KAA 2Il y a quelques années, l’auteur Jean-Paul BRIGHELLI (préfacé par Bernard Lecherbonnier) publiait un virulent portrait de notre système scolaire dans son livre « La fabrique du crétin : La mort programmée de l’école« .

On pensera ce qu’on voudra de cette analyse, d’ailleurs corroborée par de nombreux autres études qui toutes dénoncent la décomposition de notre système scolaire – décomposition intellectuelle, morale, pédagogique, spirituelle – mais il faut bien remarquer que ces auteurs ont tort sur un point : notre Education Nationale a le souci permanent de préparer nos enfants à entrer dans cette civilisation du phoque et de l’escargot qui est sensée représenter le nec plus ultra de la révolution « républicaine » entreprise par le Frère Vincent Peillon pour qui les initiales G.O veulent dire tout autre chose que « Gentil Organisateur »

Désormais, nos enfants « arrachés à leurs conditionnements familiaux, culturels et [surtout] religieux » [et singulièrement catholiques] pourront accéder à cette morale du « jouissez sans entrave » qui devrait installer le paradis sur Terre et faire de Sodome et Gomorrhe les plus hautes manifestations de la liberté et de la spiritualité humaines.

J’en veux pour preuve cette dépêche reçue aujourd’hui dans ma messagerie – transmise par l’excellent blog « Médias-Presse-Info » – et qui n’est rien d’autre que la lettre à en-tête officielle, datée du 7 février 2014,  adressé aux chefs d’établissement scolaire par Alain Brélivet, Inspecteur de l’Education dite Nationale et « référent de la mission égalité filles-garçons » pour l’académie de Créteil.

Lisez bien cette lettre : elle concernait le programme d’une journée de conférences organisée le 11 mars au Centre départemental de documentation pédagogique du Val-de-Marne et remerciait les chefs d’établissement scolaire de  » procéder à l’inscription des personnels intéressés « .

Et surtout, observez qui sont les intervenants dont Média-Presse-Info décrypte les activités complètes pour mieux nous ouvrir les yeux. Il fut un temps où de pareils personnages n’auraient pas pu approcher un établissement scolaire à moins de cinquante mètres et se seraient retrouvées encadrées par deux gendarmes si, outrepassant cette interdiction, elles se fussent risquées à faire du prosélytisme auprès des enseignants et – encore plus – des enfants. Aujourd’hui, en régime socialiste et sous un président « normal » ce sont les Inspecteurs d’Académie et les Chefs d’Etablissements qui sont chargés d’organiser le prêche subversif et transgressif dans nos écoles (ou ce qui se donne un tel nom).

Sans qu’il soit question – ce serait vraiment la moindre des choses – de faire intervenir dans ces mêmes écoles, ceux qui pourraient s’opposer à une telle propagande et lui apporter une vigoureuse et saine contradiction !
Que s’est-il donc passé dans notre beau royaume de France où il semble qu’il y ait « quelque chose d'[encore plus] pourri que dans le royaume du Danemark  » ? pour paraphraser le grand William….

C’est une nouvelle pièce (mais on peut en trouver des dizaines si on a vraiment envie de savoir) que je mets sous les yeux de ceux et celles qui, dans les « commentaires » de ces dernières semaines, s’étonnaient de la sévérité de mes propos et doutaient qu’il y eut un tel projet de perversion de nos jeunes intelligences pour préparer cette société libertaire dont la mise en place – qui ruinera vingt siècles de civilisation – obsède notre gouvernement bien plus que le chômage, la pauvreté, l’insécurité ou la dette publique. Quel projet se dessine là derrière ? A chacun de répondre suivant ses lumières et sa conscience.

Début de citation

Média-Presse-Info, dans Education, Société / Par Pierre-Alain Depauw / le 25 mars 2014 à 4:40 /

 » Civitas a transmis à notre rédaction un courrier daté du 7 février 2014, adressé aux chefs d’établissement scolaire par Alain Brélivet, « référent de la mission égalité filles-garçons » pour l’académie de Créteil.
Ce courrier est à en-tête officiel. Alain Brélivet agit en tant qu’Inspecteur de l’éducation nationale. Dans le cadre de « la mission égalité filles-garçons » du plan académique de formation, Alain Brélivet présentait le programme d’une journée de conférences organisée le 11 mars au Centre départemental de documentation pédagogique du Val-de-Marne et remerciait les chefs d’établissement scolaire de procéder à l’inscription des personnels intéressés.

Le programme de la journée ?

Le matin était consacré au thème « Masculin / féminin : l’approche de la psychanalyse. Le sujet était confié à Fanny Dargent (psychanalyste, maîtresse de conférences), ainsi qu’à Laurie Laufer que l’inspection de l’éducation nationale nous présente sobrement comme « psychanalyste, professeure (université Paris 7 Denis Diderot) ». C’est faire l’impasse sur un « détail » qui a toute son importance : Laurie Laufer est aussi présidente du « Comité scientifique » de l’Institut Emilie du Châtelet qui agit « pour le développement et la diffusion des recherches sur les femmes, le sexe et le genre ». Le « Centre de Recherches Psychanalyse, Médecine et Société » de l’Université Paris Diderot confirme d’ailleurs que le principal thème de recherches de Laurie Lauffer est : « genre, sexualité, psychanalyse ». Bref, on touche ici un nid d’idéologues de la théorie du genre.

Quant au programme de l’après-midi, le thème était « Masculin / féminin : le cinéma ». Mais l’Inspection de l’éducation nationale a la bonté de nous détailler un peu plus l’ordre du jour. Il est question d’une « présentation du film documentaire L’Abécédaire de Christine Delphy, de Florence Tissot, chargée de mission à la Cinémathèque française, et Sylvie Tissot, professeure de sciences politiques ». L’Inspection de l’éducation nationale omet de rappeler que Sylvie Tissot est membre du « Collectif des Féministes pour l’Egalité ». Elle a notamment co-signé un article publié sur internet avec une certaine Didou (en réalité Florence, citée plus haut) Tissot dont on nous disait qu’elle milite aux Panthères roses, un groupe « queer radical » créé en 2002 pour « lutter contre l’ordre moral, le patriarcat, le sexisme, le racisme, le tout-sécuritaire et les régressions sociales« , se présentant comme héritier du Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire (FAHR) et comme proche du Mouvement des Indigènes de la République. Bref, que du beau monde pour donner une formation au personnel enseignant !

L’Inspection de l’éducation nationale se limite à écrire que « ce film est consacré à la pensée de Christine Delphy, sociologue et féministe« . Rien de plus. Il convient pourtant de savoir que Christiane Delphy est bien plus que cela. « En 1968, Christine Delphy participe à la création du mouvement FMA qui signifiera d’abord « Féminin, Masculin, Avenir », puis, dans une démarche de radicalisation en 1969 « Féminisme, Marxisme, Action » avec Emmanuelle de Lesseps, Anne Zélensky et Jacqueline Feldman-Hogasen. Ce groupuscule s’associe à d’autres micro-organisations (créées notamment par Monique Wittig, Christiane Rochefort, Margaret Stephenson), pour former le MLF en août 1970 ainsi qu’en septembre de la même année les « Féministes révolutionnaires », mouvement qui disparaît en 1977. En novembre 1970, elle fonde avec Anne Zélensky le MLA (« mouvement pour la liberté de l’avortement »). Anne Zélensky organise le manifeste de 343 femmes déclarant avoir avorté, manifeste qui a contribué à faire voter la loi Veil qui a légalisé l’avortement. En 1971, Christine Delphy fonde avec Monique Wittig les « Gouines rouges ». En 1977, elle participe à la fondation de la première revue francophone d’études féministes, « Questions féministes » (QF) et en 1980, elle cofonde « Nouvelles Questions féministes » (NQF). Ces revues introduisent en France le concept de « féminisme radical » et la théorie du genre. » (1)

Enfin, l’Inspection de l’éducation nationale proposait également ensuite une intervention de Nicole Fernandez Ferrer sur « Les stéréotypes sexués dans l’audiovisuel« . Ici encore, l’Inspection de l’éducation nationale est bien cachottière car Nicole Fernandez Ferrer ne dirige pas simplement le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir. Elle a aussi programmé le Festival de Films gays et lesbiens de Paris.

Avec tous ces éléments, nous, réactionnaires comme nous sommes, on y voit une preuve supplémentaire que le ministère de l’éducation nationale veut imposer la théorie du genre à l’école et que le lobby LGBT formate enfants et enseignants.

Mais il se trouvera sans doute quelques valets de la subversion pour prétendre que tout cela n’est que pur hasard sans conséquence…  »

Fin de citation.

Voilà un texte qui démontre une fois de plus que nous n’avons pas seulement affaire à des pervers (des « agités du bocal » pour reprendre la citation de Céline) mais à des menteurs éhontés (cela vous surprend-il vraiment ?) car, devant la levée de boucliers de certains parents d’élèves, on nous serine depuis plusieurs semaines – Vallaud-Bécassem en tête – qu’il n’est pas question d’imposer la théorie du « genre » à l’école. Vous avez désormais la preuve officielle du contraire.

(1) Alain Escada, Théorie du genre – L’idéologie qui voulait détruire la Création et libérer les perversions humaines, septembre 2013, éditions Civitas

 

2 réponses à to “Nos enfants sont entre de bonnes mains…”

  • ROLLAND:

    Et maintenant que M.Peillon n’est plus ministre de l’éducation,que va nous mitonner M. Hamon? Je parie pour une nouvelle réforme. Si. Chaque ministre a voulu marquer son territoire. Je vais suivre, enfin de loin, les nouvelles péripéties, avec une pensée émue et compatissante, sans ironie, pour mes collègues. Ce sont pour beaucoup des gens dévoués, qui ont eu une idée trop idéalisée du métier, dont la tâche est chaque jour alourdie, physiquement,le nombre d’heures et de jours et de charge de travail augmentent chaque année, et moralement, sortir des clous de la dernière lubie du ministre vous sera largement reproché, surtout si vous évoquez le bon sens, et par les surveillants en chef que sont les inspecteurs d’académie et par certains parents « libéraux » (en termes d’éducation, pas d’économie!)et psychologiquement, à côtoyer de près plus d’une centaine d’enfants ou d’ado, on ne peut échapper à la misère humaine (bêtise, méchanceté, coups du sort) »Frères humains qui après nous vivez, n’ayez les coeurs contre nous endurcis… »

    • Comme je comprends votre lassitude et votre désenchantement !
      J’ai un fils professeur dans un Lycée technique où seuls un ou deux élèves (je dis bien un ou deux) font l’effort de travailler. Les autres le moquent gentiement de faire tant d’effort pour intéresser ses élèves car, disent-ils, ils ne veulent pas d’une vie où ils gagneront 2500 € (ou quelque chose d’approchant) en fin de carrière.
      Et on les comprend : ils arrivent au bahut en BMW…. quoiqueissus de familles « assistées »
      J’ai une belle fille « professeur des écoles » comme on dit maintenant, « institutrice » faisant trop ringard.
      Elle a des petit(e)s élèves qui ne sont jamais lavées et ne changent de vêtements que tous les « 36 » du mois. Et il lui faut sans cesse rappeler les parents à leurs devoirs, mais de telle sorte qu’elle ne risque pas de voir débouler le père ou le « grand frère » dans sa classe et la tabasser pour avoir « sali l’honneur de la famille ».
      Nous vivons une époque épatante et la France a beaucoup de chance de compenser ses berceaux vidés par l’avortement gratuit, laïque et bientôt obligatoires (comme en Chine) par des populations aux moeurs si urbaines et si douces. Et ce n’est pas le « mariage pour tous » qui contribuera à restaurer ses forces vitales et spirituelles.
      Bien à vous

      LSM

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