eunuque(célibataire ) pour atteindre le Royaume et se débrouiller seul (moines , sœurs ) avec cette énergie et réaliser l’union de leur féminin et masculin intérieur pour aboutir à l’unité ou androgyne , mais qu’il est préférable de se marier plutôt que de brûler , et donc de s’unir corps et âme avec une personne de l’autre sexe de façon à ce que l’homme et la femme s’aident mutuellement à réaliser leur union intérieure , pour ensuite s’unir à Dieux .C’est la signification du Cantique des Cantiques , l’être humain peut arriver à s’unir à Dieu , être « l’épouse » même si il est un homme que si à l’intérieur de lui-même il a réalisé l’unité (le féminin et le masculin sont à l’intérieur de nous ), ce que l’a psychanalyse traduit par individuation (par la voix de Jung) .

    L’union heureuse corps et âme avec une personne de l’autre sexe est un moyen de réaliser cette unité , c’est pourquoi la sexualité est considérée comme sacrée (moyen d’accès au Divin ) .La Bible fustige la fornication , l’adultère , les pratiques homosexuelles qui ne permettent pas d’atteindre le Royaume et l’union avec Dieu .Et en psychanalyse ces pratiques sont aussi considérées comme déviantes et immatures , la personne est incapable d’atteindre le stade génital dans une relation épanouissante avec l’autre sexe .

    PS : l’état d’androgyne ( ou retour à l’Androgyne primordial) n’a rien à voir avec la tendance actuelle de non distinction des sexes .

    C’est pour cela que la sexualité est sacrée :elle est un moyen d’élévation de l’âme ou au contraire de destruction si la personne se disperse dans des pratiques déviantes .

    Lâme étant incarnée elle est forcément soumise à la construction psychique de la personne .

    PS :Ne comparez pas s’il vous plait Freud chercheur rigoureux (même si matérialiste et donc limité ) avec Picasso qui était un pervers narcissique.

    cordialement
    Bien à vous

    Marie

    • Votre commentaire est absolument limpide et convaincant.
      Il a levé en moi, qui suis philosophe et non psychanalyste, des interrogations – quelquefois douloureuses – qui étaient restées sans réponse satisfaisante malgré des tonnes de lectures contradictoires sur le sujet et sur Freud lui-même.
      Il m’a aussi redonné envie de « revisiter » Freud avec des yeux neufs.
      Pourriez-vous m’indiquer un ou des ouvrages défendant le point de vue qui est le vôtre, pour que je puisse approfondir un peu mes connaissances sur le sujet ?

      D’autre part, accepteriez-vous que je publie cette dernière intervention, non plus dans la page « commentaire » du site, mais comme article à part entière ? Bien sûr en respectant votre strict anonymat si vous le souhaitez, ou en le signant de votre nom si vous le préférez.
      Bien amicalement à vous et merci d’avoir corrigé quelques-une de mes idées fausses.

      LSM

  • Marie:

    Je ne saurais vous citer des auteurs qui développent spécifiquement ce sujet ,je fonctionne à l’intuition c’est une vision personnelle , étayée par différentes lectures et recherches sur la spiritualité , thème qui me passionne depuis longtemps .Je ne suis pas une spécialiste de la psychanalyse ni thérapeute , il y a longtemps que je n’ai plus rien lu sur la question .

    Mais vous pourriez peut-être trouver chez Françoise Dolto « l’Evangile au risque de la psychanalyse  » des pistes, il y a très longtemps que je l’ai lu mais me souvient qu’elle avait identifié le désir de spiritualité à la libido .

    Un autre auteur aussi :Monique Schneider , par exemple dans « Retour au père et déni du féminin »

    Cette libido décrite par Freud , c’est le désir présent en chacun de nous et que les hindous nomment kundalini (énergie ) lovée au niveau du 1ier chakra ( sacrum ) et qu’il nous faut canaliser pour la faire monter jusqu’au dernier chakra du crâne .Cette énergie s’exprime selon le niveau de chacun :si elle est bloquée dans les centres inférieurs non purifiés , elles pourra s’exprimer par la violence ,le dévergondage , la sexualité pervertie sans conscience voire bestiale , alors que la relation de couple est un moyen de s’ harmoniser et évoluer spirituellement .C’est pourquoi toutes les religions considère le mariage comme sacré, les interdits ayant leur raison d’être , ancrés dans le réel et la logique ,la morale n’étant pas là pour embêter les gens mais pour les guider .

    C’est une connaissance qui s’est perdue parce que nous vivons une période noire, sans conscience et que certains cherchent à plonger encore plus l’humanité dans l’ignorance : le mariage est désacralisé alors que c’est un moyen d’évolution spirituelle .Au lieu de cela le libertinage , l’homosexualité sont mis au même niveau que la relation homme/femme sous prétexte d’égalité.

    Je veux bien que vous mettiez l’ article , peut-être après remaniement ? car mon commentaire est un peu brut et répond au vôtre , c’est pour cela que le paragraphe sur la structure perverse est plus développée , étant donné que nous parlons de Matthieu M , et aussi cette structure est en train de détrôner les névroses dans le registre des structures mentales pathologiques, du fait du délitement du cadre familial .

    Chez les personnes à structure perverse , l’âge psychologique étant figé avant 6 ans , il y a une bisexualité et/ou une homosexualité latente , comme chez le jeune enfant qui n’a bien évidemment pas encore formé son identité d’homme ou de femme .

    La théorie du genre (dont je suis l’influence néfaste de plus en plus grandissante depuis 20 ans) est la négation de toute possibilité d’évolution pour l’être humain : il n’y a pas comme dans la vision chrétienne et chez Freud d’idée de croissance et de perfectionnement pour devenir pleinement homme et pleinement femme , identité que chacun possède en potentiel à la naissance et qu’il doit développer pour grandir spirituellement .

    Freud considère l’homosexualité comme une perversion (erreur dans le choix d’objet ) , un accident de parcours , et c’est pour cette raison que la psychanalyse est tellement critiquée , parce que d’après Freud certaines tendances homosexuelles peuvent être dépassées grâce à une cure psychanalytique :c’est une idée complètement anti politiquement correcte. Les cliniciens modernes n’osent plus dire la vérité sous peine d’être catalogués homophobes , alors il ne reste que la pensée unique mensongère .

    Bien à vous
    Marie

    • Merci pour ces précisions qui apportent encore plus de clarté à la réflexion que nous menons l’un avec l’autre.
      Effectivement, la forme d’un article n’est pas celle d’un échange à travers une rubrique de « commentaires ».
      Donc, dans la mesure où vous en acceptez la publication, je m’efforcerai de présenter vos propos sous la forme qui me paraîtra le mieux convenir à traduire votre contribution.
      Vous me direz si vous préférez conserver l’anonymat (en signant « Marie » par exemple) ou si vous désirez que notre nom apparaisse à la fin de l’article.
      Bien cordialement à vous

      LSM

  • Marie:

    Oui faites comme vous avez dit et signature Marie,
    bien cordialement

    Marie

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