© Copyright 2011 CorbisCorporationAujourd’hui, lundi 11 février 2013, Benoît XVI annonce officiellement qu’il démissionnera au 28 février prochain.

C’est un événement doublement inouï.

1/ D’abord parce qu’à à ma connaissance, il n’y eut que trois démissions de papes avant Benoît XVI dont deux ne comptent pas vraiment :

  • Benoît IX qui en 1045démissionna au profit de son oncle, Grégoire VI.

  • Grégoire VI lui même, qui, accusé d’avoir poussé Benoît IX à la démission fut poussé à cette même démission l’année suivante. En 1046 donc.

Ces deux démissions, très irrégulières, peuvent être considérées comme nulles et non avenues sur le plan canonique dans l’histoire de l’Eglise

Il n’en va pas de même avec Célestin V, ascète, ermite et vénéré de son vivant, beaucoup plus mystique qu’homme d’appareil et qu’on élit pape – contre son gré – le 5 juillet 1294 alors qu’il est âgé de 80 ans (un an de plus que Benoît XVI au moment de son élection). Peu enclin au rôle d’homme de paille, notre saint moine concocte alors un décret qui l’autorise à démissionner …et en fait bon usage. Il quitte sa charge en toute régularité le 13 décembre de la même année. Son règne aura duré 7 mois ! Il est d’ailleurs canonisé 19 ans plus tard en 1313. On peut alors considérer que Célestin est le seul pape à avoir démissionné avant Benoît XVI.

Conclusion : il y a 719 ans qu’un pape n’avait pas démissionné de sa charge. C’est assez remarquable pour être noté.

 

2/ La deuxième raison de s’arrêter un peu et de méditer cet événement inhabituel en soi, est liée au fait que Benoît XVI est le dernier pape bénéficiant d’une devise dans la fameuse prophétie de saint Malachie.

Je sais, cette prophétie est contestable et contestée (comme toutes les prophéties) ou plutôt il est contesté qu’elle soit bien de saint Malachie, contemporain de Bernard de Clairvaux qui écrivit une biographie sur lui et n’en fait nulle mention. Ainsi que tous les autres religieux qui se sont intéressés à la vie ou ont étudié les écrits, de ce saint Irlandais : nulle prophétie. Il en est de même pour certaines découvertes scientifiques attribuées par l’Histoire à certains personnages mais, en fait, réalisées par d’autres. Il n’est demeure pas moins que la découverte s’avère bonne et fertile de possibilités en elle même, quelque soit son géniteur. Le lecteur qui voudrait s’intéresser à ce domaine plein se surprises, pourra consulter la liste des ouvrages qui y ont été consacrés sur google. Il ne sera pas déçu.

Donc Benoît XVI est le dernier pape à bénéficier d’une devise dans cette célèbre prophétie : « ‘(De) gloria olivae » qu’on peut traduire par « de la gloire de l’olivier ou de l’olive ». Je reviendrai sur la signification qu’on peut attribuer à cette devise.

Après Benoît XVI la prophétie annonce la venue de « Petrus Romanus » (Pierre le Romain) et elle est ainsi détaillée dans la première édition du Lignum Vitae (1595) d’Arnold de Wyon :

In psecutione. extrema S.R.E. sedebit. / Petrus Romanus, qui pascet oues in multis tribulationibus : / quibus transactis ciuitas septicollis diruetur,/ & Iudex tremendus iudicabit populum suum. Finis. Ce qui voudrait dire : « Dans la dernière persécution de la sainte Eglise romaine siégera Pierre le Romain qui fera paître ses brebis à travers de nombreuses tribulations. Celles-ci terminées, la cité aux sept collines sera détruite, et le Juge redoutable jugera son peuple« 

Pas très réjouissant comme on le voit, mais pour qui observe la marche du monde et réfléchit un peu sur la somme des menaces – toutes radicales, c’est à dire en puissance d’éradiquer le genre humain : nucléaires, climatologiques, environnementales, voire démographiques – qui pèsent sur lui, cette prophétie n’a rien de particulièrement surprenant. Ce qui est surprenant ce serait de croire que nous pouvons continuer à vivre de la sorte sans nous « convertir » à plus de sagesse et de mesure et sans renoncer à l’illusion mortelles, qui nous vient des « Lumières » d’un homme tout puissant seul maître de ses destinées. Nous ne sommes pas prêts d’en prendre le chemin et la récente dénaturation des genres sexuels et du mariage qui va transformer des hommes en  » mamans » et des femmes en « papas » montre exactement le contraire.

Pour mieux apprécier la validité des prévions concernant Benoît XVI et Pierre le Romain, intéressons nous aux devises des seuls papes du XXe siècle.

Vient d’abord Léon XIII (1878-1903)

Très long règne placé sous la devise « Lumen in caelo« , soit « la lumière dans le ciel ». Léon XIII appartenait à la famille Pecci dont les armoiries sont constituées par une comète dans un ciel d’azur. Vous avouerez que l’analogie est assez troublante…surtout quand on se rappelle que ces « prophéties » furent publiées au XVIè siècle !

Bien sûr, chacune de ces devises doit être interrogée à un niveau plus profond que les simples correspondances immédiates qu’on peut relever. Mais ce n’est pas l’objet de cet article.

 Puis Pie X  (1903-1914) « Ignis ardens » = « Le feu ardent –

Pape élu un 4 août (sous le signe « ardent » entre tous : le Lion) fête de saint Dominique dont l’ordre est représenté par une torche ardente (!) et Pie X fut cardinal du titre de Saint Bernard-aux-Thermes. Bien chaud tout cela, non ?

Benoît XV (1914-1922) « : Religio depopulata » = « La religion dépeuplée ».

Comment ne pas apercevoir derrière cette devise, les effroyables hécatombes qui marquèrent la Première Guerre mondiale d’abord, puis la terrible épidémie de grippe dite « espagnole » (alors que le germe en avait été introduit en Europe par les troupes américaines, mais seule parce la presse espagnole en parla) et, pour couronner le tout, les massacres de la révolution communiste, qui dépeuplèrent – au sens propre comme au sens figuré – les églises et les lieux de culte  du monde chrétien.

Pie XI  (1922-1939) »Fides intrepida » = « La foi intrépide »

C’est le pape qui est à l’initiative des nombreuses missions et de l’action catholique, preuves d’une foi intrépide. Et surtout c’est le pape qui va condamner sans réserve  dans deux Encycliques mémorables, à tour de rôle le nazisme et le communisme, alors que les armées des deux pourraient écraser le Vatican comme un moucheron sous la pas d’un éléphant.

Pie XII (1939-1958) « Pastor angelicus » =  Le pasteur angélique.

Appelé aussi le « pape de Fatima », c’est lui qui, entre autre, proclamera le dogme de l’Assomption, développera le culte du Sacré-Cœur, et défendra avec courage la dignité humaine dans son Encyclique « Humani Généris ». Le pape le plus diffamé de l’Histoire – manoeuvre de désinformation politique lancée par l’URSS contre un pape résolument anticommuniste[1]  – ce qui ne le rend que plus admirable.

Jean XXIII (1958-1963) « Pastor et Nauta » = Pasteur et Nautonier.

Le cardinal Roncalli fut  patriarche de Venise, ville de navigateurs dont les doges étaient « mariés avec la mer ». Mais surtout c’est lui qui pilota la nef de l’Eglise, en pasteur et en nautonier, vers les  eaux agitées du Concile Vatican II et mourut avant d’avoir pu mener cette tâche à son terme.

Paul VI (1963-1978) « Flos florem » = La fleur des fleurs.

Depuis la Bible, la fleur des fleurs, qui désigne quelquefois Marie, c’est le lys. Or, les armes de Paul VI comportent trois lys. Comme les Armes de France. De là à imaginer des origines mystérieuses qui rattacheraient le cardinal Montini à la famille royale de France…. Certains ne s’en sont pas privés sans que rien ait jamais pu être démontré.

Jean-Paul 1er (1978) « De mediate lunae » = De la moitié de la lune ou du temps moyen d’une lune ou de l’intermédiaire lunaire. Plusieurs traductions sont possibles.

 Jean-Paul Ier mourut 33 jours après son élection ce qui donna lieu à beaucoup d’interprétations. Dont celle liée à un pontificat qui a duré approximativement un mois lunaire : 29,530589 jours (révolution synodique).

« Mais 33 jours ce n’est pas un mois lunaire ! » m’objectera-t-on. Certes.

Voyons d’un peu plus près. Si on se réfère à la date d’intronisation du pontife – 3 septembre – par rapport à sa mort – 28 septembre – on tombe sur une période de 25 jours.

Et, si on fait la moyenne entre 33 jours (durée totale à partir de l’élection) et 25 jours (durée du règne à partir de l’intronisation) on tombe très exactement sur 29 jours et quelques heures, ce qui est bien la durée d’un mois lunaire.

Ce qui  justifierait le fameux « mediatate » qui a fait couler beaucoup d’encre puisque « une demi lune » (environ quatorze jours) ne correspond pas à la réalité  du règne. En revanche, si on fait la moyenne (media) des durées entre élection et intronisation on a la durée très exacte de ce pontificat.

A ma connaissance personne, jusqu’à ce jour, n’avait proposé cette explication, pourtant évidente. Quand on interroge un langage symbolique traditionnel, souvent très synthétique, il faut renoncer au mot à mot littéral et quelquefois se poser quelques questions simples.

On avouera alors que cette devise est, pour le moins, stupéfiante de précision.

JeanPaul II (1978-2005) « De labore solis » = « De l’éclipse solaire », « ou » Du labeur du soleil ».

JEAN-PAUL II - 18.05.1920 - 06.30 - WADOWICE -Là aussi, je n’ai pas l’impression qu’on se soit posé les bonnes questions.

Certains ont vu, parmi d’autres interprétations possibles de cette devise, une allusion à l’éclipse solaire partielle qui eut lieu le jour de la naissance du pape. Eclipse qui ne fut d’ailleurs visible qu’en Australie et sur une partie de l’Antarctique. Mais, devons nous  raisonner ici en géographes ? Non. Cela ne nous apprendrait pas grand-chose sur le sens du règne de Jean-Paul II. je le répète, si vous voulons approcher le sens de ces petite sentences, il nous faut changer de logique nous efforcer de pratiquer une herméneutique adaptée.

D’autres interprétations insistent soit sur la durée du Pontificat : 27 ans = un cycle solaire calendaire ou encore un cycle de la lune progressée (je passe sur les explications)…Ou sur l’épuisant labeur (travail) que le pape (le soleil) eut à accomplir durant ses incessants voyages. Ce n’est pas faux mais c’est superficiel.

Rien de tout cela ne me satisfait.

Il suffit de regarder le thème de Jean-Paul II pour comprendre la devise, à condition qu’on ait quelques lumières anthropocosmologique bien sûr.

Jean-Paul II naît le 18  mai 1920 à 06.30 à Wadowice. D’autres heures circulent mais, à mon avis, elles sont fausses; celle-ci nous est indiquée par le pape lui même qui l’indiqua dans une lettre à un ami. Et elle correspond admirablement à la destinée du pape comme on va s’en apercevoir plus avant.

Au moment de cette naissance nous assistons à une concentration remarquable dans le signe du Taureau : le Soleil étroitement lié à la Lune (NL) tous deux suivis de Mercure (maître de l’Asc Gémeaux) et de Vénus : quatre symboles dits « individuels » dans le signe, sur cinq ! Rappelons que Vénus est le maître du Taureau et la Lune y est exaltée (c’est à dire particulièrement favorisée dans son expression). Même sans être anthropocosmologue on perçoit combien les valeurs « Taureau » (force, résistance, stabilité, mais aussi douceur, affectivité, amour de la vie : le Taureau est le grand signe de l’Incarnation) sont ici valorisée, exaltées, exacerbées. Or le Taureau, deuxième signe du Zodiaque au coeur de la saison de printemps qui s’ouvre au Bélier, est celui où les valeurs solaires qui ont explosé au signe précédent pour chasser l’hiver et ouvrir un nouveau cycle de vie (c’est pourquoi le Soleil est « exalté » dans le signe du Bélier), se concentrent, se focalisent, se polarisent intensément pour « produire ». Il ne s’agit plus de chasser l’hiver et de partir à l’assaut d’un cycle en dilapidant des forces neuves (combativité et impulsivité du Bélier) mais de féconder la Terre, de la réchauffer, de la faire refleurir et d’épanouir la vie sous toutes ses formes (saison des amours)  de faire en sorte qu’elle produise – concept évoqué plus haut et très important au Taureau – des formes et des vies nouvelles. Viex nouvelles parfaitement exprimées par les valeurs matricielles/maternelles de la Lune (exaltée dans le signe) et de Vénus (maîtresse du signe) valeurs sensuelles, sensorielles, sexuelles, charnelles, vitales.

C’est là le « travail du Soleil » (les jours rallongent intensément au mois de mai) que de féconder de ses chauds rayons les valeurs lunaires et vénusiennes. Et vous trouverez quelquefois  dans la littérature antropocosmologique ancienne cette expression de « travail du soleil » quand on évoque le signe du Taureau.

Quand on observe l’énorme somme des réalisations pastorales, théologiques et politiques que Jean Paul II a produites au cours d’un Pontificat où il contribua à nous délivrer d’une des pires calamités que notre monde ait connu – le Communisme « intrinsèquement pervers » – quand on observe son action incessante en faveur de la vie, on saisit parfaitement le sens de sa devise « de labore solis)

Mais il est une autre explication tout à fait complémentaire de celle-ci et qui en nous donne accès au pôle sacrificiel de cette existence.

Elle est dépendante de l’étymologie du mot « travail » :

« Le mot latin populaire « tripalium » désignait un instrument d’immobilisation (et éventuellement de torture) à trois pieux. On appelle encore « travail » un appareil servant à immobiliser les chevaux rétifs pour les ferrer ou les soigner. Le  mot « travail » désignait autrefois l’état d’une personne qui souffre (ce sens est toujours utilisé en obstétrique). Il a été étendu ensuite aux occupations nécessitant des efforts pénibles, celles des « hommes de peine », puis à toutes les activités de production.

Là encore, le thème et la vie de Jean Paul II sont en parfait accord avec cette devise venue du fin fond de Moyen-Âge.

Sans vouloir m’étendre outre mesure sur ces explications, je ferai remarquer que le signe du Taureau et les planètes qui l’habitent et que j’ai décrites plus haut, sont en Maison XII du thème : « Carcer » (la prison) dans l’astrologie ancienne ! Elle symbolise les lieux de souffrance et les grandes épreuves de l’existence (hôpitaux, prisons, exils, donc maladies graves, incarcérations, immobilisation, mauvais traitements…) celles qui nous purifient et nous ouvrent à la transcendance quand on les accepte (en Maison XII il est inutile de penser à se « révolter ». C’est un lieu symbolique où il faut d’abord subir, se soumettre pour accéder à une libération par le haut ensuite…si nous en avons l’étoffe).

Or, à partir de mai 1981 où il subit un attentat qui faillit le tuer (il s’en fallut d’un cheveu…ou d’une intervention de Marie, chacun choisira) la santé du pape est allée en se dégradant progressivement du fait des séquelles de sa blessure, et d’autres maux (maladie de Parkinson) qui vinrent se greffer sur ses souffrances premières. Si bien que la seconde partie de son Pontificat ne fut qu’une longue suite d’hospitalisations, opérations, souffrances permanentes, qu’il surmonta en permanence sans jamais interrompre  un travail écrasant. Si Jean-Paul II est le pape qui a le plus voyagé de toute l’histoire de l’Eglise, je pense qu’il est aussi celui qui a le plus écrit (Ascendant Gémeaux) : discours, encycliques, décrets, livres, motu proprio, que sais-je encore. Son oeuvre écrite doit comporter quelques dizaines de milliers de pages et sa réalisation orale devrait pouvoir occuper des centaines d’heures d’écoute. Une réalisation proprement « solaire », lunaire et vénusienne par sa fécondité, sa force et les valeurs qu’elle véhicule : l’amour (Vénus) du Christ pour les hommes.

Mais une œuvre colossale qu’il convient de mettre en perspective avec les maux terribles qu’il eut à supporter; quand on considère les dernières années de son Pontificat par exemple, on ne peut pas ne pas évoquer une longue « passion » (du verbe « pâtir » qui donne « patient : le « malade » , comme « travail » venait de « tripalium » instrument de torture). Une passion vécue de manière pleinement solaire : avec courage, panache, héroïsme même puisqu’il assuma sa charge jusqu’au bout en témoignage de participation volontaire à la Passion du Christ.

D’autant que le thème présente une autre configuration remarquable : une conjonction Jupiter/Neptune (les deux symboles de la religion et de la foi) dans le signe du Lion, signe du Soleil, qui, en anthropocosmologique évoque la volonté, la conscience, la noblesse et la générosité.

Que dire de plus qui justifierait mieux cette devise ???

Mais on conviendra avec moi qu’il est difficile à notre im-monde moderne de comprendre quoi que ce soit à ce langage du fait du profond mépris dans lequel les disciplines traditionnelles sont tenues, et, partant, de la profonde ignorance consécutive de nos « élites » culturelles autoproclamées.

Benoît XVI (2005-2013) « De gloria olivae » = (de) la gloire de l’olivier/de l’olive.

Pour comprendre cette devise il faut se souvenir que la colombe que Dieu envoya à Noé, le père des hommes, pour lui manifester pardon et réconciliation tenait dans son bec un rameau d’olivier. (et non un fromage.. espèce de plaisantin).

Si on scrutait la Bible on trouverait certainement d’autres exemples de cette signification de paix et de réconciliation qui s’attache à l’olivier et à l’olive dont la plus belle est celle qui s’attache à la personne de la Vierge car « l’olivier est la plante ; l’olive, le fruit ; l’huile, le suc. L’olivier produit une fleur parfumée, d’où se forme l’olive qui est d’abord verte, puis rouge et enfin mûre. Sainte Anne fut l’olivier d’où germa la fleur au parfum incomparable de la Vierge Marie. Celle-ci fut verte, demeura vierge dans la conception et la nativité du Sauveur, avant l’enfantement et dans l’enfantement ; elle fut rouge dans la passion de son Fils, lorsque l’épée transperça son âme ; elle fut mûre dans l’Assomption d’aujourd’hui, car elle est épanouie et possède le bonheur de la gloire céleste »

On connaît la dévotion de Benoît XVI pour la Vierge Marie. Voici d’ailleurs un extrait d’une interview que le pape donna il y a quelques années au journaliste Peter Seewald et intitulée :

« Benoit XVI invite à se mettre à l’école de Marie »

 » À la question du « Que signifie Marie pour vous ? », Benoît XVI, alors cardinal Joseph Ratzinger, revenait sur la place nouvelle et essentielle occupée par Marie : « [Marie, c’est] une expression de la proximité de Dieu. À travers elle, l’Incarnation devient une réalité tangible. Il est émouvant que le Fils de Dieu ait une mère humaine et que nous soyons tous confiés à cette mère. Lorsque Jésus, sur la croix, confie Jean à sa mère, sa parole dépasse de loin l’instant, pour concerner toute l’histoire. Par cette recommandation la prière à Marie ouvre à chaque homme un aspect particulier de la confiance en Dieu, de sa proximité, tout bonnement de la relation à lui. » Régulièrement, Benoît XVI invite tous les hommes à se mettre à son école et se placer sous sa maternelle protection.

Marie est la véritable Arche de l’Alliance, le véritable Temple où Dieu s’est incarné. C’est dans ce cadre que la dévotion mariale prend toute sa place. À ce sujet, le pape Benoît XVI évoque le concile Vatican II : « Ma mémoire garde le souvenir indélébile du moment où, entendant ces paroles, Nous déclarons la Très Sainte Vierge Marie Mère de l’Église, spontanément les Pères se levèrent d’un bond de leur siège et applaudirent debout, rendant hommage à la Mère de Dieu, à notre Mère, à la Mère de l’Église ». En honorant Marie, l’Église n’invente pas quelque chose « à côté » de l’Écriture. Elle répond à la prophétie faite par Marie lorsqu’elle visite sa cousine Elizabeth « Désormais, toutes les générations me diront bienheureuse ». Devenu pape en 2005, Benoît XVI n’a de cesse d’encourager cette dévotion par la prière du Rosaire et la visite de sanctuaires marials. »

Ces phrases sont sans équivoque sur le rôle central de Marie dans la pensée et le cœur de Benoît XVI.

D’autre part, si le cardinal Ratzinger a choisi le prénom Benoît pour régner sur l’Eglise, c’est d’abord en mémoire de saint Benoît, patron de l’Europe, et ensuite en mémoire de Benoît XV (1914-1922), pape qui se caractérisa par ses efforts inlassables en faveur de la paix alors que l’Europe se déchirait dans la Grande Guerre. A tel point que les Français l’appelaient « le pape allemand » et les Allemands « le pape français ». Ce qui témoigne éloquemment de l’effort impartial du pape en faveur de la paix au profit de tous les peuples chrétiens d’Europe.

Enfin, la troisième explication, et non la moindre, c’est l’effort de Benoît XVI pour rétablir la paix dans l’Eglise, tellement troublée dans cette période post conciliaire.

Sans trop épiloguer, j’en veux pour preuve ces extraits d’un article paru dans « Le Figaro.fr » du 12 février 2013.

« … Il avait prévenu dans son discours programme de décembre 2005 qu’il entendait réconcilier l’Église avec elle-même en mettant un terme à un passif qui la paralysait depuis la fin des années 1970, donc depuis presque un demi-siècle. Alors que l’Église catholique avait cherché à se redéfinir lors du concile Vatican II, elle avait perdu une certaine substance, en se coupant de ses racines patrimoniales les plus anciennes. Très conscient des conséquences de ce problème, Benoît XVI n’a eu de cesse de réconcilier l’Église actuelle, moderne, avec la tradition chrétienne de deux millénaires.

Encore un paradoxe, cette quête d’identité et de paix intérieure l’a fait souvent passer pour un «traditionaliste» ne pensant qu’à une restauration, mais il a plutôt cherché la réconciliation. Si cette dernière n’est pas totale, le chemin intellectuel que ce pape a fait accomplir à l’Église en moins de huit ans est considérable…..

Il y aura eu, en revanche, deux combats perdus sur des dossiers que Benoît XVI avait pourtant très à cœur. Le premier porte sur les lefebvristes, ces catholiques qui refusent l’évolution de l’Église depuis le concile Vatican II. Comme personne, Benoît XVI aura tout fait dès 2005 pour trouver une solution. Il aura accédé à leur demande: reconnaissance de la messe, dite en latin, selon l’ancien rituel, comme rite admis à titre extraordinaire et non plus marginalisé ; levée des excommunications qui frappaient les quatre évêques que Mgr Lefebvre avait ordonnés contre l’avis du Pape, au prix d’une honte mondiale subie par Benoît XVI quand les propos négationnistes sur la Shoah de l’un d’entre eux, Mgr Williamson, ont été révélés. Bref, les négociations très difficiles sur le concile Vatican II n’auront pas permis de trouver un accord à temps, et aucun des futurs candidats potentiels à la succession de ce pape ne présente une telle bienveillance.

L’autre dossier est d’ordre géopoli­tique. Benoît XVI rêvait de réconcilier les deux Églises catholiques présentes en Chine. L’une, des catacombes, fidèle à Rome, l’autre, officielle, contrôlée par le régime. Là encore, il aura tout fait pour que les catholiques de ce pays prometteur puissent parler et prier d’une seule voix, mais ce rêve aura tourné court, tant la méfiance réciproque et l’influence du Parti communiste auront empêché ce dessein. »

Commence-t-on à comprendre, à la lumière de ces réflexions, le sens et la portée du la devise du pape « la gloire de l’olive » ? Je l’espère car, pour moi, c’est très clair.  .

INCONNU (2013- ????) – « Petrus Romanus » = Pierre le Romain.

Cette dernière prophétie apparaît pour la 1re fois dans l’édition princeps d’Arnold de Wyon du Lignum Vitae de 1595.

Bien sûr c’est la plus excitante puisque nous n’avons pas l’expérience de l’Histoire pour la décrypter.

Mais aussi parce que c’est la dernière et qu’elle semble impliquer une fin et un commencement. Si bien qu’on pourrait la considérer comme eschatologique. D’autant que nous vivons une époque où la persécution contre l’Eglise et le Catholicisme prennent une tournure délibérément évidente et officielle dans une France menée par le socialisme athée (qui a phagocyté tous les appareils de l’information, de l’enseignement et de la culture) et par la Maçonnerie triomphante (les lois les plus contraires à notre civilisation chrétienne et celles qui se préparent, ont toutes été cb conçues dans les loges du G.O avant d’arriver en conseil des ministres). Quant à l’Europe elle a apostasié ses racines chrétiennes et ne cesse de se prostituer aux délices du libéralisme et du mondialisme d’un côté, que pour mieux s’offrir aux étreintes de l’islam par immigration exponentielle encouragée et introduction de la Turquie de l’autre.

On ne peut donc pas ne pas évoquer ces « temps difficiles » annoncés dans les Ecritures, temps de désolation qui doivent marquer la période anti-christique précédant le retour de l’Agneau.

On a l’impression à observer notre société, ses délires, sa frénésie d’autodestruction, que la grande vague qui prit source à Athènes, à Jérusalem puis à Rome après avoir submergé l’Occident, s’est éloignée en ne laissant derrière elle que le cadavre d’une société qui incarna autrefois, la civilisation à son  point le plus le plus haut.

Notre espoir serait que ce que nous prenons pour une vague qui s’éloigne ne fût, en fait, que le reflux d’une marée. Et tout le monde sait que le flux finit toujours par succéder au reflux pour investir de nouveaux les lieux mis à découvert.

La meilleure métaphore serait encore à chercher du côté du dieu Nil dont les crues et les décrues scandaient la prospérité et la vitalité de l’Egypte ancienne.

Nous pourrions alors nous réjouir de ces temps d’attente, difficiles, qui correspondent bien à cette période du Carême dans laquelle nous entrons, marquée par le jeûne et la pénitence, mais qui préfigure la joie et la gloire de Pâques où la Vie vainc la mort.

Bref. Il se pourrait bien que ce Pierre le Romain, « le pape sans devise« , symbolisât une transition importante dans l’Histoire de l’Eglise et dans l’Histoire du monde tout court.

Vous reporter – si le sujet vous intéresse – aux prophéties qui courent depuis des siècles au sujet du « Grand Pape » et du « Grand Monarque ». Une petite recherche sur Google satisfera les plus curieux d’entre vous.

Pour ma part, je ne m’aventurerai pas dans une voie qui dépasse les limites de la connaissance et de la pensée humaine. Cet avenir de notre pauvre humanité ne concerne que les plans que Dieu a sur elle et sur ses capacités de sortir – avec Son aide – des ornières dans lesquelles elle est tombée et – pour certain(e)s – dans lesquelles elle se vautre avec délices.

La suite de cette étude, beaucoup plus modestement, s’intéressera à deux aspects de la situation que nous vivons.

1/ Je reviendrai sur le thème de Benoît XVI (dont je n’ai pas parlé dans ce premier article) pour mettre en  lumière les corrélations significatives liées à son élection et à sa démission. Un simple exercice anthropocosmologique qui pourra intéresser les amateurs et étudiants dans cette discipline.

2/ Puis, dans une troisième livraison, je m’intéresserai au thème des principaux « papabili » (pour autant que les données de naissance qu’on m’a fournies soient les bonnes bien entendu) et j’essaierai de déterminer – je ne dirai pas qui sera l’élu – mais qui paraît avoir le plus de chances de l’être.

Je n’abandonne pas pour autant mon étude sur Adolf Hitler arrivé au pouvoir avec l’aide active de la communauté homosexuelle allemande (bavaroise surtout) dont il faisait partie et qui montrent les collusions intellectuelles étroites entre nazisme et homosexualité. Mais l’actualité m’a contraint à interrompre ce travail pour m’intéresser à des événements qui nous concernent beaucoup plus immédiatement.

Ce n’est donc que partie remise.

LSM

 

 


[1] Il a clairement été établi grâce à l’exploration des archives après la chute de l’URSS, que Rolf Hochhuth, l’auteur de la pièce « Le Vicaire »  qui a été lé point de départ de la campagne de diffamation (qui dure toujours) contre Pie XII, que Rolf Hochhuth donc était une créature rémunérée du KGB.  Comme les époux Rosenberg d’ailleurs, dont le procès et l’exécution avaient soulevé tellement de mouvements…..télécommandés par la centrale communiste.

7 réponses à to “« DE GLORIA OLIVAE » – BENOIT XVI est-il l’avant-dernier pape de la Prophétie ?”

  • Toto:

    On y comprend rien, à vot’truc.
    Adolf Hitler était grand copain du grand mufti – certainement un homosexuel notoire, hein ?! – ce qui démontre certainement les collusions intellectuelles entre nazisme et homosexualité. Il suffit de constater comme les homosexuels sont estimés parmi les islamistes.
    Tout est à l’avenant dans vot’ machin…..

    • Mon « machin » est écrit pour les personnes qui se donnent la peine de lire, de réfléchir et de comprendre.
      Je ne vois pas ce que votre grand Mufti (de Jérusalem, vous oubliez de le préciser) vient faire dans l’histoire d’Adolf Hitler qui a n’était pas plus « copain » avec le grand Mufti qu’il l’était avec le pape mais qui était heureux de disposer d’un allié au moyen-Orient dans sa chasse aux Juifs. Que le Mufti soit homosexuel ou pas, cela le laissait totalement indifférent. Il n’y a là aucune conclusion quelconque à tirer par rapport au thème central de mes articles sur l’homosexualité de Hitler à partir des travaux du Pr Machtan
      Le problème est autre et il semble vous échapper complètement Mais peut-être comprendrez-vous mieux quand j’aurai publié le dernier article sut le sujet, quoique j’en doute un peu étant donné le style de votre commentaire.
      Le problème est que l’homosexualité de Hitler cristallisait un courant idéologique foncièrement homosexualiste, homomilitant, profondément hétérophobe (à chacun ses néologismes) qui prônait la manifestation violente et haineuse de la virilité, n’accordait d’intérêt quà une vie « entre hommes » et méprisait foncièrement les femmes en les réduisant à leur rôle de pondeuses. C’est ce courant, ce fascisme « gay » qui a découvert, formé, accompagné, soutenu Hitler dans son ascension politique et l’a porté au pouvoir avec les conséquences que nous connaissons. Hitler s’est ensuite débarrassé de ces alliés encombrants comme les maffieux ou les gens de l’ombre liquident leurs complices et leurs témoins une fois leur mauvais coup accompli.
      Ce qui contredit totalement les slogans qu’on nous impose en assimilant l’homosexualisme à la tolérance et à la reconnaissance de l’autre et les adversaires de cet homosexualisme militant et agressif à des fascistes.
      Vous comprenez mieux mon « machin » ?
      Je l’espère. Sans quoi je vous recommande d’en rester à la lecture de mangas japonais. Quant à lire des « trucs » et des « machins » autant vous satisfaire de ceux que vous pouvez comprendre.
      Bien à vous

      LSM

  • Janine:

    Bonjour,
    Je viens de lire les prophéties sur les papes et l’interprétation que vous en avez faite, et pour ma part, elle me parait très bien faite.
    Quant à ce qui concerne les temps actuels, je dirai que nous sommes malheureusement tombés dans une époque qui a tout cassé et ce sera très difficile de reconstruire, car si on se réfère à la théorie du genre actuelle, et tout ce qui va avec… nous sommes très mal barrés. Les envahisseurs ont désormais tous les droits et j’ai l’impression que nous avons fait un bond en arrière de 80 ans et aujourd’hui, il s’agit d’éliminer l’église catholique et les chrétiens, avec un pape qui me parait être l’envoyé du diable au lieu de l’envoyé de Dieu. Merci à vous, bonne continuation, si nous en avons encore le temps et le droit… Bien à vous

    • Tout à fait d’accord avec vous. C’est pourquoi je suis très pessimiste à vue humaine, mais très optimiste car je crois que Bossuet a raison lorsqu’il dit :  » Quand Dieu efface c’est qu’il s’apprête à écrire « . Attendons donc la suite, sinon avec confiance, du moins avec Espérance.

  • Maitre Violet:

    Bonjour,
    Bien vu la démonstration de mediate de la Luna, vous êtes assurément le seul à l’avoir trouvé.
    Bien vu l’explication de l’Arche D’Alliance c’est ND. C’était et c’est toujours le secret des templiers. A mon humble avis quand l’église Romaine telle que nous la connaissons tombera, ce sera le culte marial de Notre Dame du Temple qui remplacera l’actuel.
    Ce sera la fin de la Croix (instrument de torture) remplacée partout dans les églises par ND.

    Par contre pour Gloria Olivae je suis le seul à avoir trouvé l’énigme. En fait il faut lire les trois derniers mots des trois dernières prophéties. Ce qui donne : Luna-Solis Olivae. Notez le trait d’union entre Luna et Solis, il renvoie l’individu concerné à ses origines Vénusienne. D’après moi il serai né astrologiquement en « mediate », à égale distance entre la lune et le soleil. ce serait un initié à la double initiation : Templiére donc Chrétienne, Soufi donc Musulman.
    cela signifie que la mission de l’Ordre du temple va bientôt s’accomplir et permettre un rapprochement entre Musulman et Chrétien sur une base commune : LE CULTE MARIAL.

    je pense que 2017 sera la pierre d’angle de toute cette nouvelle construction.
    – 13 Mai 2017 : 100éme anniversaire de Fatima et plus que probable la fameuse 7éme apparition qui manque toujours à l’appel ! « Je reviendrai 6 fois puis après une 7éme fois ».
    Cette apparition pourrait constituer un dernier et ultime AVERTISSEMENT AUX NATIONS.
    – 24 Mai 2017 : Bien entendu que personne n’aura tenu compte des avertissements !
    Dés lors, super-cisaillement ou supercisaillement planétaire, les plus puissants volcans explosent « par sympathie » comme disent les artificiers.
    Conséquences : « l’Italie coupée en deux » edgar Cayce. Rome détruite.
    Benoit 16 se réfugie à Cologne, le pape françois à Paris (Nostradamus).
    Soulèvement brutal du plancher océanique Atlantique et réapparition des anciennes terre de l’Atlantide.
    Tsunami sur la Côte Est des USA (dixit Ned DOUGHERTY)
    Probable BIG ONE en Californie et de la faille de San Andreas, suite à l’explosion du Yellowstone. Nostradamus : « la garde étoile jaune brulera pendant 7 jours puis fera 2 soleils dans la nuée. Par 40 et 5 degrés ». la position de Yellowstone est valable à 0.20 degrés prés.
    Le Popocatepetl explose avec une telle puissance qu’il créé un ouverture entre l’Atlantique et le Pacifique. Edgar Cayce.

    Une réminiscence de l’Ordre du Temple se créé et prend la place de l’église Romaine, avec vraisemblablement la « découverte », plutôt la mise à au jour d’un trésor historique dont il est dépositaire et dont les Cathares furent eux aussi les dépositaires.

    Il ne nous reste que quelques jours à attendre.

    je ne serai pas étonné que d’ici le 24 mai et plutôt entre le 13 et le 24 mai , une comète très lumineuse fasse une apparition brutale et à la surprise générale.

    Selon Raoul Auclair, les prophéties de Saint Malachie règlent la vie de l’église sur 888 ans, c’est à dire que l’église Romaine s’éteindra en 2031. En fait je pense que c’est plutôt la date de décès du pape François.
    Mais ce que raoul auclair n’avait pas vu, c’est que 1029 date de création de l’Ordre du Temple + 888 = 2017. Ce qui signifie que les prophéties de Saint malachie ont bien été rédigées par un Templier et le plus grand d’entre eux : SAINT BERNARD.

    • Passionnant, mais je ne suis pas amateur d’ésotérisme ni d’Heroic fantasy échevelée. J’en reste modestement à la parole du Christ :  » C’est sur Pierre que je bâtirai mon Eglise ». Si celle-ci soit s’effondrer c’est que les temps seront accomplis et que la date de retour du Christ sera très proche. Nous en vivons un peu les prémisses avec tous les faux-prophètes auto-proclamés qui peuplent notre univers médiatique. Et pas que lui à vous lire. Je ne vois pas non plus comment la religion du Christ – Dieu fait Homme – pourrait se rapprocher ou fusionner avec l’islam qui est une une idéologie barbare dont l’origine est rien moins que divine : une pure aberration collective comme ce put l’être pour le nazisme ou le communisme. Quant aux trésors des Templiers, aux Cathares, aux prophéties mathématiques et j’en passe, je laisse cela à Dan Brown.
      Bien cordialement.

      LSM

  • Bonjour,
    Votre article est très instructif.
    Vous nous rappelez que « Benoit XVI invite à se mettre à l’école de Marie ».
    C’est effectivement notre avenir Doré.
    Cependant, de quelle Marie parlons-nous ?
    https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/plus-un-enfant-connait-sa-mere-plus-il.html
    Cordialement.

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