© Copyright 2010 CorbisCorporationL’actualité de ces derniers jours a mobilisé l’attention de notre pauvre pays sur la question des réfugiés syriens, puis sur celle de Léonarda, cette jeune fille « rom » qu’un observateur inspiré des malheurs de notre patrie a qualifiée de  » vitupérante agitatrice précoce bien formée….. orgueilleuse, sûre d’elle et dominatrice, [qui] affiche en effet sans une once de vergogne une barbare certitude tribale de ce que la France et les Français doivent se soumettre aux exigences de leur emprise, de leur empire rom conquérant » (fin de citation).

Le même chroniqueur, nous rappelle que les gogos et bobos émules de l’idéologie de Jean-Jacques Rousseau (que nous savons fort bien représentés dans la gente politique et médiatique) qui ont besoin, pour justifier leurs fantasmes, de « parer un mythique « bon sauvage » de toutes les vertus de « l’état de nature », se sont emparés du  « « rom », pareillement idéalisé, à la plus grande extase de « la gauche actuelle et au premier rang les soi-disant écologistes« .

Et il s’étonne – mais vous n’en entendrez pas parler au « 20 H » – que   » les cas poignants des petites filles enlevées en vue de toutes les pires exploitations de la cour des miracles rom » (sic) ne suscitent pas le millième de l’indignation politico-médiatique mise en branle sur le cas de la studieuse Léonarda…..dont il apparaît quand on étudie son cas de près, qu’elle aimait et fréquenter l’école chez nous avec autant d’assiduité que vous et moi aimons et fréquentons le fauteuil du dentiste. Ou presque.

Ce qui nous ramène au problème lancinant de la démographie française qu’on nous fait croire bien portante alors que les naissances exogènes liées à une immigration exponentielle destinée à noyer à terme l’identité française comme l’ont décidé les « élites » maçono-mondialo-progressistes, y représentent une part de plus en plus déterminante.

Et c’est alors que le samedi 26 octobre, l’excellente lettre quotidienne « RIPOSTE CATHOLIQUE » que je remercie bien vivement ici, republie une interview du grand écrivain Jean Raspail sous le titre  » La patrie trahie par la république« . 

Cet article était paru une première fois dans Le Figaro du 17 Juin 2004 où il avait suscité une légitime émotion….et l’agressivité hargneuse de tout ce qui, en France, exploite les beaux concepts d’antiracisme et de liberté pour mieux affaiblir la résistance de notre société en tant que nation historique et charnelle. Jean Raspail fut traîné en justice pour « inciter à la haine raciale » mais les nains qui l’attaquaient furent déboutés par la justice. Comme quoi il ne faut jamais désespérer de rien….

  • Je reproduis donc intégralement cet article pour vous.

Il se suffit à lui même et se passe de commentaires.

  • Dans une deuxième partie et comme je l’ai fait récemment pour Vincent PEILLON, j’essaierai de tracer un portrait anthropocosmologique de cet écrivain, penseur, voyageur, explorateur même, dont l’Académie Française se fût honorée de le recevoir dans ses rangs. Ce qu’elle n’a pas fait, préférant satisfaire la « police de la pensée » toute puissante dans notre pays[1], en lui sacrifiant un authentique amoureux de notre patrie charnelle au profit de certaines personnalités qui ont profité de cette tribune  prestigieuse, pour cracher sur le pays qui les avait accueillies, nourries et instruites.  Cherchez bien, vous trouverez à qui je fais allusion.

 

Voici donc, sans plus attendre le texte courageux et lucide de Jean RASPAIL, que je vous invite à lire et à relire.

Je cite :

 

 » La patrie trahie par la République

 

Tribune publiée par Jean Raspail dans le Figaro du jeudi 17 Juin 2004.  

« J’ai tourné autour de ce thème comme un maître-chien mis en présence d’un colis piégé. Difficile de l’aborder de front sans qu’il vous explose à la figure. Il y a péril de mort civile. C’est pourtant l’interrogation capitale. J’ai hésité. D’autant plus qu’en 1973, en publiant Le Camp des saints, j’ai déjà à peu près tout dit là-dessus. Je n’ai pas grand-chose à ajouter, sinon que je crois que les carottes sont cuites.

 

 » Car je suis persuadé que notre destin de Français est scellé, parce qu’« ils sont chez eux chez moi » (Mitterrand), au sein d’une « Europe dont les racines sont autant musulmanes que chrétiennes » (Chirac), parce que la situation est irréversible jusqu’au basculement définitif des années 2050 qui verra les « Français de souche » se compter seulement la moitié la plus âgée de la population du pays, le reste étant composé d’Africains, Maghrébins ou Noirs et d’Asiatiques de toutes provenances issus du réservoir inépuisable du tiers monde, avec forte dominante de l’islam, djihadistes et fondamentalistes compris, cette danse-là ne faisant que commencer.

 

 » La France n’est pas seule concernée. Toute l’Europe marche à la mort. Les avertissements ne manquent pas rapport de l’ONU (qui s’en réjouit), travaux incontournables de Jean-Claude Chesnais et Jacques Dupâquier, notamment , mais ils sont systématiquement occultés et l’Ined pousse à la désinformation. Le silence quasi sépulcral des médias, des gouvernements et des institutions communautaires sur le krach démographique de l’Europe des Quinze est l’un des phénomènes les plus sidérants de notre époque. Quand il y a une naissance dans ma famille ou chez mes amis, je ne puis regarder ce bébé de chez nous sans songer à ce qui se prépare pour lui dans l’incurie des « gouvernances » et qu’il lui faudra affronter dans son âge d’homme…

 

 » Sans compter que les « Français de souche », matraqués par le tam-tam lancinant des droits de l’homme, de « l’accueil à l’autre », du « partage » cher à nos évêques, etc., encadrés par tout un arsenal répressif de lois dites « antiracistes », conditionnés dès la petite enfance au « métissage » culturel et comportemental, aux impératifs de la « France plurielle » et à toutes les dérives de l’antique charité chrétienne, n’auront plus d’autre ressource que de baisser les frais et de se fondre sans moufter dans le nouveau moule « citoyen » du Français de 2050. Ne désespérons tout de même pas. Assurément, il subsistera ce qu’on appelle en ethnologie des isolats, de puissantes minorités, peut-être une quinzaine de millions de Français et pas nécessairement tous de race blanche qui parleront encore notre langue dans son intégrité à peu près sauvée et s’obstineront à rester imprégnés de notre culture et de notre histoire telles qu’elles nous ont été transmises de génération en génération. Cela ne leur sera pas facile.

 » Face aux différentes « communautés » qu’on voit se former dès aujourd’hui sur les ruines de l’intégration (ou plutôt sur son inversion progressive : c’est nous qu’on intègre à « l’autre », à présent, et plus le contraire) et qui en 2050 seront définitivement et sans doute institutionnellement installées, il s’agira en quelque sorte je cherche un terme approprié d’une communauté de la pérennité française. Celle-ci s’appuiera sur ses familles, sa natalité, son endogamie de survie, ses écoles, ses réseaux parallèles de solidarité, peut-être même ses zones géographiques, ses portions de territoire, ses quartiers, voire ses places de sûreté et, pourquoi pas, sa foi chrétienne, et catholique avec un peu de chance si ce ciment-là tient encore.

 

 » Cela ne plaira pas. Le clash surviendra un moment ou l’autre. Quelque chose comme l’élimination des koulaks par des moyens légaux appropriés. Et ensuite ?

 

 » Ensuite la France ne sera plus peuplée, toutes origines confondues, que par des bernard-l’ermite qui vivront dans des coquilles abandonnées par les représentants d’une espèce à jamais disparue qui s’appelait l’espèce française et n’annonçait en rien, par on ne sait quelle métamorphose génétique, celle qui dans la seconde moitié de ce siècle se sera affublée de ce nom. Ce processus est déjà amorcé.

 

 » Il existe une seconde hypothèse que je ne saurais formuler autrement qu’en privé et qui nécessiterait auparavant que je consultasse mon avocat, c’est que les derniers isolats résistent jusqu’à s’engager dans une sorte de reconquista sans doute différente de l’espagnole mais s’inspirant des mêmes motifs. Il y aurait un roman périlleux à écrire là-dessus. Ce n’est pas moi qui m’en chargerai, j’ai déjà donné. Son auteur n’est probablement pas encore né, mais ce livre verra le jour à point nommé, j’en suis sûr…

 

 » Ce que je ne parviens pas à comprendre et qui me plonge dans un abîme de perplexité navrée, c’est pourquoi et comment tant de Français avertis et tant d’hommes politiques français concourent sciemment, méthodiquement, je n’ose dire cyniquement, à l’immolation d’une certaine France (évitons le qualificatif d’éternelle qui révulse les belles consciences) sur l’autel de l’humanisme utopique exacerbé. Je me pose la même question à propos de toutes ces associations omniprésentes de droits à ceci, de droits à cela, et toutes ces ligues, ces sociétés de pensée, ces officines subventionnées, ces réseaux de manipulateurs infiltrés dans tous les rouages de l’Etat (éducation, magistrature, partis politiques, syndicats, etc.), ces pétitionnaires innombrables, ces médias correctement consensuels et tous ces « intelligents » qui jour après jour et impunément inoculent leur substance anesthésiante dans l’organisme encore sain de la nation française.

 

 » Même si je peux, à la limite, les créditer d’une part de sincérité, il m’arrive d’avoir de la peine à admettre que ce sont mes compatriotes. Je sens poindre le mot renégat, mais il y a une autre explication : ils confondent la France avec la République. Les « valeurs républicaines » se déclinent à l’infini, on le sait jusqu’à la satiété, mais sans jamais de référence à la France. Or la France est d’abord une patrie charnelle. En revanche, la République, qui n’est qu’une forme de gouvernement, est synonyme pour eux d’idéologie, idéologie avec un grand « I », l’idéologie majeure. Il me semble, en quelque sorte, qu’ils trahissent la première pour la seconde.

 

 » Parmi le flot de références que j’accumule en épais dossiers à l’appui de ce bilan, en voici une qui sous des dehors bon enfant éclaire bien l’étendue des dégâts. Elle est extraite d’un discours de Laurent Fabius au congrès socialiste de Dijon, le 17 mai 2003 :

 

« Quand la Marianne de nos mairies prendra le beau visage d’une jeune Française issue de l’immigration, ce jour-là la France aura franchi un pas en faisant vivre pleinement les valeurs de la République… »

 

 » Puisque nous en sommes aux citations, en voici deux, pour conclure :

 

« Aucun nombre de bombes atomiques ne pourra endiguer le raz de marée constitué par les millions d’êtres humains qui partiront un jour de la partie méridionale et pauvre du monde, pour faire irruption dans les espaces relativement ouverts du riche hémisphère septentrional, en quête de survie. »

(Houari Boumediene, mars 1974.)

 

Et celle-là, tirée du XXe chant de l’Apocalypse :

 

« Le temps des mille ans s’achève. Voilà que sortent les nations qui sont aux quatre coins de la terre et qui égalent en nombre le sable de la mer. Elles partiront en expédition sur la surface de la terre, elles investiront le camp des saints et la ville bien-aimée. »

(fin de citation »

 

A ces citations de Jean Raspail j’ajouterai, pour ma part, deux autres « prédictions » :

 

« La France du XXIe siècle sera africaine »

François Mitterrand (cité dans « La France Africaine », J.P Gourévitch).

 

« Vous risquez d’être envahis demain d’une multitude d’Africains qui, poussés par la misère, déferleront par vagues sur les pays du Nord (Les pays Blancs). Et vous aurez beau faire des législations contre l’émigration, vous ne pourrez pas arrêter ce flot car on n’arrête pas la mer avec ses bras…. Ce sera comme des hordes que vous avez connues dans votre Moyen Age »

Abdou Diouf, président du Sénégal (Le Figaro 03/06/91).

 

Nous voilà avertis.

Il va donc nous falloir faire des choix pour  nos enfants. Pour ma part, je serai « parti » depuis longtemps et je m’en réjouis très fort.

 

Voici maintenant une étude sommaire du thème de l’auteur

Le « Ciel » de Jean RASPAIL

RASPAIL Jean - 05.07.1925 - 11.40 - Tours

 

Notre auteur est né le 5 juillet 1925 à 11.40 dans une petite commune de l’indre et Loire.

Comme Vincent Peillon, il est né lui aussi sous le signe du CANCER : attachement aux racines, aux fondements matriciels-maternels, qui par delà la mère biologique et la famille, évoquent la communauté, la culture, l’héritage culturel (à tous les sens) dont nous sommes issus, le ciel et la patrie qui nous ont vu naître.

Nous avons combien Vincent Peillon, lui qui veut arracher nos enfants aux déterminismes naturels qui les constituent pour en faire les seuls enfants d’une « république » sectaire, apostate et coercitive, était lui même un  parfait produit des « valeurs » qui prévalaient dans son univers familial d’origine ; judaïsme, communisme, jacobinisme, laïcisme

Comme Vincent Peillon aussi, Jean Raspail est doté d’un Ascendant VIERGE qui, entre autres choses que je n’énumérerai pas ici, est sans doute à l’origine de son goût et de son talent pour étudier, comprendre et écrire; activités que je qualifierai de traditionnelles pour ce signe.

  • Une première configuration frappe le regard :

  • La conjonction SOLEIL/PLUTON opposée à JUPITER.

Les rapports SOLEIL/JUPITER évoquent l’ambition, la force créatrice, l’autorité, les aptitudes intellectuelles (esprit de synthèse), la volonté d’agir sur les événements.

JUPITER étant le maître du Sagittaire, il est évident que la notion de voyage et d’ouverture, le besoin d’élargir l’horizon (physique et intellectuel), de prendre ses distances avec l’univers d’origine, devait apparaître dans la vie de notre auteur. Ce qui n’a pas manqué de se produire (voir sa notice biographique sur Wilkipédia par exemple).

En même temps, cette prise de distance individuelle (Soleil) par rapport à la culture ou aux valeurs de son milieu (Jupiter en Maison IV) ne pouvait manquer d’indiquer un désir d’autonomie, une nature portée à la réflexion et la critique.

Jean Raspail est un auteur qui analyse les situations, les structures et les hommes à partir de solides principes enracinés. Ceux qui fondent la valeur et la pérennité des choses, des cultures, des identités, des peuples, des comportements. Ceux qui s’inscrivent dans une MEMOIRE. Mot-clé de l’axe Cancer/Capricorne.

Sans en être un spécialiste, il me semble que toute son œuvre défend la valeur des cultures historiques ou traditionnelles qui ont su et pu rester fidèles à leur mémoire (« Qui se souvient des hommes » est très éclairant à ce sujet). à leurs principes et à celles des institutions qui les maintiennent en vie, qui leur permettent de « perdurer dans leur être « , comme dirait Spinoza (« Sire », l' »Anneau du pêcheur« ) parce que solidement établies sur le respect du réel, sur le sens des responsabilité, du devoir de transmission que nous devons assurer envers nos successeurs, en protégeant cet héritage des ferments de la destruction, de la corruption et de la subversion, jusque y compris par le sacrifice de notre confort ou de nos vies (« Le camp des saints« , « Sept cavaliers quittèrent la ville au crépuscule par la porte de l’Ouest qui n’était plus gardée (1993). Et, bien entendu, l’institution la plus susceptible de mettre en oeuvre ces impératifs est l’institution royale. Vous ne serez donc pas surpris d’apprendre que Raspail est un royaliste, et, si je ne me trompe pas, un « légitimiste » comme moi, les Orléans traînant derrière eux une longue tradition de trahison des principes qu’ils affectent de représenter.

Tout cela est lié au fait que Jupiter, comme je le signalais plus haut, est placé en Capricorne, son signe dit de « chute« . Si le symbole jupitérien évoque la joie de vivre, le développement harmonieux des potentialités (humaines et terrestres) le bonheur et la prospérité, il est évident que, placé en Capricorne, il indique que tout ceci ne peut être obtenu que par la poursuite d’un effort inlassable, l’affrontement assumé avec les obstacles multiples que la nature et les aléas de l’Histoire offre à nos désirs. Cela est fort bien évoqué par ce signe d’hiver où toute la vie s’est retirée sous la terre et attend patiemment son heure pour refleurir en réservant ses forces. Et traduit bien l’effort des Capétiens au long de notre Histoire.

Cette configuration SOLEIL/JUPITER ainsi placée dans l’axe familial, parental, patrimonial et mémorial par excellence (axe Cancer/Capricorne) redoublé ici par l’axe des Maisons IV/X qui lui est totalement analogique (4ème et 10ème signe) évoque la patience, l’endurance, la maîtrise de soi, la sobriété, le long et pénible travail obstiné des hommes pour transformer une nature ingrate et rétive en un jardin, (n’oublions pas le Capricorne est dominé par Saturne qui apprit le secret de l’agriculture aux hommes) en un « foyer »  ou une « patrie » (terre des pères) où il fera bon vivre (Jupiter) à la condition expresse de consentir les efforts nécessaires pour le conserver contre tous les dangers, ce qui ne peut se faire d’abord et avant tout qu’en restant fidèle à leur mémoire.[2]

On commence peut-être à mieux comprendre le cri d’alarme lancé par l’auteur dans l’article reproduit ici et dans son ouvrage majeur sur le sujet de l’avenir de notre pays : « Le camps des saints« . Ouvrage qui, disparu des étagères des libraires pendant plus de trente ans, vient d’être réédité et que je vous invite à lire, toute affaire cessante.

  •  On doit remarquer que l’article n’est pas très encourageant, les livres non plus. Ils se terminent mal.

Dans « Le Camp des Saints » la France est définitivement engloutie par les populations transportées par une gigantesque flotte de bateaux venus des « pays du Gange » qui la font disparaître de la carte en tant que France pour laisser place à un peuple de remplacement avec la complicité des responsables politiques du pays.

Dans « Qui se souvient des hommes » on assiste à la disparition du dernier Alakalouf.

Dans « Sept cavaliers…. » après l’invasion du pays et la fin de ses institutions, on laisse espérer une future renaissance qui, comme au Moyen-Âge après les grandes invasions, prendrait naissance dans les monastères. Mais vu l’état actuel du catholicisme en France et dans le monde occidental, il faudra que l’Esprit Saint mette les bouchées doubles.

Dans « L’anneau du pêcheur » on assiste à la fin de l’épopée de la lignée papale issue de Benoit XIII (nommé anti-pape d’Avignon, alors qu’il fut très régulièrement élu) dont le dernier représentant vient mourir en plein vingtième siècle et dont la dépouille est enterrée, en pleine nuit en toute discrétion, mais avec tous les honneurs, par Jean Paul II dans la crypte habituelle sous le Vatican.

Il n’est guère que dans « Sire » (livre magnifique pour qui s’intéresse aux destinées spirituelles de la France à travers une histoire qui se lit comme un véritable suspense) où la consécration du roi légitime, à Reims et en toute discrétion, peut faire espérer une renaissance, voire une résurrection de notre pays et de notre civilisation. Mais si on peut l’espérer, on comprend qu’il y faudrait un miracle….

 

  • Bref. Il y a un certain scepticisme qui se dégage de l’œuvre de Raspail

Sous ce rapport elle pourrait faire penser à celle de Chateaubriand dont Balzac, je crois (mais je n’en suis pas sûr) disait que ses  prises de position en faveur de la monarchie légitime avaient toutes les apparences d’un éloge funèbre. Ou quelque chose d’approchant (si un(e) lecteur(trice) connaissait la citation exacte, je lui serais très reconnaissant de me la communiquer).

 C’est le cas, me semble-t-il chez Raspail, dont la pensée, qui exalte la grandeur, la mémoire, le courage, la fidélité, le sens de la continuité et toutes sortes d’autres réelles vertus, dégage quelque chose de distant, voire d’aristocratique (bien qu’il ne soit pas noble à ma connaissance) ms de désabusé, voire de désespéré. 

Étonnant si on songe que les dissonances SOLEIL/JUPITER (et même les harmonies) n’inclinent pas au pessimisme. Bien au contraire. Pourquoi ? Parce que généralement, le sujet sait ce qu’il vaut (ou ce qu’il imagine valoir), il se fait confiance, il le manifeste et il entend bien le faire reconnaître. Ici, il me semble que l’isolement à l’écart des passions d’un monde qu’on ne reconnaît pas ou plus, accompagne le besoin impérieux de se battre jusqu’au bout pour alerter les consciences. Mais sans espoir aucun à vue humaine. Engagement, distance et désespoir pourraient résumer l’étrange alchimie contradictoire que je ressens à la lecture de ce thème. On se bat pour l’honneur et pour la vérité, mais on sait que le combat est perdu d’avance.

J’avais invité Jean Raspail,  il y plus de vingt ans, à un dîner-débat que je voulais organiser en son honneur dans le cadre de l’association culturelle que je présidais et qui avait déjà accueilli des invités prestigieux. Il m’avait répondu, fort courtoisement d’ailleurs, que « son œuvre se suffisait à elle-même » et qu’il n’était point nécessaire qu’il vînt en parler. Soit. C’est peut-être la marque de la véritable sagesse chrétienne : faire les choses parce qu’elles correspondent à un devoir, qu’elles sont bonnes en elles mêmes, en restant totalement détaché du résultat. Mais c’est peut-être aussi la marque d’une sorte de distance orgueilleuse mise entre soi et les autres. Sans doute la vérité se situe-t-elle entre les deux attitudes.

 Parallèlement à cette posture que je qualifierai d' »aristocratique » ou d' »élististe », j’ai signalé plus haut, la présence d’un scepticisme certain. J’ai évoqué Chateaubriand mais, en écrivant ces dernières lignes, je pense irrésistiblement à Barbey d’Aurevilly autre nature aristocratique qui posait sur les tares des hommes un regard lucide et sans illusion. Comparaison qui ne manquera pas de plaire à Jean Raspail j’en suis sûr si, d’aventure, il lisait cet article).

 

  • D’où viennent cette distance et ce scepticisme ?

  •  De la forte présence de PLUTON qui vient colorer toute l’opposition SOLEIL/JUPITER.

 Certes la configuration indique énergie, noblesse d’âme, générosité de cœur,  dédain des accommodements faciles avec le siècle, besoin d’être entendu, de réussir , de dominer les situations. C’est une configuration de grande implication personnelle, car elle allie l’autorité à la diplomatie, le sens collectif au sens pratique, celui de l’opportunité à celui du compromis réaliste. Elle est courante chez les hommes politiques, les managers, les décideurs, les entrepreneurs.  Et, le moins qu’on puisse dire c’est que le niveau des considérations métaphysiques ou de la distance philosophique par rapport aux choses lui est étranger.

  • Or, ce niveau est justement celui de PLUTON et de SATURNE (auquel nous allons nous intéresser) avec lequel il forme un très beau trigone; d’autant plus puissant que SATURNE est situé en Scorpion, le signe de PLUTON.

 Il faut bien comprendre que l’approche plutonienne de la réalité, part d’un absolu qui n’a plus rien à voir avec nos considérations culturelles, politiques, affectives ou morales. PLUTON est absolument étranger à toutes ces grilles de lecture. Son domaine – et donc les orientations qu’il induit dans la conscience humaine – comme il le ferait dans celle de l’animal s’il en avait une – est celui des conditions de possibilité de la Vie et des conditions d’apparition de la Mort.

Une chose, un être, une idée, une civilisation, une institution, etc, etc, sont-elles destinées à naître puis à perdurer parce que viables, ou sont-elles condamnées à disparaître pour laisser le cycle de la vie renouvelée se déployer, irrésistiblement, aveuglément ? Voilà – sommairement – le rôle de PLUTON. Il est donc à l’origine de tous les processus de fécondation (la sexualité) et de destruction, de corruption : haine, dissociation, dissolution.

C’est ce qui rend les « plutoniens » tellement ambivalents : on y trouve à part égale (je n’ai aucune statistique à ce sujet, en admettant qu’elles soient possibles)  des orientations « créatrices » et « destructrices » suivant la nature fondamentale du sujet, le système de valeurs qu’il a adopté, ses « impensés », toutes choses sur lesquelles le thème anthropocosmologique peut nous donner quelques indications pertinentes.

Dans l’existence Pluton se manifeste souvent comme une force irrépressible s’imposant comme un vouloir profond et obscur, entrant quelquefois en conflit avec la volonté consciente :  » Car je ne fais pas le bien que je veux; mais je fais le mal que je ne veux pas » déplore saint Paul en – Rom, 7.19.

Il n’est qu’à se représenter à quelles extrémités nous poussent le désir sexuel, la cupidité, la volonté de puissance, les instincts de vie (protéger les nôtres jusqu’au sacrifie suprême)  ou de mort (éliminer aveuglément ce qui nous menace) pour comprendre quelque chose du symbolisme plutonien.

  •  PLUTON intervenant dans l’économie des rapports SOLEIL/JUPITER de notre auteur, il va de soi qu’il s’est tout naturellement intéressé à ce qui menace, corrompt et détruit la vie (SOLEIL) et les institutions (JUPITER) des peuples, des nations, des familles, des civilisations : axe CANCER/CAPRICORNE – MAISONS IV/X.

D’où l’inévitable sentiment de scepticisme pour ne pas dire de désespoir qui s’empare du lecteur de Jean RASPAIL. Je le répète : lisez « Le Camp des Saints » et vous comprendrez mieux ce que je veux exprimer ici.

 Sur un plan plus personnel, nous avons affaire à un personnage qui, très tôt, a dû se sentir à part, étranger à son monde familier (d’où le départ en Terre de feu au sortir de l’adolescence ?) porteur d’un destin spécifique, destiné à accomplir une œuvre : celle qui décrit la mort de la civilisation occidentale.

Tâche sans doute ressentie comme une sorte de fatalité – il n’est pas facile de jouer les Cassandre pour son époque – car Pluton incline à une vision lucide mais cruelle, cruelle parce que lucide, clinique. N’oublions pas que symboliquement ce frère de Jupiter régnant sur les  » enfers » dans la mythologie grecque, est, en fait, le maître des forces de la mort  – Perséphone, sa femme, présidant au renouveau de la vie printanière.

Or ces forces qui régissent le cycle de la vie et de la mort et les vicissitudes de la destinées humaine sont inflexibles et, par nature, échappent à la volonté des hommes. Ils ne peuvent que s’y soumettre, comme tout le reste de l’univers, de l’amibe à la  plus grosse étoile.  Tout cela est fort bien exprimé dans la tragédie grecque.

 

  • Je l’ai dit PLUTON forme un très fort trigone à SATURNE en Scorpion qui en discipline les énergies et les passions.

  • C’est l’aspect type du « procureur » comme j’aime à le dire à mes élèves. SATURNE est le symbole de la réflexion, de la rigueur (intellectuelle, morale, scientifique) du sens de la durée, de la continuité, du droit, de la justice et de l’authenticité. Nulle compromission ou de sentimentalisme à attendre d’un rapport SATURNE/PLUTON mais bien plutôt la répression (Saturne) inflexible de ce qui est contraire à l’ordre immanent des choses (Pluton). C’est un peu la configuration du justicier si on préfère; celui que rien ne peut corrompre mais qui en perd quelque chose de son humanité : Zorro, mais sans la bonne humeur et la sociabilité….

Saturne étant ici maître de la Maison IV on comprend que la critique romanesque de l’auteur se soit particulièrement intéressée à l’histoire et la politique, aux destinées des cultures et des civilisations.

 

  • D’autres éléments interviennent dans ce thème qui complètent le fond que je viens de tenter de décrire, de dispositions plus personnelles.

 

  • Par exemple le trigone MERCURE/URANUS en signes d’Eau (Cancer/Poissons) qui associe une très vive intelligence intuitive de la condition humaine à de grandes qualités de rigueur et de vigueur intellectuelles; sans oublier indépendance et originalité de la pensée, fidélité à des principes intellectuels et moraux librement choisis mais sans concession.

  • Une autre configuration attire l’attention : la conjonction VENUS/MARS en Lion et en Maison XI.

On remarque la même conjonction chez Balzac, mais en Cancer et non en Lion.

Sur le plan individuel vos manuels insisteront sur la présence d’une nature de grande vivacité émotionnelle, aux affects puissants, aux fortes pulsions érotique. ils évoqueront une grande capacité d’expression souvent artistique, les affects, les émotions, les passions éprouvés dans la rencontre avec le monde et les autres (MARS) trouvant en VENUS (le symbole de la forme, de l’esthétique) un outil de choix pour s’exprimer et se manifester dans l’oeuvre d’art.

La Maison XI, elle, est traditionnellement consacrée aux activités « gratuites » (entendez par là, non liées à des obligations matérielles ou professionnelles) : culturelles, artistiques, associatives, philanthropiques, etc….

Balzac (outre les aléas de sa propre vie amoureuse, fort active) a donné naissance à quelques centaines de personnages qui forment comme la grande famille (CANCER) de la « Comédie Humaine » issue du rapport érotique entretenu par VENUS et MARS dans son thème….mais purifiés par la Maison XI. Ce qui fait qu’il n’a pas eu d’enfants autres que ses personnages.

Il semblerait – mais c’est une supposition car, encore une fois, je ne suis pas un critique littéraire ni un « spécialiste » de l’œuvre de Jean Raspail – que le LION, signe noble et hiératique, ait conduit l’auteur – à la différence de Balzac qui s’intéresse à tous les spécimens humains, des plus sordides aux plus sublimes – à s’intéresser ou à inventer quelques personnages d’exception, au destin exceptionnel, qui viennent comme illustrer ou offrir les contre-exemples dont pourraient s’inspirer une société en train de disparaître. Le héros de « Sire » sorte de jeune saint Louis moderne, est l’exemple paradigmatique des personnages auxquels s’intéresse l’auteur et qu’il nous donne à voir et à admirer dans toute leur puissante originalité.

  • Enfin, et ce n’est pas parce que je l’aborde en dernier que cette position est négligeable, bien au contraire, la LUNE natale de Jean Raspail, tombe à 2° du Capricorne et en Maison IV (dans sa propre Maison donc et, à très peu de choses près, sur ma propre LUNE natale) où elle souligne une fois de plus, l’attachement profond de l’auteur à cet héritage immémorial d’expériences conservées, approfondies et sans cesse enrichies sur la durée, par le travail inlassable des générations. Ce que nous appelons la Tradition et qui se confond, pour moi, avec la Civilisation. Notamment la tradition nationale, patriotique, symbolisée par la personne du roi.

Il ne vous échappera pas que cette LUNE est en « exil » (c’est à dire dans le signe opposé au sien) où elle indique un sentiment de déracinement et de solitude nostalgique. L’auteur dit lui-même que, s’il est né en Touraine, il n’est pas pour autant un Tourangeau car les racines de sa famille sont languedociennes. Voilà encore une raison – immédiate, immanente au fond même de sa personnalité – pour le rendre particulièrement sensible à ce gigantesque travail de déracinement, de dépossession de nous mêmes, de nos valeurs, de notre Patrie, entrepris depuis maintenant une quarantaine d’années (« Le Camp des Saints » a été publié en 1974) et encore accéléré et aggravé par l’équipe antinationale et antichrétienne que nous avons portée au pouvoir.

 

LSM

 


[1] Interrogé sur RCF Vendée le 14 octobre, Mgr Alain Castet, évêque de Luçon, a déclaré :

« Il existe une police invisible, qui pourtant à tout pouvoir dans les médias, dans l’éducation, dans l’enseignement : sorte de police de la pensée qui s’est imposée sans aucun droit. Elle voudrait qu’on n’ait pas le droit d’exprimer autre chose que le consensus mou… Jésus ne se fonde pas sur l’air du temps. Puissions nous être les disciples de Jésus, plutôt que les disciples de la pensée commune. »

Bien vu Monseigneur et merci de dénoncer enfin cette oppression intolérable qui pèse sur la vie intellectuelle et politique de notre pays…..mais il faudrait commencer à faire le ménage dans les rangs du collège des évêques de France dont certains se sont fait les serviteurs zélés de la police que vous dénoncez. 

 

[2] Je reproduis ici, la quatrième de couverture de « Qui se souvient des hommes »; elle vous éclairera sur la pensée de l’auteur mieux que je ne saurais le faire :

 » Ils s’appelaient eux-mêmes les Hommes. Ils étaient parvenus à cette extrémité de la terre – qui devait, bien plus tard, être nommée Terre de Feu -, au terme d’une si longue migration qu’ils en avaient perdu la mémoire. Sans cesse poussés par de nouveaux envahisseurs, ils avaient traversé un continent et des millénaires dans l’ignorance et la peur. Ils s’étaient établis là où, semblait-il, nul ne pouvait les rejoindre, tant sont cruels le ciel, la terre et la mer dans cet enfer austral. Ils furent peut-être un peuple ; ils ne furent plus que des clans, puis des familles. Un jour, et c’est demain, il n’y aura plus que Lafko – Lafko, fils de Lafko, fils de Lafko depuis le fond des âges -, le dernier des Hommes, celui que nous voyons, à la première et à la dernière page de ce livre, tenter de trouver dans la tempête la grève où il pourrait mourir, seul sous le regard de Dieu. Dans l’intervalle, depuis le rêve de Henri le Navigateur et l’apparition des vaisseaux de Magellan, les Hommes, ces  » sauvages « , ont regardé passer l’Histoire et l’ont subie. Demain, Lafko va se perdre dans la nuit. Qui se souvient des Hommes ? Jean Raspail, pour avoir rencontré l’un des derniers canots des Alakalufs (tel est leur nom moderne), ne les a pas oubliés. Dans ce livre – que, faute de mieux, il qualifie de  » roman « , mais  » épopée  » ou  » tragédie  » seraient sans doute plus exacts -, il recrée le destin de ces êtres, nos frères, que les hommes qui les virent hésitèrent à reconnaître comme des hommes. C’est une immense et terrible histoire. Et c’est un livre comme il n’en existe pas aujourd’hui, et dont on sort transformé « .

8 réponses à to “Jean RASPAIL : la lucidité et le courage au service de la Patrie.”

  • Jocelyne ANTOINE:

    Monsieur
    C’est toujours avec autant de plaisir que je lis votre lettre mensuelle. Cette semaine, j’ai été comblée, bien que cette lecture ne donne pas toujours le moral. J’essaie le plus possible de communiquer votre pensée.
    À l’époque de sa publication, j’ai lu le camp des saints, avec effroi. Ce livre circulait dans ma famille. La prédiction se réalise, j’en ai le sentiment. Peut être que la tolérance des Chrétiens est trop grande, pour qu’ils tendent toujours l’autre joue, même s’ils ne pratiquent plus, ou comme aurait dit mon ancêtre, « donner le fouet pour se faire battre ». Bien à vous. JOCELYNE

    • Merci, chère Jocelyne, pour ce témoignage encourageant car j’ai quelquefois l’impression que nous ne sommes que quelques uns à « clamer dans le désert« .
      Je crains que dans l’avenir « Le camp des saints » n’apparaisse comme une aimable fiction si nous continuons à nous laisser gouverner par des sectes qui détestent les nations en général et les nations chrétiennes (ou qui furent telles) en particulier; soient pour des raisons idéologiques, soit pour des raisons mercantiles. Et la France tout spécialement qui, du fait du rôle qu’elle a joué dans la christianisation de l’Europe constitue une sorte de modèle. Si elle renonce à être elle-même, toute la civilisation européenne s’écroulera. C’est sans doute ce que Vincent Peillon a en arrière-pensée quand il écrit que « la révolution de 89 n’est pas terminée » l’apostasie de 1789 n’ayant pas, pour lui, été jusqu’à son terme. Sans doute faudrait-il brûler Notre Dame de Paris, la cathédrale de Reims et de Chartres (si chère à Péguy) et abattre tous les clochers de France pour les remplacer par des temples maçonniques pour que l’oeuvre « humaniste » de la révolution fût achevée.

      Et cette disparition de notre civilisation chrétienne est d’autant plus à craindre que le facteur environnemental – en appui du facteur idéologique que constitue le socialisme athée, relativiste et antinational – représente une deuxième bombe prête à nous exploser au visage.

      Parallèlement à ce site, je rédige le blog d’une Agence consacrée au développement durable en santé (Primum-Non-Nocere) dont vous trouverez le lien en première page de mon site.
      Dans les tous prochains jours vous pourrez y lire un article relatif aux impacts sanitaires des émissions de gaz à effets de serre liés aux enjeux climatiques. Il s’agit d’une catastrophe dont on connaît déjà tout le déroulement programmé qui dans les trente ans – si nous ne prenons pas les mesures urgentes qui s’imposent – amènera d’immenses populations poussées par la désertification et les catastrophes climatiques, à fondre sur nos pays où elles penseront pouvoir survivre….alors qu’elles ne feront que nous entraîner à la catastrophe avec elles.

      Autre chose : il faut bien comprendre que la « tolérance » « l’accueil de l’étranger » les « droits de l’homme » la « non-violence » « le respect de l’autre », toutes magnifiques vertus quand elles sont reliées à la Source qui les a inscrites dans le coeur de l’homme, mais (déconnectées de la Vérité) devenues de véritables pistolets braqués par les tenants du mondialisme (et ses multiples formes et outils : melting-pot, multiculturalisme, multi-ethnicité, homosexualisme, immigrationnisme, destruction de la famille, perversion de l’éducation nationale) sur le coeur de nos nations multiséculaires européennes, caucasiennes, de langues indo-européennes et de culture gréco-latine et chrétienne.
      Certes un Chrétien est opposé à la guerre et à la violence, mais depuis quand le courage et la volonté de se défendre contre l’invasion et la colonisation (fussent-elles rampantes et non militaires) ne seraient plus des vertus chrétiennes ? N’est-ce pas Sainte Geneviève qui a galvanisé la défense de Paris contre les Huns au Vème siècle ? Saint Louis qui est parti défendre les Chrétiens en terre biblique où ils se faisaient massacrer, à deux reprises au XIIIème siècle ? Jeanne d’Arc qui a renvoyé les Anglais chez eux au XVème ? Et Etienne, premier roi de Hongrie que l’Eglise a placé sur ses autels, n’a-t-il pas défendu son pays, l’épée à la main, contre les Bulgares et les troupes de l’Empereur d’Allemagne ? Quel est l’évêque français actuel qui pourrait donner des leçons de christianisme à ces saints ?
      Si nous prenons le cas de Gandhi, l’apôtre de la « non-violence » au XXème siècle, n’a-t-il pas déclaré :  » Entre la violence et la non-violence je choisis la non-violence, mais entre la lâcheté et la violence, je choisis la violence ».
      Il existe donc des violences légitimes et justifiées. Saint Thomas lui-même – un des piliers de la pensée chrétienne – a écrit de fort bonnes pages sur la « guerre juste ».
      Nous nous laissons dominer par quelques officines qui réunissent quelques centaines d’hommes placés aux endroits stratégiques du pouvoir politique et médiatique et qui ont réussi à jeter sur notre pays le filet d’une « police de la pensée » comme nous n’en connûmes jamais au cours de notre Histoire. Leurs méthodes : l’instrumentalisation du langage dont ils se réservent la définition exclusive de façon à disqualifier toute pensée qui voudrait échapper au carcan idéologique qu’ils font peser sur la vie intellectuelle, sociale, sociétale de notre pays. Ce qui est arrivé au sens du mot « mariage » ou au mot « genre » en sont des exemples caricaturaux. Vouloir défendre l’identité historique, culturelle et ethnique de sa patrie est qualifié de « racisme » – dénoncer certains communautarismes par trop arrogants ou envahissants c’est de « l’antisémitisme » ou de « l’islamophobie » au choix – dénoncer l’état anarchique qui sévit dans nos banlieues et certaines de nos villes où des bandes ethniques font la loi, c’est « manifester un esprit sécuritaires et de la xénophobie » etc, etc…
      Il serait temps que Chrétiens ou pas, nous nous réveillions si nous voulons pouvoir continuer à dire, en paraphrasant le vieux satrape socialiste qui sévit de 1981 à 1994 : « chez nous, nous sommes chez nous« .
      Bien à vous.

      LSM

  • ROLLAND:

    C’est dans toute l’oeuvre de Chateaubriand que « ses prises de position en faveur de la monarchie légitime sont un éloge funèbre ». Je ne connais pas la citation exacte de Balzac, mais l’idée est très juste: Chateaubriand s’est voulu soutien, défenseur, partisan de la monarchie légitime toute sa vie, au nom de la valeur aristocratique de fidélité au Roi, mais avec quel désespoir!Très lucide sur leur manque d’énergie, de foi en eux-même,en leur mission, comme il aurait aimé trouver chez ses rois le charisme et la flamboyance de Napoléon(que je n’estime pas mais il faut reconnaître son influence).
    Un peu de référence à l’alchimie pour nous remonter le moral: la phase « Putrefactio » est inévitable, avant les phases de résurrection. Nous y sommes, mais en plein milieu, ou vers la fin? Le pire reste à venir, mais je finis sur la citation encourageante d’un athée, que je détourne: « il faut imaginer Sisyphe heureux ».(A.CAMUS)

    • Merci pour ces précisions. Chateaubriand est classé dans le type « Sentimental » en caractérologie. Ceux qui assistent aux événements sans y prendre part (les « passionnés » et les « colériques ») mais en tirent de multiples sujets de réflexion et de multiples considérations. Pascal et Proust devaient être eux aussi du type « Sentimental » qui est très courant chez les artistes, les pètes et les écrivains.
      Plus que jamais la restauration de cette « race capétienne » qui a fait la France et édifié l’Etat, s’avère indispensable, mais il faudrait pour cela que la France sortît de son apostasie et se « convertisse ». Cela peut survenir d’un seul coup, à l’occasion d’un choc, comme cela peut prendre des lustres. Mais le temps presse et bientôt le nom de France (vous avez raison de souligner combien le sens des mots change) ne sera plus qu’une étiquette posée sur une portion du territoire européen (d’ailleurs, il n’y aura plus d’Europe non plus au sens culturel du mot).
      L’année prochaine nous fêterons le neuvième centenaire de la naissance de saint Louis (auquel je consacrerai une étude astro) et, voyez la coïncidence, le prince Louis de Bourbon, arrière-petit-fils d’Alphonse XIII d’Espagne (et Alphonse 1er de France) actuel successeur légitime des rois de France est né (en 1974) le même jour que saint Louis. C’est la première fois en neuf cents ans qu’un souverain de droit, a le même anniversaire que ce lointain aïeul qui a donné à toute la dynastie ce lustre éclatant et pérenne, si différent du romantisme flamboyant de ce grand-tueur-en-série que fut Napoléon et qui n’a duré que moins de quinze ans…et même moins de onze ans si on se réfère à la date du sacre.
      Je ne trouve pas votre citation très encourageante. Bien au contraire. Sisyphe est condamné à une tâche absurde (la grande marotte de Camus), il n’a aucune moyen de s’en distancier ou de s’en délivrer et il faudrait qu’il trouve son bonheur dans son « aliénation » même ? C’est très exactement ce que le monde moderne, ceux qui l’inspirent et ceux qui profitent de notre « aliénation » nous demande de faire : trouver notre bonheur dans notre assujettissement lui même.
      Mais ce n’est plus un rocher qu’il nous faut hisser au sommet d’une montagne. Nous n’en avons même plus la force. Nous sommes devenus des larves soumises aux lois de la production/consommation, à la quête effrénée du plaisir et de la jouissance, abruties par la télé dont un des directeurs disaient  » Il faut bien comprendre que les émissions télé ne servent qu’à accompagner la pub ! », astreintes à nous rendre au supermarché comme un libéré conditionnel doit se rendre au commissariat toutes les semaines, gouvernés par des perroquets savants dressés par les maîtres discrets de forces obscures et destructrices.
      Non, si on y réfléchit bien, cette idée de Camus – trouver du bonheur dans l’avilissement qu’on nous impose – est une des plus pessimistes et affligeantes qui soient. Camus était un être généreux, chaleureux, humain (qui a vécu à quelques dizaines de mètres de ma maison à Alger dans le quartier de Belcourt) mais il lui a manqué de s’ouvrir à la lumière de la vérité. Si bien que son monde, en définitive, est aussi désespérant que celui de Sartre : sans espoir.
      Bien à vous

      LSM

  • E.R:

    En fait j’avais commencé mon courriel avec autre chose en tête…….vous demander si je pense juste en pensant que le dernier descendant ayant droit au trône est un Bourbon-Parme, le neveu de l’actuel vous demander s’il existe un parti royaliste légitimiste formé de gens lucides et Juan-Carlos, dont le grand-père a été indûment écarté du trône. Il se nomme, je crois, Louis XIX, bien qu’il n’ai pas été sacré, même discrètement à ma connaissance. Peut-on écarter les descendants d’Henri dit V, qui a renoncé au trône avant d’être sacré, au profit de son oncle d’Orléans? C’était la grande colère de Chateaubriand que cette « captation »: il ne considérait pas Louis XVIII comme son vrai roi, et ne pardonnait pas qu’il ait trahi son neveu à qui il devait protection en tant que parent plus âgé et allégeance en tant que suzerain.
    Où pourrais-je trouver des renseignements sérieux sur la survivance de nos rois? Y en a-t-ils qui se réclament de la lignée Mérovingienne, les rois chevelus, (avec une once de vérité!)?
    Merci.
    Amicalement.
    Elisabeth.

    • Je crois que vous confondez plusieurs choses. Les Bourbon-Parme ne sont pas – actuellement tout au moins – dynastes. Ils interviennent dans l’ordre de succession mais à leur place. Qui n’est pas la première et de loin.
      Le neveu de Juan-Carlos – le prince Louis de Bourbon (il n’a pas encore reçu de titulature comme son père qui était duc d’Anjou et de Ségovie – n’est pas un Bourbon-Parme mais un Bourbon d’Espagne petit-fils en ligne directe de Louis XIV et à ce titre et suivant les lois constitutives du royaume de France, il est effectivement le successeur légitime des rois de France. En effet vous n’ignorez pas que les Bourbons dits d’Espagne sont, en fait, des princes français installés sur le trône d’Espagne depuis que Charles III (au début du XVIIIème siècle), resté sans progéniture, avait, par testament, choisi le petit fils de Louis XIV pour régner sur l’Espagne sous le nom de Philippe V. D’où d’ailleurs les guerres de la fin du règne du grand roi, les autres monarques européens voyant d’un sale oeil un prince français accéder au trône d’un royaume « sur lequel le soleil ne se couchait jamais ».

      Les lois dynastiques n’étant pas assujetties à un quelconque droit du sol ou à quelque autre principe révolutionnaire, un prince français l’est par le sang (prince du sang et non prince de sang comme je l’entends dire stupidement quelquefois) et il ne perd jamais cette dignité en quelque circonstance qu’il se trouve. Le sang royal qui confère le caractère de successeur au trône par ordre de primogéniture mâle, est bien entendu, celui de Clovis à cause de l’alliance qui fut consacrée à Reims entre Dieu la dynastie des Francs qu’Il avait choisie entre toutes pour régner sur la France, tête de pont du christianisme en Europe.
      Plus près de nous, à la mort d’Alphonse XIII d’Espagne, qui, par le jeu des naissances et des morts, se trouva de droit (sinon de fait) à la fois Roi d’Espagne et Roi de France sous le nom de Alphonse 1er, ce qui aurait pu poser d’énormes problèmes politiques en Europe, comme vous vous en doutez.

      C’est pourquoi quelques années après sa mort, son fils aîné, le duc d’Anjou et de Ségovie, informa toutes les chancelleries européennes qu’il relevait tous ses droits héréditaires sur la couronne de France. Laissant fort sagement à son cadet, le fameux comte de Barcelone, le rôle de régner sur l’Espagne si la monarchie était rétablie dans ce pays.
      Ainsi était sauvegardée une des clauses du traité d’Utrecht qui avait terminé les guerres de successions d’Espagne qui prévoyait que Philippe de France, devenu Philippe V, « renonçait à tous ses droits au trône de France pour lui et tous ses descendants ». C’était une façon de calmer l’Europe et de terminer la guerre, Mais elle ne dupa personne puisque, comme évoqué ci-dessus, un prince français ne l’est pas par héritage, par convention politique ou arrangement diplomatique (comme cela a pu être le cas en Angleterre ou en Russie par exemple), il l’est de droit par le sang en s’inscrivant dans la lignée investie par Dieu de la tâche d’administrer le royaume en Son nom. Personne – en droit – ne peut défaire ce que Dieu a établi. Et on ne peut pas plus priver un prince français de son droit de succession qu’on ne peut priver un homme de sa paternité biologique sur ses enfants….même s’ils sont adoptés par un étranger à la suite de quelque catastrophe familiale.

      A la mort du duc de Ségovie et à celle du comte de Barcelone (l’aîné et la cadet d’Alphonse XIII) on se retrouva devant la même situation. Qui devait régner sur l’Espagne et qui sauvegardait les droits sur la France ?
      Franco, en très fin connaisseur de l’Histoire et des lois monarchiques, choisit le fils du comte de Barcelone (le fils du cadet donc) en la personne de Juan-Carlos…..
      Ce qui laissait la place libre au fils de l’aîné : feu le prince Alphonse, duc d’Anjou et de Cadix) qui est mort dans un stupide accident de ski, décapité par un câble qui pendait au dessus de la piste qu’il était en train de reconnaître avant les Jeux d’Hiver au début de l’année 1989 (mourir décapité en cette année anniversaire de la révolution dite française. Il fallait le faire, il l’a fait).
      Alphonse qui aurait donc régné sur notre pays sous le nom d’Alphonse II de France avait deux fils issus de son mariage avec la petite-fille de Franco :
      – le premier François, duc de Bourbon ou « duc de Bretagne » est mort dans un accident d’auto en 1984
      – le second, Louis (né le même jour que saint Louis) duc de Bourbon et devenu « duc d’Anjou » à la mort de son père, est le successeur légitime des rois de France et devrait régner sous le nom de Louis XX. Il va sur ses quarante ans, est marié à une charmante Vénézuélienne qui lui a donné trois enfants (l’avenir de la dynastie est donc assuré) : Eugénie, Louis et Alphonse.

      Pourquoi ces dispositions entre aînés (écartés du trône d’Espagne) et cadets investis ? Parce que l’Espagne a renoncé à la loi salique : une femme ou un cadet peuvent être amenés à régner suivant les circonstances. D’où le recours aux cadets pour succéder à Alphonse XIII en Espagne.
      Tandis que la France est régie par le génial principe de « primogéniture mâle » qui interdit toute forme de trafic dans l’ordre de succession. « Génial » parce que ce principe a fondé la stabilité exceptionnelle de notre pays sur un véritable roc institutionnel pendant treize siècles sans que nous ayons connu une seule guerre de succession comme celle qui déchira l’Angleterre du XVème siècle par exemple, avec la fameuse guerre dite « Des deux roses » qui vit York et Lancaster se déchirer et dévaster le pays pendant des années avant que Lancaster ne l’emportât définitivement sur York avec l’avènement de Henri VII père du futur Barbe-bleue.
      J’ajouterai que si cette loi salique de « primogéniture mâle » n’avait pas été défendue par Jeanne d’Arc en XVème siècle, il est fort probable que nous fussions devenus un « dominion » britannique puisque le roi d’Angleterre, Edouard III, se réclamait de sa filiation française par Philippe le Bel, son grand père, par sa mère, Isabelle de France, qui avait épousé le roi Edouard II d’Angleterre…..qui lui préférait de beaucoup ses mignons. Un précurseur en quelque sorte

      Peut-on écarter les descendants d’Henri dit V, qui a renoncé au trône avant d’être sacré, au profit de son oncle d’Orléans ? C’était la grande colère de Chateaubriand que cette « captation »: il ne considérait pas Louis XVIII comme son vrai roi, et ne pardonnait pas qu’il ait trahi son neveu à qui il devait protection en tant que parent plus âgé et allégeance en tant que suzerain.

      Là, je crois que nous sommes en pleine confusion.

      La Branche Aînée » (issue de Henri IV, Louis XIII, XIV, XV et XVI) restaurée en 1814/15 avec Louis XVIII (frère cadet de Louis XVI) qui n’a pas d’enfants, semble devoir s’éteindre lorsque Charles, duc de Berry, fils cadet de Charles X (frère cadet de Louis XVI et de Louis XVIII) est assassiné en 1820 par Louvel. Charles X a un autre fils (l’aîné) qui aurait régné sous le nom de Louis XIX. Celui-ci ayant épouse Mme Royale, sa cousine germaine, n’a pas d’enfants et il semble acquis qu’il n’en aura jamais.
      Consternation au sein de la famille ! Maintenant que le duc de Berry est mort, qui va assumer la continuité ?
      C’est là que la Providence intervient. Avant de mourir Charles a engrossé sa femme, la fameuse duchesse de Berry. Ce sera le non moins fameux Henri, duc de Bordeaux puis comte de Chambord, mort lui aussi sans descendance en 1883.

      Et c’est là que tout se complique (en apparence, car il ne s’agit que de complications dues à la mauvaise foi) et qu’interviennent les prétentions des Orléans.

      La lignée directe étant éteinte il faut remonter dans l’arbre généalogique et trouver le successeur le plus proche par le sang. On en avait fait de même à la fin de la lignée des Capétiens directs : les trois fils de Philippe le Bel étant morts sans descendance les Valois avaient accédé au trône; et à la fin des Valois – les trois fils de Henri II étant morts sans succession, le trône était échu au plus proche par ordre de primogéniture mâle. en l’occurrence un certain Henri de Navarre devenu Henri IV, arrière petit descendant d’un frère de saint Louis né 4 siècles plus tôt.
      A la mort du comte de Chambord, Henri V de France, les plus proches sont les Bourbons dits d’Espagne car ils sont issus en droite ligne de Louis XIV alors que les Orléans – qui s’érigent comme successeurs – ne sont issus que du frère de Louis XIV. Or les petits fils ont priorité sur les neveux.
      Henri V n’a jamais renoncé à rien. Charles X en abdiquant l’avait clairement désigné comme son successeur (l’enfant avait dix ans alors) ainsi que « la loi monarchique » le prescrivait.
      Mais c’était sans compter sur les appétits de la déloyauté des Orléans qui se sont toujours arrangés pour être associés aux malheurs de la France. Louis-Philippe d’Orléans, chevauchant la vague révolutionnaire des 1830 avec beaucoup d’habileté et de cynisme (et avec l’aide active des francs-maçons conduits par Lafayette) évince le jeune Henri V et se fait proclamer « roi des Français » et non de France; montrant bien ainsi qu’il a définitivement épousé les idéaux révolutionnaires qui ont subverti la source du pouvoir, le retirant à Dieu pour le confier au Nombre.
      Il sera chassé en 1848 mais il aura créé un précédent qui permet aux Orléans, fort peu soucieux de légitimité, de droiture et de loyauté, de se proclamer les « héritiers » de Henri V, à qui ils avaient eu la suprême la précaution de se rallier de son vivant, du fait qu’ils sont « princes français nés en France » alors que les Bourbons d’Espagne sont nés….en Espagne (ce qui n’a rien à voir avec le principe de légitimité puisqu’on peut être né en Terre de feu et rester fils de Clovis et de saint Louis, comme vous l’avez compris) et que, de toute façons « Philippe V d’Espagne avait renoncé sur ses droits à la couronne de France ». Ce qui, là encore, est une absurdité car on ne peut renoncer à ce qui ne vous appartient pas mais à quoi vous appartenez : l’ordre de succession.

      Bref. Depuis 1883 l’ambiguïté est entretenue et les Français monarchistes sont déchirés entre les deux tendances sans, la plupart du temps, se croire obligés de faire l’effort de découvrir les lois qui gouvernent le régime dont ils se réclament, ni les fondements métaphysiques, religieux et juridiques qui en font l’extraordinaire efficacité.
      L’absurdité atteint son comble quand on a compris que les Orléans pour fonder leurs prétentions, se sont ralliés aux principes mêmes qui nous conduisent à la catastrophe et dont nous voulons nous délivrer pour renaître en tant que nation civilisée en restaurant une royauté en France. Une royauté qui renie ses propres principes n’est plus qu’une démocratie couronnée et elle ne nous évitera aucun des déboires que les « immortels principes de 89 nous infligent depuis plus de deux siècles.
      Appeler les Orléans pour restaurer la royauté en France, c’est comme avoir appelé De Gaulle en 58 pour « sauver l’Algérie française » à laquelle il avait renoncé sans le dire, abusant tout le monde. C’est comme appeler Sarkozy pour lutter contre l’immigration ou le pseudo-mariage pour tous. Ou encore élire François pape, pour restaurer les principes intangibles défendus par l’Eglise avant Vatican II.

      J’ajouterai que Henri V (ou le comte de Chambord) ne nous a pas aidés en ne désignant pas clairement ses successeurs. La réconciliation avec les Orléans – « mais ce sont mes fils !  » – est une chose, la loi de succession qui dépassait le cas des personnes en présence en est une autre. A ceux qui, inquiets de le voir sans enfant, lui demandait :  » Mais après vous Monseigneur ?  » il répondait « On appliquera la loi ». Bien entendu il s’agissait de la loi de primogéniture mâle qui avait toujours structuré la royauté en France, mais quand on constate la façon dont les Français connaissent leur Histoire et les lois institutionnelles du royaume, on eût préféré qu’il fût plus clair et qu’il désignât nommément les Bourbons d’Espagne qui ne sont que des Bourbons Français régnant sur l’Espagne.
      Pourquoi ne l’a-t-il pas fait ? Je n’ai pas de réponse. Peut-être pensait-il que les Français ne voudraient se laisser gouverner par un « Espagnol » et il a préféré laisser à la Providence le soin de régler le problème.

      > Où pourrais-je trouver des renseignements sérieux sur la survivance de nos rois? Y en a-t-ils qui se réclament de la lignée Mérovingienne, les rois chevelus, (avec une once de vérité!)?

      Les ouvrages sur le légitimisme abondent et je vous en indiquerai quelques uns à l’occasion.
      Quant aux « chevelus » il y en a qui effectivement se réclament de leur héritage, mais ils ne me paraissent pas très équilibrés
      Pardon pour ce trop long « poulet » et bon Dimanche

      LSM

  • E.R:

    Mais ce « poulet » était très intéressant, répond clairement à mes questions et me permet de remettre les choses en place. Merci beaucoup.
    Amicalement.

    e.r.

    • Heureux que mon poulet ait satisfait votre appétit
      Une précision que j’ai oublié de vous donner : en tant que fils aîné, du fils aîné, du fils aîné d’Alphonse XIII, dernier souverain à avoir régné effectivement, le prince Louis – « qîné des Bourbons » – est chef de la Maison de Bourbon et chef de la Maison de France. A ce titre il est grand-maître de tous les grand ordres royaux et il est seul à pouvoir porter les armes pleines de France, comme l’a reconnu à deux reprises un tribunal républicain et français en 1989 dans le procès qui avait opposé son père aux Orléans qui lui contestaient ces armes pleines….qu’ils voulaient s’attribuer.
      Je possède d’ailleurs la petite plaquette éditée par l’Institut de la Maison de Bourbon – dont je vous recommande le site : http://www.royaute.org/ – à l’occasion de ce procès, qui reprend la plaidoirie de leur avocat, Jean Foyer, ancien garde des sceaux du général De Gaulle.
      A ce titre de chef de Maison, le prince Louis – bien que ne régnant pas – est le suzerain du roi d’Espagne qui doit lui rendre hommage. Comme le roi d’Espagne de l’époque devait rendre hommage au Chef de Maison qu’était le comte de Chambord – « aîné des Bourbons » – qui, pourtant en régnait pas et vivait en exil. Cela est-il clair pour vous ???

      LSM

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