Chaque signe du zodiaque correspond en fait à la durée d’un mois solaire. Le zodiaque anthropocosmologique est donc un calendrier solaire et non un découpage arbitraire de l’espace céleste en douze constellations fantaisistes d’étoiles dans le ciel.
La bande du zodiaque n’est pas une route agrémentée de structures étoilées mais un prodigieux cadran solaire.
Le zodiaque anthropocosmologique est donc un outil pour mesurer une réalité temporelle (le déroulement qualifié du temps au cours d’une année) et non pour décrire un univers spatial organisé en douze stations émettrices influençant le destin des pauvres Terriens au fur et à mesure que la Terre traverse leurs latitudes. Un peu comme le malheureux Ulysse et ses compagnons subirent les charmes douteux des douze îles que leur bateau rencontra au retour de Troie.
C’est une horloge à quoi nous avons affaire et pas à autre chose. Idée que les « constellations » nous « influenceraient » de telle sorte que cela expliquât nos itinéraires individuels, est tellement absurde qu’il faut être conditionné par un matérialisme borné pour imaginer qu’elle puisse constituer l’ultima ratio des théoriciens de AnthropoCosmologie (quoique pour certains astrologues….?)
D’autant qu’il y a eu différents découpages de constellations depuis la plus haute Antiquité. On croit pouvoir faire remonter celles du Lion, du Taureau et du Scorpion, jusqu’à l’astronomie de la Mésopotamie, aux alentours de 4000 av. JC.
Puis, au IIe siècle, nous trouvons la classification de Ptolémée exposée dans son Almageste, dans laquelle le grand astronome/astrologue réunit plus de mille étoiles en 48 constellations. Ce travail servira ensuite à tous les astronomes occidentaux jusqu’aux temps modernes.
Aujourd’hui, l’Union Astronomique Internationale (UAI) a adopté un total de 88 constellations dont la moitié à peu près provient des astronomes grecs.
Quant aux fameuses 12 Constellations dites « astrologiques » ou « zodiacales » elles n’apparaissent que vers le 5ème siècle av. J.-C (époque de Socrate et Platon). C’est Aratus (ou Aratos) de Soles (poète/astronome dont l’Histoire a quasi oublié le nom) qui baptisa la plupart de ces constellations nouvelles. Puis Ptolémée, grand théoricien d’une « astrologie » complètement dépassée, au Ier siècle de notre ère, mit ses pas dans les siens et conserva ces noms.
Mais que ce soit sous l’Ere des Poissons, l’Ere du Verseau ou celle du Taureau et du Bélier qui marquèrent essentiellement la période couverte par l’Histoire, le Soleil a toujours franchi et franchira toujours le dernier degré des Poissons pour atteindre le 1° du Bélier au 1er jour du printemps; de même quittera-t-il toujours le 30ème et dernier degré de la Vierge et entrera-t-il dans le 1° du signe de la Balance au 1er jour d’Automne. Et à chaque fois les jours seront égaux aux nuits (Equinoxes). De même le Soleil franchira-t-il le 1° du Capricorne – pour fixer le 1er jour de l’Hiver – et le 1° du Cancer – le 1er jour de l’Eté. Et ainsi de suite pour les entrées dans les huit autres signes ou mois.
Simplement, les points équinoxiaux et solsticiaux, indissolublement liés dans la relation sphère terrestre/sphère céleste et cette sphère évoluant dans l’espace (pour garder une explication simple) cela ne se fera jamais au même endroit cosmique si on prend des repères très éloignés dans le ciel; ce mouvement perpétuel se déroulant à l’intérieur d’un mouvement plus vaste qui se manifeste par une sorte de glissement (immuable lui aussi) de la machinerie soli/terrestre.
Permettez-moi une image pour mieux me faire comprendre.
Imaginez que vous vous trouviez dans l’une des douze nacelles d’un manège.
Imaginez que ce manège fait immuablement un tour sur lui même en un an très précisément. Et cela à l’infini…
Imaginez qu’au début de votre tour d’un an vous soyez exactement dans l’alignement d’un point de départ quelconque (le guichet de la marchande de billets par exemple).
Imaginez encore que ce manège soit entouré de douze immeubles (vous êtes sur une place ronde) construits au départ dans l’alignement exact des douze éléments de votre manège.
Au moment où vous commencez votre premier tour de manège, la petite balancelle que vous avez choisie, se trouve face à un des douze immeubles : coïncidence exacte entre
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votre point de départ (le guichet des entrées)
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votre balancelle et
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l’immeuble.
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Et vous décidez de nommer ce point de départ « Bélier« . Et, comme vous aimez avoir des points de repère bien concrets, vous nommez aussi l’immeuble correspondant « Bélier« . Même s’il est bien évident que l’un n’a rien à voir avec l’autre