« Mon Dieu que la vie est riche et amusante ! » avait coutume de répéter un de mes anciens amis…en sirotant le verre de rosé qui ne le quittait jamais….

Pour le chercheur engagé dans une réflexion à long terme dans un domaine comme celui de l’anthropocosmologie où les seules qualités « logico-déductives » ne suffisent pas, on peut souvent constater qu’une bonne fée (du moins j’ai plaisir à l’imaginer comme telle)  s’ingénie à semer des « signes » tout au long du chemin – souvent solitaire – qui le conduit à vérifier certaines de ses intuitions.

Appliquez-vous votre esprit à mieux faire comprendre et à mieux saisir vous même, le sens d’une figure ou d’un symbole de la langue anthropocosmologique, que vous vous trouvez bientôt en présence d’une série d’événements (de « cas ») particuliers qui tous convergent vers ce que Husserl n’aurait pas manqué de nommer « la chose même » à savoir l’idée ou l’essence que vous cherchiez à saisir et qui se dévoile dans les « cas » en question.

Je venais tout juste d’achever la petite étude sur Evariste Galois publiée il y a quelques jours sur ce site, lorsque deux spectacles sont venus confirmer ce que j’avais pu entrevoir et suggérer dans l’analyse de son thème. Je veux parler :

a)     des corrélations anthropocosmologiques concernant la mégalomanie/paranoïa (orgueil, violence, haine du monde tel qu’il est) sous-jacente aux comportements auto-destructeurs d’Evariste Galois

b)    et, plus largement, de la symbolique de Pluton et, au-delà, du Scorpion.

Quand on saura que, dans le temps même où je rédigeais cet article, j’analysais pour mes élèves justement la symbolique de Pluton, maître du Scorpion (simple « hasard » de calendrier et non volonté délibérée) on comprendra qu’une fois de plus l’intuition de Robert Aron s’est vérifiée (cf l’évocation de sa pensée dans l’article précité) : non seulement nous attirons les événements qui nous ressemblent ou dont nous portons les correspondances symboliques dans notre thème natal, mais, en plus, j’ai souvent constaté – et ceci en est une nouvelle confirmation – que lorsqu’on se consacre à un projet avec une réelle conviction intérieure, notamment dans le domaine intellectuel, les circonstances répondent à votre attente et vous offrent les encouragements, voire les aides nécessaires.

Bien sûr, on peut voir les choses de manière absolument inverse : quand nous sommes profondément engagés dans un projet ou une recherche, notre regard ne distingue plus que ce qui, dans notre environnement, peut se rapporter à l’objet de notre quête et nous avons l’impression fallacieuse que les choses concourent à nous confirmer dans notre intuition ou notre postulat de départ.

La première interprétation concerne les amateurs de « merveilleux » (les « illuminés » diront les sceptiques), la seconde les logico-réalistes, les indécrottables « sceptiques » diront les « inspirés ». Qu’importe. Le tout n’est-il pas de savoir utiliser ces opportunités que la vie nous offre pour avancer dans la connaissance, quel que soit le type de regard que nous soyons en mesure de leur accorder ?

Quelles sont ces « rencontres » significatives, qui sont venues prolonger et éclairer les questions que je me posais dans le cas d’Evariste Galois ?

Il s’agit de la projection sur Arte d’un entretien intitulé « Ennemis intimes » avec Werner Herzog, le metteur en scène allemand. Entretien où il nous décrit les rapports qu’il a entretenus avec Klaus Kinski, figure emblématique d’un certain cinéma, et héros de cinq de ses films principaux.

Et, pour ce qui est des valeurs purement « scorpionesques » j’ai été frappé par la projection, toujours sur Arte décidément bien inspiré (ça arrive) d’une représentation de Carmen de Bizet à la Scala de Milan (avec en particulier Jonas Kaufmann dans le rôle de don José, un ténor magnifique physiquement et vocalement au timbre de voix d’une somptueuse sensualité.

La troisième rencontre est relative à la décision que j’avais prise de relire Dostoïevski, grand amour de jeunesse, que j’avais délaissé pendant cinquante ans. Initiative qui m’a été inspirée par ma fréquentation, au cours des derniers mois, des deux grands philosophes russes du siècle passé (et même du XIXème en ce qui concerne le premier) à savoir Wladimir Soloviev et Nicolas Berdiaev, tous deux grands admirateurs de Dostoiévski et qui m’ont incité à le relire.

Je venais donc de terminer la relecture de « Crime et châtiment » et commençai celle de « Les frères Karamazov » dont j’avais trouvé une édition assez ancienne en 3 volumes, quand la préface rédigée par Marc Chapiro  a retenu toute mon attention tant elle confirmait ce que je venais d’écrire sur certains aspects du caractère Scorpion d’Evariste. D’autant que Dostoiévski lui même, est un splendide représentant du signe (né le 11 novembre 1811, le jour de la saint Martin, heureuse coïncidence !) avec un Soleil en conflit avec Mars (maître traditionnel du Scorpion) et une triple conjonction Vénus/Uranus/Neptune carré Pluton, maître moderne du même signe. J’aurais probablement l’occasion de reparler de lui.

Mais pour aujourd’hui, je ne traiterai que du cas Klaus Kinski, la première de ces « rencontres » significatives.

Qu’est ce qui m’a accroché dans le cas Kinski et a fait vibrer mes antennes lorsque j’ai entendu Werner Herzog évoquer sa personnalité ?

Ce qui m’avait déjà frappé chez Galois : une personnalité excessive, « border-line » comme on dirait aujourd’hui, coléreuse, violente (au moins en paroles) hyper-égocentrique (Herzog dit même « égomaniaque » en parlant de Kinski) mythomaniaque et démesurément mégalomaniaque, histrionique.

Tous comportements et traits de caractère que nous avions déjà relevés chez Galois, disparu tragiquement et violemment bien trop tôt pour qu’ils puissent donner leur pleine mesure et pour que ces observations puissent donc être validées par la suite de son existence puisqu’il  est mort à moins de vingt et un ans, comme vous vous en souvenez  si vous avez jeté un coup d’œil sur l’étude qui le concerne.

Voulez-vous quelques exemples qui me reviennent en mémoire de cette rencontre avec Kinski qui m’ont fait aussitôt penser à Galois ?

Kinski était capable de faire une scène violente, en fait un véritable psychodrame au régisseur du tournage, interrompant le travail de toute la troupe, parce-qu’on lui avait servi une « bouffe dégueulasse » (dixit) ou parce-que son café n’était pas assez chaud ou pour tout autre raison aussi anodine aboutissant à des crises dont tous sortaient sur les genoux, lessivés nerveusement. A la suite d’une de ces explosions de colère d’autant plus violente et infantile que son objet s’en révélait parfaitement dérisoire, Kinski refusa de jouer et menaça de quitter le tournage. Il tourna ce pauvre Werner Herzog tellement « en bourrique » que celui-ci, hors de lui, le menaça de lui tirer huit balles dans la tête et de réserver la dernière s’il faisait mine de s’en aller. Kinski resta bien sûr, mais ce qui est pour le moins étonnant et démontre cette capacité à faire sortir les gens de leurs gonds, à susciter chez eux ce qu’ils ont de plus violent, c’est que Herzog avoue qu’il ne plaisantait pas et qu’il était tellement en colère qu’il aurait mis sa menace à exécution si Klaus Kinski avait persévéré dans son comportement !

Mieux, Kinski avait tellement multiplié les caprices, coups de gueules, provocations pendant le tournage de « Fitzcarraldo » (film étonnant au demeurant) que les Amérindiens figurants du film, avaient très sérieusement proposé à Werner Herzog de l’assassiner à la fin du dit tournage.

Je pourrais multiplier les exemples de cette violence permanente, de cette susceptibilité à fleur de peau, de ces crises d’hystérie qui n’avaient d’autre raison que d’attirer l’attention et de focaliser l’intérêt des participants sur lui, indices, au mieux, d’un puissant complexe spectaculaire, et, au pire, d’un véritable syndrome mégalomaniaque. Je ne citerai que deux ou trois de ces exemples.

A un journaliste qui, à table, lui affirmait qu’il avait été excellent dans je ne sais quel film, Kinski jeta ses couverts et le contenu de son assiette à la tête car K.K pensait qu’il avait été « génial, phénoménal » et pas seulement « excellent » !

Une autre fois, un technicien du tournage s’était entaillé la main, je ne sais plus comment. Tout le monde d’accourir, qui pour apporter des médicaments, qui pour nettoyer la plaie, qui pour poser une compresse, bref chacun s’occupait du blessé et l’entourait. Kinski, oublié et privé pour un temps de l’attention générale, déclencha une véritable crise de nerfs à propos de cette fameuse tasse de café évoquée plus haut et focalisa de nouveau, bien sûr, l’attention de tous sur sa personne. Et la scène dura une heure et demie.

En une autre occasion, un petit avion s’était écrasé près du lieu du tournage et l’équipe se précipita pour porter secours aux cinq passagers, qui, fort heureusement, s’en tirèrent assez bien. Là aussi, les feux de la rampe lui étant refusés pour un moment, Kinski explosa dans une débauche de cris et de noms d’oiseaux pour qu’enfin il redevînt l’objet de l’attention générale en se moquant éperdument de l’état des accidentés.

On pourrait croire, comme certains le soupçonnent, que Kinski alimentait sa légende par ses crises comme Gabin (homme charmant) qui n’acceptait un scénario que s’il lui permettait de jouer au moins une scène où il pouvait nous refaire le coup de sa fameuse « colère homérique ». Mais, outre qu’il est avéré que Kinski avait souffert de troubles psychiatriques à la suite de son expérience de la guerre (il avait été incorporé dans l’armée allemande à 18 ans, avait déserté et été fait prisonnier par les Anglais) il avait été confronté, déjà, dans sa jeunesse assez pauvre,  à la délinquance et à la « débrouillardise ». Donc bien antérieurement à sa carrière d’acteur histrionique. Une scène racontée par Werner Herzog ne trompe pas car elle se situe bien avant que Kinski ait songé à se construire un personnage. Il se trouve que les deux hommes, dans leur adolescence, ont habité la même pension de famille, se sont perdus de vue, puis se sont retrouvés bien plus tard pour travailler ensemble à l’initiative de Herzog. Or, un jour, Werner et sa famille entendirent un bruit énorme qui les épouvanta, comme une sorte d’explosion, précise-t-il. C’était Klaus, qui, du fond du couloir s’était précipité sur une porte de la pension, l’avait pulvérisée en se lançant contre elle de tout son poids, ivre de colère….tout simplement parce-que sa logeuse-propriétaire n’avait pas repassé ses cols de chemises comme il le souhaitait ! Précisons que Klaus était dans l’incapacité de payer sa pension et que cette brave dame l’hébergeait et le nourrissait gratuitement….

Bien sûr, cette grandiloquence, ce goût des situations extrêmes et des personnages excessifs l’attirèrent plus particulièrement vers les personnages « hors normes » où son profil, à la limite de la psychopathie, faisait merveille : par exemple Aguirre ou la colère de Dieu, son premier grand film avec Werner Herzog, est un soldat espagnol à la tête d’une petite troupe perdue dans la forêt amazonienne, hanté par son rêve de découvrir l’Eldorado et de conquérir tout l’empire espagnol et l’Espagne elle-même, en attendant mieux.

Visage halluciné et regard dément, il va se spécialiser dans les rôles de traîtres, de monstres ou de fous.

N’avait-il pas commencé sa carrière en mimant le rôle d’une femme pendant sa captivité en Angleterre, puis récidivé après sa libération en jouant le rôle principal de La Voix Humaine de Cocteau où il incarne une femme désespérée par l’abandon de son amant et qui nous raconte son histoire tragique ?  Tête des Berlinois ! Déjà le goût de la provocation et, peut-être aussi, de la performance si chère aux personnalités « originales » « scandaleuses » « provocatrices »…

Ouvrons une parenthèse anthropocosmologique : la féminité – sans aucune ambiguïté quant aux mœurs de notre acteur, du moins à ma connaissance – est indiquée sans équivoque quand on connaît le visage de Kinski qui présente un caractère de plasticité, de sensualité, de mobilité qu’on associé habituellement à la féminité. Celle-ci est liée à l’association de divers éléments de son thème :

  • une conjonction Vénus/Soleil dans le signe plutôt « féminin » de la Balance, le Soleil (pôle de la virilité) étant comme dévirilisé par la présence de Vénus si proche.
  • une Lune (j’y reviendrai) culminant au MC et en Poissons,
  • Un Asc. Cancer, signe matriciel-maternel

Ce qui nous rappelle les corrélations possibles avec le thème de Galois :

  • la conjonction Vénus/Soleil en Scorpion
  • Lune en conflit avec Vénus et le Soleil, dévirilisé par la dissonance.

Revenons à l’anormalité c’est à dire au caractère hors normes des personnages auxquels il va prêter son regard d’halluciné et cette inquiétante féminité doucereuse et dangereuse de vipère inspirée. Au début on le découvre officier nazi ou tueur sadique dans les polars ; il se spécialise dans les films allemands semi-horrifiques qu’on appelle alors les « krimis ».

Puis, remarqué par Jesus Franco, il apparaît, toujours dans le même climat  « monstrueux », dans des films comme La Vénus en fourrure ou dans Jack l’Eventreur. Plus tard, avec Herzog il incarnera « Nosferatu » le vampire, « Fitzcarraldo » le fou d’opéra qui veut organiser une représentation de Verdi dans la forêt amazonienne (et y réussit), Woyzeck , ce soldat fou d’amour et de jalousie de sa femme coquette et maîtresse du sergent-major, rendu détraqué par les « expériences » que le médecin de la caserne pratique sur lui pour quelques sous, et qui finit par poignarder cette femme qui le bafoue (magnifique opéra d’Alban Berg) sont des rôles où il peut pleinement déployer sa démesure, ses failles, sa perversité latente, feinte ou réelle.

 Ainsi, monstruosité mais surtout sexe, violence et bivalence (le quatuor de valeurs gagnantes du Scorpion)  vont marquer tous ses rôles. Aussi bien les meilleurs (ceux que je viens d’évoquer) que les innombrables films de Série B qu’il accepte de tourner parce-qu’ils lui rapportent  beaucoup d’argent en peu de temps et lui laissent beaucoup de disponibilité entre deux tournages.

Il va ainsi camper le Marquis de Sade dans « De Sade : Les infortunés de la vertu », puis « Les Nuits de Dracula ». Il aime aussi, bien sûr, les films dits érotiques dont je vous passe la liste.

Dans le même temps il aurait refusé de tourner avec Spielberg, Fellini, Kurosawa, Pasolini….mais ceux qui le connaissaient bien le considéraient comme un indécrottable mythomane, prêt à tout pour faire parler de lui. On ne saura donc jamais précisément si ces grands réalisateurs avaient vraiment songé à l’employer.

Franchissant un degré de plus dans la provocation et le « défoulement » névrotique, ne va-t-il pas jusqu’à suggérer une relation incestueuse avec sa fille Nastassia dans son livre de confession « J’ai besoin d’amour » (titre bien « Balance » comme on voit ?

Quant à son livre précédent le titre est tout aussi évocateur : « Crever pour vivre », dans la veine du carré lancé par Pluton à sa Vénus natale conjointe au Soleil.

Après sa dernière collaboration d’envergure avec W.H « Cobra Verde » sa carrière commence à décliner. Il la terminera par un « Paganini », le célèbre violoniste soupçonné d’avoir accepté un pacte avec le diable en échange de sa virtuosité et qui se présente sous un Soleil en Scorpion accompagné de trois planètes en Balance comme Kinski. A noter que les deux hommes possède une Vénus quasi-exactement superposée  !!! Ces deux là étaient peut-être faits pour s’entendre et s’apprécier.

Dernier film qui n’aura aucun succès ni en Italie où il a été tourné, ni en Allemagne sa patrie.

Citons aussi, pour terminer cette tournée des horreurs, ce film américain tourné par David Schmoeller où Kinski incarne un fils de nazi exilé aux USA et qui se détend en espionnant les femmes avant de les abattre. De plus, ce charmant garçon a installé dans son grenier un petit camp de la mort où il enferme une ex-déportée. K.K y est irremplaçable lorsqu’il mime la tristesse en lâchant « tant pis » lorsque ses tours de roulette russe claquent à vide ou quand son visage s’illumine d’un sourire effrayant dans ses séances d’épiage de prisonnières.

Ah, le charmant homme !

Voilà pour une évocation schématique du portrait de Klaus Kinski.

Qu’est-ce qui justifie une telle personnalité du point de vue anthropocosmologique ?

Sans entrer dans  le détail du thème de l’acteur remarquons les points suivants :

  • la vulnérabilité et la fragilité d’un Asc Cancer (la naissance, la famille, le milieu protecteur) affecté de la présence de Pluton, maître de vie et de mort, facteur d’angoisse existentielle : on se sent différent des autres, marqué par la « fatalité ou un « destin contraire », celui de « paria » sous la présence de Pluton. En tout cas on ressent une très forte insécurité qu’il faudra bien compenser d’une manière ou d’une autre. On peut alors s’orienter vers la marginalité, la transgression. Nous ne pourrons jamais connaître le thème natal d’Œdipe (et pour cause) mais, à la lecture de ses rapports avec papa/maman,  je ne serais pas étonné qu’il eût, lui aussi, un Pluton très dissonant à l’Asc et en Cancer, signe de la famille.
  • Les circonstances de l’enfance et de la jeunesse de Klaus à Dantzig, ville déchirée par le conflit Allemagne/Pologne, la pauvreté, l’incorporation dans l’armée allemande, la désertion, la captivité, sont en relation avec ce Pluton qui annonçait une existence hors normes.
  • Pluton s’attaque à Vénus (et au Soleil). Figure d’écorché vif, d’amour à mort, besoin d’une relation absolue, totale, hors des normes, des tabous et des conventions….dans le même temps où on se considère comme différent, marqué, stigmatisé ; le fameux complexe du vilain petit canard ou celui du « paria » que m’a suggéré une consultante et que j’ai déjà évoqué par ailleurs. Ce qui peut entraîner à des comportements très bivalents – amour/haine, dissociation amour/désir, violence/tendresse etc… – pouvant déboucher sur des dérives émotionnelles, affectives, comportementales et sexuelles difficiles à mesurer.N’oublions pas non plus, la douloureuse conjonction Lune/Uranus en Poissons où le besoin de communion universelle quasi osmotique des Poissons, l’extrême affectivité, plasticité et disponibilité,  – d’autant plus vifs que la Lune gouverne l’Asc Cancer, plus que tout autre épris d’attention et de protection – sont  contrariées par la rigidité et l’inhibition uranienne : les émotions et tensions intérieures ne peuvent alors s’exprimer que par crises, ce qui est le propre d’un comportement hystérique. Et ce qui attire ipso facto l’attention de l’interprète sur tout ce qui a manqué à l’enfant Klaus en fait de tendresse maternelle et à ce qu’on a peut-être exigé de lui pour « l’autoriser à vivre ». Il y a d’autres conséquence sur cette « fermeture » du signe des Poissons sur lui-même dans le cas d’une forte dissonance uranienne ou saturnienne, mais je ne peux la développer ici.
  • Un autre point à signaler : lorsque le maître de l’Asc (ici la Lune) est en conjonction avec une autre faculté-planète, elle « s’identifie  » aux valeurs de cette autre faculté-planète et la personnalité en est comme déchirée, clivée, surtout sur le fond « double » des Poissons. Ainsi, le tendre et vulnérable Klaus, a eu besoin dès le sein maternel (la Lune)  de se construire sur des valeurs uraniennes de discipline rigoureuse sans aucun laisser-aller,  de principes a priori absolus non discutables,  de dépassement de soi, pour arriver à vivre et se construire. Ce qui nous rappelle, bien-sûr, la Lune en Verseau de Galois et cette mère éprise d’idées de grandeur romaine qui l’ont conduit à se faire trouer la peau à la fleur de l’âge.

Ainsi, ce dernier trait confirme clairement que nous avions déjà rencontré ce tableau clinique chez Evariste Galois.  Je ne suis pas thérapeute mais on me permettra peut-être cet emprunt au langage psychologique. Avec des nuances sans doute, liées au milieu – très favorisé en ce qui concerne Galois; à l’éducation, particulièrement élitiste chez Galois, sans doute rudimentaire chez Kinski; aux circonstances – agitées chez Galois sans doute, mais franchement terribles dans le cas de la famille Kinski qui a essayé de survivre entre les forcenés nazis d’un côté et les hordes de psychopathes soviétiques de l’autre; sans oublier un héritage génétique et psychogénéalogique peut-être un peu lourd, etc, etc…

Et, la question que nous nous posons ici, car n’oublions pas que le but de ce site est d’apporter le maximum de validations de la discipline anthropocosmologique, c’est celle-ci : les deux thèmes de naissance, par-delà les différences naturelles évoquées au précédent paragraphe, peuvent-ils justifier une telle proximité psychologique et comportementale ?

Sans l’ombre d’une hésitation nous pouvons répondre oui.

Voici les données techniques sur lesquelles vous pourrez réfléchir à votre tour, si ce genre d’exercice vous agrée :

Evariste GALLOIS

Klaus KINSKI

 Conjonction SOLEIL/VENUS en SCORPION(je veux utiliser mon magnétisme pour séduire et être aimé ; je peux être charmant mais je suis surtout très narcissique)

La VENUS de Galois est en SCORPION : violence affective et sexuelle, jalousie, possessivité, bivalence des sentiments qui peuvent passer d’une extrême à l’autre….

La conjonction SOLEIL/VENUS est trigone à JUPITER : force d’expansion, besoin de reconnaissance, ambition, tendance éventuelle à la mégalomanie, prendre toute la place possible…

La LUNE est dissonante à SOLEIL/VENUS en SCORPION 

La LUNE est en VERSEAU et entièrement dissonante (notamment au SOLEIL et à VENUS).
 URANUS (l’hystérie, la démesure, l’originalité) est fortement valorisé au Fond du Ciel.

MERCURE (la pensée, la communication) est dissonant à MARS : esprit incisif, chicanier, agressif, querelleur, hyper-critique.

 

 

MARS est en harmonie de PLUTON : combativité, jusqu’au boutisme, tendance au fanatisme

 Conjonction SOLEIL/VENUS en BALANCE – mêmes observations 

 

 

La VENUS de Kinski forme une dissonance avec PLUTON, maître du SCORPION : donc mêmes observations.

 La conjonction SOLEIL/VENUS est trigone à JUPITER : mêmes observations.

 

 

 La LUNE est en relation avec PLUTON à l’Asc CANCER (signe de la LUNE)

La LUNE est conjointe à URANUS

 

 

 

 MERCURE est en SCORPION (signe martien et plutonien) et en aspect de PLUTON. Mêmes observations avec, sans doute, un brin de perversité en plus.

 

 

MARS est en harmonie de PLUTON.  Mêmes observations

Je n’avais pas pour projet d’étudier le thème de KINSKI en détail, comme je l’ai fait pour Galois qui, en tant que génie mathématique à la destinée si singulière, constituait un objet de réflexion d’un tout autre intérêt qu’un acteur un peu déjanté. Je ne procéderai donc pas non plus à l’analyse détaillée de chacune des configurations relevées dans le tableau, je laisse ce soin à mon(ma) lecteur(trice) que je crois avoir un peu mis sur la piste.

Je terminerai en soulignant simplement combien il faut être attentif en comparant deux thèmes, à ces assonances qui constituent un véritable faisceau de tendances convergentes qui ne peuvent entrer dans une étude statistique par exemple.

Si on se rapporte aux fameux travaux des Gauquelin concernant l’angularité de certains corps planétaires en rapport avec la carrière choisie (Mars angulaire chez les sportifs et les militaires ; Saturne chez les savants ; Lune chez les écrivains et poètes ; Jupiter chez les acteurs et hommes politiques…) il est clair que ces convergences seront ignorées car elles échapperont au protocole de sélection.

En effet, la comparaison statistique se fait terme à terme. Ex : on recherchera tous les personnages qui présentent un Saturne dans une zone de forte valorisation, essentiellement l’Asc. et le MC.

Mais une forte valorisation de ce même Saturne par d’autres voies : une opposition au Soleil et un trigone à la Lune par exemple, sera ignorée alors qu’elle produira sans doute un effet assez proche.

Dans les exemples que nous avons étudiés, nous avons relevé la présence de Vénus en Scorpion chez Galois. Si nous voulions établir une étude statistique sur les Vénus/Scorpion pour découvrir des éléments de comparaison dans les personnalités des porteurs d’une telle astralité, le cas Kinski échapperait à  l’étude puisque sa Vénus n’est pas en Scorpion mais en Balance. Cependant elle est en conflit avec Pluton ce qui l’affecte d’un mode d’expression assez semblable à celui d’une Vénus/Scorpion.

De même pour Mercure en conflit avec Mars chez l’un et Mercure en Scorpion harmonique à Pluton de l’autre. Il n’y a certes pas équivalence absolue mais il y a un climat commun, une assonance, comme je le disais plus haut, que l’anthropocosmologue se doit de relever. Etc….

Il n’est pas impossible qu’un jour je consacre un article sur l’emploi des statistiques en anthropocosmologie, sujet qui m’oppose à certains confrères que j’estime vivement par ailleurs. Cela me permettra de mettre au clair mes idées pour mon propre bénéfice et, peut-être, de mieux faire comprendre ma position aux autres.

 Bien cordialement à tous(tes)

Louis SAINT MARTIN

2 réponses à to “Le Génie (pour faire peur) et le Monstre (pour rire) ou les portraits croisés d’Evariste GALOIS et de Klaus KINSKI.”

  • T...... C........:

    BONJOUR MR SAINT MARTIN J’AI BIEN RECU LE THEME DE PAUL ET L’AI CONSULTE AVEC BEAUCOUP D’INTERET, IL EST VRAI QUE JE RETROUVE MON PETIT GARCON DANS BIEN DES CARACTERISTIQUES QUE VOUS AVEZ EVOQUEES MAIS J’AI DES INTERROGATIONS QUI NECESSITENT DE VOUS CONTACTER. APRES LES FETES BIEN EVIDEMMENT.
    JE VOUS SOUHAITE UNE BELLE FIN D ANNEE ET JE VOUS APPELLERAI DEBUT JANVIER LORSQUE VOUS SEREZ DISPONIBLE.MERCI BEAUCOUP POUR VOTRE TRAVAIL.

    C.T.

    • Bonjour’ Madame,

      Je suis très heureux que l’étude du thème de votre fils ait pu vous apporter quelques informations utiles.
      Bien entendu je me tiens à votre disposition pour répondre à vos questions complémentaires. Cette conversation permettra de mieux comprendre encore la façon dont votre fils pourra actualiser son héritage anthropocosmologique.
      Vous pourrez m’appeler, à partir du lundi 26.12 tous les jours entre 10.00 et 18.30 sans problème.
      Joyeuses fêtes et bien cordialement à vous

      LSM

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